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 We feel warmth in the cold corners [Tour VII - Terminé]

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MessageSujet: We feel warmth in the cold corners [Tour VII - Terminé]   We feel warmth in the cold corners [Tour VII - Terminé] EmptyJeu 4 Avr - 10:37



"We feel warmth in the cold corners"

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Alys aimait tout particulièrement se balader près des écuries. Elle y trouvait généralement tout le repos et la sérénité dont elle avait besoin. Cela était sans doute dû à l’air qui s’y dégageait, qui lui rappelait le domaine familial à Kayce. Ou bien au calme des lieux. À vrai dire, très peu de nobles s’aventuraient en ces lieux, et le temps hivernal n’arrangeait rien. Les balades à cheval n’étaient pas dans leur programme. Elle le concevait totalement. Néanmoins, elle préférait affronter le froid, plutôt que de s’entasser un peu plus dans le château.

Alys appréciait le dynamisme de la Cour, mais elle aimait encore plus se retrouver seule, avec les chevaux. Ils n’étaient pas dotés de parole, sans doute même ne comprenaient-ils pas grand-chose, mais ces grandes « bêtes » possédaient un tout autre sens. Ils étaient capables de ressentir les intentions des personnes qui se présentaient face à eux. Elle l’avait constaté à l’élevage de chevaux qui se faisait à son domaine familial, chez les Kenning. Quand ils sentaient qu’on leur voulait du mal, ils se braquaient immédiatement. Autrement, ils se laissaient caresser. Et quelque part, la jeune femme était admirative de ce don qui leur avait été donné par la vie. Eux, les humains, ne pouvaient utiliser que leur instinct, qui les menaient la plupart du temps en bateau. Il était évident que percevoir les intentions cachées pouvaient éviter tout un tas de problèmes. Mais soit !

Ce fut sur cette dernière pensée qu’une noble pénétra l’écurie. Pas n’importe laquelle. Myria Hoare. Elles ne s’étaient jamais parlées, mais elle avait eu vent de sa présence. Encore une personne où elle aurait apprécié déceler les intentions. Alys savait que beaucoup de méfiance régnait à son encontre. Notamment par la princesse Jeyne Lannister. Et, de ce fait, elle ne pouvait s’empêcher de se demander ce qui la faisait rester aussi longtemps à Castral Roc. Après tout, elle avait bien plus à y perdre qu’à y gagner. Ou alors… Elle se trompait totalement et elle avait une arrière pensée en tête. Dans tous les cas, elle ne pouvait s’empêcher de trouver cette femme étrange sans pour autant la connaître. Sa famille lui avait toujours dit de ne pas juger les autres sans les connaître, mais il y avait des choses qu’elle ne parvenait pas encore à faire.

Sa réaction première fut de l’ignorer, caressant tendrement le visage d’un étalon. Les lieux étaient relativement vides, si les palefreniers et les écuyers n’étaient pas pris en compte. Alors, la présence de Myria qu’elle tentait d’ignorer vint bien vite pesante. Se risquant de jeter un nouveau coup d’œil dans sa direction, elle constata qu’elle semblait chercher quelque chose… Ou plutôt quelqu’un. Ses traits étaient légèrement tirés. Était-elle inquiète ? Alys tentait de l’ignorer, mais elle ne pouvait pas ignorer son inquiétude. Culpabilisant légèrement de son manque de bienveillance, elle finit par se tourner vers elle.

— Bonjour. Je n’ai pas pu m’empêcher de remarquer votre mine préoccupée. Pourrais-je vous aider ?


Au final, la jeune Kenning n’avait pas grand-chose à faire, alors si elle pouvait utiliser son temps libre pour aider une autre personne dans le besoin, pourquoi pas ? Et puis, peut-être pourrait-elle apprendre des informations utiles pour Jeyne. En somme, elle n’avait vraiment rien à perdre dans l’histoire.


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MessageSujet: Re: We feel warmth in the cold corners [Tour VII - Terminé]   We feel warmth in the cold corners [Tour VII - Terminé] EmptyVen 5 Avr - 1:03







We feel warmth in the cold corners

ft. Alys Kenning

Myria aimait les chevaux, elle en possédait une dizaine avant. Avant que son Royaume ne sombre dans la guerre et ne devienne que l’ombre de lui même, avant qu’elle ne perde sa couronne au profit d’un bâtard et d’un Reine plus jeune mais pas plus belle qu’elle, avant qu’elle ne soit déclarée traîtresse et qu’ils soient distribués à des officiers ayant perdu leur monture. En dépit de ses autres pertes, elle avait participé à l’effort de guerre en laissant tous ses chevaux à l’armée des Fleuves et du crépuscule et n’avait repris qu’Irongold à qui elle tenait particulièrement. Le cheval à la robe crème dorée lui avait été offert par Joren pour la naissance de Beron, c’était un poulain à l’époque et même si elle ne s’était pas occupée personnellement de son dressage, elle avait noué un lien spécial avec lui. Le fait qu’il lui rappelle en sus, ses plus belles années avec son Prince, faisait qu’elle ne pouvait pas le laisser mourir sur le champ de bataille.

Si dans sa jeunesse, elle aimait traîner dans les écuries, monter à cru et se rouler dans la paille jusqu’à sentir autant le cheval qu’un palefrenier, cette mauvaise habitude lui était passée à coups de trique. Elle était promise au future Roi du Sel et du Roc, elle avait autre chose que de perdre son temps à caresser les chevaux. Elle devait étudier, apprendre à se tenir comme une Princesse, étudier et apprendre à penser comme une Princesse, étudier encore et apprendre à se comporter en Princesse. Certainement pas rentrer d'une escapade sur les rives de la Verfurque avec la robe toute crottée, du foin dans ses cheveux défaits et couverte des poils de son poney gris. Pourtant elle se souvenait combien c'était plaisant. Mais elle avait un rang à tenir et désormais elle se tenait loin des écuries, donnant son palefroi aux garçons d'écurie à peine descendue et attendant qu'on le lui amène dans la cour pour voyager ou chasser.

Mais c'était sans compter sur ses propres enfants, Beron en premier lieu qui partageait sa passion plus que nul autre de ses fils. Mais désormais, ses enfants étaient dispersés aux quatre vents pour leur sécurité, pour leur épargner la déchéance de leur père et la honte de leur mère. Cependant, elle en avait trois sous sa responsabilité, ici même à Castral Roc, dont deux avaient échappés à sa vigilance. Son neveu et échanson, Sire présomptif des Jumeaux, alias Brandon Frey et Sia, la fille cadette de Lyle Salfalaise, depuis peu sa pupille. Tous deux approchaient les dix ans et si Bran, comme Myria le surnommait, était un garçon obéissant et gentil, il se faisait un peu moins docile depuis sa rencontre avec Sia. Il grandissait, il n’était plus tout à fait l’enfant timide que la brune avait emmené avec elle en quittant Harrenhall pour rejoindre son traître de mari. Presque une jeune homme en somme. Et il s’en était amouraché, cela crevait les yeux, alors il faisait tout pour lui plaire, et pour lui changer les idées. Pour lui faire oublier, ne serait-ce que l’espace d’un instant, d’un rire qui s’envole aussi haut que les cris des oiseaux, la tragédie qu’elle avait vécu.

Le meurtre de sa mère par son propre cousin et , le saccage de sa demeure et de son Île et les abus que les hommes d’Issam Petitbois et de Yoren Hoare leur avaient fait subir à elle et à sa soeur. Adélia se murait dans le silence et dans la haine, regardant Myria comme si elle allait lui arracher la carotide avec les dents, la brune ne comprenait que trop bien, même si elle se gardait de prétendre qu’elle savait ce que c’était, car non, elle ne savait pas. Féminité volée alors qu’elle n’avait même pas encore éclos, comment avaient ils pu faire ça ? Sia semblait moins sombre, moins dure, elle faisait des cauchemars, presque toutes les nuits, la Princesse l’entendait pleurer, mais lorsqu’elle venait la consoler, la prendre dans ses bras, la gamine faisait semblant de dormir ou se retournait pour bien lui faire comprendre qu’elle n’était pas la bienvenue. Elle était une Hoare elle aussi, elle faisait partie des ennemis. Elle était la maîtresse de Yoren et malgré tout le bien qu’elle disait de leur père à ses filles, elles la haïssaient. Mais Brandon, encore plus enfant qu’homme semblait avoir un statut particulier pour elles deux et si cela pouvait les aider, alors la veuve était prête à fermer les yeux sur leurs bêtises et elle le faisait de bon coeur, avec un sourire en coin au souvenir de ses propres frasques d’enfant.

Soyez des enfants tant qu’il est encore temps, la guerre, la tragédie, le malheur et la mort vous rattrappera bien trop vite.

Mais cela faisait à présent plusieurs heures qu’elle ne les avait plus vus, Adélia était dans sa chambre, mais les deux petits avaient disparu, et Myria commençait à s’inquiéter et à imaginer le pire. Enfilant une cape de laine bordeau ourlée de fourrure fauve avec une capuche par dessus sa robe rouge en velours, elle se dirigea tout naturellement vers les écuries, là où elle même serait allée à leur place. Elle tenait à les chercher seule, accompagnée simplement de Ser Creighton Frey, son épée lige afin de ne pas effrayer davantage Sia et de ne pas risquer qu’elle soit à nouveau agressée par l’un des sergents d’arme qui l’avaient escortée depuis Pierremoutier. Elle les avait mis en garde pour qu’ils se tiennent tranquilles, mais ils n’en étaient pas moins des hommes potentiellement dangereux. Quelques palefreniers et écuyers travaillaient et une jeune femme qui semblait occupée, elle envoya ses hommes tout azimut à la recherche des enfants. Elle arpenta les allées entre les stalles à grand pas mais ne trouva personne, où étaient-ils donc passés ?! Afin de réfléchir un peu avant de faire quinze fois le tour du Roc pour rien, elle prit quelques secondes pour gratouiller le chanfrein d’Irongold qui était venu à sa rencontre depuis le fond du box où il mâchouillait une touffe de foin. Pensant que personne d'important ne la voyait, elle posa son front sur le sien et murmura :

__ Toi aussi tu en as marre d’être enfermé ici hein… »

C’est alors que la jouvencelle qu’elle avait croisé quelques instants plus tôt s’approcha et lui demanda si elle avait besoin d’aide. Surprise, Myria se retourna brusquement vers elle et son cheval fit de même. Tous deux dévisagèrent la demoiselle pendant quelques instants avant que la Princesse des Fleuves et du Crépuscule ne se reprenne.

__ C’est… très gentil à vous. Merci… Effectivement je suis très préoccupée, je cherche mes… deux enfants, un garçon brun avec les mêmes yeux que moi et une petite fille avec de très beaux cheveux blond foncé ondulés et des tâches de rousseur. Ils sont tous les deux neuf ans. Les auriez vous vus ? Lady... »


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MessageSujet: Re: We feel warmth in the cold corners [Tour VII - Terminé]   We feel warmth in the cold corners [Tour VII - Terminé] EmptyLun 8 Avr - 21:38



"We feel warmth in the cold corners"

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Alys aimait la compagnie des chevaux, presque autant que celle des humains. Ils étaient silencieux, fidèles et vigilants. À la différence des hommes, ils ne complotaient pas, ne conspiraient pas contre eux. Ils ne faisaient pas la guerre. Enfin… Disons qu’ils n’en étaient pas à l’origine. Ce n’était que de pauvres bêtes se retrouvant au cœur de conflits, y laissant parfois même leur vie. Tantôt achevés directement, tantôt exécutés pour abréger leur souffrance. Certains servaient même de repas aux soldats le soir-même. La jeune femme avait toujours trouvé cela assez barbare. Mais elle n’avait jamais fait vent à quiconque de sa façon de penser. On lui dirait certainement qu’elle avait trop bon cœur, ou bien qu’elle n’était qu’une femme et que par conséquent, elle ne pouvait pas comprendre ce qu’une vraie bataille inclue. Ces propos n’étaient pas élogieux envers les femmes, mais elle s’en était accommodée. Elle ne pouvait pas changer son sexe, mais certains ne pouvaient encore moins effacer leur idiotie. Cela n’était qu’une question d’habitude au final.

Quoi qu’il en soit, elle avait très certainement le cœur trop bon avec la jeune princesse, venant tout droit du Conflan et des îles de Fer. Elle se méfiait d’elle, mais cela ne l’avait pas empêché de lui proposer son aide. Était-elle trop bonne ou trop sotte ? Peut-être un doux mélange des deux. Ou bien la curiosité l’avait emporté sur la raison. Après tout, cette femme, elle ne la connaissait ni d’Adam, ni d’Eve. Elle pouvait apporter avec elle tant de problèmes, une guerre prochaine, des ennemis, des trahisons… Si Jeyne s’en méfiait, il était judicieux qu’elle reste également sur ses gardes. Après tout, elle était dame de compagnie de la princesse et, par conséquent, elle connaissait quelques petits éléments cachés au grand public. Il ne fallait surtout pas qu’elle laisse échapper quoi que ce soit pouvant porter préjudice à son amie.

En quel cas, peut-être se trompait-elle au sujet de Myria. La grande femme brune pouvait être ici quelques temps, sans la moindre arrière pensée. En quel cas, Alys pourrait être celle qui soutire discrètement des informations. Mais si elle décidait de suivre cette voie lugubre, elle devrait le faire avec des pincettes. Le moindre faux-pas pourrait causer des ennuis à la famille Lannister et elle ne se le pardonnerait jamais.

Pesant le pour et le contre, la jeune Kenning ne put s’empêcher de remarquer la préoccupation de l’invité à la Cour. Les manigances semblaient être au rendez-vous ni pour l’une, ni pour l’autre. Alors autant rester dans cette lignée-là.

Petit à petit, avec toute l’intention de son interlocutrice et du cheval qui l’accompagnait, elle saisit l’ordre de ses priorités. Deux enfants. Il était vrai que Castral Roc était immense et, en l’occurrence, chercher quelqu’un à l’intérieur serait relatif à une aiguille dans une botte de foin. Lorsqu’elle-même retrouvait des amis, c’était par pure coïncidence, à moins qu’un corbeau ait été envoyé au prélable.

— Alys Kenning. Et vous devez être Lady Myria, si je ne me trompe ?

En vérité, elle n’avait aucun doute quant à son identité, mais les politesses étaient de rigueur. Et même sans l’avoir connu au préalable, elle aurait pu aisément le deviner à son allure caractéristique de son royaume. Alys n’était pas pleine de sagesse, mais à force d’observation, elle avait constaté des traits communs à des habitants des quelques royaumes qu’elle avait pu croiser, que ce soit au niveau vestimentaire, du teint de la peau, du langage, ou même des croyances, avec les anciens ou les nouveaux Dieux…

Quoi qu’il en soit, là n’était pas la source des ennuis. La disparition inquiétant de deux jeunes enfants semblait être la mission principale qu’elle s’était attribuée. De toute manière, qu’est-ce que la jeune Kenning pouvait faire d’autre ? Elle n’allait pas la laisser ici, continuant à caresser un étalon, perdue dans ses pensées. Quelle perte de temps pour elles-deux !

— Vous savez, je suis souvent venue à Castral Roc pendant mon enfance. Je courrais dans tous les recoins du château. J’ai quelques idées de là où ils pourraient être, si vous voulez qu’on y aille ensemble, commença-t-elle d’un ton calme. Dans tous les cas, je suis persuadée qu’ils vont bien. Les lieux sont sécurisés. Ils n’ont pas pu aller bien loin.

Alys tenta l’esquisse d’un sourire pour rassurer la dame qui se trouvait devant elle. Évidemment, elle était encore jeune. Le sentiment de responsabilité envers quelqu’un d’autre, elle ne le connaissait pas encore. Peut-être même n’avait-elle pas entièrement acquis la responsabilité envers elle-même. Cependant, cela ne l’empêchait pas de vouloir l’aider. La bonne conscience était tout aussi importante, après tout !


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MessageSujet: Re: We feel warmth in the cold corners [Tour VII - Terminé]   We feel warmth in the cold corners [Tour VII - Terminé] EmptyLun 29 Avr - 13:35







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ft. Alys Kenning


Les chevaux, comme les enfants et le peuple étaient les victimes collatérales des guerres menées pour et par les puissants. Ils y avaient tout à perdre, de leurs vies à leurs terres, et rien à y gagner la plupart du temps. Néanmoins, ils devaient participer, de gré ou de force, parce que la hiérarchie féodale le voulait et parce que sans cela, ils n’auraient plus rien à défendre. On pourrait croire que tous se porteraient mieux sans les Rois et les Reines pour se quereller à tort et à travers. Sans les nobles qui se servaient de leurs privilèges afin de faire plier leurs gens en dépit de leurs devoirs de protection. Mais alors, qui dirigerait, qui organiserait, qui protégerait ? Serait-ce donc l'anarchie qui régnerait en maître, et l'anarchie était elle la loi du plus fort ?

La brune aux yeux céruléens étaient née du bon côté de la barrière, du côté des nobles, née Lady, devenue Princesse du Royaume le plus puissant de Westeros, promise à un avenir de Reine. Mais le colosse aux pieds d’argile avait sombré dans la fange du Conflans et désormais, qui était elle ? Toujours la même en réalité, mais les épreuves envoyées par les Dieux lui avaient appris plus sur elle même et sur la valeur de la vie et de la famille en quelques mois que durant toutes les années passées à potasser les livres d’histoire et à manœuvrer les Hoare à la cour du Noir. Elle ne s’était jamais contenté d’être une femme, une épouse, toute Princesse soit-elle, elle voulait toujours plus, plus d’influence, plus de pouvoir. Son ambition frôlait parfois la folie comme lorsqu’elle avait naïvement voulut rejoindre l’Empire, non simplement pour sauver sa peau, elle aurait pu se contenter de cela, mais pour adhérer pleinement à l’idéal du Nordien, à condition d’y avoir la place qui lui revenait de droit. Était-ce alors ce qu’elle voulait ? Une couronne oui, et pas n’importe laquelle, pour sûr, pas de couronne en carton qu’il lui faudrait conquérir au détriment de ses amis. Mais désormais, avait elle encore des amis ? Où étaient ses amis quand elle avait été déclarée traîtresse par Harren et retenue par Lyham ? Mais si elle avait longtemps voulu le pouvoir avant tout pour bénéficier des privilèges et du respect dû à une Reine, désormais, les raisons étaient toutes autres. Il lui était apparu clairement, entre la trahison et la désertion de Joren, la création de l’Empire et sa défaite à Buron, avec son séjour à Vivesaigues et son retour à Pierremoutier, que ce monde avait besoin d’une vision. Et qui d’autre qu’une visionnaire pour lui apporter une meilleur avenir, un changement radicale ?

__ C'est bien moi, son Altesse Myria Hoare, Princesse et Ambassadrice des Fleuves et du Crépuscule. Je suis ravie de faire votre connaissance Dame Alys... Kenning ? Comme Lord Gareth Kenning ? »

La veuve devait rencontrer le capitaine de la garde Royale afin de discuter de l’enquête sur la tentative d’assassinat du Roi Loren. Elle avait demandé à la Reine Jordane d’y participer, tout autant pour se disculper, que pour découvrir la vérité, une vérité qui pouvait mettre en péril toutes ses négociations avec les Lannister. En tant que seule étrangère présente au Roc, il y avait fort à parier qu’elle serait tout en haut de la liste des suspects, surtout avec la réputation qu’elle se traînait depuis toujours. Elle n’avait pas spécialement envie de se retrouver dans les geôles du Roc et moins encore d’être exécutée ici, alors qu’elle était venue chercher toute autre chose et qu’elle avait survécu à la trahison de Joren, à Buron et à Vivesaigues. Elle mourrait probablement. Elle espérait encore, dans ses songes, mourir de vieillesse dans un lit chaud et douillet entourée de ses enfants et de ses très nombreux petits enfants, tous réunis pour lui dire aux Dieux. Seulement au fond, elle savait que ce n’était pas la mort qui l’attendait, qu’elle ne pourrait pas toujours compter sur la chance et qu’un jour, elle la faucherait de manière bien plus brutale et solitaire. Mais elle vivait pour cela, pas pour mourir, pour vivre pleinement son rôle, sans peur, pour la beauté du jeu. Sauf que vraiment, mourir pour un crime qu’elle n’avait pas commis sur des terres censées lui apporter le soutien nécessaire dans son ambitieux projet, cela l’ennuierait profondément.

__ Je vous remercie de votre sollicitude ma Dame et j'accepte votre aide avec joie. Elle me sera fort précieuse car je n'ai pas même eut l'occasion d'explorer toute la forteresse, je serais bien capable de me perdre à mon tour. »

Myria croisa les mains devant elle et sourit en se faisant la réflexion que se pourrait bien être un piège, la jouvencelle était par trop charmante et avenante pour être vraie, mais après tout, si Ser William Potter existait, peut-être qu’une jeune fille qui cherchait simplement à aider son prochain pouvait aussi exister. Naïveté, folie douce ou foi en l’humanité, la Princesse balaya ses doutes d’un soupir et regarda un instant Creighton pour s’assurer que… qu’il était là et que s’ils tombaient dans une embuscade, il n’irait pas risquer sa vie pour rien, il le ferait probablement, contre les ordres de la Hoare d’ailleurs, mais qu’y pouvait-elle donc ? Il lui fallait de toute façon de l’aide pour retrouver les deux enfants au plus vite, même si, Alys avait raison, ils ne risquaient pas grand chose tant qu’ils restaient dans Castral Roc. Depuis tout le temps que la délégation du Fleuve et du Crépuscule état arrivée, les résidents de la tanière des lions devaient savait qui ils étaient et ici, ce n’était ni les Iles de Fer, ni Harrenhall.

__ Savez vous comment se portent la Reine Jordane et le Roi Loren ? »

Demanda le Phoenix à la belle jeune fille tandis qu’elle lui emboitait le pas.


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MessageSujet: Re: We feel warmth in the cold corners [Tour VII - Terminé]   We feel warmth in the cold corners [Tour VII - Terminé] EmptySam 18 Mai - 17:00



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Alys trouvait une certaine forme… d’apaisement en ces lieux ? La compagnie des chevaux lui procurait le plus grand bien. Lorsqu’elle était parmi eux, elle avait l’impression d’être chez elle, à Kayce. Elle faisait seulement abstraction de tous ses aller-retours de personnes qu’elle ne connaissait que de vue. De toute manière, elle ne pouvait réellement se vanter de connaître quelqu’un entièrement à la Cour, de la voir telle qu’elle était. La plupart des personnes ici jouait un rôle, pour comploter, se faire désirer, aimer ou simplement obtenir des négociations. Les membres de la Cour étaient les plus grands comédiens qu’elle ait jamais rencontrés. Mais parmi eux se trouvaient quelques rares personnes profondément vraies et bonnes. Comme William Porter. Elle l’avait rencontré quelques fois et en discutant avec lui, elle eut le droit de découvrir un homme contrastant totalement avec l’image qu’elle s’en était faite. Comme quoi dans le désordre se trouvait quelques perles.

Enfin, quoi qu’il en soit, la paix qui régnait à Kayce lui manquait. Là-bas, sa famille possédait un terrain assez vaste, permettant l’élevage de chevaux sans trop de difficultés. Il y avait les écuries, le domaine familial et les enclos. Sans compter qu’une forêt était à proximité si l’envie les prenait d’aller se promener. Très peu d’inconnus venait chez eux. Autrefois, son père se déplaçait à l’extérieur de Kayce pour mener à bien des échanges. Ainsi, Alys avait eu tout le loisir de connaître les personnes travaillant pour eux, comme le palefrenier ou l’homme qui allumait son feu de cheminée et l’entretenait l’hiver durant. À Castral Roc, les servants étaient beaucoup trop nombreux pour lui permettre ce doux loisir.

— Comme Lord Gareth, c’est exact. Il s’agit de l’un de mes frères. J’ignorais que vous vous connaissiez.

En vérité, elle aurait pu s’en douter. Il avait épousé la princesse Megara. Il devait connaître la plupart des visiteurs de la Cour, particulièrement ceux venant d’un royaume différent. Mais à ce jour, elle ignorait ce qu’il pensait de la princesse du Conflans. Après tout, elle était en visite à Castral Roc au pire moment imaginable pour l’Ouest. La tentative d’assassinat du Roi avait mis tout le peuple en alerte. À ce jour, on ignorait encore qui pouvait être à l’origine de cet acte abominable, mais il ne faisait aucun doute que quelques regards étaient tournés vers Myria.  

Alys ne préférait pas se faire d’opinion sur le sujet, au risque de se méfier de tout et de tout le monde. Son rôle était en priorité d’être les yeux et les oreilles de la princesse Jeyne et c’est la tâche à laquelle elle allait s’adonner en la compagnie de la grande brune. Mais elle avait de l’expérience et était sûrement loin d’être stupide. Elle ne cracherait jamais des informations susceptibles de lui nuire. En quel cas, tant pis pour elle, elle aurait au moins effectué une bonne action en lui permettant de retrouver les jeunes enfants.

— Rendons-nous dans les jardins royaux. J’ai une théorie sur leur cachette.

Elle lui offrit un doux sourire, persuadée de les trouver là-bas. Il s’agissait d’un coin légèrement en retrait. Il y avait un grand chêne et de la place pour jouer à leur aise. Plein d’oiseaux n’hésitaient pas à venir à la rencontre des personnes calmes et à se poser à leurs pieds. Plus jeune, lorsqu’elle rendait visite à Gareth, elle passait son temps dans cet endroit très serein.

Parcourant les grandes allées du château, elle joignit ses mains dans son dos, écoutant les paroles de la femme qu’elle accompagnait. Elle était maladroite certes, mais pas avec les mots. Être dame de compagnie de la princesse avait été joint au fait qu’il fallait tenir sa langue et bien la manier. On lui avait fait comprendre très rapidement que sa position avec Jeyne amènerait beaucoup de nobles à venir la questionner pour tenter de lui dérober quelques informations croustillantes. Mais elle avait fini par exceller dans l’art de ne rien dévoiler d’importants. Elle le devait. Jamais elle n’aimerait décevoir la famille Lannister, tout comme son frère qui lui avait proposé de venir à la Cour…

— Je n’ai pas de nouvelles. Mais la famille Lannister est forte. Peu importe ce qui se produira, elle saura se relever et faire face au prochain défi.


Elle accompagna ces quelques mots d’un franc sourire, tournant son visage vers Myria. De toute manière, la situation du Roi était assez secrète pour le moment. Même pour elle. Elle n’avait pas vraiment de détails et était seulement présente pour soutenir les enfants des dirigeants dans cette tragédie qui les touchait, non pas pour tenter d’en savoir plus. Quoique curieuse sur les bords…


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MessageSujet: Re: We feel warmth in the cold corners [Tour VII - Terminé]   We feel warmth in the cold corners [Tour VII - Terminé] EmptyDim 16 Juin - 23:59







We feel warmth in the cold corners

ft. Alys Kenning

A la réponse pleine d’innocence de la jouvencelle, Myria comprit qu’elle ne savait rien de ce qui l’avait amenée à rencontrer Gareth Kenning, alors, elle s’abstint de tout commentaire à ce sujet. Au mieux, Alys révélerait quelques informations sans grande importance à Jeyne qui les passeraient à Torrhen et lui confirmerait ce qu’il savait déjà, au pire, cela pourrait la mettre en danger, et Gareth la tuerait. Pas sa sœur, la Princesse du Conflans. Déjà qu’ils ne s'adossent pas. Déception d’ailleurs, ils auraient pu finir meilleurs amis du monde, elle était tellement aimable et adorable. Comme William Potter, rencontre étrange s’il en est, un malentendu en amenant un autre, à priori, il n’avait pas parlé puisqu’elle n’avait toujours pas été brûlée vive. Un jour peut-être aurait-elle l’occasion de le remercier d’avoir gardé leur rendez-vous secret et les questions compromettantes de la Hoare pour lui. C’était quelqu'un de bien, un peu trop… timide à son goût, Gareth était nettement plus amusant, même s’il était moins agréable que Lyman. A n’en pas douter, la Princesse s’amusait bien ici, le jeu lui convenait, tout était parfait et après avoir frôlé la mort, c’était reposant d’être dans un endroit un peu plus convenable qu’un camp de campagne où tout le monde voulait l’étriper. Elle avait hâte de se rendre utile pour son Roi, enfin, utile… de le revoir quoi. Mais Castral Roc lui manquerait à n’en point douter. Et tristesse suprême, elle n’avait pas eut l’occasion de parler à la Reine Jordane et en était très attristée même si elle comprenait parfaitement que la Lionne ait d’autres chats à fouetter avec un mari victime d’un odieux complot…

__ Mais ! »

La Brune aux yeux céruléens eut une sorte d’illumination. Elle n’était pas présente sur les marches lors de la tentative d’assassinat - Elle avait préféré rester en retrait lors conversion de Jeyne, pour différentes raisons dont celle de ne pas gêner la née Stark qui n’avait pas dû passer le meilleur moment de sa vie. - Mais elle en avait entendu le récit un millier de fois. Et soudain, elle se souvint d’un détail qui ne lui avait d’abord paru anodin. Le Roi avait été blessé en se jetant devant son épouse. C’était mignon d’ailleurs, elle devait lui en être reconnaissante. Mais bref, cela voulait dire que c’était elle qui était visée et non lui. Or, cette information changeait tant soit peu la longue liste des suspects potentiels. Sauf, que ce n’était ni la personne, ni l’endroit ni le moment d’en parler et après quelques instants de flottement, elle se ressaisit et répondit enfin à la jeune fille.

__ J’ai eut l’occasion de le croiser. »

Il faudrait qu’elle revoit ses options dans le détail et qu’elle lui en touche deux mots, mais à priori, la conclusion restait la même, ou presque. Sauf si… Pas Torrhen non, mais un proche, sa blondasse. Myria était repartie dans ses pensées, affichant une mine inquiète et dubitative l’instant d’après. Mais elle releva les yeux sur la Kenning et eut un petit sourire.

__ Veuillez m’excuser, l’inquiétude me fait cogiter plus que de raison. Je ne sais pas ce qui leur ait passé par la tête de disparaître ainsi. »

La jeune suivante de la Princesse Jeyne vait une théorie sur l’endroit où ils se cachaient, alors l’Ambassadrice du Sel et du Roc hocha brièvement la tête et opina :

__ Soit, je vous fait entièrement confiance. »

Myria emboîta le pas à Alys et lui demanda des nouvelles du Roi, tant par intérêt que pour faire la conversation. La réponse de la petite brune fut telle que la Hoare se demanda un instant si ce n’était pas elle qui avait fait le coup. Ça transpirait l'hypocrisie et le discours de circonstance, doublé d’une bonne langue de bois. Mais elle conclut que cette hypocrisie n’était pas dirigée vers les Lannister mais vers elle. Donc soit son interlocutrice en savait, soit trop pour lui dire quoi que ce soit, ce qui était peu probable, soit qu’elle ne savait rien. Quoi qu’il en soit, elle ne put s’abstenir de répondre au sourire de la Kenning que par un haussement de sourcil suspicieux. Elle détourna le regard afin de regarder droit devant elle et, croisant les mains derrière son dos tout en marchant elle répondit :

__ Je suis certaine. »

Ils nous enterreront tous en vérité, et avec trois lionceaux tout neufs on n’est pas prêt d'entendre autre chose que des rugissements. Elle sourit en repensant à sa conversation avec Lyman Lannister. Une bonne raison de se battre.

Elle revint à elle en voyant s'étendre devant elle le jardin. Un peu morne en cette saison, il devait être magnifique au printemps et en été. Un arbre majestueux trônait comme la sagesse du monde avec ses branches nues et noueuses de vieillard biscornu n’ayant pour autant rien perdu de sa puissance et de sa prestance. Mais d’enfants, point. Bon, quand faut y aller, faut y aller.

__ Braaaaaaaaaaaaaaaan ! Siiiiiiiiaaaaaaaaaaaaaaaaaa ! »


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MessageSujet: Re: We feel warmth in the cold corners [Tour VII - Terminé]   We feel warmth in the cold corners [Tour VII - Terminé] EmptyLun 15 Juil - 22:36



"We feel warmth in the cold corners"

Eyes in the back of our heads. We roll out when the day's over, chasing silhouettes



Alys ne se méfiait pas entièrement de la femme du Roc qui se tenait face à elle. Elle le savait, la moitié de la Cour avait eu des soupçons portés sur elle à un moment donné. Après tout, elle était étrangère, de passage et personne n’avait vraiment connaissance de ce qu’elle venait faire ici, à Castral Roc. De quoi rendre certains très dubitatifs. De son côté, Alys n’était pas sûre qu’ils cherchaient au bon endroit. Myria semblait être… trop évidente. Pour une tentative d’assassinat, il faut au moins chercher à avoir des gens de confiance à ses côtés pour éviter d’être soupçonnée. Ou alors, cette femme à la chevelure de jais était stupide. Mais elle n’avait pas l’air de l’être, ce qui conforta Alys dans sa première hypothèse : elle était innocente. Ce n’était pourtant pas une raison qui la pousser à en faire une amie. Myria restait une étrangère et elle non plus ne savait pas vraiment ce qu’elle faisait dans les parages. Elle n’était pas là pour des vacances avec deux enfants, c’était certain. Toutefois, la jeune Kenning était certaine qu’elle n’arriverait pas à lui tirer les vers du nez. Elle avait bien plus de vécu qu’elle et connaissait mieux la pièce de théâtre qui se jouait à travers toutes les capitales de Westeros. Elle ne pouvait pas être facile à berner et elle n’était même pas sûre de pouvoir la faire parler, même en devenant une de ses plus proches amis ou après avoir retrouvée les deux enfants qu’elle recherchait. Cette femme était un mur gigantesque et infranchissable. Alys ne parviendrait jamais à savoir ce qu’il se cache derrière ce regard perdu dans le vide.

— Et, vos rencontres se sont-elles bien déroulées ?

Les mains toujours jointes dans le dos, elle tourna délicatement son visage dans son direction. Un léger sourire s’étira sur ses lèvres entre la bienveillance et la politesse. Elle se demandait de quoi elle avait pu bien parler avec Gareth. Après tout, il était assez bien placé à la Cour et avait certainement dû la rencontrer à plusieurs reprises. Ils avaient certainement dû parler de sujets sérieux, dont elle ignorait le contenu.

Mais la réponse ne parvint jamais. Du moins, pas dans l’immédiat. Ses sourcils se froncèrent légèrement en voyant l’air tourmenté qu’elle arborait. Elle semblait profondément perdue dans ses pensées et elle ignorait pour quelle raison. Myria s’en rendit d’ailleurs compte d’elle-même puisqu’elle s’excusa de son absence, à laquelle Alys préféra répondre sur le ton de la rigolade.

— Ne vous en faites pas. Pour une fois que je rencontre quelqu’un de plus songeur que moi !

Un léger rire mélodieux quitta ses lèvres, en laissant tout un tas de souvenirs l’envahir. Oh oui, sa rêverie l’avait portée bien des fois dans des situations embarrassantes. Elle avait fini par arrêter de hocher bêtement la tête en souriant, lorsqu’elle n’avait pas entendu un mot de ce qui avait été prononcé. La dernière fois, elle s’était retrouvée à danser avec un noble qui sentait le crottin de cheval à des kilomètres à la ronde. Bien trop polie, elle avait dû prendre sur elle et s’était jurée d’opter pour une nouvelle stratégie pour les jours à venir.

— Allez-vous rester encore quelques temps avec nous ? Je suppose que votre séjour a dû être troublé par les récents événements.


Cette fois-ci, Alys n’était pas hypocrite. Elle la questionnait sincèrement et avec intérêt. Évidemment, elle faisait toujours attention à ne pas divulguer une information qui se voudrait compromettante. Sa plus grande crainte était de mettre Jeyne ou Gareth dans l’embarras en n’arrivant pas à contenir un secret qui lui aurait été confié.

— Tenez, les voilà !

Elle désigna les deux jeunes enfants d’un mouvement de tête et Myria s’élança furtivement dans le direction en les interpellant, prête à les sermonner comme jamais. Alys préféra rester en retrait, la laissant faire ce qu’elle avait commencé à faire.


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MessageSujet: Re: We feel warmth in the cold corners [Tour VII - Terminé]   We feel warmth in the cold corners [Tour VII - Terminé] EmptyJeu 1 Aoû - 23:24







We feel warmth in the cold corners

ft. Alys Kenning

__ Notre rencontre. Hé bien. Oui. Je crois. Aussi bien que possible en tout cas, puisque comme beaucoup, il ne m'apprécie guère. »

Myria rit de bon coeur à la remarque de la jouvencelle. Ce n’était peut-être pas vrai, quoique, mais ça avait le mérite d’être gentil. Elle espérait qu’elle ne lui en tiendrait pas rigueur, mais dans sa position inconfortable qui se prolongeait plus que de raisons elle avait peur. Si elle s'éternisait ici, quelqu’un finirait bien par trouver opportun de lui mettre la tentative d’assassinat de Loren sur le dos pour une raison ou pour une autre. Elle le savait, elle avait prit des dispositions et avait préféré prendre les devant en étant au plus proche de l’enquête. Mais elle savait aussi que cela ne suffirait pas et c’est pourquoi elle tenait tant à découvrir le commanditaire afin d’avoir des preuves à opposer à toute accusation.

__ Je n’en sais rien à vrai dire. Je n’ai pas de nouvelles du Roi Yoren et j’attends qu’il m’envoie ailleurs pour une nouvelle mission ou qu’il me rappelle à Pierremoutier. »

Peut-être devrais-je partir et retourner à Pierremoutier dès maintenant, la route n’est pas si mauvaise, pas plus qu’à l’aller en tout cas, et puis peu importe, surtout si cela me sauve la vie. Mais il y a cette histoire de Dorne et cela est bon tant pour le Royaume des Fleuves et du Crépuscule que pour le Roc. Devrais-je donc laisser mes contrats en cours de négociation en plan et fuir cet endroit avant d’être tuée bêtement ? Ce serait ma laisser guider par ma peur, et qui sait, peut-être est-elle infondée, peut-être que c’est trop gros et que personne ne le fera justement parce que c’est ridicule ? Est-ce bien prudent de fonder ma survie sur les peut-être ? En même temps ne l’ais-je point fait en me rendant ici, j’aurais pu être prise en otage et vendue à l’Empire ? J’aurais pu être tuée sur la route ou assassinée par un partisan de l’Empire ou simplement un ennemi des Hoare ou même un de ses intégristes des Sept. Je le savais et je suis quand même venue. Parce que c’était ce qu’il fallait que je fasse pour Yoren, pour le Royaume, pour mon peuple, quoi qu’il en coûte et quand bien même échouerais-je. Parce que j’étais plus utile ici qu’à Pierremoutier où Héléna devait prendre la tête des opérations. Suis-je encore utile ici ? Peut-être. Mais c’est tellement risqué !

Après qu’elle ait appelé les enfants, deux têtes apparurent de derrière un buisson, une brune et une blonde. Alys lui désigna les petits taquins et la Hoare s'élança vers eux, soulagée. Elle le prit dans ses bras et les serra, même Sia avec laquelle elle n’avait pas, d'habitude, ce genre de contacte.

__ Je me suis fait un sang d’encre, ne me refaites pas ça. A partir d'aujourd'hui, vous ne sortez pas seuls de nos appartements et vous me dites où vous allez. »

Le veuve qui avait déjà perdu tous ses enfants à elle avait parlé sévèrement, mais une larme coula sur sa joue et elle sourit d’un air mélancolique avant de les serrer à nouveau dans ses bras un bon moment.

La brune aux yeux azur se releva et se retourna vers celle qui l’avait aidée avant de faire signe aux enfants de s’avancer un peu.

__ Brandon, Sia, je vous présente Lady Alys Kenning qui connaît bien Castral Roc et qui m’a aidée à vous retrouver. »

Sia, une blondinette jolie comme un coeur avec un visage d’ange qui semblait avoir traversé bien des tempêtes pour son jeune âge fit une jolie révérence que Myria lui avait apprise et Brandon mit ses mains derrière le dos et inclina la tête. Ils dirent en chœur :

__ Merci Dame Alys Kenning. »

Brandon, beau petit garçon aux cheveux de jais et aux yeux céruléens comme sa tante ajouta :

__ Je suis honoré de faire votre connaissance, Madame. »

Sia était plus timide et resta en retrait, jetant simplement un regard à son seul et unique véritable ami depuis le drame.

__ Merci de tout cœur Lady Alys. »

Ajouta à son tour la née Frey.


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MessageSujet: Re: We feel warmth in the cold corners [Tour VII - Terminé]   We feel warmth in the cold corners [Tour VII - Terminé] EmptyMer 7 Aoû - 12:06



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Alys était bien loin de toutes ces négociations à la Cour. Elle vivait sa vie comme elle l’entendait et se contentait d’écouter les bruits de couloirs. Les accords lui passaient très clairement au-dessus de la tête, mais cela ne signifiait pas pour autant qu’elle n’était pas curieuse. Elle avait réellement envie de connaître l’entièreté des enjeux, les stratégies politiques à mettre en place en fonction des situations, les négociations… Mais elle ne se voilait pas la face. Elle était une petite femme du peuple, certes d’une petite maison, mais elle n’en restait pas moins une personne bien à l’écart du jeu des masques qui se jouait à la Cour.

La jeune Kenning avait eu la chance d’énormément apprendre aux côtés de Jeyne. Elle avait pris conscience de certains enjeux et des conflits que pouvaient engendrer des événements comme l’assassinat du Roi. Elle n’avait pas tous les éléments pour comprendre tout ça, mais elle n’en restait pas moins préoccupée par la situation. Si des tensions venaient à se déclarer avec un invité à Castral Roc, provenant d’un autre royaume, cela engendrerait sans doute des conflits entre eux. Elle pensait notamment à la princesse Myria. De ce qu’elle avait vu, elle ne la pensait pas capable d’un assassinat, particulièrement si elle était venue avec des enfants. Mais la vie peut parfois être pleine de surprise et si elle s’avérait être le bourreau du Roi Loren, les conséquences seraient dramatiques et les hostilités seraient sûrement déclenchées avec le Conflan et les Îles de Fer.

Alys s’était toujours estimée très chanceuse de faire partie de ces royaumes qui n’étaient en proie à aucun conflit. Elle espérait que les choses ne changent pas de sitôt. Même si tout cela dépassait clairement tout ce qu’elle pouvait imaginer. Elle ne pouvait être que spectatrice du sort qui les attendait.

— Je dois bien avouer que vous n’avez certainement pas bien choisi le moment de votre séjour. Castral Roc est beaucoup plus joyeux quand les troubles font partie du passé.

La jeune femme lui sourit doucement et la laissa rejoindre les deux enfants, visiblement bien moins troublés que Myria. L’âge de l’innocence… Parfois, elle regrettait de devoir le quitter aussi rapidement et de prêter un peu plus d’attention au regard des autres. Chose qu’elle ne faisait pas, autrefois, à Kayce.

D’un regard attendri, Alys observa silencieusement la scène. Son cœur se compressa légèrement dans sa poitrine à l’idée que ce serait peut-être bientôt son tour d’avoir à s’inquiéter pour des enfants. Elle était terrifiée et curieuse à la fois. Elle se demandait quel était ce sentiment inconnu que tant de parents semblaient ressentir à la vue de leurs enfants.

Inconsciemment sa main se déposa sur son ventre et son imagination vagabonda de longues secondes. Maintenant qu’elle avait aidé Myria, elle devrait retourner aux troubles qui l’assaillent depuis des jours déjà : quel homme allait-elle épouser ? Cela constituait de lourdes responsabilités à venir et elle n’était pas sûre d’y être tout à fait préparée.

Ce fut le retour de Myria et des deux jeunes enfants qui la ramena à la réalité. Les Dieux soient loués ! Elle n’avait pas envie de se perdre dans ses pensées plus longuement. À son tour, elle fit une petite révérences aux arrivants en leur adressant son plus doux sourire.

— Je vous en prie, ce n’était pas grand chose.


Après une rapide conversation, elle se tourna vers Myria et planta son regard noisette dans le sien.

— Eh bien, je pense que nos chemins se séparent ici. J’espère que nous nous recroiserons avant votre départ et que la fin de votre séjour vous sera plaisant.


Alys fit un léger signe de tête à Sia et Brandon, avant de faire une légère révérence à Myria. Après ces quelques banalités, elle reprit la route du château, bien loin de se douter de ce que l’avenir leur réservait à toutes les deux.


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