BOTTIN

Code:

Sarah Bolger est <a href="/t6688-eleanor-stark#188489"><span class="Gp_Nord">Eléanor Stark</span></a>

RECENCEMENT

Code:

<span class="Gp_Nord">Eléanor Stark</span> - Je suis fidèle à mon souverain - Reine du Nord - Princesse du Royaume des Rivières et des Collines - <a href="/t6688-eleanor-stark#188489">PV libre</a>

LIEU

Code:

<a href="/u673"><span class="Gp_Nord">Eléanor Stark</span></a> se trouve à <span class="Gp_Nord">Winterfell - Nord</span>

Mes yeux se posaient sans cesse sur mon ventre bien rebondi. Malgré la nuit noire, je ne parvenais pas à trouver le sommeil. Sa venue était pour bientôt. J’étais rongée par les inquiétudes. Mes doutes et mes interrogations m’emportaient dans un tourbillon émotionnel incontrôlable. Devenir mère était pourtant une grande aventure à laquelle on m’avait préparé toute mon existence.

Fille de Lyham et Alysanne Tully, je suis née et j’ai grandi en plein cœur du Conflans, dans l’enceinte protectrice du château. Bien que je ne sois pas née garçon, je n’ai jamais eu à me plaindre de ma situation. J’étais aimée et choyée par l’ensemble des personnes qui m’entouraient. Mon caractère calme et réfléchi faisait écho à celui de mon père, ce qui créa rapidement entre nous une relation très spéciale. Je ne crois pas trop m’avancer à dire que nous entrions d’une certaine façon en résonnance l’un avec l’autre. Pour ce qui est de ma mère, j’avais eu la chance de recevoir sa beauté et son aura si particulière qui ne laisse personne indifférent. Être agréable à regarder était certainement l’un des principaux atouts d’une femme en devenir et l’assurance d’un bon mariage.

La naissance de mon frère fut un bouleversement dans mon existence. Il faut dire que sa venue au monde coïncida avec l’absence de mon père. Parti à la guerre. Chaque jour je guettais son retour. Chaque jour, je ne voyais que l’horizon. Je reportais donc mon attention sur ce petit être qui était auparavant dans le ventre de ma mère. Il piquait ma curiosité autant que ma jalousie. Seule avec ma mère, j’avais beaucoup de mal à partager l’attention que l’on m’avait jusque-là réservée. Pour cela, je me faisais gronder. Ce n’était pas digne d’une fille de se comporter de la sorte. Brandon n’était qu’un bébé, et bien que deuxième né, il était l’héritier de la famille, celui qui allait perpétuer le nom des Tully. Les choses se calmèrent donc naturellement jusqu’au retour de Père, bien des années plus tard. Le roi Harren avait fait la paix avec le souverain du Nord. La guerre était terminée, mais surtout elle me ramenait l’être tant aimé.

Partager l’attention de ma mère était une chose, mais que ce soit le cas celle de Père m’était difficilement supportable surtout après une si longue séparation … Mais je finis par comprendre que je n’étais pas moins aimée. Il faut croire que l’amour des parents se multipliait plutôt que de se diviser. Alors que mon frère apprenait le maniement des armes, j’étais pour ma part occupée bien différemment. Mon éducation était une priorité. Je devais connaître l’histoire de notre monde et des sujets très hétéroclites pour pouvoir un jour maitriser d’une certaine façon l’art de la conversation. Il me fallait également apprendre à bien me conduire en société pour un jour faire honneur à mon époux. Un jeu très complexe se dessinant devant moi : celui des alliances, des stratégies. Si c’était souvent une affaire dite d’homme, les femmes avaient également une place à jouer là-dedans, notamment par le mariage. C’était d’ailleurs l’un de mes sujets favoris. Lors des moments en tête à tête avec Père, je ne cessais de lui poser des questions sur celui qui serait un jour mon époux. Je voulais être prête pour faire les choses correctement et ne couvrir personne de ridicule. Il n’avait pas encore de réponse à me donner, mais il me rassurait toujours en me disant que nous parlerions le moment venu.

La guerre frappa à nouveau à notre porte alors que j’avais 14 ans. Je n’étais plus une enfant, et je comprenais la dangerosité de la guerre, mais aussi sa nécessité. En son absence, je faisais de mon mieux pour seconder ma mère. La naissance de Charissa quelques années plus tôt était l’occasion rêvée pour m’apprendre à m’occuper d’un enfant, me préparant à mon rôle de mère. Un lien étroit se créa entre ma petite sœur et moi. Je me sentais responsable d’elle, elle était la prunelle de mes yeux. La mort d’Aegon Targaryen fut pour moi un évènement marquant et déclencheur. C’était un électrochoc qui me fit comprendre que la mort n’était pas une histoire, mais bien une réalité qui me confrontait à la possibilité de ne plus jamais revoir père. Ce sentiment fut renforcé par la mort de mon grand-père des mois plus tard. Je versais toutes les larmes de mon corps jusqu’à ne plus être capable d’en produire. Je finis par me reprendre, refusant d’être faible et reprit de plus belle mes activités quotidiennes, m’occupant de ceux qui avaient trouvé refuge chez nous.

Fiancée. La nouvelle me fit l’effet d’un coup de tonnerre. Si Père était sain et sauf et qu’il s’était vu offrir la couronne du Conflans, il avait rompu sa promesse. Je me retrouvais fiancée au fils Stark sans même avoir eu l’occasion d’en discuter. Je vis cette annonce comme une trahison, tout en étouffant ce sentiment au plus profond de mon être. Je n’étais plus une enfant révoltée, mais une femme pondérée. Sans une once de révolte de sa part, les fiançailles furent proclamées et les préparatifs du mariage commencèrent.

La rencontre avec Jon ne fut pas à la hauteur de mes espérances. Jeune femme naïve qui rêvait à l’amour, je fus décontenancée par l’attitude froide et distante de son futur époux. J'avais imaginé depuis toute petite un homme aimant, attentionné… Cette rencontre ne répondait en rien à mes attentes. Toutefois, pour la première fois, j'avait compris les exigences auxquelles je devrais faire face en accédant au pouvoir.

Le jour de notre mariage fut un jour important dans ma vie. Tout le monde me félicitait, me complimentant sur mon apparence. Jon avait beau être mon mari, il n’était encore qu’un étranger avec lequel je n’avais eu que peu l’occasion de converser. Pourtant, mon âme de jeune fille en fleur ne put s’empêcher d’avoir le souffle coupé en l’apercevant. J’allais être liée à lui pour l’éternité. Quitter la main de mon père pour la sienne fut un déchirement. Mais je savais au fond de moi que j’étais une Tully et même si maintenant mon nom était Stark je ne pourrais me défaire des valeurs du Conflans qui m’avait vu grandir. Ce jour fut le début d’une autre vie : Reine du Nord.

L’annonce de ma grossesse ne se fit pas attendre. Je portais en moi un enfant du Nord. C’était étrange de se l’entendre dire. Si toutes les femmes m’avaient parlé de la grossesse comme un moment merveilleux et de communion avec sa propre féminité. La mienne fut bien différente. La fatigue et les pertes de sang m’obligèrent à garder le lit, mettant fin précocement à ma découverte du Nord. J’étais prête à tous les sacrifices pour rencontrer ce petit être qui grandissant à l’intérieur de moi. Jon n’était pas à mes côtés. Difficile de dire s’il s’agissait d’un mal ou d’un bien, notre relation étant toujours si étrange… Son retour annonça la venue de notre enfant.

Les astres ne s’étaient guère trompaient. Je mis au monde une petite fille la nuit même où je n’avais pu trouver le sommeil. Je n’avais jamais vu le visage de Jon aussi éclairé. Notre union n’était pas parfaite, mais nous avions ensemble conçu la plus belle chose au monde : Sigyn Stark.