Je pris note de la divergence d'opinion de ma conseillère au sujet du blason du Sautoir à travers Westeros. Heda ne voyait pas que la primauté d'abattre le tyran venu de l'est ne pourrait que faire du bien à une dynastie renommée pour sa fourberie et sa sauvagerie. Que les ennemis du royaume dont j'étais le souverain se montrassent hypocrites en dépit d'un tel achèvement cela tenait de la certitude mais le peuple lui aurait su et il n'y avait rien en ce bas monde de plus puissant que le murmure de la foule. Je renoncais de toute manière bien volontiers à l'idée d'aller combattre le maitre du Nouvel Empire Valyrien car cela serait bien stupide au niveau stratégique. La haine de ce dernier envers l'empire Braenaryon constituait une véritable aubaine et je comptais bien sur ce conquérant pour chambouler l'équilibre instauré par l'empire. La fin de l'Orage serait une bien douce consolation vis à vis de notre détestable situation. Amputé d'un royaume l'empire perdrait tant en prestige qu'en ressources et recentrerait la coalition si tant que l'on puisse qualifier cela ainsi vers le nord et le siège de la puissance impériale.


De toute manière, il n'existait probablement aucune manière de faire changer les mentalités vis de la maison Hoare. Harren avait associé ce nom à l'infamie de par son inexpugnable soif de conquètes. Il n'y avait qu'à voir les réponses à mes missives de la reine du Val. Peu m'importait au final, c'était pour mon peuple que je comptais changer les choses en rompant avec le style tyrannique du Noir et absolument pas pour des voisins égoistes. Le sujet de la Principauté vint finalement sur le tapis et je fis part de mes espoirs et ambitions pour le sud du continent. Des espoirs probablement aussi vains et futiles que tout le reste de ma diplomatie ainsi que ma stratégie politique. Car, de la mème facon que le nom des Hoare ne serait pas réhabilité à l'aune de mes nobles actions et des nobles actions je comptais en accomplir autant que d'horribles car récupérer mon héritage était la pierre angulaire de mon jeune règne, il était bien plus probable que Dorne ne daigne mème pas considérer mes propositions de rapprochement. Après tout c'était la flotte de fer qui avait étouffé le commerce florissant de cette contrée. J'avais moi-mème été l'architecte de l'assaut sur Lancéhelion et capturé l'une de leurs princesses deux ans plus tot. Tout dépendrait du pragmatisme de Deria Martell.