Jason Rowan

« Loyaulté me Lie. »

Salut moi c'est Hérode.. J'ai connu BC via une source maintenant oubliée. Le grand plus de BC, c'est à mon avis la profondeur de l’univers et des intrigues. Par contre je ne suis pas fan de que je ne trouve pas de carte montrant le positionnement des armées. Si 7/7 signifie que je peux passer tous les jours, je pense que ma présence sera au minimum de 5/7. Si 7/7 signifie que je peux rp tous les jours, mon activité sera au minimum de 2/7. J'ai un mot à rajouter et c'est abâtardir. Enfin, je confirme avoir bien lu le règlement.

La guerre commence à toucher la totalité des royaumes... Etes-vous partisan de l'unification de Westeros par l'Empire ou les Puissances Centrales, ou plutôt attaché à l'indépendance de votre Royaume? Pourquoi?

Le Sire de Boisdoré ne peut concevoir le rêve d’un continent unifié que comme le désir mégalomane de certains individus d’asseoir leur domination sur autrui, non contents de déjà dominer leurs propres royaumes. Réfutant l’idée que le Bief, le centre de la Foi et de la culture chevaleresque de Westeros, puisse être uni au Conflans, à l'Orage et au Nord, il se refuse à imaginer son pays être contrôlé par la Targaryen ambitieuse ou même par son consort nordien, deux envahisseurs sans légitimité ou droit. Fils d’une maison plus que millénaire dont l’allégeance fut toujours envers le Bief et les souverains d’Hautjardin, il ne peut se plier volontairement devant l’Empire dont il ne comprend pas l’utilité, ne pouvant ainsi que suspecter une motivation recelée. Pourtant, cela ne veut pas dire qu’il soit nécessairement plus en faveur des Puissances Centrales – l’alliance entre son royaume et les fer-nés le répugne, le scandalise, le mariage entre son nouveau roi et la princesse Hoare étant à ses yeux une singulière injure, un grand faux-pas, étant de ceux ayant combattu les pillages orchestrés par la « reine » en question. Jason est, en toute éternité, partisan d’un Bief indépendant, fier, puissant et respectueux de son histoire – un Bief chevaleresque, prospère, libre du joug des dragons de Valyria. Un Bief dont son fils et ses filles peuvent être fiers d'appartenir, un Bief à l'image de sa noblesse. 

Coeur Loyal

Dès les premiers cris énergiques du bambin naissant, la résidence familiale des Rowan fut remplie de joie, de soulagement et d’allégresse. Placé dès le cordon coupé dans les bras de Sire son grand-père, sous les regards satisfaits des deux parents conscients d’avoir enfin accompli leur devoir, d’avoir assuré la pérennité de leur maison, Jason était, en ce jour du Guerrier, une réponse divine aux nombreuses suppliques qui avaient animé les prières de presque l’ensemble du clan, et très particulièrement celles du Seigneur en titre. Hadrien Rowan, tout fort et puissant qu’il avait un jour été, était vieux, décrépit; il savait ses lunes comptées. Conscient d’une succession imminente, son espoir reposait dans la mise en ordre de ses affaires et il occupait son attente par le renforcement de sa maison. Or, depuis plusieurs années, il doutait – craignait, s’inquiétait. L’union de son propre fils et héritier avec une fille de la maison Florent s’était au premier abord révélée fertile; en très peu de temps, déjà le Sire de Boisdoré avait pu se satisfaire grand-père d’une petite-fille en santé. Les six années qui s’étaient ensuite écoulées s’étaient cependant avérées stériles; des deux grossesses successives de la Lynesse Florent, aucune n’avait produit un petit-fils hardi, ayant plutôt livré deux mort-nés manifestement maladifs. Ainsi, l’arrivée au monde de Jason Rowan, en un jour sacré, avait rassuré et pacifié les dernières années du vieux seigneur, lui permettant d’enfin considérer sa maison bénie par les Dieux.

À peine quelques mois plus tard, celui qui avait été de son temps l’un des principaux commandants des Rois du Bief s’éteignit, permettant l’élévation tant désirée de Thaddeus Rowan au titre de Sire de Boisdoré et propulsant le bambin qu’était alors Jason au rang de premier héritier. Malgré des tentatives nombreuses d’avoir un autre fils, deux fausses couches et la naissance d’une fille en santé, le couple Rowan n’arriva jamais à en concevoir un autre, confirmant donc leur deuxième-né comme unique successeur. Bien que toujours froid et peu aimant, le mariage de Lynesse et de Thaddeus devint définitivement platonique avec la venue au monde d’Alerie, le nouveau seigneur préférant se concentrer sur ses maîtresses et sur son rôle de conseiller du Roi Garse Gardener, la dame quand à elle se consacrant presque exclusivement à l’éducation de leurs trois enfants.

Confident du Roi, étant l’un de ses vassaux les plus nordiques, le Sire de Boisdoré, surnommé par certains le Téméraire, fut participant actif de l’invasion des Terres de l’Ouest par le Royaume du Bief. Commandant l’avant-garde royale, il participa et triompha lors de nombreuses batailles, apportant grand renom et richesses spoliées à sa maison. Dépêchant ses prisonniers vers sa demeure et son épouse pour que celle-ci s’occupent d’eux, sa confiance et sa hardiesse devinrent légendaires, le plaçant au-dessus de nombreux autres qui doutaient de la justesse de leur entreprise. Mal lui en pris; comme des milliers d’autres braves, Thaddeus le Téméraire succomba lors de l’ultime engagement, la Bataille de Castral Roc. Survivant aux premières heures de la défaite, ce fut durant la retraite, après le trépas du Roi Garse, qu’il fut abattu d’une flèche dans l’œil; tombant de son destrier lors de la traverse d’une rivière, il fut achevé par les hallebardes aiguisées des fantassins des Lannister. Nulle dernière gloire pour ce seigneur; il s'éteignit de la même manière que s'éteignait les plus pauvres des manants. Comme de nombreuses autres, sa dépouille fut simplement jetée dans une fosse commune, nul n’étant capable de réellement l’identifier; défiguré, Lynesse elle-même aurait eu peine à reconnaître son vigoureux époux dans l’être charcuté. La chute du Seigneur de Boisdoré occasionna donc une ascension prématurée pour le jeune Jason, à peine âgé de huit ans; du jour au lendemain, l’enfant devenait l’un des principaux bannerets d’Hautjardin.

Ainsi s’amorça une période appelée par de nombreux Bieffois le « règne des mères », référence évidente aux abondantes régences féminines qui s’amorcèrent dans les fiefs maintenant tenus par les jeunes enfants des trépassés, le royaume lui-même étant sous la régence de la Reine-Mère Hildegarde Gardener. En accord avec celle-ci, Lynesse Rowan s’empara prestement de la gouvernance des terres de son fils, désireuse de sécuriser son héritage; remplaçant les administrateurs lui étant déloyaux par ses propres fidèles, elle fit de Boisdoré sa cour personnelle, une « cour galante », centre d’arts et de chevalerie. Durant les années de sa régence, le fief des Rowan se démarqua par son accueil chaleureux envers les chevaliers et bardes passant, tandis que la Dame accepta comme pupilles de nombreuses demoiselles des maisons Tarly, Cuy, Des Essaims, Mullendore, Tyrell, Chester et Tyssier. Conservant ses deux filles auprès d’elle afin d’elle-même continuer à superviser leur éducation, elle envoya toutefois le nouveau Seigneur Rowan dans sa famille, à Rubriant; elle le confia à son propre frère, le Sire Florent, la Reine-Mère elle-même dépêchant Sa Sainteté Luceron pour que l’homme saint assume auprès du jeune homme le rôle de premier tuteur et enseignant. Probablement consciente de la nécessité d’attacher et de fidéliser ce puissant gamin envers son propre fils, Hildegarde, lors de son passage à Hautjardin en direction de sa nouvelle résidence, lui décerna sa première devise personnelle, la faisant broder et ajouter à son sceau seigneurial : « Cœur loyal ».

Sous l’égide de Luceron et de son oncle, l’éducation de Jason fut pieuse, culturelle et prudente, cherchant à instiller en lui les qualités nécessaires à l’administration d’un fief, mais aussi les valeurs chevaleresques et guerrières adaptées à l’héritier du Téméraire. Servant comme page à Rubriant, trop jeune encore pour être mis sous la tutelle d’un chevalier, il partagea donc son temps durant ces quelques années encore moyennement insouciantes entre l’apprentissage de la bonne gouvernance et le développement de ses capacités martiales. C’est durant cette première phase de sa vie à Rubriant qu’un événement trouble vint inquiété la somptueuse régence de Dame sa Mère; dans le nord de leur fief, près de la frontière avec l’Ouest, un individu inconnu affirma être le Thaddeus décédé, une force relativement forte de mécontents vis-à-vis du règne de la Dame douairière s’assemblant autours de lui. Prestement, Lynesse s’avança avec les épées-liges de son fils et sa suite, matant par l’échafaud cette triste rébellion; le prétendant, lui, se révéla n’être qu’un chevalier errant ressemblant vaguement au mort. Ce fut l’élément déclencheur qui fit en sorte que des pressions furent exercées sur l’Ouest pour que le corps soit restitué; ce fut fait et, enfin, Thaddeus Rowan fut mis sous terre auprès de ses aïeux. Outre cet incident, la période fut résolument paisible; à dix ans, il devint l’écuyer de son cousin nouvellement adoubé, l’héritier de Rubriant, Ennio Florent. À dix-huit ans, il fut à son tour adoubé par son mentor, s’étant illustré lors d’une escarmouche à la frontière – à ce moment-là, le jeune adulte était encore plein de fougue issue de sa jeunesse, bretteur et cavalier redoutable sachant très bien comment se défendre. Encadré durant toutes ces années par son oncle et Luceron, il pouvait fièrement se considérer cultivé et juste, galant, plus patient et prudent que son père ne l'avait été – bref, il était un chevalier, éduqué pour gouverner son fief et commander une armée.

Déclaré adulte après qu’il se soit rendu à Hautjardin et eut prêté hommage féodal à son suzerain, le Roi Mern, un cousin éloigné, il retourna ainsi à Boisdoré afin de prendre le contrôle de son fief et de mettre fin à la régence de Dame sa Mère. Les retrouvailles avec ses sœurs furent douces et chaleureuses, un sentiment fraternel existant bel et bien entre eux; ses retrouvailles avec sa génitrice, elles, furent bien plus amères. Habituées à régner sur le castel et à s’occuper du domaine, elle vécu avec difficulté sa perte d’influence, ceux qui naguère lui prêtaient allégeance dans le contexte de sa « cour galante » se tournant désormais sur le jeune seigneur pour jurer loyauté. Avec le temps, ils s’apprivoisèrent et leurs inimitiés se calmèrent, le fils apprenant à laisser les miettes de pouvoir nécessaires pour acheter la paix et la tranquillité à sa mère, continuant les traditions de la « cour galante ». Désireux de voir Boisdoré demeurer l’un des centres de chevalerie et de culture du Bief, il lui céda les commandes sur ce point, la laissant nouer des alliances et chercher l’amitié d’autres maisons afin d’avoir pages, écuyers et pupilles propres à remplir sa maison. Se concentrant sur l’administration de son vaste domaine – une activité autrement négligée par son prédécesseur masculin –, continuant de se prêter à l’exercice martial et aux tournois afin de se bâtir une réputation adaptée à sa stature. Bientôt, il fut connu sous l’épithète chevaleresque du « Galant », en référence à ses prouesses martiales, à sa piété et à son comportement jugé difficile à reprocher. Le Sire de Boisdoré n’était pas pur – il avait été depuis longtemps déniaisé par une quelconque demoiselle –, mais il tranchait avec l’image qu’avait auparavant eut son père, qui était connu pour ses nombreuses maîtresses, alors que le fils, lui, n’en avait aucune notoire.  

Il épousa l’année de son ascension officielle à l’âge adulte la belle Selyse du Rouvre, dans une alliance matrimoniale double qui maria à la même occasion sa sœur aînée, Ceryse, au frère de Selyse et hériter de Vieux-Rouvre; quelques semaines plus tard, sa petite-sœur, Alerie, fut quant à elle fiancée à l’héritier de Pont-l’Amer, ces unions étant l’œuvre de Lynesse qui cherchait à former un bloc nordique afin de garantir l’importance de son fils. Les épousailles de Selyse et de Jason furent calmes et aimantes – dépourvue du feu qui animait la souveraine Lynesse, la jeune conjointe était d’un tempérament coulant et paisible, la demoiselle étant consciente de sa place et de son rang. Bien qu’ils leur aient arrivé de se buter l’un contre l’autre – leur séparation de quelques mois pouvant être soulignée –, ils s’accordèrent très bien dès les premiers instants. Toutefois, jamais Jason ne put affirmer « aimer » Dame son épouse; bien qu’une tendresse certaine existât, qu’il la respectait et l’honorait, il lui manquait l’énergie et l’intellect, l’éducation, pouvant le fasciner et le faire rêver. Leurs années ensembles furent donc cordiales, douces, mais loin d’être un déferlement de passions. Un mois avant le nouvel an, elle accoucha d’une première fille, qu’ils prénommèrent Denyse. Bien qu’il ne s’agît pas d’un héritier mâle, peu de déception, sinon aucune, vint accueillir l’enfant; tous se montrèrent heureux de voir les époux fertiles, et Jason fut dès le début un père attentif.

L’année suivante, sa sœur cadette fut mariée à l’héritier de Pont-l’Amer; au milieu de la seconde grossesse de la Dame de Boisboré, les fer-nés déferlèrent sur les côtes du Bief, s’attaquant aux possessions côtières du royaume. Dépêché par le Roi pour aider à la défense des rives nordiques, il rejoignit sa belle-famille au Vieux-Rouvre et pris un commandement de troupes. Durant son absence, Selyse eut donc sa première fausse-couche, délivrant des mois trop tôt un mâle mort-né; elle fut réconfortée par sa belle-mère, son époux étant trop loin pour pouvoir la rassurer. L’année suivante, Jason devint le premier Rowan à être investi Maréchal des Marches du Nord par le Roi Mern, confirmant ainsi la décadence déjà lentement amorcée des autrefois puissants Osgris; lesquels lui furent offerts, en compagnie des Tyssier, comme vassaux par son propre suzerain. C’est au Vieux-Rouvre, sur le chemin du retour après que les ravages des fer-nés se furent calmés, qu’il accepta l’hommage féodal des deux têtes de ses nouvelles maisons liges. Peu de temps après son retour, son épouse tomba une nouvelle fois enceinte et, neuf mois plus tard, donna naissance à une deuxième fille, qu’ils prénommèrent Malora. Partageant avec son aînée la chevelure presque rouquine de leur père, Malora fut dès le début la préférée du Sire de Boisdoré, ayant une énergie et une joie de vivre contagieuse. Enfin, un an plus tard, Selyse donna naissance à leur troisième fille, Olenna; bien qu’il ait d’abord été coulant et peu regardant vis-à-vis du sexe de leurs enfants, l’arrivée d’une troisième héritière de sexe féminin et l’absence d’un héritier masculin fit grincer des dents Jason. Le froid ainsi créé, il dégénéra en colère sourde et en désaccord, les deux époux en venant aux mots pour la première fois de leur mariage. Peu désireuse de demeurer à Boisdoré dans ce contexte, Selyse retourna ainsi pour quelques mois au Vieux-Rouvre, emmenant Olenna avec elle, dans une courte séparation cherchant à leur donner un minimum d’espace.

Bien que sévèrement rabroué par la Dame douairière, ce fut l’intervention de ses deux sœurs qui ramena le Sire de Boisdoré à laa raison, le poussant à se réconcilier avec son épouse et à mettre fin à leur séparation qui, finalement, ne dura que quelques mois. L’année suivante, en l’an -6, il accompagna son Roi à sa rencontre avec Argilac de l’Orage; une nouvelle fois pendant son absence, son épouse eut une fausse-couche; un autre mâle mort-né. Une fois le seigneur retourné dans son fief, le mestre familial les prévint que la prochaine pourrait être fatale; bien qu’ils en aient été par la suite conscients, ils n’avaient aucun réel moyen ou désir de s’empêcher de procréer, le seigneur étant jeune, vigoureux et toujours viril, ayant toujours besoin d’un héritier masculin. Fait remarquable : bien qu’il ait participé à de nombreux tournois suite à sa majorité officielle et ait à de nombreuses reprises affronté à la lice son ancien maître, le tournoi de Cendregué fut le premier à voir le Sire de Boisdoré, connu par les manants assistant aux festivité comme le « chevalier doré » de par son armure singulière, triompher sur Ennio Florent, devenu son proche ami.

Deux ans plus tard, alors qu’il se trouvait à la frontière nord afin d’en inspecter les défenses, dans un castel secondaire, Selyse mourût en couches à Boisdoré en tentant vainement de donner le jour à une quatrième fille. Affecté par le jeune décès de celle qui était son épouse, mais aussi sa meilleure amie, Jason s’effaça quelques mois, le temps de faire son deuil. Pendant ce temps-là, sa mère s’imposa à nouveau comme sa plus brillante complice, compensant pour son absence et se tristesse et prenant en main l’éducation de ses petites-filles, qui devinrent ses protégées. Du même coup, elle fiança l’aînée à Doméric Tarly afin de garantir une alliance sudiste, et commença à chercher d’autres unions pour les deux autres plus jeunes. Après une période de distance, Jason Rowan revint vers les siens, s’impliquant de nouveau en travaillant de concert pour éduquer ses trois enfants – il décida alors d’attendre quelques années avant de nouveau se marier, par respect envers feue sa première épouse. Ce n’est que trois ans plus tard qu’il se décida à enfin se remarier; à cette fin, il chercha une nouvelle fois une alliance sudiste, propre à le rapprocher d’autres familles que celles normalement alliées aux Rowan. Voyant le vent souffler, il laissa sa mère négocier en son nom, choisissant finalement une fille de la maison Redwyne; la belle Taïna, quelques années plus jeunes que lui, probablement fertile et capable de lui donner un héritier, et emmenant en prime une dot appréciable.

Si son premier mariage avait été peu conflictuel et calme, voir par moment froid, son second, lui, fut dès ses premiers instant bouillonnant – de passion. Indocile face à ses affirmations, n’ayant pas peur de s’opposer à lui et à faire preuve de totale honnêteté, à le défier sur le plan intellectuel et à contribuer par ses idées, à s’affirmer, elle fascina dès les premiers instants son époux, fort attiré par l’apparence physique de sa nouvelle dulcinée. Bien vite devenus complices, confidents et acolytes, le Sire de Boisdoré l’encouragea à prendre sa place et à s’imposer dans leur demeure, à réellement devenir la Dame Rowan qu’elle devait être. Certes, nombreuses furent leurs querelles et colères mutuelles depuis leurs épousailles – les deux étant simplement trop énergiques, trop actifs et butés pour simplement acheter la paix avec l’un l’autre. Bien vite, elle tomba enceinte; peu après les festivités d’Hautjardin, elle donna naissance à un premier fils qu’ils prénommèrent Garth, celui-ci devant dès ses premières respirations la prunelle de leurs yeux, le point sur lequel ils purent toujours se rallier et s’entendre, la constance leur permettant de toujours se réconcilier. Le Galant ayant sécurisé sa succession, il put se tourner vers les affaires du royaume et réellement se montrer digne d’être le fils du Téméraire.

Sur ordre du Roi Mern, il organisa la mobilisation partielle de ses bannières afin de garder la frontière, observant d’un regard désabusé les événements se bousculer à l’extérieur de leurs frontières, de la mort nécessaire du Aegon conquérant aux exactions des fer-nés dominants. Supervisant la fortification de la frontière nord, il se retrouva quelques mois plus tard être le sujet du déplaisir d’Hautjardin; les Clegane de l’Ouest ravageant ses terres les plus septentrionales, il intervint pour les chasser malgré l’ordre express de son suzerain de se démobiliser, le Roi cherchant à diminuer les tensions avec l’Ouest. Bien qu’il respecte son suzerain et reconnaisse son devoir, Jason Rowan était trop fier et trop orgueilleux pour simplement s’asseoir alors que ses paysans étaient massacrés et ses terres pillées – il s’agissait de son premier acte d’indépendance vis-à-vis d’Hautjardin, alors qu’il avait été auparavant le modèle du parfait vassal. Il répondit positivement à l’appel de mobilisation de Manfred Hightower et alla rejoindre sa belle-famille avec ses troupes à Pont-l’Amer, où il apprit avec colère la trahison de Kevan Gardener et, plus tard, le meurtre du Roi Mern. Furieux, désireux de venger l’honneur du Bief bafoué par Tiniviel et faire couler le sang pour la mort du Roi, un presque-ami, il commande à la Bataille de Beaupré la réserve du Bief. Lors des combats, il repousse la contre-attaque des Orageois, ses hommes réussissant à tuer les commandants ennemis Caron et Swann. Son implication est à double motivation: oui, défendre son royaume. Mais, aussi, gagner suffisamment de renom afin d'obtenir de la part d'Hautjardin les concessions nécessaires à faire de Boisdoré un domaine riche, puissant et rayonnant.

Par la suite, il poursuivit l'invasion de l'Orage avec le Sire de Pont-l'Amer, participant au court siège de la Griffonière, avant de se tourner vers Lestival. Passablement dégoûté par le comportement des Bieffois lors de cette conquête, bien que s'étant illustré en prenant d'assaut les murs, il ne cautionna aucunement le pillage s'y étant ensuite déroulé, cherchant plutôt à sécuriser l'envoi des prisonniers nobles vers Hautjardin. C'est à Lestival qu'il apprit, interdit, la nouvelle du couronnement de Manfred Hightower, ignorant comment réagir à la nouvelle.

Hommage, pas hommage ?