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 The War is Never Over [Tour VII - Terminé]

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MessageSujet: The War is Never Over [Tour VII - Terminé]   The War is Never Over [Tour VII - Terminé] EmptyJeu 27 Déc - 14:26

La guerre n’est jamais finie.


Elle revêt sans arrêt de nouveaux avatars, de nouveaux uniformes. La guerre était aussi vieille que le monde, et continuerait sans les hommes. Tout dans le monde n’était que conflits. Les loups contre les cervidés, les insectes et les oiseaux, les plantes entre elle, et bien sûr, les hommes. Le bien et le mal, et tout ce que l’on mettait entre les deux. Les cohortes impériales défilent dans le champ de neige au nord de la ville. Ballet de bataillons. Vélites en surcôts écartelé Braenaryon, arbalètes sur l’épaule. Bannières claquant dans le vent froid de l’hiver. Hallebardiers, vougiers et guisarmiers, hommes en armes alourdis par ces plaques d’armure, plastrons et épaulières, casques en salade avec arme sur l’épaule eux aussi. Chevaux-Légers en demies-armures, lances à fanion dressées. Garde Demalion qui défile dans un grand cliquetis d’armures caparaçonnées ou de leurs propres harnois, cimiers dodelinant sous les bourrasques. Et avec cela, le tambour. Le tambour sans cesse, qui vous fait vibrer le diaphragme. Les trompettes qui vous exhortent à de grandes inspirations. Omble est à mes côtés. Les officiers supérieurs des cohortes également, seigneurs des Terres Impériales nouvellement formées.



| Belle troupe, messires. Ces unités manoeuvrent déjà très correctement. Le soldat semble solide. Poursuivez les marches de jour comme de nuit, même par grand froid. Vous leur donnez peu pendant, voire presque rien. Qu’ils se débrouillent. Nous ne savons pas encore sous quelles conditions se feront nos marches au sud, mais il faudra de l’endurance. Récompensez-les à chaque fin de cycle, toutefois. Vin et viande, putes en conséquence. Il faut que le soldat soit dur à la peine, mais pas qu’il aie envie de déserter. |


La Garde finit son tour de parade en se réalignant par escadrons et rangs serrés devant les autres cohortes. Bannières abaissées. Apothéose de la marche militaire. A sa fin, les bras et armes se tendent en autant de vivats et de cris comme rappels de nos victoires passées, et de nos victoires à venir. L’armée paraît invincible, mais pour avoir vécu Buron au milieu de la neige, du sang et des milliers de corps agonisants dans la neige, je savais qu’aucune force au monde n’était véritablement invulnérable. Je me retourne alors qu’un page m’annonce que l’heure de mes rendez-vous approche. Je chevauche au milieu des rangs. Houspille les hommes. Les exhorte. On doit me rappeler trois fois de les quitter, avant de leur faire rompre les rangs. Combien en resterait-il, l’hiver prochain ? Jamais assez.


La guerre n’était pas finie.


Je retourne au château Salins, qui sera ma nouvelle demeure. Trônant au dessus du port sur la petite ville à l’embouchure du fleuve. Je me débarrasse de ma lourde cape de fourrure. Me sers un godet de vin de l’Orage, alors que les aides de camp ravivent le feu de mon bureau principal, non loin de mes appartements avec Rhaenys. Je la laissais de plus en plus se reposer, avec sa grossesse qui arrivait à son terme. Un page m’annonça les prochains rendez-vous, dont le premier, Dame Isla Chelsted. L’épouse d’un officier de cavalerie mort à Wayfarer. Amie de Rhaenys. Je me rappelais des détails appris sur son compte. Me perds dans la contemplation du feu. Hurlements de dragons qui résonnent dans mon âme, cliquetis d’épées et murs d’Harrenhal dans le brasier. On annonce Dame Isla et je me retourne.


Belle, c’est le mot. Lueur dans le regard qui signifie sans doute humour, mais surtout intelligence. La Dame n’a que trop traîné sans doute pour se présenter, mais tout le monde est bien pris depuis Eysines et je viens finalement d’arriver que quelques semaines plus tôt. Je m’avance, raide de ma jambe gauche, de ma dernière bataille d’Eysines où le coutelas du Noir avait tranché trop de ligaments, endommagé trop de cartilages. Je m’incline, un peu raide. Et lui prends la main, l’effleurant de ma barbe et de mes lèvres pour un baiser poli alors que je montre l’immonde visage devenu le mien au fil des dernieres batailles.



| Dame Isla, quel plaisir et quel honneur que de rencontrer la veuve de Lord Chelsted, tombé à Wayfarer avec vaillance face à l’ennemi fanatique. Je vous présente une fois encore toutes mes condoléances, ma Dame. |


Je me retourne vers la tablette supérieure de mon bureau, près du feu, et lui indique un siège si elle veut prendre place tandis que je sers deux godets par habitude, avant de lui en tendre un.


| Il me plaît de faire enfin votre connaissance, même si j’en déplore les circonstances. Vous aviez bien reçu ma missive, Dame ? |


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So let it be war ! From the skies above the Wall to the dornish sands. Let the seas boil. Let the stars burn.
Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more.
And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.



Torrhen Braenaryon
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MessageSujet: Re: The War is Never Over [Tour VII - Terminé]   The War is Never Over [Tour VII - Terminé] EmptyJeu 27 Déc - 17:30



The War is Never Over




Tout était si étrange. Si étrange et si différent de ce qu’elle avait toujours connu. Isla n’avait vécu que sur Peyredragon, son île, son chez elle. Et depuis quelques mois, elle se retrouvait en terre étrangère. Les échos des batailles devenaient on ne peut plus concret pour elle quand elle voyait les visages torturés des soldats qui défilaient à présent à Fort-Darion. Ces hommes avaient connu l’enfer et Isla avait beaucoup de respect pour eux, tout comme la vision de Rhaenys et Torrhen. Rhae avait toujours été une idéaliste, voyant le monde à travers ses fusains et ses pinceaux et l’embellissant sur le papier. Harren l’avait muni d’un pinceau rouge en tuant ses frères et sœurs. La nouvelle de la chute du Noir avait empli le cœur d’Isla de joie. Aegon et Visenya étaient enfin vengés. Même si cela ne les ramènera pas. Rien ne pourra jamais ramener ceux qu’Isla a perdu. Et elle remerciait les Dieux de ne pas avoir perdu Rhaenys. Malgré la distance, elle lui est toujours très attachée et d’une loyauté sans faille. Isla pour l’heure, savourait son statut de veuve. Elle n’était pas le genre à étaler sa vie privée et nul ne savait que son époux la violait et pouvait se montrer particulièrement brutal à son encontre. Elle n’en avait jamais rien dit, pas même à Rhaenys. Peut-être même encore moins à Rhaenys qui s’en serait peut-être voulu. Après tout, la famille Targaryen avait béni l’union d’Isla.

Elle se souvenait parfaitement bien de l’annonce de la mort de son époux, il y avait quelques mois de cela. Cela lui semblait à la fois une éternité et un temps très court. Elle avait reçu un pli portant le sceau impérial. Torrhen Braenaryon avait lui-même pris la plume pour lui annoncer que son époux était tombé après avoir combattu vaillamment. Isla n’avait pas été emballée lorsqu’elle avait appris que Rhaenys allait s’unir à ce vieux loup du Nord, lugubre et bien trop âgé par rapport à elle. Elle ne s’était pas permise de s’en ouvrir à Rhaenys mais elle n’en avait pas pensé moins. Lorsqu’elle avait lu cette lettre empreinte de compassion et de délicatesse, elle avait eu la sensation de s’être trompée sur le compte de Torrhen Stark.

Depuis cette missive, les mois avaient passés. Le Noir n’était plus. Et Rhaenys portait la vie. L’ironie de la chose était plaisante. Isla avait rejoint donc Fort-Darrion et tentait de se faire à cette nouvelle vie. Il y avait nombre de personnes venues de différents horizons pour participer à l’Empire. Isla avait déjà croisé nombre de têtes couronnées dans les couloirs du château Salins. Elle avait toujours eu une grande ambition et entendait servir l’Empire du mieux qu’elle pouvait. Elle avait également conscience de la chance qu’elle avait d’être ici. Fille d’un petit noble sans trop de sous, elle avait eu l’opportunité de plaire aux enfants Targaryen et de devenir la conseillère de Rhaenys en termes de droit. Depuis qu’elle était à Fort-Darrion, elle n’avait pas beaucoup vu l’Impératrice qui se reposait au maximum. La délivrance ne tarderait pas et porter des jumeaux était éprouvant. Isla était particulièrement inquiète pour son amie, d’autant qu’elle avait eu à souffrir une tentative d’empoisonnement, fort heureusement déjouée.

La jeune femme pour l’heure, terminait de se préparer. Elle avait choisi de revêtir une robe au décolleté avantageux sans être vulgaire, elle était tout de même à la Cour. Et elle avait un rendez-vous de haute importance. Elle avait envoyé un billet à l’Empereur pour demander audience et Torrhen Braenaryon allait la recevoir dans quelques minutes. Elle vérifia que sa coiffure était bien en place, des larmes de cristal pendaient à ses oreilles, discrets et délicats. Elle sortit de ses appartements et se dirigea vers le bureau où l’Empereur recevait ses hôtes. Isla n’avait pas eu l’occasion d’être présentée à l’époux de Rhaenys. Il avait été bien occupé et elle comptait bien rattraper ce retard concernant l’étiquette.

Elle se présente devant la porte, attendant docilement que le serviteur l’annonce. Enfin, elle entre d’un pas assuré. L’homme est en face d’elle, face à la cheminée et se retourne. Il a de la prestance, c’est indéniable. Un charisme malgré son regard dur et froid. Un visage défiguré par les coups reçus en bataille. L’Empereur fait quelques pas vers elle et il traîne la patte, cela se voit. Il lui attrape la main et effleure à peine de ses lèvres sa main tandis qu’Isla se fend d’une gracieuse révérence, tête humblement baissée.

Je vous en sais gré, Majesté. Tout l’honneur est pour moi. Je tenais à me présenter et je vous conjure de pardonner mon retard dans cet exercice. Les jours défilent à une vitesse affolante, j’en ai peur.

Elle se dirigea vers la table et prit place dans le siège que l’Empereur lui avait désigné. Elle se saisit de sa coupe et le leva brièvement avant d’y tremper ses lèvres.

A l’Empire. Et à vos enfants à venir, à Rhaenys et vous.

Le vin était délicieux et Isla en reprit une gorgée avant de poser délicatement son verre sur la table.

Tout à fait, Majesté. Et je tiens à vous remercier pour vos mots qui ont été d’un profond réconfort à l’annonce de cette tragique nouvelle. J’étais très curieuse de faire votre connaissance, je dois bien l’avouer. Je connais Rhaenys depuis l’enfance et il me tardait de rencontrer enfin le grand Torrhen Braenaryion, anciennement Stark…

Elle lui adressa un sourire malicieux.

Comment vous portez-vous ? Les grandes victoires acquises par l’Empire ces derniers mois l’ont été au prix de lourdes pertes, j’en ai conscience. Mais notre vision, la vôtre, apportera je l’espère la paix à Westeros. Quand, là est la question en réalité…

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MessageSujet: Re: The War is Never Over [Tour VII - Terminé]   The War is Never Over [Tour VII - Terminé] EmptyJeu 27 Déc - 18:36

Les événements continuaient de se précipiter. Les bonnes nouvelles étaient suivies de moins bonnes, et ainsi de suite. Sans cesse. J’estimais que les choses se tasseraient un peu après l’accouchement de Rhaenys, car le dur de l’hiver n’était pas très loin et bientôt, tous les mouvements deviendront hasardeux, voire totalement dangereux. Je pensais bien qu’à ce moment-là on serait sans doute moins sous la coupe permanente du danger, encore qu’au sud le mauvais temps ne manquerait pas d’être moindre qu’ici, et sans doute les déplacements de flottes et d’armées continueraient à m’inquiéter. C’était cela qui m’épuisait le plus sans doute ; ce souci permanent de l’après, de ce que je risquais au fil du temps d’avoir à affronter. Toujours pire que le précédent. C’était la dure Loi du Règne ; plus on allait loin de temps et plus les épreuves étaient difficiles à affronter. Les raisons étaient multiples. Ce qu’on gagnait en expérience, l’ennemi le gagnait aussi. Et dans mon histoire personnelle, mes victoires ne me rendaient pas plus dangereux encore… Si on se rappelait de l’adage qu’on apprenait plus de ses défaites que de ses victoires. C’était facile de vaincre, jadis. La guerre contre Harren n’avait pas été compliquée à gagner. Elle avait été compliquée à terminer. Je devais préparer l’après malgré tout, si je ne voulais pas me laisser distancer par les événements.


Préparer le futur ne se faisait pal. Il ne se faisait pas qu’avec Rhaenys. Loin de là. Il fallait compter sur quantité d’individualités pour qu’une somme telle que l’Empire puisse naître. J’avais entendu parler d’Isla. Rhaenys m’avait parlé d’elle, un peu. Baratheon aussi, et Forel. Apparemment, la jeune femme avait quelques qualifications pour aider à l’administration. Je voulais voir ce qu’il en était, mais le temps comme les occasions ne s’étaient pas vraiment multipliées ces derniers temps. Elle vient à moi, habillée comme le serait Rhaenys, sans les mêmes moyens mais avec les mêmes goûts. Décolleté à son avantage, robe qui soulignait ses formes féminines sans trop en faire. Une femme belle, qui sait qu’elle l’est, et sans doute quels avantages elle peut en retirer. Sa coiffure est ouvragée sans être complexe. Belle donc, sans extravagance, mais sachant user de ses atouts. Une femme intelligente. Je devais m’en méfier, comme de toute personne qui savait utiliser ses qualités à son avantage. L’expérience de la monarchie m’avait appris que tout le monde attendait toujours quelque chose de nous. Je me tiens en face d’elle, fier, malgré mon visage. Fier parce que j’étais l’Empereur, et que moi aussi je savais ce que je valais dans quels domaines je valais quelque chose. Sa révérence est quant à elle parfaitement maitrisée.



| Il n’y a rien à pardonner, ma Dame. Nous sommes tous occupés, et l’affliction qui est la vôtre je l’ai aussi partagée. Je connaissais mal votre époux, mais voir des hommes tomber sur le champ de bataille ne tranquillise personne, et surtout pas moi. |


Je la regarde s’asseoir suite à mon invitation, puis prendre la coupe que je lui tends. Elle porte un toast, appelant ma femme par son prénom plutôt que par son titre. Moyen je pense, de prétendre à une grande proximité avec elle. Je ne savais toutefois pas jusqu’à quel point, même si Rhaenys avait laissé entendre que la jeune femme lui avait été très proche. Connaissant mon épouse, très proche pouvait vouloir signifier beaucoup de choses différentes. La belle me remercie pour ma missive, mais de l’honnêteté de ses paroles je ne saurais m’avancer. Elle semble avoir fait son deuil, quoiqu’il en soit, et manifeste de la curiosité. Ses paroles ne semblent pas marquer la moindre retenue vis-à-vis de l’Empire. Je m’assieds donc en face d’elle sur l’autre siège ; d’un côté le tapis et le feu de cheminée ravivé par les aides, de l’autre le bureau remplit de documents. Je prends le temps de savourer le vin.


| Je me porte bien, malgré les apparences. Un an et demi de campagnes, de victoires et d’épreuves comme je n’en avais jamais connues. Mais j’ai eu pour les affronter plus de soutiens que je n’en avais jamais eu jusqu’alors dans mon existence. A commencer par mon épouse que vous dites connaître de longue date. Sans elle, le Nord n’aurait pas survécu, l’Empire n’aurait pas existé. Et sans moi, je gage que Peyredragon aurait été dévastée. Ensemble, nous avons fait preuve d’une force que notre ennemi n’imaginait pas. |


Je rebois à mon verre, avant de reprendre.


| Vous vouliez jauger votre Empereur ? Alors que pensez-vous de moi, de prime abord ? Je gage que je ne suis sans doute pas l’époux qu’une native de Peyredragon aurait imaginé –ou souhaité- pour votre jeune Reine. Il s’avère que je n’aurais pas moi-même envisagé d’en arriver là. Votre amie s’est montrée persuasive, à un moment où le destin de nos deux royaumes s’est retrouvé dans la balance. Nous unir ou mourir. C’est cela, son propre sacrifice, qui m’a donné l’idée de l’Empire. Même si les épreuves se sont multipliées depuis notre couronnement, nous avons tenu bon, et les victoires ont fini par se concrétiser. Mais vous avez toutefois raison ; elles nous ont coûté cher. Pas tant qu’elles auraient pu, mais toujours plus que ce qu’on aurait pu souhaiter. Dont votre mari à Wayfarer, que l’on dit avoir été fort brave en chargeant avec la chevalerie de Peyredragon. Je fais mon possible pour atténuer la peine et la charge qu’est la mort d’un époux à la bataille, pour les familles qui ont servi l’Empire. S’il y a quoi que ce soit que je puisse faire pour vous aider… |


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MessageSujet: Re: The War is Never Over [Tour VII - Terminé]   The War is Never Over [Tour VII - Terminé] EmptyVen 28 Déc - 21:14



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Le destin d’Isla, comme nombre de personnes à Westeros était intimement lié à l’Empire depuis qu’elle avait fait sien le combat de Rhaenys pour l’unification. La tâche ne serait cependant pas aisée. Il est toujours plus facile d’éliminer des ennemis farouches que d’user de diplomatie pour rallier des confrères couronnés. Isla était convaincue qu’une seule armée unie derrière un seul chef avec un seul objectif était plus efficace que cinq armées qui avaient des visées différentes. Le risque en remportant la guerre contre Harren était de perdre de vue l’objectif de réunification. La jeune femme pensait au fond que Harren rendait service à l’Empire, tout horrible soit-il. Il était l’incarnation de ce qu’il fallait combattre. Les Royaumes s’unissent facilement contre un ennemi commun. Du moins plus facilement que lorsqu’il n’y a pas de grand méchant. Une fois détruit, la discorde était l’ennemi suivant. L’individualité des différents Royaumes risquait de réapparaître en force, en refusant de céder à la cohabitation qu’imposait l’Empire.

Isla était ravie de rencontrer enfin l’Empereur. Elle avait envie de se forger une opinion sur lui car si au départ, elle n’était pas spécialement emballée par le choix de Rhaenys, elle reconnaissait s’être peut-être trompée sur son compte. Aussi était-ce l’occasion d’en apprendre plus sur lui, de voir de quel homme il s’agissait. La jeune femme ignorait ce que l’Impératrice avait dit à son époux la concernant. Elle doutait que Torrhen sache précisément le degré d’intimité qu’elles avaient partagée. Orys avait peut-être aussi parlé d’elle à l’Empereur. Orys… Cela lui avait immensément plaisir de le revoir et avait ravivé des sentiments qu’elle avait enfoui au plus profond d’elle-même pour ne pas blesser son amie dragonne. Pour l’heure, elle contemplait l’Empereur, le jaugeant. C’était prétentieux, sûrement. Mais après tout, elle était une femme intelligente qui pouvait bien avoir une idée d’un homme, même Empereur. Isla est méfiante mais surtout secrète de nature. Elle perçoit la même curiosité chez Torrhen que chez elle. Il doit vouloir en savoir plus, comment Isla a-t-elle grandi aux côtés de celle qui est à présent sa femme. Isla le trouve usé, fatigué. Il n’est pas si âgé mais les batailles qu’il a traversées l’ont profondément marqué. Pourtant, il se dégage de lui une certaine prestance, une majesté qui va bien au rôle d’Empereur. Il habite la fonction. Mais c’est l’homme derrière le masque qui intrigue Isla.

Vous êtes bien aimable, votre Majesté Impériale. Malheureusement, je ne peux pas dire que je connaissais bien mon époux. C’était un homme assez réservé et secret à mon endroit. Je gage que ses frères d’armes l’ont bien mieux connu que moi…

Elle n’en dit pas plus, se contentant d’un sourire triste. L’Empereur pouvait mettre cette tristesse sur le compte de son deuil. En réalité, Isla revoyait ces années perdues à subir les assauts d’un vieil homme qui la dégoûtait et la frappait à l’occasion. Mais elle avait bien trop honte pour en parler à qui que ce soit, encore plus à Torrhen Braenaryon.

Isla s’est assise et elle regarde Torrhen en faire autant, traînant la patte pour s’assoir en face d’elle. De la puissance, voilà à quoi on pense en contemplant l’Empereur. Un homme qui porte la droiture et le sens de la justice sur son visage se dit-elle, entre les balafres et les cicatrices. Les paroles de l’homme la confortent dans le fait qu’il est un homme de terrain, un homme qui a conscience aussi de ses propres limites. Il ne fanfaronne pas. Ne se vante pas de ses victoires qui sont pourtant nombreuses en un an et demi. Non. Et c’est tout à son honneur. Il a également la modestie d’évoquer ses nombreux alliés. Cela dénote sans doute d’un sens de l’honneur et la fidélité à ceux qui l’ont aidé. Autant de points sur lesquels Isla se retrouve. Elle sourit.

Il est clair que votre apparence… laisse penser que vous êtes très fatigué, on le serait à moins. L’union du loup et du dragon était une nécessité, Rha… L’Impératrice me l’avait dit à l’époque. Mais j’ai l’impression que vous avez trouvé bien plus l’un avec l’autre, si vous ne me trouvez pas trop cavalière pour vous le confier. Et j’en suis ravie. Vous avez su utiliser vos forces ensemble, œuvrer de concert et pallier aux faiblesses de l’autre. C’est réellement admirable pour une union de raison.

Tout le monde n’avait pas l’art de faire d’un mariage arrangé un moteur puissant de réussite. Et on peut dire que sur ce point, l’Empereur et l’Impératrice faisaient force d’exemple. Elle but à nouveau une gorgée du vin. Vraiment excellent.

En effet, j’ai connu Rhaenys lorsqu’elle n’était encore qu’une enfant, tout comme moi. Mon père m’avait envoyé au château des Targaryen pour que j’y apprenne les rudiments de la bonne conduite et que je reçoive une éducation digne de ce nom. J’ai eu la bonne fortune de plaire aux enfants Targaryen et j’ai noué une amitié avec Rhaenys et Orys particulièrement.

Elle eut un sourire tendre. C’étaient des souvenirs heureux. Des souvenirs qui lui paraissaient remonter à une autre ère. Les questions du souverain l’amusèrent. Il était franc et elle n’en attendait pas moins de lui.

Je le reconnais bien volontiers. Et pour être franche, je vous considérai comme un obscur homme du Nord, barbu, terrible et grognon. Elle rit brièvement. Lorsque l’Impératrice m’a informé qu’elle allait vous épouser, j’ai cru qu’elle avait perdu l’esprit, il est vrai. Mais votre missive m’a touché réellement. Ce n’étaient pas les mots froids et neutres d’un homme sans cœur. Alors disons que je vous laisse à présent le bénéfice du doute, fit-elle, un sourire taquin sur les lèvres.

Je pense que vous êtes un homme droit et juste. Et que vous ferez un excellent Empereur. Cela vous a déjà coûté énormément. Vous mettez votre devoir au-dessus de tout et c’est quelque chose que je respecte beaucoup.

Les paroles de l’Empereur concernant son époux effacèrent son sourire un bref instant.

Croyez bien que je vous remercie pour votre sollicitude, Majesté. Il n’y a hélas pas grand-chose à faire pour atténuer ma peine. Je suppose que lorsque ma période de deuil sera passée, je devrai sûrement reprendre époux et que vous et l’Impératrice déciderez à qui je devrai m’unir. L’Empire pourrait m’utiliser à bon escient pour tisser des relations diplomatiques. J’espère seulement ne pas avoir à m’éloigner de l’Impératrice si cela est possible…

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MessageSujet: Re: The War is Never Over [Tour VII - Terminé]   The War is Never Over [Tour VII - Terminé] EmptyMer 2 Jan - 22:53

Je ne savais pas très bien quoi dire d’intelligent dans ce genre de circonstances, alors je laissais toujours parler la force de l’habitude. Il était clair à mon sens que rien de ce que dirait un chef de guerre ne saurait vraiment réconforter l’épouse d’un guerrier disparu. Si elle l’avait aimé, à quoi pouvait bien servir le réconfort d’un comportement héroïque, ou d’une victoire finale gâchée par la perte de l’être aimée et de tout ce qui faisait que l’avenir aurait pu rayonner pour soi, son couple ou sa maison ? Il y avait quand même l’utilité à une mort, si tant est que la personne soit réceptive à ce genre d’argument. Le sacrifice pour les autres, le don de soi pour une cause, et c’est encore mieux quand elle est noble. Au moins pouvait-on se bercer de doux songes, de réflexions réconfortantes, à propos de l’être disparu. Je me rappelais de mes frères pour leur valeur et pour leur sacrifice à la grande cause de la survie de notre pays, de la sauvegarde de notre liberté et de nos traditions de nordiens.


Ca n’avait jamais suffi à amoindrir ma peine, mais ça avait toujours largement contribué à la rendre supportable. J’espérais qu’il en allait de même pour la jeune femme. Je ne la connaissais pas, mais sachant qu’elle était une amie de Rhaenys je l’imaginais gentille et loyale, sans vraiment en avoir de certitude, mais je nourrissais de la compassion pour les gens qui avaient perdu des proches à cause de mes décisions prises sur le champ de bataille. Je me rendais compte que nous savions tous tellement peu de choses les uns sur les autres, avec cet amalgame de peuples, de maisons et de coutumes que devenait l’Empire à chaque jour qui passait. J’espérais qu’aucun de mes mots ne puisse égratigner la fierté insulaire de la Chelsted. J’ai envie de me toucher la cicatrice qui me barre le visage du front aux lèvres, en remontant sur la pommette. Mais en faire le tracé, même d’un geste machinal, j’avais bien vu quel malaise cela faisait naître chez les gens. Je hochais doucement de la tête quand elle parlait de son mari. Les mariages arrangés faisaient rarement des heureux.



| J’en suis doublement au regret alors. |


Que dire de plus ? je ne connaissais pas Chelsted. Il aurait pu être le dernier des salauds avec les femmes que je ne l’aurais jamais su. Ou elle, la pire des garces. Je n’en savais rien et ce n’était pas vraiment mon affaire, ni mon avantage, que de le savoir. Quand on ne connaissait pas la personne avec qui on partageait sa couche, c’était forcément que l’on était malheureux. Je ne soufflais mot, bien conscient d’une réalité sociale contre laquelle je ne pouvais rien du tout, pas même un peu. J’espérais que l’effervescence de Fort-Darion ne manquerait pas de la dérider un peu, mais ce n’était qu’un vœu pieux. Je souris quand elle parle de mon apparence. Fatiguée. Je ris pour de bon, d’un petit rire sans joie contre le godet que je sirote, pensif.


| Fatigué. C’est joliment dit. C’est vrai que l’on pourrait presque prendre mes balafres pour des rides, si l’on est ivre, dans le noir, ou trop poli pour parler de ces choses. |


La jeunette s’ouvre, pourtant. Dit penser que nous avons plus trouvé qu’un mari et qu’une femme en nous mariant, avec Rhaenys. Elle n’a pas tort, même si je me demande d’où lui vient cette assurance. Elle l’explique en parlant de force commune et rassembleuse, de faiblesses dépassées. Je lui lève ma coupe.


| Ravi que vous le pensiez ; c’était l’esprit même de cette union depuis le tout début. |


Nous étions si différents… Et ce n’était pas qu’une impression. Physiquement, culturellement, dans notre mode de pensée et de fonctionnement même… La jeune femme décrit sa relation avec Rhaenys, leur éducation commune visiblement. Je commence à me demander à quel point cette femme peut être, en plus du reste, relativement dangereuse. Si elle a connu Rhaenys et Orys, il est possible qu’elle connaisse les petites incartades morales de mon épouse, qui déjà à l’époque aimait plus que de raison ses frères et sa sœur, d’après ce qu’elle m’avait raconté. Quoiqu’il en soit, la dame ne va pas plus loin et semble nourrir de bons souvenirs de cette époque. Je ris de nouveau de bon cœur, d’un rire rocailleux, quand elle me dépeint comme le triste sire d’une contrée sauvage, avec qui elle craignait que sa Dame ne se compromette.


| Vous êtes bien bonne, ma Dame, mais sachez que sans le doute aujourd’hui, je serais mort dans la boue du Conflans, sans avoir su fédérer personne. Mais vous voyez maintenant quel jeune et fringuant héros a épousé votre amie et vous voilà donc rassurée. Cela dit je suis bien barbu, certains me dépeindraient comme grognon et beaucoup plus encore me diraient terrible, sans nul doute. |


Je ris encore, en nous resservant dans nos coupes. Puis je l’écoute parler de son futur remariage. Et de sa volonté de ne pas quitter Rhaenys.


| C’est le Régent de Peyredragon qui décide de ce genre de choses, désormais. Vous le connaissez bien à ce que vous dites, mais vous remarier n’est pas une priorité si ce n’est pas ce que vous souhaitez. Vous parlez de tisser des relations diplomatiques. A quelle tâche pourrions-nous vous user, ma Dame ? |


Et voilà, je parlais à nouveau comme un général. Plus fort que moi.


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MessageSujet: Re: The War is Never Over [Tour VII - Terminé]   The War is Never Over [Tour VII - Terminé] EmptySam 5 Jan - 0:14



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Il était naturel que l’Empereur tente de se montrer aimable envers elle et compatisse à la perte de son époux. Il ne devait pas le connaître plus que cela. Mais Isla ne ressentait nullement de la peine pour feu Lord Chelsted. Et elle n’était absolument pas décidée à révéler à l’homme en face d’elle dans quel état d’esprit elle se trouvait. Il ne pourrait comprendre ce genre de choses. Isla savait que l’Empereur avait perdu des êtres chers. Mais il n’avait jamais connu le corbeau qui apporte la nouvelle de la mort d’un combattant au loin. Isla essayait d’écarter les souvenirs qui revenaient à son esprit lorsqu’elle pensait à l’annonce de la mort de son époux. Car la seule réaction que cela provoquait était un soulagement extraordinaire et un sourire menaçait de se dessiner sur ses lèvres. Comme elle ne connaissait pas l’Empereur, elle préférait ne pas révéler ce qu’elle ressentait au fond d’elle.

Malgré cela, elle était touchée de la compassion que lui montrait Torrhen. Rien ne l’y obligeait. Elle gardait donc un regard triste et un sourire doux aux lèvres. Il pourrait comprendre ce qu’il veut. Elle était sensible au fait qu’il cherchait à la soulager de ses souffrances. Nul doute que quelques paroles pleines de bienveillance avaient dû lui faire du bien lorsqu’il avait perdu frères et épouse. Elle ne se permettrait pas de poser ce genre de questions. Mais l’Empereur avait dû souffrir lui aussi. Beaucoup. C’était également ce qui faisait de lui un homme dur. Isla aurait aimé en savoir plus sur lui. Allait-elle oser poser la question ? Elle garda le regard dans le vague. La voix de l’Empereur rompit le silence. Elle plongea son regard dans le sien. Décidément, il était plein de délicatesse. Elle ne put s’empêcher de lui sourire encore. Rhaenys avait bien choisi son allié.

Je suis sincèrement touchée de vos sentiments à mon égard.

Bien sûr, Torrhen Braenaryon ne connaissait pas son époux. Il allait à la mort en compagnie d’hommes dont il ne savait rien. C’était étrange la guerre. Elle faisait des alliés d’hommes qui ne partageaient rien et qui pourtant étaient prêts à mourir côte à côte. Pour le moment, l’image qu’elle avait de lui était plutôt bonne. Qu’aurait-il pensé des violences qu’elle avait subi ? Il se met à rire, déformant les cicatrices qui parcouraient son visage.

Je suis polie, Majesté. Mais je trouve que ces cicatrices vous donnent un air impressionnant et force le respect. Ce sont les marques de vos victoires, n’en ayez pas honte. Vous restez bel homme malgré elles.

Isla s’arrêta un moment. Elle espérait ne pas être trop cavalière. Elle avait toujours été quelqu’un de franc. Et elle trouvait l’Empereur bien de sa personne. Elle lève sa coupe en réponse au geste de l’homme.

Pardonnez ma curiosité, Majesté… L’Impératrice vous a plu dès le début de vos fiançailles ?

Elle se demandait comment la relation entre l’Empereur et l’Impératrice s’était développée. Elle enchaîna ensuite sur sa propre relation avec Rhaenys. Torrhen l’écoutait. Que savait-il exactement sur le passé de son épouse ? Elle se doutait que l’Impératrice lui avait forcément fait des confidences. Mais jusqu’à quel point ? Lui avait-elle dit qu’elle avait partagé la couche d’Aegon en même temps que la sienne ? Que Rhae et elle avaient également passé du bon temps ensemble seules ? Qu’Isla avait perdu sa virginité avec Orys ? Sur ce dernier point, Isla avait des doutes. Le rire rocailleux de l’Empereur avait une chaleur contagieuse et Isla éclata de rire.

Je vois ça en effet, quel héros ! Je suis pleinement rassurée. Mon amie l’Impératrice a bien de la chance… Grogon, barbu, terrible, mais jeune ?

Elle fit une moue amusée. Elle le taquinait bien sûr. L’homme était plaisant et sa compagnie agréable pour l’heure. L’Empereur ressert sa coupe et elle trempe ses lèvres dans le breuvage délicat. L’homme évoque Orys et son remariage avant de lui demander en quoi il pourrait l’utiliser pour le bien de l’Empire.

Oui, je connais très bien le Régent. J’évoquerai cela avec lui. Je sais que les relations diplomatiques ne sont guère au beau fixe entre l’Empire et le Val ou le Bief. N’y a-t-il pas possibilité d’utiliser mes capacités à me montrer aimable et courtoise pour faire basculer un de ces Royaumes ? Et si ma prochaine union peut profiter également à l’Empire, je suis également prête à remplir mon devoir.

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MessageSujet: Re: The War is Never Over [Tour VII - Terminé]   The War is Never Over [Tour VII - Terminé] EmptyLun 7 Jan - 22:45

Je savais y faire avec les gens. J’arrivais à faire naître de l’intérêt, à entretenir la curiosité que l’on nourrissait pour moi, pour mon statut, et souvent, pour ma légende. J’arrivais à capter l’intérêt de cette femme, je le voyais maintenant. Elle était curieuse, parce qu’elle était connaissance et amie de jeunesse de Rhaenys. Elle avait un intérêt personnel de toute évidence, à en savoir le plus possible sur moi. Pas pour me donner son approbation, il serait clair pour tout observateur que je n’en avais nul besoin et que ce serait d’une arrogance suprême que de le considérer ainsi. De mon côté, je n’avais rien contre le fait de m’attirer ses bonnes grâces. Déjà parce qu’elle semblait d’un naturel agréable, ensuite parce qu’elle était la veuve d’un homme sacrifié sur le champ de bataille, et enfin, parce qu’elle restait Dame du Royaume de Peyredragon et donc, qu’elle n’était pas dénuée d’influence, loin de là. Cette femme pouvait m’aider ou au contraire, me poser des difficultés, qu’il s’agisse de mon mariage, ou de ma gestion de certains territoires.


Elle semble touchée, émue quelque part, du fait que je me rappelle de son mari et que je lui porte attention de la sorte. Je continuais sur ma lancée, inclinant poliment la tête quand la belle me remercia. Ca allait de soi, comme comportement, et je n’avais pas besoin de produire d’efforts particuliers pour me montrer sous ce jour. L’habitude de deux décennies et demies de guerres, qui avaient lourdement prélevé sur les effectifs à chaque fois, toujours un peu plus que la fois précédente… Je ris de bon cœur quand elle parle de mon physique, et souligne le côté « impressionnant » de celles-ci, et se permet de me donner un conseil, qui me réveille, alerte. Que devais-je y voir concrètement ?



| Vous avez tout à fait raison. De toute manière, je suis comme je suis. Plus rien ne me changera à présent… Sauf si je continue de parer des coups avec la tête, évidemment. | légère saillie sur mon aptitude à toujours en prendre plein le visage | Vous êtes bien bonne à mon endroit, ma dame. |


Pourquoi passer ainsi les convenances alors que nous nous connaissions à peine ? Elle me rappelait forcément quelqu’un, avec toute cette franchise, y compris sur un registre des plus personnels. Je me demandais pourquoi elle me disait cela. La discussion ne se faisait pas vraiment en ces termes, et il n’y avait nulle concupiscence dans ce regard… Qui aurait été malvenue, compte tenu de son veuvage. Il remontait déjà à plusieurs mois et j’étais homme marié… Même si c’était vrai que je connaissais la légèreté des mœurs du sud, on m’en avait montré tant de preuves au fil du temps que je ne pourrais plus le nier aujourd’hui. Je suis pris un peu plus par surprise par sa question suivante. Comme si le mariage était question de goût…


Pas au départ en tout cas.


Je n’étais pas totalement franc avec la jeune femme, parce que ses questions venaient vite et que je ne la connaissais pas, je ne savais pas ce qu’elle ferait de ma franchise ou de la vérité qui était la mienne. Dans ce cas là, je préférais rester prudent.



| Plutôt, oui. Elle a brillé lors de notre rencontre, où elle a su prouver en quelques instants la force de sa conviction, de sa détermination. Sa verve aussi. Et bien sûr, sa beauté. C’est finalement sa franchise et son honnêteté qui m’ont convaincu pour les fiançailles. Et Sa Grâce ne m’a jamais donné matière à regretter mon choix, loin de là. |


La situation était bien sûr plus complexe que ça. A vrai dire, notre première rencontre ne s’était pas spécialement bien passée. Nous avions raté l’occasion de déjà devenir alliés lors de notre rencontre. Mais je l’avais vite aimée, ensuite. Une fois que nous avions eu, à Blancport, cette discussion à cœur ouvert… Dont je ne pourrais jamais dévoiler la teneur à qui que ce soit. La jeune femme rit de mes plaisanteries, et je souris de toutes mes dents, sous ma barbe.


| Tout ça à la fois, en effet. En toute modestie, bien sûr. | convenais-je d’un mouvement convenu du godet dans sa direction


Elle semble amusée, détendue, et dit maintenant qu’elle connaît bien le régent. Ah, enfin quelque confidence et quelque information d’importance. L’Empire et le Bief et le Val. Elle avait raison, et semblait souhaiter une mission diplomatique. Je lui offrit une moue circonspecte, pas tant par rapport à ses capacités comme j’allais le lui dire, mais plutôt par rapport à la situation.


| La guerre avec le Bief n’est pas proche d’une résolution et avec le Val, la situation est tout aussi complexe. Mais vous parlez de votre prochaine union, vous souhaitez déjà vous remarier ? |


Vraie curiosité, nul jugement. Dans le Nord, on mettait plus de temps avant de se remarier.



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MessageSujet: Re: The War is Never Over [Tour VII - Terminé]   The War is Never Over [Tour VII - Terminé] EmptyDim 13 Jan - 14:11



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Pour devenir ce qu’il était, un chef de guerre renommé et un souverain aimé de son peuple, nul doute que Torrhen Stark était un bon juge de la nature humaine. Aussi, Isla n’avait aucune illusion, elle savait qu’il la percerait à jour assez vite. Fort heureusement, la jeune femme avait de bonnes intentions vis-à-vis de l’Empereur. Elle souhaitait seulement en savoir plus sur lui, pourquoi pas sympathiser avec celui qui était l’époux de son amie d’enfance et également servir l’Empire. Isla avait toujours eu de l’ambition. Non pas l’ambition aveugle et manipulatrice du jeune loup prêt à sacrifier des êtres chers pour monter dans la hiérarchie, non. C’était plutôt l’ambition d’aller loin pour les idéaux qu’elle défendait car elle avait conscience de sa valeur. Non pas qu’elle soit imbue d’elle-même. Mais elle avait conscience de ses points forts comme de ses points faibles. Elle ignorait pour l’heure jusqu’à quel point Torrhen comptait l’utiliser. Les souverains voyaient leurs sujets comme des pions, même sans le vouloir. Quel bénéfice pouvait-il retirer de la jeune femme ? Elle était influente à Peyredragon mais n’avait que peu de poids pour le moment au sein des Royaumes. Mais elle apprenait vite et elle était intelligente.

L’Empereur perçoit son émotion et elle lui en sait gré. Il est délicat et cela la surprends plutôt positivement. Elle ne s’attendait pas à un homme à la sensibilité affichée. Isla avait encore cette image galvaudée du vieux loup du Nord austère et solitaire au cœur de glace. Torrhen Braenaryon ne correspondait donc pas complètement à cette définition. Isla devinait que cette image devait cependant lui être utile dans certaines circonstances. Il devait en jouer parfois et inspirer ainsi la terreur auprès de ses ennemis. Un bon monarque savait construire son image patiemment et utiliser les on-dits à son avantage. Le rire rocailleux de Torrhen était communicatif.

Excusez ma franchise, Majesté. Ce n’est nullement une volonté de ma part d’être cavalière mais j’ai tendance à dire sincèrement le fond de ma pensée. Je ne veux aucunement vous gêner.

Il est vrai que les coutumes de Peyredragon étaient bien différentes de celles du Nord. Les Nordiens étaient renfermés et n’exposaient nullement leurs sentiments, contrairement à son peuple. Les mœurs chez eux étaient beaucoup plus libres. Isla n’était pas une femme aux mœurs si légères que cela. Depuis son veuvage, à Peyredragon, elle n’avait eu aucun homme dans sa couche alors même que les prétendants ne manquaient pas. Elle était libre certes, mais cela ne signifiait pas qu’elle se laissait aller avec le premier venu. Elle n’était pas venue rencontrer l’Empereur pour ce genre de choses, bien que son physique ne la laissât pas indifférente. Certes, il était balafré atrocement mais son charisme était indéniable. La question qu’elle posa sur l’union de l’Empereur et de Rhaenys sembla le surprendre. Elle lui adressa un sourire en même temps qu’une curiosité bien naturelle se voyait clairement dans ses yeux. Lorsqu’il évoqua Rhaenys, un sourire tendre s’égara sur les lèvres d’Isla avant même qu’elle puisse le réprimer.

Oui, je reconnais bien là l’Impératrice. La description lui est fidèle. C’est une femme extraordinaire. Il n’y en a pas deux comme elle. Elle a beaucoup souffert mais cette souffrance ne l’a poussé qu’à devenir meilleure encore. Peu d’êtres sont capables d’utiliser leur douleur pour forger la volonté de bâtir un monde meilleur…

L’admiration que portait Isla à Rhaenys était évidente. Et elle n’en avait nulle honte. Elle éclata de rire à la remarque de l’Empereur.

La modestie fait donc partie de vos nombreuses qualités ? Pardonnez-moi, Majesté, je ne m’en étais pas aperçu.

Son air taquin était réapparu. Torrhen ne semblait offusqué de ses premières boutades, aussi en concluait-elle que ce type d’échanges l’amusait. Lorsqu’elle aborde sa connaissance du régent, elle sent un regain d’attention de la part de l’Empereur. Bien sûr, il souhaite avoir des informations sur elle, elle le sait. Et elle les distille au fur et à mesure. En même temps qu’elle en apprend sur lui, c’est un échange après tout.

Je ne vais pas vous mentir, Majesté. Mon précédent mariage n’a pas eu l’heur de m’apporter la joie. C’est ainsi. Je ne suis pas une jeune pucelle écervelée qui considère que l’amour est ce qu’apporte le mariage. Le mariage apporte avant tout des alliances solides. Je suis noble de Peyredragon et je suis veuve. J’ai juré de donner ma vie à l’Empire et je ferai ce qui doit être fait. Je vais être franche, Majesté, j’ai toujours nourri une grande ambition, l’Impératrice pourra vous le confirmer. Ne vous méprenez pas. Je ne suis pas une ambitieuse machiavélique et cruelle qui ne considère que sa propre ascension. Je suis dévouée aux causes auxquelles j’ai prêté serment. Mais je souhaite jouer un rôle de premier plan. Si ma prochaine union peut aider l’Empire, j’y suis résolue.

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MessageSujet: Re: The War is Never Over [Tour VII - Terminé]   The War is Never Over [Tour VII - Terminé] EmptyMer 16 Jan - 22:32

Je comprenais le désir de la Chelsted de s’impliquer, pour plusieurs raisons. Il n’en restait pas moins que c’était tôt, et que ça ne correspondait pas tant à la stratégie de l’Empire, ni même aux limites définies par sa constitution. Elle n’était peut être pas au courant de tout… Mais elle essayait peut être simplement de se placer. Etrange quand même, de demander une ambassade en terre lointaine compte tenu de sa proximité retrouvée avec l’Impératrice, qu’elle pouvait aussi demander un poste beaucoup plus proche. IL me semblait que Rhaenys avait évoqué des talents de juristes et d’historienne, des qualités certaines en connaissance des textes et du droit canon des vieux codes juridiques ayant émaillé la vie institutionnelle de Westeros. Pourquoi la diplomatie, alors ? Cela l’éloignerait, et elle était veuve. Ce n’était pas convenable au Nord de laisser une jeune veuve se saisir d’une mission aussi importante. On considérait sans doute niaisement les personnes en période de deuil incapables des qualités pour une bonne diplomatie mais…


De toute façon la question n’était pas là. Nous n’avions plus de véritables relations avec le Val, qui ne savait pas quoi faire, ni comment. Pareil avec l’Ouest, sauf qu’eux savaient quoi faire, et comment. Ils jouaient à un autre jeu que le notre. C’était évident. Les seuls liens que je conservais à dessein et par nécessité avec ce royaume, étaient ceux que je partageais avec ma fille. Et le Bief… Le Bief, je ne savais quoi en faire. C’était un ennemi massif à abattre et il n’était pas question de transiger là-dessus. Quant à envoyer quelqu’un auprès du Gardener, ne verrait-il pas cela comme une intrusion forcée, comme une mise sous tutelle ? Le connaissant, chaque geste dans sa direction serait perçu comme une menace et une insulte.



| Vous ne me gêneriez pas, même avec tout l’aplomb du monde, ma Dame. |


J’avais connu bien pire, auprès des rustres qui m’entouraient depuis ma jeunesse, des soldats et des ennemis de toutes sortes, des seigneurs qui avaient sans cesse des sujets à aborder, et la volonté de se montrer outrecuidants, voire carrément insultants pour certains d’entre eux. Elle était fraîche et naturelle. Peut être un rien trop heureuse de vivre malgré le drame qui l’avait touchée, mais ce n’était que du conservatisme puéril ; j’avais acquis l’expérience au fil des années des gens qui réagissent simplement différemment aux deuils et aux histoires. J’incline la tête, pensif, à ce qu’elle me disait sur Rhaenys.


| Dommage que vous ne l’ayez remarqué plus tôt… C’est cette humilité qui me guide en tout chose. Vous avez en tout cas de l’avoir très bien connue, et je retrouve dans vos mots tout ce que j’ai constaté moi-même. Rhaenys est une force de la nature. Si dissemblable à ce que l’on connaît au Nord que j’ai mis du temps à la connaître et à la comprendre, mais maintenant… Et vous dame, à quoi vous sert votre souffrance ? |


On en venait au cœur véritable de la rencontre et de la conversation. Qu’est ce qui la motivait à ne pas rester en ses terres, à panser ses plaies et à attendre des jours meilleurs pendant que l’époque des bains de sang n’était pas terminée ? Je l’écoute me raconter qu’elle n’a pas eu la joue attendue de la part du mariage qu’elle avait connu. On parle mariage, donc, car c’est ce qu’elle souhaite faire pour nous. Je la toise avec un mince sourire de connivence quand elle me dit qu’elle n’est pas une ambitieuse machiavélique.


| Vraiment ? c’est dommage, c’est tellement plus facile de négocier avec des personnalités vénales, je suis déçu… |


Bien sûr, ce n’était absolument pas le cas. Je réfléchissais un instant à sa proposition.


| C’est encore tôt. Même si je regrette que vous n’ayez pas été heureuse lors de votre premier mariage, il serait inconvenant que remariage il y ai aussi tôt. Je garde votre proposition en tête, et elle sera récompensée par quelque chose d’un peu mieux, je l’espère, que votre précédente union. Ne me dites pas que vous veniez me voir avec déjà une idée précise d’un prétendant potentiel ? | dis je en resservant un godet à chacun.



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MessageSujet: Re: The War is Never Over [Tour VII - Terminé]   The War is Never Over [Tour VII - Terminé] EmptyJeu 24 Jan - 23:37



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Isla savait que nombre des proches de l’Empereur essayerait – ou essayait même déjà- de se placer pour obtenir des bonnes grâces et des positions avantageuses au sein de l’Empire. Tous ceux qui faisaient ce type de démarche de courtisan n’étaient pas forcément bien intentionné. Mais Isla avait le cœur empreint de bonnes intentions. Elle était une femme loyale, envers l’Impératrice et envers sa vision prometteuse. Certes, le mariage était une des choses qui lui était passé par la tête. Elle n’excluait pas non plus de mettre à profit ses connaissances en droit valyrien pour aider le couple impérial dans sa tâche. Cela lui permettrait de rester aux côtés de Rhaenys qui lui avait cruellement manqué, il fallait bien le dire. Naturellement, avec sa grossesse difficile, l’Impératrice se reposait beaucoup et la naissance risquait de la fatiguer beaucoup. Elle devrait attendre que Rhae se repose avant de pouvoir passer du temps à nouveau avec elle. Elle ne la voyait que rarement en ce moment et cela lui manquait. Alors, si elle pouvait rester auprès d’elle, Isla était loin d’être contre.

En terme de diplomatie, l’Empire devait tolérer ses rivaux – l’Ouest, le Bief et le Val- et Isla voulait peut-être aller trop vite en besogne pour se proposer ainsi. Le Bief. Ses pensées s’égarèrent vers Gardener. Il avait été plus qu’équivoque avec elle. Et c’est un euphémisme. Doit-elle en informer Torrhen ? Comment le prendrait-il ? Après tout… Elle n’est pas obligée de tout dire et cela risque tôt ou tard de se savoir. Mieux vaut que le couple impérial l’apprenne de sa bouche plutôt que de celle de Gardener.

J’aimerai vous confier quelque chose, Majesté.

Elle fait une pause, ménageant son effet mais surtout se laissant le temps de réfléchir à comment commencer.

Le Roi Gardener m’a fait des avances. Je lui ramenais la dague qu’il avait égaré, pensant que je tomberai sur son valet et lui confierait l’objet précieux mais c’est lui-même qui m’a accueilli dans ses appartements… L’homme est fort entreprenant. Pardonnez ma curiosité, Majesté, mais il se dit que lors du Collège Impérial, vous avez eu des mots avec le Roi Kevan ?

Torrhen était assez honnête pour lui dire s’il ne souhaitait pas lui communiquer ce genre d’informations. Mais en lui faisant part des avances du Roi, elle espérait qu’il percevrait sa bonne foi et son honnêteté. Peut-être l’Empereur pourrait utiliser les gestes qu’avaient fait le Gardener à son propre avantage, qui sait ? La question de l’Empereur la fit sourire. Elle prit un long moment de réflexion avant de répondre :

Chaque blessure est une leçon. J’essaye d’apprendre de mes erreurs. Et surtout, mes souffrances et mes blessures me durcissent, tel le feu durcissant la lame qui n’en devient que plus tranchante et plus solide. Je ne cherche pas à devenir insensible pourtant. Mais je me protège. Je conserve mes secrets. Excepté bien sûr aux personnes en qui j’ai confiance.

Elle leva sa coupe en direction de Torrhen pour le nommer du geste. Oui, aussi improbable, elle commençait à lui faire confiance. L’homme lui plaisait, était agréable en plus d’être un bon chef de guerre. Il serait un bon Empereur, elle en avait la certitude à présent. La remarque de Torrhen l’amuse et elle a un petit rire avant de se pencher vers l’Empereur, regard de connivence, légèrement charmeuse, sans être vulgaire.

Navrée de vous décevoir, Majesté. Mais si je ne suis pas sensible à votre argent ou à votre pouvoir, je pourrais l’être à votre charme…

Badinage léger que l’Empereur n’a pas dû connaître depuis longtemps. Quand a-t-il badiné avec une femme ? Elle se pose la question. A-t-il tenté de séduire Rhaenys ? Ou l’union de raison a-t-elle pris le pas sur la passion dès le départ avant de refluer et de les lier plus fortement l’un à l’autre ? Torrhen lui ressert un godet de vin et elle trempe à nouveau ses lèvres dans le breuvage. Elle secoue la tête.

Oh non, je ne pensais à personne en particulier. Si une mission diplomatique est trop précoce ou une union, je peux vous être utile en mettant mes connaissances juridiques à votre disposition, Majesté.

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MessageSujet: Re: The War is Never Over [Tour VII - Terminé]   The War is Never Over [Tour VII - Terminé] EmptyDim 27 Jan - 23:23

Déridée, elle l’est assurément, la dame de Chelsted. Il n’empêche que je ne suis pas certain d’être en capacité d’accéder à ses demandes, qui sont relativement ambitieuses compte tenu des difficultés inhérentes au respect de la Constitution Impériale, mais aussi nos relations je dirais naturelles avec certains de nos voisins. En sus, je concevais une certaine impétuosité de sa part, car je ne la connaissais avant cela que de nom et elle avait la prétention de me représenter, mais aussi Rhaenys qu’elle connaissait certes mieux, à l’étranger. Ca et le mariage. Caractère empressé, peu soucieux encore de convenances relatives compte tenu de sa situation de jeune femme en période de veuvage, qu’elle ne connaissait pas depuis un an. Elle avait beau être jeune et nubile, nous n’avions pas le droit avec mon épouse de traiter la dignité et la vertu avec un soin inexistant ; ce serait prendre alors le risque de nous mettre en porte à faux aussi bien devant les dieux que devant les hommes. Toutefois, la jeune femme semble capable, et est très certainement très loin d’être dénuée d’intelligence. Mais tout cela me semblerait par trop précipité pour être fécond d’une bonne décision. Je devais attendre et voir d’abord, prendre sa mesure. Rhaenys aurait sûrement besoin d’elle de toute façon, alors il était bien inutile de mettre la charrue avant les bœufs de ce côté-là.


La jeune femme reprend un peu de suspens à distiller dans la conversation quand elle me dit qu’elle a quelque chose à me confier. Je fronce les sourcils. De quoi peut-il s’agir ? Si c’est encore en lien avec les secrets de Peyredragon…



| Je vous écoute. |


Et pour l’écouter c’était le cas. La belle a l’air d’hésiter à la manière d’aborder le sujet, je comprends donc qu’il est probablement un peu gênant, mais aussi et surtout qu’il y a une façon précise de l’aborder. Elle me parle de Kevan Gardener, et aussitôt je grommelle dans ma barbe, portant mon godet à mes lèvres pour masquer en partie mon mécontentement. Cet homme-là n’avait-il aucune limite ? A courtiser comme il l’avait fait la sœur de Lyham, prenant pour acquis un mariage dont elle ne semblait pas vouloir, plus son approche de la Raybrandt, et maintenant, la Chelsted ?


Homme prisonnier de ses vices n’a de valeur que son absence totale de retenue.


La jeune femme me raconte toute l’histoire et je termine ma coupe avant de m’en resservir une, alors qu’Isla Chelsted pousse son avantage après sa révélation, bien loin d’être anodine.



| Les débats ne furent pas spécialement apaisés, Sa Majesté le Roi du Bief ayant du mal à percevoir ses amis de ses ennemis et manifestant des désirs politiques sous la forme de caprices d’enfant. |


que ferait-elle de mes mots ? Voilà un test intéressant.


| Il ne vous a pas violentée en tout cas, je l’espère, ni forcée à quoi que ce soit d’inconvenant ? |


Elle me donnait des arguments politiques et des armes morales, je me doutais bien qu’elle voulait ainsi me courtiser pour entrer dans mes bonnes grâces, mais tout de même, ce qu’elle me révélait était bien loin d’être anodin. Elle parle de ses blessures et souffrances, indique en puiser des forces. EN cela, elle était digne de respect. Je hoche la tête, et nous ressers tous les deux, tandis qu’elle se fait un rien plus sensuelle, subtile touche de flagornerie accompagné du regard qui convient. Cela me mit un rien sur mes gardes. Depuis mon couronnement, aucune femme que j’avais rencontrée ne s’était montrée désintéressée, et surtout pas ma propre épouse puisque la nécessité était à l’origine de notre propre union. Je n’ai jamais été insensible aux belles femmes, mais je n’ai jamais été prisonnier de désirs ou de pulsions.


| Ne soyez pas cruelle, jeune dame. Je sais à quoi je ressemble, et vous êtes trop forte et trop intelligente pour penser que je puisse me laisser faire par autant de flatterie, même quand elle est aussi douce et agréable. Je pense quoiqu’il en soit que vos compétences, nous pourrions les mettre à profit ici, à Fort-Darion. Mon épouse aura besoin d’aides et de conseils pour diriger le Collège Impérial, plus encore en mon absence lorsque le premier dégel aura lieu et que je partirais au loin. Il y a des sujets qui pourront survenir en matière de religion, de relations entre royaumes, ou de mariages, qui pourraient requérir votre expertise, si c’est cela que vous voulez. |


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MessageSujet: Re: The War is Never Over [Tour VII - Terminé]   The War is Never Over [Tour VII - Terminé] EmptyLun 4 Fév - 0:07



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Isla se rendait bien compte que ses demandes étaient certes cavalières. L’Empereur devait la trouver bien rapide en besogne. Mais Isla avait pensé à cela depuis longtemps. Elle était à Fort-Darion depuis quelques mois et elle désirait ardemment être utile à l’Empire. Certes, elle avait toujours été franche et directe quand elle estimait cela nécessaire mais d’ordinaire, elle était plus délicate. Peut-être Torrhen lui avait-il fait suffisamment bonne impression pour qu’elle se livre ? Elle attendait depuis longtemps de le rencontrer à dire la vérité. Elle n’avait pas été présente à l’union de Rhaenys et du Stark. Elle l’avait regretté d’ailleurs. Et depuis son arrivée ici, elle n’avait que peu eu l’occasion de voir son amie et encore moins l’Empereur. Cela avait sûrement légèrement entamé sa patience. Mais cela ne servirait à rien de trop presser les choses.

Isla, en entendant parler du Bief, pensa immédiatement à son Roi. Cet homme était étrange. Sûr de lui. Bien trop en ce qui concernait les femmes. Certes, Isla était loin d’être prude. Les mœurs de Peyredragon étaient bien différentes de celles du Nord. Mais l’homme était plus qu’entreprenant. Elle estimait qu’elle devait en informer l’Empereur. Après tout, il devait savoir et Rhaenys aussi. Si cet homme, tout Roi qu’il était, faisait des avances à de nombreuses dames, ce n’était peut-être pas un parti fiable pour de futures unions. Un homme aussi coureur de jupons s’arrêterait-il une fois marié ? Et la meilleure façon de nouer des alliances, surtout pour un homme dans la situation du Gardener était de se marier.

Torrhen la jugerait sûrement mal si elle lui donnait tous les détails. En même temps, peut-on dire non à un Roi, même en exil ? Elle devait cependant la vérité à son Empereur. Sa loyauté était toute entière dévouée à Rhaenys. Dès qu’elle prononça le nom de Gardener, Torrhen se ferma littéralement en bougonnant dans sa barbe. Il était clair que ce qu’elle dirait n’améliorerait nullement l’image que l’Empereur avait du Roi. Peu importe. Le Roi ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même après tout.

Il… Disons qu’il a eu des gestes en effet déplacés à mon endroit… C’est aussi ma faute, Majesté, je n’ai pas su le repousser fermement dès le départ… Mais il… Il était sûr de son fait. Et il avait manifestement beaucoup trop bu.

Faisant une pause, elle rajouta :

Mon honneur n’a pas été bafoué, Majesté. Mais je pensais important de ne pas cacher ce genre d’évènements, à vous ou à l’Impératrice. Ce que vous dites de lui ne m’étonne guère. De ce que j’ai entendu dire, c’est un homme immature et qui se comporte comme un enfant en effet…

C’était l’impression que lui avait fait le Roi. Cela ne l’étonnait pas, que Torrhen ne puisse pas le voir. Ils étaient aux antipodes l’un de l’autre. Un gamin capricieux et un homme fait. La suite de la discussion dérivait et Isla s’en amusait. Ce n’était pas parce qu’il était Empreur que Torrhen était inatteignable. Et rien n’interdisait le badinage. Elle était curieuse de voir l’homme à l’œuvre dans cet exercice mais elle ignorait s’il se prêterait au jeu. Un jeu bien innocent pour l’heure. Un sourire joueur courut sur ses lèvres.

Vous me pensez une arriviste qui vous flatte pour obtenir de vous quelques faveurs ? Croyez-vous réellement que je ne puisse obtenir des avantages par le biais de l’Impératrice que je connais bien mieux que vous ? Si je vous dis cela, Majesté, c’est seulement que je le pense, voilà tout. Vous êtes un homme charmant. On suit un homme à la guerre pour sa force et son charisme. On est un gouvernant apprécié de ses sujets par sa puissance mais aussi son charme.

La suite de la proposition de Torrhen lui semblait adéquate.

Je serai ravie d’aider l’Impératrice lors des Collèges Impériaux, cela va sans dire. Très bien dans ce cas, je vous remercie humblement Majesté de votre proposition que j’accepte. J’ai à cœur de servir au mieux l’Empire.

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MessageSujet: Re: The War is Never Over [Tour VII - Terminé]   The War is Never Over [Tour VII - Terminé] EmptyJeu 7 Fév - 22:36

La jeune femme m’apparaissait comme déterminée et entreprenante, deux qualités que je respectais plutôt. Elle était aussi très franche, et j’avais moins l’habitude. Les nordiens étaient les gens les plus sincères du monde en règle générale, mais chez nous comme chez tout le monde il y avait des artifices pour masquer ou atténuer ce que l’on pensait vraiment. Elle était comme Rhaenys, sur ce point. Peut être pas franche au même point que mon épouse, mais pas loin. Elle, elle devait continuer de s’embarrasser de l’étiquette et du respect dû à mon rang, ce qui n’avait jamais effrayé Rhaenys et ce qui la contraignait de toute façon moins, socialement parlant. Quoiqu’il en soit, j’étais déjà satisfait de cette entrevue puisqu’elle me laissait clairement apprendre beaucoup sur la jeune femme. Assez peu encore sur son lien avec mon épouse, Peyredragon, ou les gens liés aux Targaryen, mais sur elle-même déjà, et ce n’était pas un mince résultat.


Même si elle ne semble pas mal dotée en ruse, la jeune femme ne semble pas emprunter quelque mauvais tour pour essayer de se faire bien voir au détriment du Gardener. Pour ce que j’en savais, l’homme était un joli coeur. Et il était évident qu’il n’était pas tant emballé par ses devoirs que par quelques girons de femmes avenantes… N’avait il pas trahi son frère et son pays, pour une de mes amies, certes, Argella Durrandon… Mais il n’en restait pas moins que c’était félonie pour le dernier des Gardener. J’avais pris mon temps avant de me décider de le faire Roi Fédéré, ce qui n’avait jamais été regretté en soi car je ne savais pas jusqu’où il irait, mais je n’avais de toute façon pas d’autre solution. Advienne que pourra. Je fronce les sourcils, ce qui doit transformer mon visage en bien vilaine grimace mais mon regard la fixe sévèrement, pour ne plus la quitter.



| Votre honneur n’a pas été bafoué, mais il a eu des gestes déplacés. Vous allez mes les confier, ma Dame, car je ne saurais rien tolérer de malséant envers la veuve d’un noble et d’un officier valeureux sous ma toit. On ne meurt pas à la guerre pour que d’autres viennent attirer des ennuis à nos veuves. |


Je me redresse, et pose ma dure main calleuse sur la sienne en signe de réconfort et de compréhension. Ce comportement de maître me dérangeait fortement ; on ne pouvait pas se targuer d’une autorité pareille sous mon propre toit et on ne pouvait encore moins y prétendre quand on n’avait encore rien accompli de notable soi-même. C’était d’un toupet et d’une outrecuidance qui m’ulcéraient, mais mon visage sombre, fermé, ces sourcils froncés, exprimaient fort bien ma réprobation.


| Vous avez bien fait de m’en parler. Si cela devait se reproduire, venez m’en informer, s’il vous plaît. Je ne veux pas bâtir une maison d’iniquité qui serve de socle à un Empire que je veux celui de la justice. |


J’ai un mince sourire pour la suite, trop en colère, et trop peu au fait de ce genre de flatterie qu’on ne me faisait jamais, auparavant. La curiosité l’emporte de très loin sur le badinage et la courtoisie avec une dame jolie et avenante ; je reste à chaque instant l’Empereur, même quand les circonstances sont plus vouées à la détente.



| D’ordinaire mon charisme comme vous dites m’importe plus quand il motive des soldats. Mais je ne repousse pas d’apparaître sous un jour meilleur que le mien dans le regard d’étoiles tel que le vôtre |


J’ai aussi appris à mieux parler, en m’entourant de tous ces sudiens, et mes saillies autrefois directes s’enrobent d’un vernis plus lisse mais qui me permet aussi de mieux jouer de nuances.


| Je suis ravi que vous acceptiez, et que vous vous mettiez personnellement au service de notre cause. Vous avez donc bien connu mon épouse, par le passé… Elle m’en avait parlé, un peu. Mais nous n’avons déjà pas eu tant de temps pour nous connaître elle et moi que je connais encore assez peu son entourage d’avant. Quelles relations aviez-vous avec elle, et ceux de sa maisonnée? |


Question désintéressée, qui ne l’est pas du tout.


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MessageSujet: Re: The War is Never Over [Tour VII - Terminé]   The War is Never Over [Tour VII - Terminé] EmptyDim 17 Fév - 13:26



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L’homme semblait digne de respect. Au fur et à mesure que le temps passait, Isla appréciait de plus en plus l’Empereur. Elle sentait un homme de valeur, droit et intègre. Il avait cette réputation mais il fallait bien admettre que peu d’hommes étaient à la hauteur de leur réputation. Isla avait été élevée auprès des Targaryens qui avaient tout sauf une éducation classique westerosi. Les descendants de l’antique Valyria n’avaient pas les mêmes mœurs ni les mêmes tempéraments que les habitants de l’Ouest. Certes, Isla avait appris le respect du protocole et de l’étiquette mais on sentait la franchise et peut-être le côté trop direct de la jeune femme. Elle n’était pas de Peyredragon pour rien. En tout cas, elle ne regrettait nullement son entrevue avec l’Empereur, cela lui permettait de mieux le connaître et de se faire enfin une opinion sur lui.

Si Isla venait de révéler la nature de son entrevue avec le Roi Gardener, ce n’était en aucun cas pour le décrédibiliser. Il s’en était chargé seul après tout. La native de Peyredragon aurait pu être choquée mais il lui en fallait beaucoup plus. Elle savait se défendre, dans une certaine mesure. Mais le Roi appartenait à l’Empire fédéré. Ses agissements n’étaient pas uniquement affaire privée. Et elle estimait que c’était le genre d’évènements qu’elle se devait de rapporter à son Empereur et son Impératrice. Kevan Gardener avait une réputation de joli cœur, elle n’apprendrait rien de particulier à l’Empereur.

Il n’a pas bafoué mon honneur en effet, Majesté. Il a affirmé vouloir effleurer mes courbes et a seulement caressé mes bras et ma taille. C’est principalement son attitude qui était équivoque, il flattait ma personne en évoquant ma beauté et mon physique. Son objectif était on ne peut plus clair.

Le visage de l’Empereur était fermé, sa cicatrice déformant encore plus son visage lorsqu’il se renfrognait ainsi. Il ne la quittait pas des yeux, l’écoutant avec attention. Il se redresse et pose sa main usée par les combats et la guerre sur la sienne. Isla conserve son regard dans celui de l’Empereur, ne cillant pas mais sa main a tremblé. Elle est touchée de ce geste et lui sourit, d’un sourire reconnaissant. Torrhen a un Empire entier à gouverner et il prend le temps de rassurer une suivante de sa femme. C’est suffisamment rare de la part de dirigeant pour être remarqué. Sa main réchauffe la sienne et elle sent toutes les cicatrices, les aspérités et les rugosités de sa peau sur la sienne, bien plus délicate. Elle dissimule parfaitement ce qu’elle ressent. Elle ne veut nullement importuner l’Empereur ou se montrer inconvenante. Mais ce simple contact est loin de lui avoir déplu.

Je vous remercie, Majesté, de votre sollicitude à mon endroit. Je ne manquerai pas de vous obéir et si cela venait à se reproduire, je viendrai vous trouver.

Isla fut surprise de la réponse de Torrhen. Ainsi donc, il pouvait également être à son aise dans l’exercice délicat du compliment fait à une dame. L’Empereur était un homme bien surprenant, elle devait l’admettre. Elle se contente d’un sourire amusé. Après avoir accepté la mission qui serait désormais la sienne, Isla prend le temps de bien choisir ses mains pour répondre à son Empereur. Elle connait bien Rhaenys. Elle sait que c’est une femme droite et honnête. Et qu’elle n’aurait aucun secret pour son époux. En tout cas, pas sur son passé qu’elle assume pleinement. Cependant, Isla préfère être prudente et répondre de façon délicate.

Rhaenys et moi nous sommes connues alors que je n’avais que 12 ans. Mon père avait désiré que je reçoive la meilleure éducation possible et m’avait envoyé au château. Si au départ, je lui en ai beaucoup voulu, voyant cela comme un abandon, j’ai trouvé là-bas de nombreux enfants avec qui jouer et m’entendre. Il y avait les Velaryon, les Rollingford et bien sûr les enfants Targaryen. Visenya était une guerrière redoutable qui s’entraînait régulièrement à l’épée. Tandis que Rhaenys était une artiste déjà extraordinaire. Nous passions énormément de temps ensemble. J’adorais la regarder dessiner, elle s’allongeait dans l’herbe, souillant sa robe mais elle n’en avait cure, et moi non plus. Son visage concentré sur le papier, ce léger plissement de sa nuque lorsqu’elle repoussait une mèche de ses cheveux d’argent qui la gênait… Elle était magnifique. Je pouvais passer des heures à l’observer dessiner. Elle dessinait souvent Orys et Aegon qui se battaient. Nous adorions aller les voir s’entraîner.

Isla ne s’était pas rendu compte en parlant qu’à l’évocation de Rhaenys, elle s’était enflammée, que son regard avait pris une grande douceur, une sensualité qui remontait de ses souvenirs. Elle s’arrêta un bref instant.

J’ai été très proche de Rhaenys. J’ignore ce qu’elle vous a dit, Majesté, mais je la sais franche. Nous avons partagé… bien des choses…

Elle eut un sourire mutin qui voulait clairement dire ce qu’elle ne prononçait pas.

Quant à Orys, il a été mon amour de jeunesse. Mais lorsque j’ai eu à choisir entre ma fidélité à Rhaenys ou à ce premier amour, j’ai choisi Rhaenys. Je ne souhaitais pas éloigner Orys de sa sœur.

Devait-elle évoquer Aegon ? Leurs jeux à trois avec Rhaenys faisaient partie des souvenirs heureux de son adolescence. Elle choisit de n’en rien dire pour le moment. Si l’Empereur l’interrogeait, il serait bien temps de lui répondre à ce moment-là.

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MessageSujet: Re: The War is Never Over [Tour VII - Terminé]   The War is Never Over [Tour VII - Terminé] EmptyMer 27 Fév - 21:31


Je devais prendre garde, d’un côté à ne trop rien montrer à la jeune femme de la colère qui m’habitait, et bien sûr de l’autre côté à cette colère elle-même, qui je le savais fort bien était extrêmement mauvaise conseillère. Ce sujet-là m’agaçait beaucoup ces derniers temps, parce que je ne comprenais pas qu’il puisse être une préoccupation aussi fréquente et aussi importante ; j’avais toujours conçu beaucoup de respect en mes pairs, mais ce respect était fragile. De la couardise sur le champ de bataille et en dehors risquait de tout mettre à mal, sans parler du respect de principes cardinaux dans l’existence. Si je comprenais que l’exaltation de la guerre puisse flatter les sens, il était clair que je ne voulais pas pour autant me laisser guider dans tous les aspects de mon existence par tout ce qui pouvait m’irriter ou m’agacer. Il fallait que je me vide un peu la tête, que je garde le sang froid. Autrement je pourrais me laisser m’emporter et dire des choses qui pourraient m’être dommageables, surtout quand on considérait que la jeune femme en face de moi ne semblait pas faire grand cas du secret ; elle m’avait spontanément déballé beaucoup de choses. Certes, à raison. Mais quand même. On n’est jamais trop prudent, et c’est une des premières choses que l’on apprend quand on est Roi, que de tenir sa langue. Ceux qui ne le font pas le font à dessein, mais ce n’était pas mon genre.


La jeune femme me rassure, mais garder ma contenance et éviter que mon sang ne se mette à bouillir était une autre paire de manches. Je me levais, un peu vivement peut être, et je faisais les cent pas en boitant légèrement de la jambe gauche, devant le feu de cheminée. Je l’écoutais me raconter quelques détails, et l’imaginer se targuer de la prérogative de toucher une femme qui ne lui appartenait nullement en semblant considérer que c’était son droit ou son dû, ça ne prouvait qu’une chose ; cet homme ne savait pas se dominer. Je me stoppe, face aux flammes. Repose ma jambe gauche. Me frotte les yeux, paupières fermées, avec le pouce et l’index, et me laisse aller à un long soupir. Isla me promet qu’elle viendra me voir.



| Il semblerait que certains semblent se passer d’honneur et de respect le plus élémentaire. Je suis désolé que ça vous soit arrivé, ma Dame. Cela ne devrait pas se produire sous ma garde. Et je puis vous garantir que je prendrais des mesures. Vous êtes belle, certes, mais ça ne peut excuser aucun comportement déplacé à l’endroit d’une veuve de guerre. Ni d’une femme en général. |


Je n’avais jamais considéré que les hommes étaient les égaux des femmes en capacités. Elles n’en étaient pas moins compétentes et capables, mais pas dans les mêmes domaines. Un homme faisait la guerre, une femme gérait mieux les affaires. C’était ainsi depuis l’aube des temps. Peut être que le comportement de femmes différentes, comme Rhaenys ou Argella, entraîneraient un changement de nos habitudes sur le long terme. Mais qui disait différence ne voulait pas dire inégalité. Que l’on soit inégaux dans la répartition de nos qualités ne voulait pas dire que globalement, un homme valait mieux qu’une femme. Ni qu’il pouvait se permettre une attitude déplacée et irrespectueuse ; ne pas mener les mêmes combats qu’une femme ne voulait pas dire qu’il ne pouvait pas finir avec une lame dans le cou.


Je l’écoute en me tournant vers elle, pensif, quand elle me raconte sa jeunesse partagée avec mon épouse. Douze ans… Ca me renvoyait à une autre époque ou au milieu de ma fratrie de jeunes loups, je distribuais des coups d’épée en bois et de bouclier en osier en me vantant de mes futurs exploits. Les temps avaient changé. Et moi, aussi. Elle me confie beaucoup de choses ; je sens une âme honnête, quoiqu’un rien indiscrète pour un nordien pudique comme je le suis. Déjà, sa relation avec son père. Les noms des autres enfants qui jouaient avec eux. Mince sourire quand elle me conte la petite Rhaenys qui dessinait. Peu de mal à l’envisager, cette fois. Et je comprends alors, regard relevé vers le sien pour la première fois depuis de longues minutes, qu’elle l’a vraiment beaucoup aimée.


Et elle parle d’Orys et Aegon qui s’entraînent. Je n’avais pas beaucoup d’atomes crochus avec le Peyredragonien, en dehors de son talent à l’épée et d’une survie commune retirée d’âpres combats menés de front.Et je comprends qu’elle a été leur maîtresse. A Rhaenys au moins, à Orys et/ou Aegon autrement. Je me frotte la barbe, sur le menton, me râle la main contre. Elle révèle carrément son amour de jeunesse pour Orys. Je médite encore un instant, avant de nous rapporter à nouveau du vin.



| Je vois. |


Je me rassieds près d’elle alors que je reprends mon godet de vin, et en bois une nouvelle gorgée.


| Dame mon épouse est très belle, c’est vrai. Et elle m’a déjà confié certains de ses amours de jeunesse. Certaines de ses passions, de ses passes-temps aussi, qui je le confesse me sont bien étrangers. J’ai été forgé pour la guerre, voyez-vous, non pour l’amour. J’ai appris à la connaître, et à l’aimer, même si nous sommes tellement différents, nous autres nordiens. |


Je bois encore, la regarde à nouveau. Pas choqué. Compréhensif, mais sans pour autant me sentir à l’aise, comme le dernier homme vivant à l’écart d’une tribu réunie par un secret commun.


| Je vais repartir pour la guerre, au printemps. Rhaenys aura besoin de ses amis les plus sincères, mais aussi les plus adroits, pour soutenir le conflit depuis Fort-Darion. Vous sentez-vous les épaules pour la conseiller ? Nous traitons de sujets graves. Des vies sont en jeu. D’autres, parfois, sont sacrifiées. Vous devrez avoir les épaules, si vous préférez rester ici, avec elle, que rentrer chez vous |


C’était cela ma tâche, avant mon départ ; m’assurer que Rhaenys ne serait pas seule, ni sans protection, lorsque le temps sera venu pour moi de repartir.



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MessageSujet: Re: The War is Never Over [Tour VII - Terminé]   The War is Never Over [Tour VII - Terminé] EmptySam 9 Mar - 23:46



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L’Empereur était un fin stratège, il l’avait démontré à de nombreuses reprises. Aussi Isla se doutait-elle qu’un homme dans sa position n’accordait sa confiance que difficilement et pas immédiatement. C’était de bonne guerre. Depuis qu’il était Empereur, Torrhen devait sans nul doute souffrir les flatteurs et les ambitieux qui tentaient d’obtenir ses faveurs. Il devait être difficile d’estimer les intentions de ses sujets. Elle lui souhaitait d’être bon juge de la nature humaine, c’est ce qui faisait la longévité des monarques, selon elle. Isla sentait la colère irradier chez l’homme en face d’elle. Il la muselait certes mais son regard s’était assombri. Isla avait des mœurs relativement légères en comparaison de celles des nordiens. Mais le comportement de Gardener l’avait déconsidéré aux yeux de la jeune femme. Il était un Roi, bon sang ! Pas un homme du peuple qui pouvait perdre sa contenance face à la première donzelle venue. C’était pour cette raison qu’Isla avait confié cela à l’Empereur. Elle ignorait comment il prenait ses révélations. En tous les cas, il apprendrait bien vite qu’Isla n’était pas femme à confier des secrets à n’importe qui. Non. Ceux de Rhaenys étaient bien gardés et elle ne trahissait jamais la confiance de ceux qui lui étaient chers.

L’Empereur s’était levé et avait commencé à faire les cent pas, tel un fauve en cage. Il traînait encore la jambe. Démarche qu’il risquait de conserver jusqu’à la fin de ses jours. La guerre avait marqué Torrhen Stark durablement et Isla eut un mouvement de compassion envers lui mais elle n’en montra rien. Il pourrait interpréter cela comme de la pitié et elle ne souhaitait pas qu’il le prît mal. Il se frotte les yeux après s’être arrêté devant l’âtre ronflant de la cheminée qui réchauffait l’atmosphère de la pièce. Isla eu un sourire léger.

Vous me flattez, Majesté. C’est un honneur que de savoir que l’Empereur apprécie mes traits. Milles grâces de votre compassion. Je sais que je suis en sécurité auprès de vous et de l’Impératrice. J’ai confiance en vous. J’admets avoir été inconsciente, au vu de la réputation du Roi Gardener à aller jusqu’à ses appartements. J’aurai mieux fait de conserver la dague et de la lui rendre le lendemain, en public…

Non pas qu’Isla ait été bouleversée et incapable de réagir face au Roi. Elle n’était pas une jeune pucelle effarouchée et dans l’incapacité de répondre. Elle savait tenir tête aux hommes. Mais les Rois étaient censés montrer l’exemple. Et ce Roi-là en le montrait clairement pas. A Peyredragon, ou en présence d’un homme d’un moindre lignage, Isla se serait défendue elle-même et avec bien peu de douceur. Mais elle ne pouvait décemment repousser physiquement trop fermement un Roi. Elle avait choisi la voie de la diplomatie et avait préféré rapporter ce genre de comportements au couple impérial. Du moins, l’Empereur était-il au courant mais elle comptait également informer Rhaenys de cela.

Torrhen l’ayant questionné sur son passé avec l’Impératrice, elle s’était empressée de répondre. Elle n’avait rien à cacher de son passé. Elle n’en avait nulle honte et assumait ses amours comme ses anciennes rancœurs. Certes, elle n’avait pas été élevée comme Torrhen Stark avait pu l’être. Comme il le dit lui-même, il avait été forgé pour la guerre, et non pour l’amour. Isla était une femme et elle avait vu le jour à Peyredragon. Tout était différent là-bas. Les Targaryens étaient les descendants de l’antique Valyria qui ne considérait nullement l’inceste comme un péché mortel. Rhaenys avait partagé la couche de son frère en même temps que celle d’Isla. Elle sent une forme de pudeur de la part de l’Empereur. Mais il lui a posé une question et elle lui répond. Elle ne dit pas tout cependant. Pas vraiment. Elle suggère certaines choses plutôt que de les dire clairement. Après tout, elle ne sait pas ce que Rhaenys a confié à son époux ou non. Et même si elle connaît suffisamment la jeune femme, elle ne veut pas trahir ses secrets.

Le fin sourire qui éclaire le visage de l’Empereur en cet instant la touche. Il l’aime, il faudrait être sot pour ne pas le voir. Et lorsque son regard rencontre le sien, une forme de connivence les rapproche. Oui, ils aiment le même être exceptionnel. Torrhen peut comprendre la passion qui embrase le cœur d’Isla dès qu’elle évoque Rhaenys. La jeune femme se trouble et sa voix se brise. Elle garde le silence tandis qu’elle sent bien que l’Empereur a compris la nature de ses relations avec Orys et Aegon. Elle attend un moment avant de reprendre :

Loin de moi l’idée de vous choquer, Majesté. Je souhaitais seulement être franche avec vous. Nous fûmes fort liés, les enfants Targaryens et moi, je l’admets. Je n’ai rien à vous cacher et nulle honte à éprouver de ces moments heureux.

L’Empereur se rassoit à ses côtés et elle l’observe. Et le voilà qui se livre. Avec une pudeur à peine dévoilée. Mais lorsqu’elle entend les mots qu’il prononce, Isla se rend compte à quel point il lui est attaché. Et cela achève de la convaincre que Torrhen mérite Rhaenys. Et qu’il mérite sa confiance.

Vous êtes complémentaires, Majesté, l’Impératrice et vous-même. Le feu et la glace…

La suite des paroles de Torrhen se font plus graves. Mais elle sait qu’il dit vrai. L’Impératrice est entourée d’ennemis, les tentatives d’empoisonnement contre elle l’ont montré. Elle hoche la tête et pose sa main sur celle de l’Empereur. Un geste non pas de tendresse mais de sincérité, d’union.

Je sais que les décisions de l’Impératrice, comme les vôtres, conduiront à des conséquences graves pour Westeros tout entier. Je suis prête. Prête à tout pour Rhaenys. Prête à tout pour l’Empire. Et pour vous, Majesté.

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MessageSujet: Re: The War is Never Over [Tour VII - Terminé]   The War is Never Over [Tour VII - Terminé] EmptyDim 10 Mar - 16:38

La jeune femme s’ouvrait totalement à moi avec une franchise qui aurait pu me choquer voici plusieurs mois sachant qu’elle laissait entendre des actes licencieux dans presque toutes les cultures et religions de Westeros. Il y avait en plus eu ses confidences à propos du Roi Kevan Gardener et tout cela, sans me mettre réellement mal à l’aise, m’inclinait à une certaine forme de prudence. Pas vis à vis de la jeune femme en elle-même, mais de ce qu’elle avait vécu ; les sudiens étaient si différents de nous autres, natifs de l’hiver, que j’avais parfois du mal à comprendre, à accepter. Rhaenys semblait avoir le talent rare de soulever les coeurs, d’élever les âmes. Ce n’était pas seulement de la force de conviction… Mon éducation, mon entraînement et ma vie, tout poussait les hommes à me suivre parce qu’ils croyaient en moi, croyaient en mes idées ou en mes compétences. Mais ma femme… Les gens l’aimaient véritablement. Ils feraient tout pour elle, y compris renverser les codes moraux d’une société pour s’adonner à ce que certains verraient comme du vice, elle comme de l’amour. Rhaenys était tellement atypique. Et visiblement, Isla Chelsted l’était également.


La jeune femme me remercie et dit qu’elle aurait dû être plus prudente. Je fis la moue, c’était difficile de ne pas être en partie d’accord avec son affirmation ; chacun était en partie responsable. Mais il ne fallait pas pour autant que l’on perde de vue que le principal responsable était toujours l’initiateur de ce genre de situation.



| Vous ne l’avez pas été, et en cela, vous devez avoir toutes mes excuses. Mais vous n’auriez pas à prendre de précautions si les hommes savaient un peu mieux se tenir. Prenez ce genre de précaution à l’avenir, mais surtout, n’hésitez pas à requérir ma protection ou celle de mon épouse au besoin. Le castel est sous bonne garde ; vous n’avez pas à vous retrouver dans une situation malaisante. |


Ce genre de choses ne devait plus se reproduire, c’était une certitude. Quoiqu’il en soit, je tranchais en la faveur de la jeune femme. Je ne voulais pas que quiconque se sente en insécurité de quelque manière que ce soit, à Fort-Darion. Isla Chelsted me précise quand même qu’elle ne voulait pas me choquer, mais être franche. Sourire en coin qui étire mon visage couturé de cicatrices, plus amusé par la situation que nos propres échanges.


| Votre franchise me rappelle vraiment quelqu’un... |


Bien sûr, c’était évident que je parlais de Rhaenys...


| Toutefois, si je vous remercie pour votre franchise et que je suis très honoré de cette confiance dont vous faites preuve à mon encontre. Mais prenez garde, tout de même. Si Rhaenys m’a appris quelles étaient ses mœurs, personne d’autre n’est au courant. Et personne ne doit l’être. Je me fiche de l’avis de la Foi, mais ce genre de lien peut heurter des gens aux convictions traditionnelles bien ancrées. Nous risquerions tous notre tête, sur ce genre de révélation. Je suis sûr que vous comprenez, que vous en avez conscience, mais c’est de notre vie dont il est question. |


Sa main recouvre la mienne et je ne chasse pas le contact ; sa proximité avec Rhaenys induit un lien d’amitié naissant également, entre nous. Je hoche la tête.


| Alors, je compterais sur vous, ma Dame. |


Je prends se main dans la mienne, et y pose un baiser, yeux relevés vers les siens.


| Je vais devoir vous laisser, Isla, mais je gage que nous nous reverrons bientôt. |


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Westeros have only one chance to prosper and if you not seize it, then I will.
So let it be war ! From the skies above the Wall to the dornish sands. Let the seas boil. Let the stars burn.
Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more.
And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.



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MessageSujet: Re: The War is Never Over [Tour VII - Terminé]   The War is Never Over [Tour VII - Terminé] EmptyLun 11 Mar - 0:01



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Le fait d’être devant l’époux de son amie la plus chère induisait naturellement une connivence entre eux. Ils aimaient le même être après tout. Isla aimait toujours Rhaenys et ce serait toujours ainsi. Et ce qu’elle avait découvert de l’Empereur aujourd’hui l’avait convaincu de sa qualité en tant qu’homme ainsi qu’en tant que meneur. Rhaenys a trouvé le conjoint idéal on dirait, politiquement comme humainement. Isla avait conscience de ne pas avoir reçu une éducation conventionnelle. Tout comme Rhaenys d’ailleurs. Elles avaient été bien trop souvent ensemble et cela avait sûrement déteint sur le comportement de la jeune femme à présent. Isla avait du mal à comprendre les nordiens, qu’elle jugeait souvent comme insondables et difficilement déridables.

Les paroles de Torrhen pointent clairement la responsabilité entière du Gardener. Cet homme lui a paru prétentieux et bien sûr de lui. Surtout dans les paroles qu’ils ont échangées par la suite. Mais elle sait qu’elle a sa part de responsabilité dans l’affaire.

Je n’hésiterai pas, Majesté. Et je me montrerai plus prudente à l’avenir.

Le sourire amusé qui étire le visage couturé de cicatrices de l’Empereur fait naître le même sourire sur les lèvres de la jeune femme.

J’ai été à bonne école, il faut croire…

La suite des paroles de l’Empereur furent plus graves. Isla l’écouta avec une grande attention. Mais ce qu’il disait, elle le savait déjà bien sûr. Elle savait Rhaenys entourée d’ennemis. Des ennemis qui n’hésiterait pas à utiliser toutes les armes à leur disposition pour faire tomber le couple impérial.

Nul besoin de me le dire, Majesté. N’ayez crainte. Les secrets de Rhaenys sont bien gardés avec moi. Je sais pertinemment que ce genre d’informations ne doit être divulgué à personne. C’est bien trop dangereux.

Elle était là depuis plusieurs mois et elle n’en avait parlé à personne. Et elle continuerait ainsi. L’Empereur prend délicatement sa main et l’attire à ses lèvres. Elle lui sourit et se lève, se fendant d’une révérence.

Je vous laisse Majesté. Merci pour cette entrevue. Vous êtes quelqu’un de bien. Je suis soulagée que Rhaenys vous ai trouvé. J’espère vous revoir vite.

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