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 Tour 7 – Ceux qui les font et ceux qui en profitent - Année 1 - Mois 08 - Semaine 2

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MessageSujet: Tour 7 – Ceux qui les font et ceux qui en profitent - Année 1 - Mois 08 - Semaine 2   Tour 7 – Ceux qui les font et ceux qui en profitent - Année 1 - Mois 08 - Semaine 2 EmptyMer 31 Juil - 19:30

Ceux qui les font et ceux qui en profitent
Conflans & Bief



Pierremoutiers se préparait pour la guerre. Le Roi-Bâtard, Yoren Hoare, affermissait son emprise sur des fer-nés qui n’avaient plus que lui, et sur des riverains bien isolés au milieu de leurs cousins transfuges vers l’Empire. Un temps, il avait semblé que le jeune Royaume allait pouvoir consolider sa position. Se renforcer. Mais les défaites de l’automne et du début de l’hiver avaient depuis longtemps fait oublier les actions héroïques du Printemps, les campagnes éclair et victorieuses, la mise à genou de Lancehélion, la dévastation du Nord, de l’Orage jusqu’à en tuer son Roi. Il y avait eu Buron, mais la bataille avait été effacée par Eysines, qui avait coupé court au statu quo et entériné le désastre.

La peur de la guerre est souvent pire que la guerre elle-même, d’après les mestres les plus érudits.

Le Sel et le Roc trouvait alliés et soutiens, richesses et sang, pour continuer la lutte. Mais il portait en son sein les germes de son propre péril. On disait l’Empire devenu trop proche, trop puissant, et l’alliance gâchée par et avec les bieffois serait un clou de plus pour la tombe collective des braves de Pierremoutiers. Après l’espoir, le Roi apparaissait fragile et isolé mais n'abandonnait pas la lutte.

Il était né bâtard. Il avait remplacé son frère, traître à la couronne, et remplacé sa sœur, aimée de la Flotte de Fer. Il avait remplacé ses neveux et ses nièces. Enfants de la trahison, rejetons du Prince Joren, déchu et exécuté. Et pourtant ambitieux. Notamment le jeune Beron. A tort ou à raison, le jeune homme considérait qu’il était issu de deux héritages distincts, et par extension, sans doute le seul à pouvoir faire survivre le royaume en les rassemblant. C’était d’une grande constance dans le Royaume des Conquérants que les jeunes générations complotent et fomentent, convaincues qu’elles étaient d’incarner le seul recours de leur peuple. Joren Hoare s’y était déjà adonné un an plus tôt, avec une fin nette et cruelle. Le Prince Beron était parti pour le Bief, pour tenter d’y rallier Eren Hightower, sa tante devenue Reine du Bief. Le jeune homme se mit dès lors à échanger assidûment avec l’une des conseillères de son oncle, le Roi Yoren. Heda Volmark ne fut pas dure à convaincre. Elle évoqua même l’idée avec la Reine Helena, sans toutefois lui en donner tous les détails. Elle parvint à convaincre la Reine qu'un changement de stratégie s'imposait.  

Alors que le dégel était annoncé et la campagne proche, la fer-née prit la décision de passer à l’action sur la demande du jeune Prince, convaincue que tout était perdu si elle n’agissait pas. Elle envoya des soldats qui lui étaient fidèles arrêter le Roi et la Reine, pour les mettre « en sécurité ». Le groupe ne trouva pas le Roi, parti inspecter des avants-postes au nord de la ville, à l’impromptu. La troupe trouva la Reine, bien protégée par les Chevaucheurs du Crépuscule, la garde royale du Roi Yoren. Les hommes firent peu de cas de la manœuvre politicienne, et tranchèrent dans le vif. Bientôt, le petit groupe était massacré, et le château en alerte ; une folle effervescence y régnait avec la guerre sur toutes les lèvres.

Ce n’était pourtant pas l’Empire qui se présentait face à l’armée Hoare. Rassemblant fer-nés et riverains, la Conseillère Volmark entama en place publique un discours face aux milliers d’hommes qui se pressaient sur la place du marché, dans les ruelles et jusque dans le port, tant le bourg était petit en comparaison des troupes rassemblées. Les agents du Roi s’empressèrent de rapporter la nouvelle au château.

Elle prit la parole, debout sur une estrade.

« Peuple des Îles du Sel et du Roc, soldats et officiers fer-nés

Vous avez quitté vos foyers, vos îles pour nous suivre dans cette aventure qu’était la conquête du Conflans. Vous avez servi la maison Hoare, Harren le Noir. Nous avons remporté de grandes victoires et fondé le plus grand royaume de Westeros, la plus grande armée de Westeros, nous pensions tous que étendre notre influence à l’infini était le salut de notre peuple. Mais nous avons vu les limites de cette extension qui s’est retournée contre nous finalement. Parce qu’elle ne pouvait reposer que sur une tyrannie absolue, dans laquelle le peuple fer-né lui même ne se reconnaissait pas. La chute fut vertigineuse et tragique. Elle scella notre destin à Eysines où beaucoup d’entre vous ont saigné, vu des frères, des pères tomber. Vous avez servi Yoren le Réformateur, et, dans l’adversité, vous n’avez pas failli, vous êtes restés loyaux pour défendre nos possessions coûte que coûte.

Mais l’audace d’un peuple se mesure aussi à sa capacité à s’adapter aux événements et à en créer de nouveaux qui lui assureront pérennité. Notre avenir n’est plus à Pierremoutier. Nous savons tous que nous n’avons pas les moyens de tenir un siège contre l’armée impériale. Mais nous savons aussi que notre force est dans les guerres d’usure et de harcèlement, les pillages, les raids et les guérillas. Ce que nous pratiquons sur l’eau, avec nos boutres, nous devons l’appliquer sur terre avec d’autres moyens, en exploitant le terrain accidenté du Conflans. 

Je vous ai mené à de nombreuses victoires sur les mers. Ensemble nous avons combattu dans les pires conditions, osé les attaques les plus téméraires et remporté beaucoup de batailles. Je dois à présent vous guider sur terre pour rallier nos Îles et redéployer notre action sur le sol du Conflans. J’ai loyalement servi Yoren Hoare depuis le début, alors qu’il ne s’appelait encore que Yoren Pike. Il m’a récompensé de ma loyauté en me confiant le commandement du Requin Noir, puis, une fois devenu Roi, le rôle de Première Conseillère. Mon rôle consistait à travailler dans l’ombre pour le Trône du Crépuscule et des Fleuves et de seconder notre roi dans la charge du pouvoir. Il m’avait choisie pour que je le soutienne et que je l’alerte si je doutais d’un choix ou d’une orientation politique qui pouvait mettre en péril notre royaume notre peuple. 

J’ai toujours oeuvré à mettre en pratique ses décisions qui furent très bénéfiques à notre royaume. Ensemble nous avons mis en place un certain nombre de réformes et je vivais les moments les plus gratifiants de ma fonction. Pour autant, je ne dois pas négliger les aspects les plus ingrats de celle-ci. Quand j’ai accepté de devenir Première Conseillère, je savais très bien qu’un jour je devrais aussi assumer cette part qui consiste à dire à son souverain qu’il se leurre; Je ne pensais pas que ce moment viendrait si vite, j’espérais qu’il ne viendrait jamais. Mais je dois y faire face aujourd’hui pour notre salut à tous. J’ai tenté de faire entendre à Yoren que tenir le siège était une erreur, un suicide qui nous condamnait tous à une mort certaine. Je n’ai pu que constater qu’il s’entêtait dans une posture qui nous mènera à notre perte.

Je dois faire taire mon amitié, mon affection pour lui et ne considérer que mon devoir envers vous tous. C’est aussi pour cela qu’il m’avait choisie: pour prévenir toute déshérence de sa part. Le pouvoir est un poids qui use, les batailles aussi. Yoren nous a guidés et servi au delà de ses limites. Il m’incombe à présent de prendre la relève. J’ai fait mon choix en mon âme et conscience: entre mourir pour défendre une position intenable imposée par Yoren loin de la mer, et mourir pour vous sauver tous, c’est vous que je choisis. 

Je vous demande à présent de choisir à votre tour, en votre âme et conscience. Chacun d’entre vous entrera dans la lice et ceux qui voudront me suivre franchiront les barres de lice au sol pour venir de mon côté, ceux qui préfèrent rester avec Yoren demeureront derrière ces barres de lice. Vous êtes libres de choisir comment vous voulez mourir: en défendant une position intenable ou en vous battant pour rallier vos foyers et maintenir une protection diffuse du Conflans pour protéger ceux des riverains qui nous sont restés loyaux. Aucun mal ne sera fait à ceux qui choisissent de rester à Pierremoutier et ils seront simplement placés sous surveillance dans leur casernement. Nous leur ôteront simplement leurs armes pour éviter toute guerre civile. Il s’agit d’une sécession pas d’une purge. Leurs armes leur seront rendues quand  la dernière troupe sécessionniste quittera la forteresse afin qu’ils puissent mourir dignement en se défendant contre l’Empire. Il en ira de même pour notre ancien roi Yoren qui est assigné à résidence dans ses appartements et destitué de son titre royal.. 

Avant que vous ne preniez votre décision, en entrant dans l’arène, je dois vous faire lecture du message que Beron Hoare, Prince du Sel et du Roc vous adresse par mon entremise... »


La conseillère commence son discours, mais la plus grande confusion règne bien vite. Les soldats ne comprennent pas très bien ce qu’ils font là, sans le roi qui les harangue presque chaque jour, presque chaque semaine. Il est difficile de parler à haute voix, de sorte à se faire entendre dans cet espèce clos et toutes ses venelles, par l’armée ainsi réunie. La réaction n’attend pas la fin du discours. D’abord enthousiastes à l’idée de reprendre la petite guerre qui les caractérise, de raids et d’embuscades, les fer-nés sont échaudés par la tentative qui suit. Les officiers du Roi crient rapidement au scandale, à la trahison. Certains généraux, comme Erwann Rivers, beuglent des ordres pour que leurs troupes prennent aussitôt les armes. Quelques fer-nés semblent d’accord avec la conseillère Volmark, mais beaucoup ont ricané à l’idée d’un coup d’état sans violence, car c’est bien de cela qu’il s’agit. Le Roi sera « assigné à résidence », et déposé.

L’armée ne voulait pas d’une bataille rangée contre l’Empire. Les armées du Noir avaient été saignées, et l’espoir était vain sans nouvelles alliances, et on disait le Roi brouillé avec leurs seuls amis du Bief.

Yoren et sa Reine, Helena, avaient pourtant passé six mois en entraînements, en discours, en moments passés avec la troupe. Celle-ci n’avait pas tant d’espoir de réussite, mais l’honneur et la loyauté continuaient d’attacher ces vétérans Greyjoy, ces lanciers Bracken. Ils n’allaient pas s’enfuir. Ils n’allaient pas suivre une femme qui ne s’était pas plus illustrée que leur Roi, avec eux depuis Lancehélion, présent encore à Eysines où il avait failli mourir. Beaucoup espéraient toujours un renversement du cour de la guerre. Le Roi avait distribué argent et promesses en quantité, en même temps que son amour et sa loyauté totale à son premier amour ; l’armée de son pays. Certaines voix prennent le renfort de la Volmark, réclament silence, réclament qu’on la laisse parler.

On houspille et on couvre d'avanies les couards qui pensent à abandonner la lutte face à face avec l'Empire. Beaucoup considèrent, dégoûtés, qu'ils se sont faits tuer par milliers pour se faire abandonner par les fer-nés... Qui ont pourtant largement contribué à rendre la guerre plus dure du fait de leurs exactions.

Ceux-ci sont largement indécis. Ils sont loyaux à Yoren, et le moral est remonté grâce à tous les efforts déployés par le Roi, la Reine, et même par Heda Volmark depuis des mois. Le discours soulève quelques idées de plein bon sens, mais abandonner le Roi? Pour qui? Les femmes fer-nés se battent, pour certaines, et Heda est respectée. Mais jamais les fer-nés n'ont été menés dans l'histoire récente par des femmes comme cheffe. En dehors d'Eren, fille d'Harren, qui commandait à la flotte de fer non sans brutalité. Mais Eren n’était pas là, et si elle était regrettée par les fer-nés les plus vétérans, il n’était pas question de faire appel à elle maintenant. On hésite, on tergiverse. Les cris de trahison retentissent avec plus de force et le vacarme est terrible. Des groupes commencent à se bagarrer. Certains soldats du Conflans, en particulier les soldats de métier, s'avancent pour faire cesser le discours séditieux. Certains fer-nés se placent en travers de leur route, et la foule de l'armée comme du peuple se perd en bousculades, en cris et la rumeur de la désunion gronde. On demande où est le Roi, ce qu'il en pense. On crie mort aux traîtres et aux lâches, on crie pour le Conflans ou pour les Hoare. On hurle des appels au calme, aussi.

A l'écart de l'affluence principale, la population commence à se réfugier dans les maisons à mesure que la rumeur de la trahison se répand. Des soldats du Bief, en ville au moment du début du discours, vont alerter leurs chefs. Des envoyés des compagnies de mercenaires font de même. Partout, la peur de la révolution, la peur de la violence, et la mort de l’espoir de l’union portée par Yoren, trahi par sa fidèle conseillère…

La Reine Helena apprend les troubles, pendant ce temps. Elle comprend la tentative de putsch. Le Roi est absent ; la jeune riveraine, vive et intelligente, défend sa couronne et celle de son époux. Elle ne voulait pas de ce genre de transition, pas ce genre de révolte sur les bras. Elle fait renforcer la garde du château et fait sonner le tocsin de la ville ; il faut alerter l’armée qu’il faut défendre le castel et avec lui, le coeur du pouvoir du Royaume. Les informations sont encore confuses. Elle ne parvient pas vraiment à savoir ce qu'il se passe dans un premier temps, mais la garnison du castel elle-même est sûre et la cour, notamment riveraine, lui garantit sa fidélité. Elle demande à ce que la troupe arrête les responsables du chaos, mais si possible, sans violence ni effusion de sang.

Une patrouille montée par à toutes vitesses chercher le Roi en sortant de la ville, avant que les portes ne soient fermées sur ordre de la Reine.

La situation s’échauffe de plus en plus en ville. Les officiers Erwann Rivers et Victarion Valleuse prennent la tête de grands bataillons improvisés et se fraient un chemin dans la foule à coups de pommeaux d’épée, réclamant place au nom du Roi. On se bouscule. Des armes sont tirées. Heda Volmark commence à lire à haute voix un courrier de Beron Hoare, prince de sang, fils de traître, et désormais, c’est ce que tout le monde comprend bien vite, prétendant déclaré au trône de son oncle. La cacophonie devient terrible. Les bagarres dégénèrent, et le sang coule.

Du haut de la fenêtre de ses appartements, la Dornienne Arianne Martell assiste aux troubles, et se demande si ce n’est pas là sa fin qui vient, à plus de deux mille kilomètres de chez elle, loin des siens.

Heda Volmark sent que la situation lui échappe et envoie Ivar, l’un de ses fidèles, capturer les boutres sur le port fluvial. Pendant ce temps, les mercenaires et soldats du bief, en dehors de la ville, sont en état d’alerte ; la compagnie des Routards de l’Ouest et les Ecorchards prennent les armes mais sans faire mouvement. Le Roi Yoren avait recruté des bandits de grand chemin et soldats en rupture de ban, une centaine de cavaliers légers qui formaient les guides de son armée. Sentant le vent tourner, ces hommes observent le raffut qui a lieu dans la ville, voient les portes se fermer sur la garde royale. Ils en déduisent que tout est perdu, que le Royaume est en train de disparaître de lui-même. Ils s’enfuient en laissant la ville derrière eux. Sur les docks, calmes d’ordinaire faute de commerce vers l’aval du fleuve et la Néra tenue par l’Empire, règne une grande agitation.

On se bat à l’épée quand la milice refuse de s’écarter. Ivar Volmark lutte avec les hommes du Roi, et ses propres hommes répondent à chaque coup avec violence. Le sang macule les pavés, et l’on s’étripe sans pouvoir toucher aux navires. La Reine, au courant de combats en ville et dans le port, envoie à chacun des endroits des renforts, avec l’ordre d’arrêter les traîtres.

Sur la place, les soutiens d’Heda Volmark forment un glâcis protecteur autour d’elle. Plusieurs centaines de fer-nés sont concernés, mais aucun riverain. Ceux-ci se sentent une fois de plus trahis, trompés, considérés comme de la chair à canon… Mais ils défendent la Reine qui elle, et son Roi bâtard, ne veulent pas les abandonner, abandonner leurs fiefs et leurs maisons. Ils se battent pour eux. Peu de protecteurs d’Heda tirent l’épée, beaucoup essaient de couvrir le tumulte de leurs cris, ou lèvent les mains pour formuler autant d’appels au calme. Les insultes fusent. C’est trop tard pour se décider à coups de poings ; les épées chantent, et les lances transpercent.

Partout, ceux qui étaient venus sans armes, et sans leur unité, s’enfuient en tous sens et essaient de s’abriter de la folie qui a étreint les deux factions qui s’étripent désormais.

La voix de la conseillère transperce la foule, alors qu’elle crie :
"Yoren est mon ami, je ne lui ferais aucun mal. Mais il n’a jamais voulu la couronne, lui comme moi, nous voulions passer notre vie sur les mers, ensemble. La couronne est un poids aliénant, il n’a pas été taillé pour elle. Il vit des moments de perdition. Il a eu la sagesse de choisir quelqu’un de confiance comme garde fou, et pour assurer le relais s’il venait à perdre sa clairvoyance. Il m’a choisie comme sa première conseillère, moi, sa seconde sur le Requin Noir. J’ai la confiance de Yoren et celle de l’héritier Beron. La couronne est trop difficile à porter seul, il nous faut deux souverains pour la porter. Je ne compte pas me dresser contre Yoren seule, c’est votre soutien que je recherche, car c’est pour vous tous que je me bats ! Ouvrez les yeux ! Vous avez tous votre mot à dire ! Ne mourrez pas en défendant un siège perdu d’avance ou la défaite nous infligera des pertes sans précédent. Le printemps arrive ! L’Empire arrive ! Aidez-moi à vous sauver !Laissez-moi parler ! Je suis fidèle à Yoren depuis 12 ans ! Il est mon roi, et mon meilleur ami depuis 12 ans. Je veux tous vous sauver ! Vous les gens du Conflans, les fer-nés et Yoren ! Nous devons continuer la lutte contre l’Empire ! Nous devons sauver le Conflans et nos vies. Nous devons changer de tactique pour vaincre l’empire ! Nous ne résisterons pas à un siège ! La stratégie actuel est un pure suicide ! Et les fer-nés ne se suicident pas ! Peuple du Conflans écoutez-moi !  Nous avons une autre stratégie pour nous mener à la victoire ! Nous n’abandonnerons personne ! Nous avons tenter de convaincre Yoren de nous suivre, et nous lui laissons le choix. Chaque fer-né doit pouvoir choisir son destin ! Mais le destin du peuple fer-né n'est pas de mourir bêtement sans gloire ni butin. Notre roi s’égare, usé par les batailles, les blessures. usé par le poids du pouvoir. S’il m’a choisie, c’est justement pour veiller sur vous tous ! Il me fait confiance depuis toujours, et vous savez que je ne ferai rien pour nuire à notre peuple.“

[i]C’est le chaos. Par dessus les bruits de lutte, les invectives. On crie vive la Reine, on couvre d’avanie la prétendue loyauté d’une félone, d’autres traitent Yoren de bâtard qui ne mérite pas le trônes… Les esprits s’échauffent pour de bon, entre les suivants de la rebéllion et les autres. Les riverains hurlent. La mêlée devient sanglante pour de bon, il y a des morts, en quantité. On houspille ses suivants. On hurle que la trahison est totale et qu'il y a déjà deux souverains. On hurle des vivats pour la Reine Helena, pour le Roi Yoren. On appelle la Garde. Des hommes arrivent du château, sur ordre de la Reine. Chevaucheurs du Crépuscule en tête, ça se bat tout autour de la conseillère, maintenant, mais ça a aussi forcé pas mal d'indécis autour d’elle à choisir son camp. Vous restez en nette infériorité numérique.

Heda abandonne l’idée de convaincre l’armée. Elle se replie avec ceux qui la suivent, bon gré mal gré, et les combats se déplacent en direction du port. La fer-née n’hésite pas une seconde à renverser des braseros, et demande à ses hommes d’en faire autant. Le marché sur la place, déjà saccagé par les milliers d’hommes, se couvre de fumée et de cris alors que les félons, dans leur fuite, cherchent à faire diversion. L’armée se disperse, se bagarre et se rassemble. Les portes s’ouvrent, mais ce n’est que pour laisser passer le Roi, qui apprend la nouvelle de la rébellion, orchestrée par sa conseillère et son neveu. Il pique des deux et rejoint la ville, avant d’ordonner de refermer les portes derrière lui, et appelle tous les hommes loyaux à arrêter de force tous les traîtres.

Quand il constate la dévastation de la place du marché, des civils crient de panique et de douleur dans les habitations gagnées par le feu. Le Roi enrage, mais avant de se lancer à la poursuite des traîtres, il organise efficacement à grands renforts de cris et d’autorité les chaînes humaines nécessaires à l’extinction des foyers d’incendie.

La bataille près du port ne se passe pas très bien et Heda est gravement blessée à l’abdomen, elle perd beaucoup de sang. Ils n'arrivent pas à rejoindre les navires, Ivar lui s'en sort et arrive à percer de justesse. Ils arrivent à prendre les trois navires sous la pression du nombre, qui leur donne provisoirement l’avantage. Dans l’urgence, ils larguent les amarres alors que beaucoup de leurs camarades perdent la vie en se battant dos aux quais. Lorsque les trois boutres s’éloignent, ils abandonnent derrière eux au moins une centaine d’hommes, laissés pour compte faute de place. Ivar, qui a pris la tête des survivants avec Heda qui est inconsciente, a ainsi profité de leur barrage pour être sûr de pouvoir partir.

Le Roi arrive à cheval sur les quais avec sa fuite, et ne peut qu’hurler de rage en voyant les félons, parmi eux de vieux amis, et Heda, s’en aller après avoir manqué de tout détruire ce qu’il avait entrepris. Il ordonne leur traque, et qu’on leur ramène morts ou vifs. Il émet aussitôt une récompense contre eux. Les agents du Roi et ses gardes lui ramènent effets d'Heda, notamment un courrier recopié par ses espions le matin même et il apprend tout ou presque de la conjuration. Yoren met aussitôt la tête de son neveu à prix plus que toute autre ; seigneurerie pour qui lui ramènera le félon.  

Avant que le Roi n’aille raffermir la discipline de ses troupes, réparer ce qui peut l’être et s’assurer de son château, on lui demande ce qu’on doit faire des prisonniers qui par dizaines ont été mis à genoux. Le regard du Roi se promène sur l’ensemble des traîtres, et c’est ivre de colère qu’il déclare  qu’aucun traître n’a survécu au coup d’État.

Les fer-nés sont noyés par dizaines, maintenus par plusieurs de leurs camarades à chaque fois, ou poussés dans le fleuve attachés les uns aux autres. Ainsi, dit-on, les traîtres apaiseront de leur mort rituelle le Dieu Noyé. Les quelques riverains, civils ou étrangers concernés sont pendus au créneau avant le point du jour.

Le Roi parvient à récupérer le contrôle de ses troupes et entame alors une grande purge dans ses armées. Au petit matin, des corbeaux s’envolent en quantité vers le couchant...

Points du Royaume des Rivières et du Crépuscule
-20pts tentative de coup d’état.
-5pts pertes et incendies.
+5pts bataille mineure remportée.
+5pts renforcement de la légitimité et de la loyauté autour de la Reine, et dans une plus faible mesure, dans le Roi.


Le Cyvosse
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