Une partie sur le pont d'un navire [Valarr] [TOUR VII - TERMINE]

Une partie sur le pont d'un navire

Nous étions en mer depuis quelques longues semaines, et notre voyage s'était vu rallongé à cause du mauvais temps. Dorne était dorénavant à deux semaines de voyage, et j'avais hâte de rencontrer le soleil de Dorne, ces paysages exotiques à mes yeux de Valois, et ses autochtones. De nombreuses rencontres nous attendaient Valarr et moi-même à Lancehélion, notamment des négociations avec Deria Martell, et pourquoi pas, quelques rencontres amicales.

La coque du navire fendait les flots à bonne vitesse, traçant un sillage d'écume derrière elle. Sur le pont quelques s'affairaient ici et là en silence. Les voiles étaient gonflées par le vent, tandis que la brise faisait s'envoler la longue chevelure de Valarr. J'attendais sur le pont qu'un serviteur finisse de placer une table sur le plancher, orienté entre l'ombre des voilées et la lumière du soleil. Je plaçais sur la surface un plateau du cyvose, puis je commençais à placer les pièces une à une sur les tuiles colorées. Un écran séparait les deux côtés de la table, empêchant aux joueurs de voir la composition initiale de l'adversaire.

J'observais Valarr quelques instants avant de l'interpeller.

- "Valarr, une partie de Cyvose pour passer le temps ?"

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Je regardais la mer sous mes yeux, enveloppé dans un de mes grands manteaux d’argent. C’était agréable d’être à nouveau sur un bateau. Bien que cela ne soit pas pour retourner chez moi, c’était fort agréable d’enfin quitter le Val pour retourner dans une terre plus chaude… Bien que je ne puisse pas encore rentrer chez moi. C’était mieux que rien. Puis la compagnie que m’offrait Mereth était des plus agréables. Le plus stressant pour moi était de ne pas pouvoir gérer mon commerce. Mais j’avais l’habitude depuis le temps, puis j’avais prévenu mon frère qu’il aurait à gérer mes affaires pendant quelque temps. Je lui faisais une confiance aveugle !

J’étais près de la poupe à observer les vagues et la mer. Le mauvais temps nous avait ralentit, mais rien de bien grave. Deux semaines de voyage avant de pouvoir savourer le sable, la chaleur… et tout cela ! Je me retournais en entendant la voix de Mereth. Une partie de Cyvosse ? Bien. Je m’avançais en ôtant mes mains des manches de mon menton. Je léchais du bout de ma langue les embruns qui s’étaient déposé sur mes lèvres. Le Cyvosse. Je n’étais guère bon à ce jeu, mais cela passerait le temps. Je m’installais.

« Avec plaisir Mereth. Je crains ne pas être très doué, mais pourquoi pas ! »

Je commençais à disposer mes pièces sur le plateau avant de sonder Mereth du regard.

« Alors, apprécies-tu ce voyage ? Ou commences-tu à regretter tes montagnes ? Ou alors as-tu hâte d’arriver ? »

J’étais curieux de savoir son avis. Je réfléchis en finissant de redisposer une troisième fois mes pièces. Un serviteur nous servis deux coupes de vin.

Une partie sur le pont d'un navire

Valarr observait la mer, enveloppé dans un de ses grands manteaux d'argent. Son chevelure dorée flottait dans la brise, tandis que j'interpellais son allure statique. Il se retourna en entendant ma voix, puis se mit en chemin pour me rejoindre. Je lui souriais doucement, le laissant prendre place devant la table puis je m'assis à mon tour de l'autre côté. Je redisposais mes pions, tandis que j'entendais Valarr les bouger plus que nécessaire.

- "Le talent n'a rien à voir avec l'amusement."

Je l'observais un instant sans voir la disposition de ses pièces alors qu'un serviteur venait nous servir deux coupes de vin. Mon ami Valarr me posa quelques questions, et j'étais pour le moins ravie de discuter avec lui, sous un si beau soleil.

- "Le voyage est atrocement long, mais la destination en vaut le coût. Après tout, je n'aurais peut-être plus jamais l'opportunité de sortir du Val. Mes montagnes ne me manquent pas, et je pense que Dorne saura compenser les regrets que j'ai de ne plus pouvoir voir Braavos. Et toi ? Je suppose que tu es soulagé de quitter les montagnes austères et froides ?"

Le Val n'était pas un royaume qui savait me manquer. Mon fief était au combien boueux, et je n'avais pas remis les pieds là-bas depuis de très nombreux mois. Le Val était froid, austère et magnifique. Mais le soleil et la mer étaient également très plaisant à voir ailleurs.

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« Il est vrai. Cependant opposer quelques résistances peut-être amusant. »

Je soutiens le regard de mon amant avec un sourire avant de me pencher à nouveau sur la stratégie que je tentais de créer. Par tous les dieux de ce bas-monde ! Était-il donc possible que la stratégie de commerce ne me soit nullement compliqué, comme une seconde ! Et que la stratégie d’un bête jeu de plateau me torture à ce point les méninges. C’était d’un compliqué ! Enfin non… Mais j’avais bien du mal à m’intéresser réellement à ce jeu, sans que je ne sache pourquoi. Enfin ! Cela nous occuperait un petit moment. C’était mieux que rien. Je saisis la coupe de vin pour en boire une gorgée avant de la poser à nouveau. Un sourire étira mes traits quand il évoqua le val.

« Ah… Braavos… Rien que son nom me fait rêver. Je dois t’avouer que pour ma part ce voyage, même s’il est long me convient tout à fait et je suis heureux de quitter les montagnes. Même si la région est magnifique… Le climat y est trop rude et le chaleur et les épices me manquent. Enfin, je devrais bien trouver quelques petits… amusements à Dorne. Des nouvelles plus… fraîches sans aucun doute. Qu’il sera triste pour toi de ne plus pouvoir venir contempler Braavos et ses merveilles. Mais te connaissant… Tu trouveras bien quelques idées pour venir. Es-tu prêt à jouer ? »

Je reposais gracieusement ma coupe de vin en bougeant une dernière fois mes figurines. Allons… j’improviserais face à Mereth ! Ah… J’observais le plateau en fronçant les sourcils. Je souris.

« Il faudra que tu m’expliques ton intérêt pour ce jeu… Pour ma part… J’ai une tendance à préférer les dés ! Beaucoup plus de hasards ! »

Enfin ! Ce n’était pas grave, je jouerais pour profiter d’un moment avec lui ! Après tout, il fallait bien passer le temps.

« Qu’espères-tu de ce voyage ? »

Autant discuter en jouant. Je ne pourrais pas être plus mauvais que d’habitude.

Une partie sur le pont d'un navire

Le sourire de Valarr illuminait ma journée. J'avais face à moi l'une des personnes la plus élégante que j'avais rencontré. Un charisme naturel irradiait du blond, rehaussé par sa chevelure parfaite, et ses habits de soie. Je l'observais se replonger sur sa stratégie et ses pions, ce petit moment dura quelques minutes, jusqu'à-ce qu'un fond de discussion commença à animer notre jeu. Je répondais bien volontiers aux questions de Valarr, lui en renvoyant en contre-partie.

Je savourais une gorgée de vin, humant le parfait particulier. Nos caisses de vin Valois allaient bientôt s'épuiser, mais le vin Dornien n'était qu'à deux petites semaines de navigation.

- "Nous reverrons Braavos un jour, je ne suis point inquiet. Les retrouvailles n'en seront que plus belles. Je suis prêt, as-toi l'honneur."

J'observais Valarr d'un air curieux, je comprenais facilement qu'il n'était pas très alaise avec ce jeu. Mon ami me semblait bien peu sûre de lui, qui d'habitude fait preuve de beaucoup d'adaptabilité. Ses sourcils étaient froncés, puis il souris en reprenant la parole. Je lui souris presque en riant devant sa remarque.

- "Il n'y a pas de stratégie dans les dés, ni même de talent ou de chance. Seulement du hasard. C'est un jeu pour ceux qui ne peuvent pas ce payer de pions et de plateaux."

Je disposais mes pions une nouvelle fois avant de faire signe à Valarr de débuté la partie. Je réfléchis quelques instants avant de lui répondre sur un ton plus sérieux.

- "J'espère maintenir à flots le Val, et pourquoi pas faire un peu plus. La principauté a été mise à genoux par le Bief et les fer-nés, et je compte bien montrer aux Dorniens que les Valois valent mieux que leurs ennemis."

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Je hochais la tête. Il était évident que je retournerais à Braavos. J’y mourrais si je pouvais. Mais j’allais laisser cette pensée morbide de côté. Mereth me laissait commencer cette partie… Hmm… J’allais me ridiculiser, mais tant pis. Ce n’était pas trop grave. Je bougeais une pièce après un long instant de réflexion et l’observais avec attention et je souris à sa remarque.

« Que veux-tu ! J’aime parfois jouer simplement avec les serviteurs ou le peuple ! »

J’avais passé de bons moments à faire des parties de dés. Il y avait un aspect très… mathématique qui me plaisait beaucoup. Mais c’était trop long à expliquer et je n’en avais nullement l’envie. Je l’écoutais avec attention sans ciller ou le lâcher du regard. Maintenir son royaume à flots et montrer sa force. Pourquoi pas. C’était un touchant désir que j’avais sous les yeux. Je souris en finissant mon déplacement avant de reprendre avec amusement et sans gêne ou vexation aucune :

« Et donc pour cela tu as besoin de l’un maître marchand comme cane pour t’appuyer. Cela me fait penser que j’ai quelques échantillons que m’a fait passer le lord Belmord après notre discussion. »

J’observais le plateau avec attention avant d’observer à nouveau Mereth.

« T’en avais-je parlé de cette discussion ? Ou pas ? J’ai comme une hésitation… »

Je lui parlais de beaucoup de chose. Mais Belmord… Je ne savais plus si je l’avais fait. Il me semblait bien… Mais de là à en être sûr… Il me semblait que je lui en avais parlé le lendemain. Je fronçais les sourcils en buvant à nouveau une gorgée de vin.

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La partie commençait, Valarr bougea sa première pièce après un long instant de réflexion. Un sourire s'affichait sur ses lèvres tandis qu'il répondait à ma remarque. Je ris doucement en l'entendant répondre qu'il aimait jouer simplement avec les serviteurs ou le peuple, c'était tout à son honneur d'homme d'Essos. Mais pour ma part, je préférais les joueurs expérimentés, qu'ils soient nobles ou non. Toutefois, mon cadre de vie ne me permettait point de rencontrer des joueurs audacieux venant de milieux défavorisés.

La discussion divagua vers Dorne, mes motivations et ce que j'espérais y accomplir. Je pouvais sentir le Braaviens m'écouter avec attention, sans me lâcher du regard. Le blond termina de déplacer son pion avant de reprendre la parole. De mon côté, j'écoutais distraitement les dires de mon ami, me concentrant sur le plateau de jeu. Je relevais quelques instants le regard vers Valarr lorsqu'il m’interrogea.

- "Hum.. Tu m'as vaguement parlé d'une discussion avec lord Belmore, et celui-ci m'a vaguement dit qu'il te ferait parvenir un présent. Mais je n'en sais rien de plus. Que t'a-t-il fait parvenir ?"

Je bougeais avec soin un pion sur le plateau avant d'attraper mon verre pour y boire une gorgée de vin. Je faisais signe à Valarr de jouer à son tour, tandis que j'attendais avec curiosité le contenu des échantillons fourni par notre ami commun.

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« Quelques ouvrages et artisanats de son fief. »

Fis-je doucement avant d’observer avec attention le plateau. Peut-être que j’allais lui montrer, ou pas, cela ne le concernait pas réellement. Je n’étais vraiment pas des meilleurs dans ce jeu ! Je soupirais un peu en bougeant machinalement une pièce après réflexions. Ce jeu me rendait dingue. Je passais à nouveau mes doigts dans mes cheveux en détaillant le plateau puis Mereth avec attention.

« C’est d’une très belle qualité. J’ignore si je trouverais acheteur à Dorne, mais j’essaierais de trouver pour dégoter de bons contrats. »

Histoire de ne pas être traité de voleur ou je ne sais quoi. Chez moi j’étais presque sûr de trouver preneur. À Dorne cela serait différent. Mais je devais bien trouver, à voir s’il serait ravi de cela. Je fis craquer ma nuque en caressant distraitement l’accoudoir de mon fauteuil avec un soupir.

« Enfin ! Ce n’est pas réellement ton problème non. Comment as-tu prévu de faire ton séjour ? »

J’étais curieux de savoir la manière dont ce voyage aller se dérouler d’une manière parfaite selon Mereth. Enfin, il fallait voir ça avec Mereth, je l’invitais à jouer d’un mouvement de main avec un fin sourire.

Une partie sur le pont d'un navire

J'écoutais la réponse de Valarr, m'annonçant le contenu du présent de Lord Meribald Belmore. Il s'agissait apparemment de quelques ouvrages et objets d'artisanats venu de son fief. J'avais imaginé que lord Belmore glisse quelques bouteilles de vins, et quelques mets de sa région, mais ce n'était peut-être point le cas.

- "J'aurais cru qu'il aurait glissé quelques bouteilles de vin."

Valarr observait le plateau de jeu quelques instants avant de bouger une pièce. Je commençais déjà à réfléchir à mon prochain coup tandis que le blond passait une main dans ses cheveux en m'observant. Mon regard remonta un instant vers lui avant de retourner sur le plateau, je bougeais doucement une pièce avant de répondre.

- "Sans connaître le contenu exact, je ne saurais dire la valeur. Mais je suis certain qu'il t'a offert des pièces d'une belle qualité, effectivement."

Je fis signe à Valarr de jouer à son tour, puis réfléchis un instant à sa nouvelle question.

- "Quelques rencontres et rendez-vous, des promenades dans les jardins et aussi profiter des bassins d'eau. Peut-être pourrions-nous même visiter les plus luxueux bordel de la capitale."

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« Qui sait ? »

Après tout Lord Belmord me savait amateur de grands crus. J’étais commerçant de vin et d’épices, pas de porc et de cuir. J’avais un cousin dans cette branche. Enfin, c’était le dicton, ma famille possédait presque une branche dans chaque domaine de commerce. J’allais finir par ouvrir une nouvelle branche : les articles étrangers venant du Val. J’étais sûre que je pourrais gagner pas mal d’argent avec tout ça ! Enfin, il fallait juste trouver le bon marché et ensuite tout irait tout seul. J’avais promis de trouver quelque chose pour Lord Belmord… Il fallait bien que je tienne ma parole ! J’observais le jeu de Mereth en silence. J’eus un fin sourire.

« Très belle qualité. Je suis presque sûre de trouver quelques acheteurs pour ces pièces. »

Je soupirais un peu en examinant les pièces avant d’observer avec un sourire Mereth lorsqu’il parla de bordel. Je souris comme un chat avant de bouger une pièce et de poser mon menton contre ma main avec un air… intéressé.

« Les bordels dis-tu… Voilà une idée des plus… intéressantes Je m’occuperais le temps qu’il soit l’heure de se détendre. »

J’eus à nouveau un sourire de chat affamé avant de l’inviter à jouer. J’ajoutais, amusé :

« Je crois que mon influence de Braavosienne te dévergonde mon cher ami ! »

Une partie sur le pont d'un navire

Valarr observait le jeu, notamment mes pions, dans un silence quasi religieux, puis il eut un fin sourire et il reprit la parole. je hochais la tête en guise de réponse à son affirmation, tout en l'observant soupirer et examiner la partie. Je lui expliquais brièvement mon programme pour notre séjour à Dorne, afin de profiter au mieux des atouts de la Principauté. Valarr souriait comme un chat tandis qu'il bougeait une pièce, puis il déposa son menton contre sa main, d'un air très intéressé. Je haussais un sourcil devant sa nouvelle expression faciale, puis je lui rendis le même sourire fripon.

- "Les femmes de Dorne sont réputées, et certainement leurs hommes. Ont dit des Dorniens qu'ils ont le sang-chaud et qu'ils sont passionnés. Un peu comme les Braaviens, quoi qu'à mon sens les Braaviens sont un peu plus calmes."

J'avais confiance en l'autonomie de Valarr, je le connaissais assez bien pour savoir qu'il saurait s'occuper durant mes absences.

- "Tu oublies que Braavos coule dans mon sang Valarr. Tu ne fais que réveiller la meilleure partie de moi."

Je souris malicieusement à Valarr avant de me concentrer sur le jeu devant moi. Il était évident que mon ami débutait dans ce jeu de stratégie et de tactique, je devais donc l'encourager à s'améliorer. Je bougeais une pièce dans l'idée qu'elle soit battut par le Braavien, puis je l'invitais à jouer à son tour. J'observais quelques instants sa chevelure flotter dans le courant d'air, tandis que quelques rayons du soleil se reflétaient dans sa crinière blonde.

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Je ne dis rien pendant un long moment, les yeux à observer le plateau. Je sentais sur mes lèvres les embruns. Je tournais la tête pour observer les vagues heurter avec douceur la coque. Je profitais des saveurs subtiles du large, mais il fallait que je joue à mon tour. Je ris doucement à sa remarque sur les Dorniens avec un sourire amusé. Les Braaviens plus calme… Cela dépendait des jours dirons-nous ! Je souris amusé à sa remarque sur le fait que je réveillais son meilleur côté. Pourquoi pas… La meilleure partie de lui. Et bien… C’était amusant. J’observais à nouveau le plateau avec un soupir et bougeais une pièce pour prendre celle qu’il m’offrait.

« Arrête de me donner des pièces Mereth, je ne suis pas stupide. »

Autant voir s’il allait venir dans mon piège. Je bougeais à nouveau une pièce pour l’inviter à me rejoindre. J’observais avec attention Mereth. J’eus un petit sourire malgré tout.

« Les Braaviens plus calmes… C’est rare d’entendre ça. Il me semble que… ton sang n’est pas des plus calmes quand nous sommes ensemble. »

J’eus un petit sourire amusé. J’aimais l’entendre faire quelques petites vocalises à mes côtés. C’était comme cela. Mais je préférais ne pas trop en dire, je ne fis qu’un sourire amusé et glissais mes cheveux derrière mon oreille en observant la lumière du soleil dessiner le visage de Mereth. Je ne pus m’empêcher de lancer une petite pique pour le taquiner en faisant tourner la bague qu’il m’avait offert il y a quelque temps autour de mon doigt.

« J’espère que les hommes et les femmes dorniens ne te feront pas dormir de quelques caresses. Quoi que… Peut-être que cela sera amusant de pouvoir te regarder dormir comme un enfant… Mais on s’amuse toujours mieux à plusieurs. »

J’eus à nouveau un sourire amusé en soutenant son regard. J’enroulais doucement une mèche blonde autour de mon doigt.

Une partie sur le pont d'un navire

L'embrun marin était porté par le vent depuis la mer jusqu'à nous. Valarr ne dit rien pendant un long moment, observant le plateau de jeu. Il tourna la tête pour observer les vagues qui heurtaient doucement la coque du navire, poussant le navire dans un cycle sans fin. Je fis une remarque sur les Dorniens à mon cher Valarr, ce qui le fis rire doucement. Le Braavien était clairement amusé par mes paroles, l'espace de quelques instants, avant qu'il ne se reconcentre sur le jeu, bougeant une pièce. Il captura la pièce que je lui offris, et il le remarqua assurément. Je tiquais légèrement à sa réponse, me demandant vaguement s'il était vexé de mon attention.

- "Je n'ai pas dit que tu es stupide, je te ménage c'est tout."

Valarr bougea de nouveau une pièce, comme une sorte d'invitation. Son regard était posé sur moi, tandis qu'un petit sourire se dessinait sur ses lèvres. Il fit une petite remarque à nos échanges amicaux et très secrets, ce qui me fit lever un sourcil. Son petit sourire amusé était une preuve de son insolence. Le sale gosse faisait tourner la bague que je lui avais offerte, autour de son doigt en même temps qu'il me lançait une nouvelle pique. Il était clair que le blond me provoquait, mais je n'allais pas céder si facilement.

- "Je ne laisserais pas le sommeil d'une dure journée de labeur, gâcher une prestation que je paie de mon or. Et puis, l'herbe est toujours plus verte ailleurs, j'ai hâte de goûter les caresses des Dorniennes."

Je jouais une pièce sans répondre au petit traquenard de Valarr, laissant la pièce bougée bien loin de la sienne.

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Je grondais légèrement de frustration. Je n’aimais pas qu’on me ménage ou qu’on me laisse croire qu’on me faisait une fleur en me laissant gagner. Si je devais apprendre, autant le faire à la dure. Il fallait apprendre comme cela se passait sur le terrain. Sinon, jamais je n’apprendrais ou ne deviendrais meilleur. Il fallait le faire, tranquillement mais sûrement. Puis les partis avec Mereth, cela n’était que du plaisir. Enfin, je pouvais comprendre qu’il voulait ne pas me décourager, mais bon, ce n’était pas grave. Il fallait que je me concentre un peu et je progresserais bien un jour ou l’autre ! Je souris à sa remarque et ris.

« L’herbe est plus verte ailleurs ?! C’est pour ça que je ne m’inquiète pas, tu reviendras toujours. Et puis… le sommeil contre l’argent. Crois-moi. Le sommeil gagnera toujours mon cher. »

Je notais qu’il n’entrait pas dans mon jeu, pas mal. Je glissais à nouveau une mèche derrière mon oreille avant de réfléchir à nouveau à mon prochain mouvement. Je croisais décroisais les jambes en posant mon menton dans ma main en jouant à nouveau avec ma bague. Ah… Je souris un peu plus.

« J’espère que tu trouveras aussi quelques petites choses… pour te faire pardonner tes oublis ! »

Je bougeais à nouveau une pièce en espérant vraiment l’attirer dans un piège. Bien que je sente que cela n’allait pas marcher. Et j’avais l’impression que cette partie de pièce n’était qu’un prétexte pour se chamailler comme des enfants. Pourquoi pas après tout, c’était aussi une manière comme une autre de se prouver qu’on s’aimait toujours. Mais bon, c’était amusant aussi de voir qui aurait le dernier mot ! J’observais encore avec attention Mereth avec un petit sourire amusé :

« À quoi jouons t-on ? Au cyvoss ? Ou à celui qui aura le dernier mot ? »

Dans les deux cas : je jouais.

Une partie sur le pont d'un navire

Je ris doucement devant le grondement de frustration de Valarr. La conversation continua à son rythme tandis que nous évoquions la Principauté de Dorne, et nos prochaines visites dans les bordels de la belle capitale nommée Lancehélion. J'espérai croiser d'aussi belles fleurs dans les jardins aquatiques que dans les bordels exotiques. Je ris légèrement devant la réplique de mon comparse sur le sommeil et l'or, et je devais bien avouer qu'il n'avait pas entièrement tort. Le sommeil pouvait gagner presque à chaque fois, mais j'avais foi en la force d'un esprit motivé.

- "Si tu le dis Valarr."

J'observais le Braavien réfléchir à sa nouvelle stratégie tandis que je sirotais mon verre de vin. Le goût était savoureux, fruité et légèrement sucré. Le blond avait du style, c'était indéniable. Les jambes croisés, son menton posé dans sa main tout en jouant avec l'une de ses bagues, il réfléchissait puis il sourit un peu plus. Je haussais un sourcil, curieux, puis dubitatif.

- "Je pensais m'être déjà suffisamment fait pardonner."

Il bougea une pièce après m'avoir à nouveau envoyé une pique. Il m'observa ensuite avec son petit sourire amusé habituel, et je comprenais à travers ses nouvelles paroles qu'il cherchait de nouveau à me tendre un piège. Je n'avais pas dupe une seule seconde quant à son comportement de fripon.

Je lui rends un sourire, puis attrapa une pièce de mon côté du plateau de jeu. J'analyse rapidement la position des pièces de Valarr, puis opte pour un mouvement n'allant toujours pas dans son sens du jeu. Je n'avais pas la moindre envie de rentrer dans les petites magouilles du blond, dont la tactique était claire. Il m'envoyait des piques pour me provoquer et me pousser à tomber dans ses pièges. Grossière erreur.

- "J'ai l'impression que nous jouons à beaucoup de choses en même temps."

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« Je l’affirme Mereth. »

J’avais assez confiance en mes capacités de charme et mes talents au lit pour savoir que Mereth reviendrait régulièrement dans mes bras. Je continuais de jouer avec ma bague et mes cheveux d’un air satisfait de la situation. Je l’étais aussi. Satisfait. Je laissais mon esprit dériver vers Dorne et Essos, les yeux dans le vague. Distraitement, je pris ma coupe de vin et la portais à mes lèvres pour en boire une petite gorgée en continuant de fixer le plateau ou Mereth. Quelle étrange situation. Qui étais-je encore ? Véritablement un Irronrhin ? Ou pas encore ? Je l’ignorais, peut-être ne devais-je pas réellement me poser de question… Je reportais mon attention sur Mereth. J’eus un sourire en coin.

« Oui. Mais j’aime les cadeaux. Et je te connais mon cher… »

J’eus un petit rire amical pour le taquiner. J’observais à nouveau son jeu. Il ne voulait pas rentrer dans mon piège ? Bien, dans ce cas j’allais faire autre chose. Je bougeais à nouveau une pièce après une analyse rapide de ses pièces. Quoi que… Je figeais mon geste au-dessus du plateau en faisant tourner la pièce entre mes doigts en réfléchissant avant de la poser à l’opposé de ma première décision. Je relevais les yeux vers Mereth, mes doigts toujours sur ma pièce.

« Je vois. Et quel jeu préfères-tu ? »

J’étais curieux. En saisissant à nouveau ma coupe, j’entendis le froissement de parchemins contre mon torse. Je glissais une main pour attraper la lettre et la ranger à nouveau à sa place. J’avais oublié ce détail.

« Tiens, il me semble que je ne t’avais pas dit. Mon frère s’est enfin marié il y a quelques lunes. Il était temps, il commençait à devenir vieux garçon. »

Pour un Irronrhin. Techniquement, on se mariait jeune pour agrandir la famille. J’espérais juste que cela serait une fille. J’avais envie d’avoir une nièce. En tant que cadet j’avais moins cette responsabilité, mais je savais aussi qu’un jour aussi je devrais m’occuper de ce détail. Je bus une nouvelle gorgée de vin et reprit la parole.

« De ce qu’il m’a dit, c’est une jeune femme d’une grande beauté, avec de beaux cheveux, mais qui est plus guerrière qu’autre chose. Néanmoins, elle reste une brillante jeune fille. »

Je lirais s’il le fallait l’intégralité de ma lettre. J’aimais parler de ma famille.

Une partie sur le pont d'un navire

J'observais la magnifique chevelure de Valarr flotter au gré du vent marin. Je devais bien avouer que nul autres individus sur cette terre, ne possédait une chevelure aussi belle que la sienne. Le soleil se reflétait dessus, créant des nuances de couleurs. Nous savourions tous deux notre coupe de vin tandis que la partie battait son plein. Valarr reprit la parole en me rappelant son goût pour les cadeaux. Je savais bien que j'offrirai certainement des occasions à Valarr de bouder durant ce séjour diplomatique, et celui-ci se ferait une joie de réclamer une compensation. Je haussais vaguement un sourcil devant son affirmation, sans vraiment répondre.

Mon tour terminé, Valarr observa mes pions dans une analyse assez rapide, puis il commença à bouger l'une de ses pièces. Bien sûr de lui, il stoppa finalement son geste au-dessus du plateau tout en faisant tourner la pièce dans ses doigts. Il semblait réfléchir, changeant son plan d'action à la dernière seconde. Me voilà curieux de connaître le prochain coup du Maître Braavien. Il jeta son dévolu sur une case tout à fait à l'opposé de sa première direction, puis il releva les yeux vers moi sans lâcher la pièce. Il semblait curieux de connaître mon avis à sa question, et je lui répondis avec un sourire taquin.

- "Je préfère de loin le Cyvosse."

Il finit par lâcher sa pièce pour attraper sa coupe de vin. L'instant d'après, il m'annonça quelques nouvelles de sa famille restée en Essos, notamment le mariage de son frère. Valarr aimait parler de sa famille, car il aimait sa famille. De mon côté, parlais assez peu de la mienne, après tout, ma femme était à Drearfort, et mes deux fils à la cour. Il n'y avait pas grand-chose à ajouter à cela.

- "Rappel moi, il s'agit de ton frère aîné, ou est-ce ton cadet ?"

J'écoutais Valarr en laissant de côté le jeu quelques secondes, notamment la description qu'il me donnait de sa nouvelle belle-soeur. J'étais assez curieux de rencontrer un jour cette demoiselle, et également le reste de la famille de Valarr, histoire de mettre des visages sur tous les noms que je connaissais.

- "J'imagine que ton frère a hâte d'avoir un héritier masculin ?"

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Je souris sans rien dire pendant un petit moment en l’écoutant avec attention. Préférer le Cyvoss… Préférer le Cyvoss a une joute verbale… ou une joute de corps à corps… Il me taquinait. Je continuais de passer lentement les doigts dans mes cheveux en restant silencieux, observant tous à tour le plateau ou Mereth. Je détaillais son visage avec attention en restant silencieux. C’était fou. Il était séduisant, calme… et pourtant véritablement amusant de le voir jouer avec tous et avide de ragots. Comme moi. Était-ce véritablement de l’amour ? Ou une affection mutuelle ? Je n’en savais rien. Peut-être que ce n’était pas le moment de se poser la question. Mais en tout cas, j’aimais ses vocalises.

Je portais à nouveau ma coupe de vin à mes lèvres pour en boire une gorgée pendant son tour avant de saisir délicatement la lettre qui se cachait contre ma poitrine et la rouvris avec prudence. Le parchemin était fragile et la marque des pliures avait déjà creusé des trous légers dans le parchemin. Je relis le petit passage, petit il prenait une page entière, en silence avant de lever doucement le regard vers Mereth et d’observer à nouveau le plateau. Je bus une nouvelle gorgée de vin avant de prendre la parole.

« C’est mon aîné. De quelques années. De ce qu’il me dit, il espère surtout un enfant en bonne santé avant tout. Le sexe lui importe peu pour l’instant. Mais il me dit « Père et moi espérons également avoir quelques petits-enfant et neveux ou nièces de ton côté un jour. Nous savons que séduire n’est pas une difficulté pour toi. J’aurais aimé que tu sois là pour le mariage… » »

Je repliais à nouveau la lettre pour la glisser à l’abri avec un fin sourire. Je déplaçais à nouveau une pièce sur le plateau avant de reprendre la parole.

« Pour ma part, je ne dirais pas non à une nièce. J’ai toujours adoré les enfants, sans que cela ne soit malsain tout de même. Et je sais déjà que mon frère serait véritablement gaga avec les siens. Je me devrais d’être un oncle exemplaire. »

J’adorais véritablement les enfants. Dès que je pouvais passer un peu de temps avec, discuter ou jouer, je le faisais sans hésiter avec une joie sincère. Alors avoir un bébé dans la famille. Je ne savais pas si je serais un bon père. Mais je savais que moi aussi il me faudrait trouver une épouse… Lorsque je rentrerais chez moi sans doute. Je souris un peu.

« De ce que je sais, c’est un mariage d’amour. Les alliances entre les autres familles de marchands sont faites. »

Je posais ma pièce avant d’observer à nouveau l’océan. Le vent chaud se sentait. En fermant les yeux j’aurais pus m’imaginer les vents chargé d’épices et d’odeurs magique de chez moi.

Une partie sur le pont d'un navire

Valarr restait silencieux devant mes paroles, m'écoutant avec attention. Je le taquinais assurément, guettant ses réactions. Le blond continuait à passer lentement ses longs doigts dans ses magnifiques cheveux, observant tour à tour le plateau et moi-même. Le Braavien me dévisageait, détaillant mon regard d'un air étrange, sans dire un seul mot.

Le marchand but une gorgée de vin pendant que je jouais, puis il sortit de sa veste une lettre. Il l'ouvrit avec une certaine prudence, et je pouvais voir d'ici l'usure du parchemin sur les pliures du papier. Il semblait relire silencieusement la lettre, avant de lever le regard vers moi, puis observant le plateau de jeu. Il reprit la parole après une gorgée de vin, me laissant dans une certaine curiosité. Valarr éclaira ma lanterne concernant son frère, aîné de quelques années. Notamment sur les espoirs de celui-ci en terme de naissance, et de santé. Je comprenais aisément que la famille de Valarr puisse commencer à faire pression sur lui pour qu'il se marie, et engendre des héritiers. Valarr relia la lettre pour la ranger de nouveau dans la poche intérieure de sa veste, puis il joua à son tour une pièce sur le plateau.

- "Je n'aurais jamais cru que toi Valarr, tu puisses adorer les enfants. Je t'aurais imaginé plus réticent à voir des gamins jouer au-dessus de tes vêtements de soie, tes bijoux d'argent et des cheveux d'or." dis-je avec une moue rieuse.

D'une certaine façon, j'étais curieux de voir un jour Valarr épouse une femme. Je l'imaginais sans doute blonde, et magnifique, une jeune femme mignonne ou une femme fatale. Valarr posa sa pièce sur le plateau, puis il observa l'océan. De mon côté, j'analysais le plateau de jeu avant de poser ma pièce, toujours loin de celles du blond.

- "Je serais très curieux de te voir un jour marié avec une femme. Je me demande quel est ton type de demoiselle, Valarr."

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Je ris à sa remarque sur ce qu’il pensait de moi et des enfants. Je secouais doucement la tête en rajustant mes mèches d’un mouvement de doigts. C’était vrai que j’avais ce côté… précieux, Et je l’assumais. Mais cela n’empêchait pas le reste. Je finis par répondre avec un sourire.

« Crois-le ou non, mais cela ne me dérange nullement. Quand je suis avec des enfants, je fais attention à ce que mes bijoux demeurent loin… Le reste se lave. Mais non, j’ai toujours aimé m’occuper d’enfants et passer du temps avec mes jeunes cousins et cousines. »

Cela peut paraître étrange, mais j’assumais. Et savoir que j’allais d’ici quelques lunes, avoir un neveu ou une nièce me remplissait d’un bonheur étrange que je savourais. J’espérais être là pour sa naissance… Et me connaissant, dès que j’aurais l’information comme quoi ma belle-sœur attendait un enfant… j’allais devenir comme fou ! Enfin, ce n’était presque qu’un détail. Je ris à sa remarque sur mon mariage et examinai le plateau avec une grande attention avant de bouger une pièce.

« Une braavienne ! Et uniquement une braavienne pourrait me convenir ! Je l’imagine grande, les cheveux clairs… et de grands yeux bleus. Je veux un caractère bien trempé et une femme sachant mener une affaire et pas une de ces petites poupées dont certains raffolent. Je veux qu’elle me tienne tête. »

Je souris et remplis à nouveau nos coupes avec un sourire, puis ajouté avec une pointe de malice.

« Je t’imaginais un peu plus… Mhh… possessif ! Mais ne t’inquiète pas, tu auras un place d’honneur à mon mariage. »

Je me moquais gentiment de lui ! J’ignorais quand j’allais me marier, mais le taquiner à ce sujet était amurant également. J’observais à nouveau le plateau en fronçant les sourcils. Je venais de lui prendre une pièce importante. Comment allait-il réagir ? Avec un peu de puissance j’espérais.

Une partie sur le pont d'un navire

J'étais assez curieux d'entendre Valarr argumenter sur sa passion pour les enfants. C'était assez surprenant à mes yeux, car Valarr avait cette apparence d'individus qualifié de ''précieux'', c'est-à-dire quelqu'un de trop distingué et ayant trop de manières. J'observais donc le Braavien secouer doucement de la tête, puis réajuster quelques mèches de sa chevelure d'un mouvement de doigts. Il finit par me répondre avec un sourire, tandis que je l'écoutais.

- "C'est une sacrée surprise pour moi."

Je souriais doucement, riant à demi devant cette discussion légèrement surprenante. J'attrapais ensuite ma coupe de vin pour en siroter une nouvelle gorgée, puis je la remplissais à nouveau. J'ajoutais quelques centilitres de vin au verre de Valarr, puis je reposais la bouteille. Pendant ce temps, Valarr examinait le plateau de jeu avec une attention particulière, puis il bougea une de ses pièces. Je lui demandais avec curiosité son type de femme, je d'une certaine façon, je n'étais pas surprit de son choix.

- "Je ne suis pas étonné, j'étais certain que c'était ton type de femme ! J'ai hâte de voir ta femme idéale à ton bras, histoire de voir comment ça rend, surtout lorsqu'elle te tiendra tête." dis-je avant d'avaler une grande gorgée de vin.

Valarr ajouta sa petite remarque, que j'analysais légèrement. Il était vrai que j'aurais pu être plus possessif, mais Valarr avait une famille et un commerce àfaire tourner, et il en était de même pour moi.

- "Je te rappelle que je suis déjà marié, je ne peux pas m'attacher définitivement à toi. Nous avons nos responsabilités. J'espère bien avoir une place d'honneur, et être bien logé."

Valarr venait de me prendre une pièce importante, ce que je n'appréciais guère. Je fronçais des sourcils en analysant le jeu, cherchant une faille à exploiter pour rabattre les cartes à Valarr. Pour me venger je profitais que la pièce de Valarr était éloigné des autres pour la lui prendre. La vengeance n'était certes pas à la hauteur, mais je gageais que j'allais lui prendre d'autres pièces.

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« J’adore être surprenant. La vie est si fade lorsqu’on connaît parfaitement les gens autour de nous. »

Ce qui était vrai. Je n’aimais pas toujours me dévoiler entièrement. Après tout… Une vie sans surprise est comme une vie sans épices : bien trop fade pour valoir le coup d’être vécue. Alors… cacher certaines facettes de mes goûts et de mon caractère était un véritable jeu pour moi. Je m’amusais des réactions des autres. Surtout celle de Mereth. Ce n’était pas parce que je prenais soin de moi que je n’aimais pas les enfants et que cela me dérangeait qu’ils me salissent ou quoi. Je faisais juste attention. Je ris à sa remarque et secouais doucement la tête.

« Crois-moi, j’ai hâte aussi… Mais pour cela il faut que cette maudite guerre me permette de rentrer chez moi… »

Mon ton devient plus… tranchant, et mon poing se referma en poing. Maudit Tigre… Il faudrait qu’un jour les dieux s’en occupent pour que je puisse enfin rentrer chez moi et trouver cette fameuse épouse. Si je la trouvais un jour. Je pouvais m’imaginer facilement quelqu’un me tenir tête, de flamboyant… Peut-être quelque peu… Mereth… avec une poitrine plus développée et de quoi faire des enfants. Mais, ce n’était qu’un détail, je savais que je trouverais. Je souris à sa remarque.

« Il est vrai. Au moins, nous souffrirons un peu moins lorsqu’il sera temps. Compte sur moi, tu auras presque la place près de mon frère. »

Il fallait considérer cela comme un honneur. Je tenais énormément à mon frère et à Mereth. Et les mettre à côté présagé de jolies joutes verbales. Enfin… à nouveau il fallait trouver la femme. J’observais son mouvement sur le plateau et souris comme un chat. Avant d’avancer une pièce et lui en prendre une nouvelle. Il venait de tomber dans mon piège. Je l’observais avec attention et bu à nouveau une gorgée de vin.

« Enfin, pour l’instant, attendons Dorne et ses délices. »

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