Discord  AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-20%
Le deal à ne pas rater :
-20% Récupérateur à eau mural 300 litres (Anthracite)
79 € 99 €
Voir le deal

 

 Comme un oiseau en cage [Tour VII - Terminé]

Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2
MessageSujet: Re: Comme un oiseau en cage [Tour VII - Terminé]   Comme un oiseau en cage [Tour VII - Terminé] - Page 2 EmptyMer 25 Sep - 9:14


COMME UN OISEAU EN CAGE

Baâl Forel doit être sans aucun doute satisfait d'entendre la composition de l'armée qui protège Pierremoutier, près de 10 000 hommes. Baâl m'interrompt un instant pour demander plus d'informations sur la garnison de Pierremoutier, je hoche doucement la tête à son information puis je lui réponds.

- "La garnison est composé d'environ 1000 fantassins, entre 200 et 300 lanciers et arbalétriers, et un peu plus d'archers. Une partie de toutes ses troupes sont les Manteaux de Jais, un groupe spécial pour protéger la Royauté et la Ville." dis-je.

Le sujet tourne définitivement autour de Beron, je n'aime guère cela. Baâl semble déçu que je n'ai pas entretenu une relation plus intime avec Beron, mais s'il est quasiment devenu mon ami, il reste un garçon de 13 ans. Comme je le fais savoir au Forel, je possède une missive de Beron dans la poche de mes vêtements d'origine, il envoie donc un homme aller fouiller mes vêtements.

- "Je pense que nous étions chacun à l'origine de notre tentative. A la base, il me faisait part de son désir de partir de Hautjardin, et du fait qu'il ne recevait aucune nouvelle de la part de Myria et Yoren. J'ai moi-même envoyé une missive à Eren pour demander le retour de Beron, mais elle a refusé. Elle disait que le Prince Beron ne pourrait quitter Hautjardin qu'une fois qu'elle le jugerait digne de porter ce nom et son titre. Elle détournait ensuite le questionnement de la missive vers moi, certainement pour détourner le problème. Beron ma répondu un peu plus tard qu'il mettrait tout en oeuvre pour revenir, et ce au péril de sa vie. Nous avons commencé mutuellement à douter de la stratégie en cours et à venir. De fil en aiguille, on n'en est arrivé là. Je ne sais pas comment il s'est échappé, surement par la ruse et la force." dis-je.

Le soldat revient finalement avec la missive trouvée dans la poche intérieure de ma veste, il la tend à travers les barreaux à Baâl, qui me la donne à son tour. Je me place côte à côte à Baâl, contre son épaule afin de pouvoir lui montrer des passages de la missive.

- "La missive est assez longue, je ne vais pas vous la lire en entier. Mais il enjoint le peuple à soutenir mes paroles." dis-je.


:copyright: 2981 12289 0


Spoiler:

Anonymous
Invité
Invité


Comme un oiseau en cage [Tour VII - Terminé] - Page 2 Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Comme un oiseau en cage [Tour VII - Terminé]   Comme un oiseau en cage [Tour VII - Terminé] - Page 2 EmptyMer 25 Sep - 12:04

Pour l’instant, l’on en terminerait donc avec les chiffres. La fer-née avait livré suffisamment d’informations d’ordre militaire. A ce stade, Baâl avait besoin de rassembler les éléments, de les confronter à la réflexion et aux cartes, en clair : de les assimiler. Ce que Heda annonçait correspondait, de toute façon, à ce que le Forel avait pu se figurer. Il n’était donc pas saisi par la surprise. Plus que la quantité d’hommes qui se regroupaient à Pierremoutier, c’est principalement la structure de l’armée sur laquelle Baâl se pencherait, en tête à tête avec lui-même. Le visage relativement fermé, mais toujours à l’écoute, il prit en considération les derniers éléments que lui transmettait la jeune femme puis, d’un signe de tête sans équivoque, lui fit savoir qu’il en avait terminé avec ce sujet.

La conversation dévia naturellement autour de Beron Hoare, à propos duquel Baâl avait manifesté le souhait de s’épandre un peu. La configuration qui se dessinait, à mesure que l’interrogatoire de Heda s’approfondissait, semblait faire du Prince Beron un personnage central et, osait-il se le dire, une pièce potentiellement maîtresse sur l’échiquier de Westeros. C’est en tout cas ce que Baâl commençait à se dire. Et cet élément-là, il ne l’avait précisément pas anticipé. La raison principale ? Le vaste écran de fumée que représentaient, tout à la fois, Yoren et les traditions des fer-nés (ou tout du moins ce qu’il en savait). Baâl avait peut-être une vision faussée de ce qu’était aujourd’hui la réalité politique du Royaume des Fleuves et du Crépuscule. Cramponné – sans doute à tort – dans l’image qu’il avait de Harren Hoare, de ses méthodes et de son soutien populaire, il n’avait pas prévu le scénario qui semblait soudainement apparaître à son esprit : celui dans lequel l’autorité du Roi-pilleur pouvait être contestée, débattue, ébranlée. Bien sûr, Baâl avait parfaitement conscience du caractère ambitieux, souvent à l’excès, des enfants du Roi Noir. Il ne s’imaginait pas que le trône de Yoren, dont il ne fallait jamais oublier qu’il restait un bâtard, ne fasse pas l’objet de convoitises très nettes de la part de ses frère et sœur. Toutefois, le Général de Peyredragon avait peut-être eu la faiblesse de croire que Yoren Hoare, à l’image de son père, aurait su imposer, de gré ou de force, son autorité à toute la fratrie ; que le désir intarissable de pouvoir d’Eren, de Beron ou d’un quelconque prétendant au trône des mers aurait été mis en veilleuse, condamné à ruminer l’attente de la mort de Yoren pour espérer un jour lui prendre la place. Et peut-être que Baâl s’était fourvoyé. Peut-être que Yoren, bon guerrier qu’on le savait, n’avait pas hérité de toutes les qualités de son père. Peut-être que la légitimité sur les Îles de Fer serait bientôt à discuter au conditionnel.

Toutes ces idées, nouvelles et déconcertantes, Baâl les sentait fourmiller dans sa tête. D’un naturel pensif et calculateur, il ne pouvait s’empêcher de se montrer moins attentif vis-à-vis de Heda. C’est qu’une partie de sa concentration était désormais focalisée sur ses propres réflexions. Il suivait toujours la conversation, la relançait, mais faisait parfois preuve d’une attention flottante.

Lorsque la fer-née commenta rapidement le contenu de la missive de Beron, Baâl ne tarda pas à lui saisir des mains. Il le fit sans la brusquer, mais il lirait lui-même le contenu. Cette lettre était une pièce capitale, et il faudrait que Torrhen en ait connaissance au plus vite. Et celle-ci portait un sceau reconnaissable. En fait, elle prouvait de manière certaine que Beron Hoare revendiquait aujourd’hui l’héritage de son père. Il s’opposait donc à Yoren. Ce scénario n’était donc pas de l’ordre de la fiction. Ce qu’ignorait Baâl, c’est le degré d’adhésion des hommes du Conflans et des Îles de Fer à la cause du Prince Beron, lequel avait au moins pour une filiation royale légitime. Le fils bâtard guerrier, l’aîné, reconnu par ses hommes, contre le fils légitime cadet, sûrement moins charismatique auprès des siens par manque d’épreuves militaires : tel semblait être le tableau. Mais, finalement, ce sursaut de rébellion de Beron ne représenterait pas grand-chose si ce dernier ne parvenait pas à s’adosser l’appui d’une proportion notable de son peuple. Derrière Yoren se dressaient pour l’instant 10 000 hommes déterminés à tenir Pierremoutier, sans compter la flotte de fer qui lui appartenait toujours de droit, malgré les prétentions d’Eren à son sujet. En d’autres termes, c’était bien Yoren le chef incontestable. Que pouvait rassembler Beron, face à cela ? Baâl constatait, à ce titre, que sa tentative de prise de pouvoir à Pierremoutier, par l’intermédiaire de Heda, s’était manifestement révélée un échec total. Pourtant, Beron semblait avoir eu l’intelligence de convertir Heda, lieutenant de Yoren et fer-née certainement reconnue par beaucoup des siens, afin de la faire messagère de sa vision. Dans une société aussi martiale que celle des Fleuves et du Crépuscule, faire d’une personne comme Heda le héraut de son putsch n’était pas dénué de bon sens. Le fait est que Heda était désormais captive de Fengué ; que Pierremoutier avait sûrement massacré ses compagnons et que les quelques hommes qu’elle avait pu sauver avec elle, en fuyant, risquaient de mourir sans la moindre gloire. Tout comme elle, d’ailleurs. Fallait-il donc prendre en considération – de manière sérieuse, faut-il comprendre ici – le paramètre Beron ? C’est ce que Baâl allait tenter de comprendre.

[Baal] « Je comprends mieux ton histoire, maintenant. Je serais tenté de croire qu’elle n’est effectivement pas motivée que par un ressentiment démentiel à l’égard de Yoren et de Myria Hoare. Je suis prêt à t’accorder du crédit sur un point : peut-être que Beron et toi avez eu peur de l’arrivée du printemps ; peut-être que le souvenir de Méraxès, faisant des tours de roche d’Harrenhal des torches hurlantes, a pu vous convaincre qu’il fallait vous replier, sans pour autant abandonner le combat, là où vous dominez : en mer. Nous aurions alors sous les yeux une rivalité particulière et très à l’image de ce qu’est profondément le Royaume des Fleuves et du Crépuscule : une croisée des chemins. D’un côté, Yoren incarnerait chez vous l’attachement à l’ancrage continental sur Westeros, matérialisé par le bastion de Pierremoutier. De l’autre, des voix dissidentes portées par Beron ou par toi réclameraient le retour aux fondamentaux : la puissance par la flotte de fer. »

Baâl marqua une pause.

[Baâl] « Sauf que cette lutte, qui semble attestée par cette missive, me semble très inégale et, par conséquent, profondément utopique. Pourquoi ? Parce que Beron et toi n’avez pas suffisamment d’hommes acquis à votre idée. Combien de soldats sont fidèles à Beron ? Les forces restées en arrière dans les Îles de Fer sont-elles susceptibles d’être sensibles à son appel ? Que pense, en outre, de la flotte de fer… D’après tes informations, celle-ci semble déjà préférer le commandement d’Eren à celui de Yoren, alors même que ce dernier est un combattant émérite. Que penser de la crédibilité de Beron sur la flotte de fer, quand celui-ci vit captif d’un Roi ennemi et, accessoirement, de sa sœur aînée depuis des mois ? Tu connais les tiens mieux que moi. La force ne respecte que la force. Ce n’est pas à toi que je vais l’apprendre. »

Anonymous
Invité
Invité


Comme un oiseau en cage [Tour VII - Terminé] - Page 2 Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Comme un oiseau en cage [Tour VII - Terminé]   Comme un oiseau en cage [Tour VII - Terminé] - Page 2 EmptyMer 25 Sep - 14:14


COMME UN OISEAU EN CAGE

:copyright: 2981 12289 0

Anonymous
Invité
Invité


Comme un oiseau en cage [Tour VII - Terminé] - Page 2 Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Comme un oiseau en cage [Tour VII - Terminé]   Comme un oiseau en cage [Tour VII - Terminé] - Page 2 EmptyJeu 26 Sep - 9:29

[Baâl] « J’ignorais l’existence de cette tradition. Elle pourrait nous être utile. Mais pour l’heure, vu ce que tu m’expliques, impossible de concevoir que Beron soit prétendant au trône des Fleuves et du Crépuscule. Si ces Etats généraux sont convoqués, d’autres profiteront de l’occasion pour tenter de consacrer leur autorité sur les Îles de Fer. Yoren, du fait de sa légitimité guerrière et de son soutien militaire, a de grandes chances de maintenir sa place. S’il venait à être remis en cause, Eren Hightower pourrait profiter de la situation et, de ce fait, offrir au Royaume du Bief un territoire à annexer, ainsi que la meilleure flotte de Westeros. Tu conçois aisément que, dans de telles conditions, les vents ne nous soient pas favorables ; mais je garde à l’esprit cette idée. Elle n’est pas dénuée d’intérêt. Je me renseignerai à propos de cette tradition. »

Baâl en avait terminé avec le cas de Beron, il savait le principal. Le jeune Hoare ne représentait aucun risque majeur pour Yoren, hormis le fait qu’il puisse être dérangeant ; comme ce moustique qui vous tourne autour quand vous cherchez à trouver le sommeil. A l’approche de la campagne de printemps, il était inenvisageable que Beron trouve des forces militaires, lesquelles étaient déjà accaparées par la menace des armées impériales qui, quant à elles, engageaient leur devenir à tous. De même, il n’était pas envisageable pour l’Empire que, dans une stratégie de déstabilisation, celui-ci fournisse des forces à Beron pour fomenter une rébellion à quelque endroit du Royaume des Fleuves et du Crépuscule. Ce serait gaspiller des ressources humaines précieuses, pour une chance de succès quasi-nulle. Enfin, il y avait fort à parier que Beron, fils de sang pur du Roi Noir, ne daignerait jamais s’aligner derrière l’Empire, de près ou de loin. Sans compter Torrhen et Rhaenys dont les peuples avaient sacrifié des générations entières à guerroyer contre les Hoare, et qui n’épargneraient, sans doute, aucun des descendants de Harren.

Une nouvelle fois, Baâl acquiesça. Il revint ensuite sur Pierremoutiers.

[Baâl] « Qu’avez-vous prévu à Pierremoutier, en cas d’attaque de la cité ? Yoren a-t-il planifié quelque chose ? Comment s’attend-il à ce que nous agissions, de notre côté ? »

Baâl fit appeler l’un des gardes postés derrière les grilles de la prison. Le Forel lui demanda de faire venir une grande bassine d’eau chauffée sur le feu, ainsi que du linge propre. Il lui demanda également de ramener un peu d’eau fraîche. En attendant la réponse de Torrhen, il offrirait un traitement digne et correct à la fer-née. On ne pouvait pas en dire autant de ses compagnons, quelques étages plus bas dans les geôles.

L’homme hésita un moment, se demandant s’il allait quitter la conversation ou la poursuivre. Il eut envie d’en apprendre davantage sur Heda. Non pas la fer-née et la guerrière, mais la femme. A vrai dire, il n’avait jamais eu l’occasion de discuter avec un fer-né, hormis peut-être Lyle Salfaise. Et Baâl avait le vice de la curiosité. D’où venait-elle ? Quel avait été son parcours ? Avait-elle été mariée un jour ? Avait-elle eu des enfants ?

[Baâl] « Parle-moi un peu de toi. D’où viens-tu ? Quel âge as-tu ? Comment es-tu devenue le bras droit de Yoren ? Quel est ton avis sur la politique du Royaume des Fleuves et du Crépuscule ? Es-tu pour la conservation de l’union entre les Îles de Fer et le Conflans ou bien, au contraire, n’attaches-tu pas d’importance à ce qu’il vous reste du Conflans ? »

Anonymous
Invité
Invité


Comme un oiseau en cage [Tour VII - Terminé] - Page 2 Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Comme un oiseau en cage [Tour VII - Terminé]   Comme un oiseau en cage [Tour VII - Terminé] - Page 2 EmptyJeu 26 Sep - 10:32


COMME UN OISEAU EN CAGE

:copyright: 2981 12289 0

Anonymous
Invité
Invité


Comme un oiseau en cage [Tour VII - Terminé] - Page 2 Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Comme un oiseau en cage [Tour VII - Terminé]   Comme un oiseau en cage [Tour VII - Terminé] - Page 2 EmptyDim 29 Sep - 14:10

La Volmark lui expliqua n’en savoir pas davantage sur les stratégies planifiées pour la défense futute de Pierremoutier. Elle fit savoir à Baâl que, du temps où elle était encore concernée par les échanges, l’éventualité d’une stratégique portée sur l’offensive semblait faire pencher la balance, en tout cas plus que l’idée d’un repli défensif. Le Forel ne savait pas quel crédit apporter à cette explication mais concédait toutefois qu’elle semblait cohérente avec son aveu, quelques instants plus tôt, d’un campement de 8000 hommes postés en surplomb de Pierremoutier. Il faudrait donc envisager que l’ennemi soit plus mobile et davantage porté sur l’attaque que ce qui aurait pu être prévu. Baâl ne manquerait pas d’en informer Torrhen, ainsi que Conrad Omble, le Sénéchal de l’Empire.

Ensuite, la jeune femme l’exhorta à attaquer Pierremoutier par le port, lui indiquant qu’il ne jouissait d’aucune protection navale conséquente. Baâl en prit bonne note. Lui était Général et, bien qu’il dispose d’une expertise correcte dans le domaine maritime, il laissait cette géographie à des homologues plus qualifiés, au premier rang desquels Nathael Velaryon, Amiral de Peyredragon de très grande renommée. Il ne commenta pas davantage ces sujets, se contentant d’acquiescer, d’un signe de tête explicite.

Heda en vint ensuite à sa vie et son parcours. En fait, Baâl réalisait – à mesure qu’elle lui faisait sa biographie – qu’elle lui avait déjà dressé quelques éléments de son histoire, hier dans la grand-salle. Cette jeune femme avait donc tout d’une fer-née ; depuis son enfance, elle avait vogué sur les mers de Westeros, se formant par l’épreuve de l’expérience au contact de ses aînés. Une vie que Baâl s’imaginait volontiers dure, rustique, parfois sans pitié. Il ne songeait pas, par exemple, que les cultures et traditions fer-nées n’accordent une grande importance à la sensibilité d’un enfant ou au manque de ses parents. Ce paramètre ne devait pas être déterminant pour Heda qui lui avait confié, au début de leur conversation, qu’elle n’attachait pas une grande importance à son père (que Baâl avait tué à Beurlieu). Mais qu’en était-il de sa mère, et du reste de sa famille ? Par curiosité, le Forel l’interrogea à ce sujet.

[Baâl] « Une enfance rude, je présume… Tes parents ne t’ont pas manqué ? Qu’en est-il de ta mère ? »

Puis, le parcours de Heda attira l’attention de Baâl sur une autre protagoniste, à propos de laquelle ils ne s’étaient pas beaucoup épandus jusqu’alors. Ils avaient énormément conversé sur Beron Hoare et Yoren, actuel Roi des fer-nés. Cependant, compte tenu du temps que la Volmark avait passé à naviguer sous les ordres d’Eren, elle devait la connaître, mieux que beaucoup. Parmi les ennemis de l’Empire et de Peyredragon, le Bief était aujourd’hui un adversaire que Baâl prenait beaucoup au sérieux ; non seulement à cause de sa puissance militaire mais aussi pour l’intelligence avérée de ses souverains. Les espions impériaux permettaient déjà se savoir qu’Eren était bien davantage une Reine qu’une simple épouse royale. Il continua donc la discussion en ce sens.

[Baâl] « Tu dois bien connaître Eren, dans ce cas. Que sais-tu d’elle ? Je voudrais en apprendre davantage sur ses liens avec la flotte de fer, sur l’autorité qu’elle exerce sur votre peuple et même sur son caractère. Pourrais-tu m’en dire un peu plus ? »

Baâl jeta un œil au pommeau de son épée, une lame de très belle facture. Lorsqu’il redressa la tête et regarda de nouveau Heda, il lui confia une petite partie de sa propre histoire, en tout cas ce qu’il consentait à lui dire.

[Baâl] « Au final, nos histoires personnelles ne sont pas si différentes. J’ai passé le plus clair de ma vie loin des miens et la cause que j’ai rejoint est devenue ma nouvelle famille. Nous sommes ennemis mais peut-être pas si différents… »

Anonymous
Invité
Invité


Comme un oiseau en cage [Tour VII - Terminé] - Page 2 Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Comme un oiseau en cage [Tour VII - Terminé]   Comme un oiseau en cage [Tour VII - Terminé] - Page 2 EmptyDim 29 Sep - 16:04


COMME UN OISEAU EN CAGE

:copyright: 2981 12289 0

Anonymous
Invité
Invité


Comme un oiseau en cage [Tour VII - Terminé] - Page 2 Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Comme un oiseau en cage [Tour VII - Terminé]   Comme un oiseau en cage [Tour VII - Terminé] - Page 2 EmptyMar 1 Oct - 0:15

Même s’il n’en dirait pas plus, pour ne pas laisser s’installer une complicité mal placée entre elle et lui, Baâl s’imaginait très bien ce à quoi l’enfance de Heda avait pu correspondre. Il lui était certes difficile de réaliser pleinement la portée des traditions fer-nées et leur influence dans l’éducation de la jeune femme mais il savait, quant à lui, ce que pouvait signifier une jeunesse passée loin des siens, à voyager à travers le monde en s’interrogeant parfois sur le sens d’un tel quotidien. Celui qui arpente les pays, les terres, les cultures, mûrit au contact de ce qui lui est différent, contraint au respect d’autres coutumes et bercé par l’humilité qui incombe à un étranger. En même temps, nul n’est plus conscient de son identité propre que celui qui vit au milieu des autres. Cet autre, qui ne partage ni habitudes, ni façons de faire, ni manières de penser ; et qui, malgré tout ce qu’il apporte de bon et de sain, confronte tout étranger au constat de ses différences inexorables. Alors, une fois saisi par cette prise de conscience, le voyageur opère souvent, au cours de son cheminement, ce revirement intérieur qui le pousse à cultiver ses propres racines, à exalter ses origines, parfois même au détriment de son acceptabilité. L’existence, contre l’essence ; un combat complexe… Baâl se remémorait alors sa propre vie. Il avait réussi à concilier ce dilemme, il avait pu trouver un équilibre. Figure incontestable de Peyredragon, autant qu’incontestée, il faisait partie intégrante de ce peuple et s’en sentait imprégné corps et âme. Toutefois, jamais il n’avait effacé ni même tenté de renier son amour originel pour Essos ; les traditions de ce continent brûlaient encore en lui à travers ses arts à l’épée et une vision qui lui était propre.
Le fait est que les fer-nés n’étaient pas véritablement des voyageurs. Ils étaient avant tout des pilleurs. Voguant sur les mers et menaçant toutes les nations côtières de leurs pavillons tristement célèbres, ces derniers devaient se moquer à peu près totalement des cultures qu’ils spoliaient, des lieux qu’ils souillaient de leurs bottes vaseuses, des cités qu’ils brisaient de façon chronique, à la faveur des saisons ou des élans guerriers d’un Roi des Îles de Fer. De ce fait, Baâl ignorait en fait à quelle catégorie Heda Volmark appartenait : celle des voyageurs ou celle des bandits. Il n’en restait pas moins que, dans un cas comme dans l’autre, les années passées à écumer les flots avec pour seule attache le souvenir éthéré de parents lointains avait dû forger son âme d’un métal aussi froid que solide. Baâl resta pensif pendant quelques instants.

La Volmark lui raconta ce qu’elle connaissait d’Eren Hightower, née Hoare. Elle ne ferait que confirmer les rumeurs, déjà bien alimentées, qui courraient à son sujet. Une femme à poigne, capable de colères foudroyantes et dont il fallait se méfier. Pour les fer-nés qui, parmi tous les Royaumes de Westeros, considéraient l’exercice de la force comme un signe premier d’autorité, la démonstration de violence et, pourquoi pas, de cruauté était une bonne manière de se faire respecter des siens ; a fortiori lorsqu’on est une femme et qu’on aspire à de grandes ambitions. Si un jour Eren souhaitait mener les fer-nés, nul doute qu’elle se présenterait comme une souveraine plus dure et puissante encore que son propre père, Harren.

[Baâl] « Je préfère garder cela pour moi. Peut-être que je vous raconterai cela plus tard. Je suis un homme réaliste : pour le moment, ni vous ni moi ne savons ce qui adviendra bientôt. Si vous êtes épargnée et que l’Empire vous juge utile, nous aurons peut-être l’occasion d’échanger davantage. »

Baâl s’interrompit et se leva de sa chaise. D’un signe explicite, il commanda à ses hommes de venir saisir tout ce qui ne méritait pas d’être laissé en cellule : la missive de Beron, le repas, les couverts. En même temps, quatre soldats aux bras bien chargés firent un peu de vacarme en descendant les escaliers, renversant ci et là de l’eau chaude, ce qui fit glisser l’un d’entre eux au point qu’il manqua de chuter. La bassine d’eau chaude servirait de bain à Heda. On la déposa en cellule et on lui amena aussi un linge afin qu’elle puisse se frotter.

[Baâl] « Nous avons énormément discuté, Heda Volmark. Prenez du temps pour vous soigner, et vous reposer. Je reviendrai vous voir dans quelques jours, j’ai beaucoup à faire comme vous pouvez vous en douter. »

Le Général de Peyredragon se retourna. Les grilles de la cellule se refermèrent. La garde veillait toujours sur la prison. Les pas de Baâl firent écho dans les escaliers en serpentin, jusqu’à devenir pratiquement inaudibles. Il était parti ; il reviendrait bientôt.

Anonymous
Invité
Invité


Comme un oiseau en cage [Tour VII - Terminé] - Page 2 Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Comme un oiseau en cage [Tour VII - Terminé]   Comme un oiseau en cage [Tour VII - Terminé] - Page 2 Empty


Contenu sponsorisé


Comme un oiseau en cage [Tour VII - Terminé] - Page 2 Empty
Revenir en haut Aller en bas
 

 Comme un oiseau en cage [Tour VII - Terminé]

Revenir en haut 
Page 2 sur 2Aller à la page : Précédent  1, 2

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Bloody Crown :: Partie Sud de Westeros :: Les Terres de l'Orage-
Sauter vers: