Sujet: La Bataille des Nations [Tour V - Terminé] Dim 15 Avr - 21:56
L'aube d'un jour nouveau était en train de se lever, qu'ils soient gagnants ou perdant, les heures à venir, les jours à venir seraient décisifs autant pour l'Empire naissant, que pour le Noir qui semblait posséder une rage inébranlable et qui le rendait prêt à toutes les folies pour gagner son pari. Jon n'avait pas failli à sa tâche jusqu'à aujourd'hui, il avait suivis scrupuleusement les ordres de son Empereur, même s'il avait remis en cause les liens du sang qui étaient censés les unir l'un à l'autre. La maison Stark semblait plus déchirer que jamais, les profils de chacun se dessinait avec violence, dans le fer et dans le sang et l'avenir était incertain pour chacun d'entre eux. Au moins, Jeyne se trouvait à présent plus en sécurité, et Walton lui était protégé, tant qu'il restait à Winterfell. S'il venait à disparaître durant cette guerre, le Nord aurait un roi bien plus capable que lui pour prendre les rennes du royaume, ce n'était pas une question d'âge. Jon était un roi plein de doute, mais la guerre ne laissait pas de place aux tergiversions personnelles et il devait bien reconnaître que cela était plutôt réconfortant pour lui. Certes, ces décisions pouvaient mettre à mal toute la tactique qui avait été mise en place, mais il était essentiel qu'il laisse également son empreinte, qu'il se montre tout comme les Stark qui l'avaient précédé, qu'il combattait avec ses hommes et au nom de son peuple. Aussi étrange que cela pouvait bien paraître, les conversations étaient bien pauvres dans les rangs. Les anciens avaient vu trop de guerre pour pouvoir s'émoustiller réellement lors de leur avancée, gardant énergie, enthousiasme et crainte au moment de rencontrer l'ennemi les yeux dans les yeux. Les nouveaux avaient la boule au ventre et la gorge séche, cette appréhension d'une première véritable bataille dont ils espéraient revenir vainqueur mais qui condamnerait sans doute plus d'un à un repos éternel. Il en était là de ses pensées quand une agitation commença à enfler parmis les rangs et il vit arriver les messagers de l'armée de Peyredragon lui annonçant le changement soudain de direction de la part de Harren Hoare.
Jon fit signe à un des jeunes garçons l'accompagnant de chercher au plus vite son second. Il était capitale que tous les généraux prennent bien connaissance de la situation et que chaque troupe dispose des bons ordres pour pouvoir se mettre en place une fois le momoment venu. L'arrivée de Bowen Glover a ses côtés le rassura quelque peu, et il échangea avec lui un bref regard entendu avant de faire signe au Peyredragonnien d'expliquer les changements qui étaient en train de s'opérer. L'idée même qu'un nouveau champ de bataille identique à Buron puisse se profiler n'était pas une bonne chose, le Nord avait eu de nombreuses pertes, même si en face les dégâts avaient été presque tout aussi importants. Cependant, il y avait eu une sorte d'humiliation, quant à Torrhen ou Orys, ils avaient manqué de peu d'y laisser la vie. Combien d'autres allaient finir dans un état presque similaire si ce n'est bien pire ? S'ils venaient à perdre, il n'y aurait pas de seconde chance. Ils seraient tous anéantis. Jon hocha la tête avant de fixer un instant le regard de l'ensemble des membres de son état major, tous attendaient à présent ses ordres. Le jeune roi prit une grande inspiration avant de se mettre à parler d'une voix claire et puissante. Alors que Bowen prononçait les mots indiquant à tous qu'il était nécessaire de se séparer, Jon compléta alors le discours du Poing du Nord. « Il n'y a que six mille hommes de Peyredragon pour pouvoir accueillir bon nombre d'hommes du Conflans qui ne manqueront pas de les détruire jusqu'aux derniers. Nous devons de ce fait venir en soutien à ses forces le plus rapidement possible. Lord Bowen Glover, mon second, le Poing du Nord, fera la jonction des troupes du Nord avec celles de Peyredragon. Huit mille hommes viendront avec lui en soutien à Orys Baratheon et à Baâl Forel. Les chevaliers et les cavaliers lourds à sa disposition seront les premiers à rejoindre à venir en soutien. Les hommes à pied ont bon avoir de la volonté, il est nécessaire que les hommes à cheval puissent prendre position au plus vite. Quant au reste des troupes, une fois sur la colline, elles se placeront ainsi : les hallebardiers et les lanciers sur l'avant, les flancs seront couverts par les fantassins quant à l'arrière, il s'agira de garder les arbalétriers et les archers à l'arrière pour pouvoir viser l'ennemi. Les cavaliers légers serviront autant que possible pour faire la liaison du commandement entre les troupes menées par le Poing du Nord et celles que je menerais moi même. »
Jon se redressa un peu plus, il était certain que c'était à lui de mener le plus gros des troupes du Nord. Il était le roi et même s'il avait la plus grande des confiances pour Bowen, il en n'était pas moins que son second. Il se devait d'être au devant du front, de prouver à ses hommes qu'il verserait son sang pour la cause qu'ils défendaient tous, qu'il restait un soldat également. « Je serais à la tête des douze mille hommes restants et ainsi tenter d'organiser une ceinture défensive complétant celles mises en place par les généraux de Peyredragon et ainsi pouvoir tenir aussi longtemps que les forces de l'Empereur mettront à nous rejoindre pour abattre définitivement le Noir. » Il s'exprimait avec détermination, ne laissant aucune place aux doutes. « Tout comme pour le premier groupe, les cavaliers lourds seront à l'avant. Je mettrais en place le système suivant, sur les deux premières lignes se trouveront les hallebardiers et les lanciers sur les deux lignes suivantes se positionneront les archers et les arbalétriers. Les flancs seront tenus par les chevaliers et les arbalétriers, quant à l'arrière de ses forces, se trouveront les fantassins. » Il distribua alors les rôles, les forces en présence, adressant un mot tout particulier à chacun de ses généraux, les encourageant pour le combat futur. Puis il se tourna vers Bowen et le prit quelques instants dans les bras, dans une étreinte virile, lui murmurant ces quelques mots au passage. « De nous deux, il faudra que tu vives, j'ai confiance en toi, tu sauras mener les nôtres si je venais à disparaître et tu devras alors soutenir mon frère dans les années futurs qu'il soit l'héritier ou en charge de celui-ci. » Il plongea son regard dans celui de son compagnon, de son frère d'armes avant de s'éloigner de lui pour pouvoir rejoindre ses troupes. « Le Nord se souvient. Le Noir a par de trop nombreuses fois mis notre peuple, notre terre à feu et à sang. Nous avons aujourd'hui encore été les victimes de son désir sauvage, barbare et totalement fous sur de trop nombreux fronts. La victoire est à porter de main, la vengeance se trouve au bout de notre épée. Rougissons les terres du Conflans avec le sang de ce monstre et de sa Cour. Nous les réduiront tous au silence. Pour l'Empire, mais surtout pour le Nord ! »
Spoiler:
1. Armée du Nord – Front de Bowen Glower → Armée rejoingnant les forces de Peyredragon = 8000 hommes
Sujet: Re: La Bataille des Nations [Tour V - Terminé] Dim 15 Avr - 22:55
Silencieux, comme beaucoup autour d’eux, Bowen scrutait le lointain qui se rapprochait inexorablement, l’eau vomie par le ciel lourd et noir du Conflans ruisselant sur ses fourrures et son armure frappée du poing de la maison Glover, tandis que le noir de son manteau le distinguait aisément comme le Sénéchal des armées. Crispant sa main gantée sur les rênes de son cheval, l’homme tourna la tête vers la grande colonne qui marchait derrière lui, et celle qui avançait encore devant pour suivre le Roi. Vestige de ses mois passés à organiser les mouvements lors de la descente vers les Jumeaux, le Lord préférait avancer légèrement en retrait, au cœur de la troupe la plupart du temps, espérant qu’avoir un commandant proche d’eux permettrait aux soldats de ne pas perdre de vue que ceux qui les menaient n’en demeuraient pas moins solidaires de leurs souffrances. Et nul doute que cette journée en apporterait de nouvelles, si les rumeurs se confirmaient. De sa position, il aperçut un cavalier se dirigeant vers eux à vive allure. Son instinct se chargea de traduire ce que cette chevauchée signifiait. Se penchant vers son écuyer, il lui signifia :
« Leyk, rejoins-moi à l’avant. Auprès du Roi. »
Un bref instant, il s’attarda sur la mince silhouette du garçon et se prit à espérer qu’il ne paye pas le prix de la folie humaine dans les heures qui suivraient. Il se revit, quelques années auparavant, au même âge, à attendre fiévreusement aux côtés de celui qui était encore Torrhen Stark l’avancée des fer-nés dans les Rus, les mains moites, les dents serrées, alors qu’un vent glacial le faisait frissonner. Lorsque Lord Whitehill lui avait demandé, un brin moqueur, s’il avait peur, l’enfant qu’il était, un peu bravache, abreuvé des récits héroïques de son père, n’avait point supporté cette remise en cause et avait répliqué, aussi fort que possible : « Ser, je tremble, mais c’est de froid. » Et voilà que désormais, il était à cette place inconfortable d’aîné qui regarde tous les jeunes visages autour de lui en se demandant combien ne verront pas une autre journée se lever, combien de mères éplorées apprendront que le Nord a saigné un peu plus encore. Il le sentait dans ses os, dans sa chair même. Les Anciens Dieux avaient dénoué les fils de leur destin commun. Bientôt, il faudrait vivre ou mourir. Leur avancée touchait à sa fin. Le Noir ne pouvait éternellement leur échapper.
Arrivant à la hauteur du Roi et de quelques généraux, il les salua brièvement avant de s’intéresser au récit de l’envoyé qui portait les couleurs de Peyredragon. Lentement, les mines s’assombrirent. Déjà, depuis que Hoare avait intercepté Lyham Tully, certains se demandaient si leur plan n’avait pas été éventé, ou s’il n’était pas remis en cause. Hélas, aucun corbeau supplémentaire n’était parvenu jusqu’à eux depuis l’ultime mise en garde de la Truite avant l’engagement de cette bataille. Depuis, seules des rumeurs obtenues par quelques éclaireurs avaient plus ou moins confirmé la jonction entre les colonnes du Noir. Bowen avait tenté de prévenir l’Empereur lorsque le manque de nouvelle avait commencé à devenir inquiétant. Trop tard, peut-être ? A moins que ce dernier ait d’autres informations plus fraîches ? Quoi qu’il en soit, ils avaient bien reçu de lui l’ordre de continuer conformément aux décisions prises à Vivesaigues. Pas question de renoncer. Sauf que manifestement, celui qui s’auto-proclamait Grand Roi avait décidé de prendre de court ses poursuivants en dirigeant toutes ses forces vers la petite armée de Peyredragon, la moins importante des troupes impériales restantes. Orys Baratheon demandait de l’aide. Lui et Forel avaient amorcé un mouvement de retraite vers une colline afin de profiter de l’ascendant du terrain, leur cavalerie servant d’écran pour assurer un repli efficace. Le mouvement ne serait cependant pas suffisant pour survivre, seuls.
« Combien sont-ils ? »
« … Trop, Messire. C’est comme à Buron … »
Six mille peyredragoniens contre des effectifs semblables à ceux de Buron ? Le rapport de forces faisait froid dans le dos. Pour autant, d’après les indications de l’estafette, ils avaient de quoi les rattraper en pressant le pas. Du moins, à conditions que les hommes de l’Impératrice ne soient pas annihilés avant leur arrivée. Sinon, ce serait à leur tour d’être en fâcheuse posture. Tous observaient les cartes ainsi que les alentours. La décision devait être rapide, irrévocable. Pour Bowen, il était inconcevable d’abandonner l’armée de Peyredragon à son sort. L’honneur du Nord exigeait de tenter tout ce qui était en leur pouvoir pour éviter un massacre. De là, ils pourraient tenter de tenir le terrain suffisamment longtemps pour permettre au corps principal mené par son ancien mentor d’arriver et de prendre Harren en tenailles, conformément au plan. Mais nul doute que de terribles sacrifices joncheraient la journée. Eh quoi ! Les nordiens seraient-ils plus couards que les riverains de Tully ? Non ! Ils allaient venir et vaincre, ou mourir. Il n’y avait plus d’alternative. Le sort du Conflans, et aussi en partie de Westeros, allait se jouer. Ses yeux bleus se plongèrent dans celui de son Roi. Ils se comprirent.
« Nous devrions nous diviser pour soutenir Peyredragon tout en tenant le terrain … »
Bowen énonçait l’évidence. S’ils tentaient de masser leurs troupes vers Château-Rosières, les lignes de Peyredragon risquaient de ne pas parvenir à tenir le choc suffisamment longtemps sans renfort autre qu’un enfoncement sur le flanc de la colonnade adverse. D’un autre côté, il ne servait à rien de rassembler toutes leurs forces sur une colline qui n’était pas extensible, et laisserait en sus tout le loisir à l’ennemi de tenter de les envelopper par le côté. Restait simplement à savoir qui irait de chaque côté … et sous quel commandement. Il paraissait évident que le Roi ne pouvait se trouver à deux endroits à la fois. Par conséquent … Non. Cela signifiait abandonner la Garde-Loup et la sécurité de son suzerain, ce que le Glover refusait en son for intérieur. Il avait promis à Jeyne de veiller sur son frère, à Walton aussi … S’il arrivait quoi que ce soit au souverain, il en serait comptable, et ce ne serait que justice. Pourtant, lorsqu’il vit la tête de Jon se tourner vers lui, il sut quelle serait sa place, et que cet ordre ne se discutait pas. Son placement, en revanche, le surprit. Ce serait lui qui irait au-devant des lignes de Peyredragon, le Stark prenant l’initiative de tenir le terrain. Le Poing du Nord avait sincèrement cru que l’inverse se passerait, mais au vu des effectifs en présence, nul doute que le Roi avait préféré commander le gros de son armée, ce qui tombait sous le sens. S’inclinant, il déclara :
« A vos ordres, mon Roi. Nous vous ferons honneur. »
Avec lui viendraient les divisions du Sud-Est de Manderly et du Septentrion de Mormont et leurs réserves, ainsi qu’une bonne part de la réserve de cavalerie de Joris Karstark. Bowen préférait laisser Bolton, très expérimenté, avec son Roi, ainsi que son beau-père, qui était lui aussi blanchi sous le harnais. Ryswell, prometteur, complèterait cette troupe. Et ce, sans compter une fois encore les troupes de réserve. L’équation lui semblait prometteuse. Il fallait avancer. Les éclaireurs envoyés en amont par Jon avaient dû finir de se placer. A eux de jouer. Alors que chacun regagnait son poste, Bowen fixa son Roi, avant de le prendre dans ses bras et de murmurer :
« Que les Anciens Dieux te gardent … mon frère … Mon Roi. »
Une brève émotion le gagna alors qu’en quelques mots, il laissait échapper toute l’affection qui le liait à son suzerain, forgée par ces mois loin de leurs foyers, par les chevauchées communes, les aspirations partagées, et bien sûr par le sang versé à la Mort-aux-loups, baptême de l’enfer guerrier pour nombre de jeunes nordiens qui arboraient à nouveau aujourd’hui le tabard lupin. Les adieux se firent, et bientôt, comme des années auparavant, Bowen se retrouva au-devant des hommes de la maison Glover. Le jeune Bosc le salua avec un air nerveux. Il avait l’air toujours aussi sec, mais avait considérablement mûri depuis leur départ de Winterfell. Un instant, il chercha la présence du massif Hoarfrost, avant de se rappeler brutalement qu’il était désormais dans la Garde-Loup. Nul doute qu’avec un tel garde du corps, Jon était en sécurité. Le géant à la masse, malgré le temps qui passait, demeurait toujours aussi impressionnant. A ses côtés, son frère vint se placer, ainsi que Mormont et Manderly. Ils étaient prêts.
« Peyredragon a besoin de nous, hommes du Nord ! Le Noir entend nous diviser, mais il ne comprend ni notre courage, ni notre célérité, ni notre envie de vengeance. Ceux qui ont ravagé l’Ile aux Ours sont à quelques milles ! Ceux qui ont pillé Castel-Oyster ne sont qu’à quelques enjambées ! Ceux qui ont massacré nos frères, nos pères et nos fils à Buron sont à portée de nos épées !
Venez, compagnons ! Hardis ! Pour le Nord ! Pour l’Empire ! Pour la victoire ! »
Et dans un fracas terrible, les lignes du Nord s’élancèrent.
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Sujet: Re: La Bataille des Nations [Tour V - Terminé] Dim 15 Avr - 23:58
Leyk était perdu dans ses pensées. Plus qu'hésitant, il tenait fermement en mainle pommeau d'une vieille épée qu'on lui avait donné pour l'occasion. Il portait une vieille tenue de cuir qu'on avait qualifié d'armure, avec quelques points de maille pour protéger le cou. La tenue était à peine à sa taille, la fine cape de fourrure qu'il portait traînait au sol. Son regard vide suivait le sol tandis qu'il avançait, aux côtés du Maréchal du Nord. La bataille. La vraie.
Bowen lui avait demandé de ne pas combattre, de rester à l'arrière. Leyk avait accepté, tant bien que mal. Mais l'idée de voir son protecteur allait mourir sur le champ de bataille tandis qu'il restait à l'arrière était difficile. Il priait comme il pouvait pour qu'une telle chose n'arrive jamais. Le jeune homme n'était pas stupide, au milieu d'une véritable bataille il ne serait pas d'un grand secours. Malgré l'entraînement que le Poing du Nord lui avait donné, il était loin d'être un grand guerrier.
Jeune, peu expérimenté et encore hésitant Leyk n'avait pas sa place dans une formation de soldats expérimentés. Expérimentés... Son regard se posa sur un homme à ses côtés, la vingtaine, il ne faisait point chaud et pourtant il suait déjà. Ce pauvre homme n'avait pas non plus connu de véritable combat, qui sait, avait-il seulement déjà tué quelqu'un ? Leyk oui... Pourtant il ne se pensait capable d'endosser le rôle de soldat.
De la peur ? Peut-être. Peut-être bien oui, car seul un fou n'aurait aucune crainte au milieu d'un champ de bataille. Pourtant le Snow avait toujours été brave, il n'était pas fort, ni stratège, mais il était brave. Loyal aussi, mais malgré l'importance de ces deux traits ils n'étaient d'aucune aide au jeune écuyer en cet instant. Sa vieille hache était toujours dans son dos, plus pour le rassurer que pour être réellement utilisée. Le jeune garçon fut sortit de ses pensées par les mots du Sénéchal. Celui-ci lui demandait de le rejoindre devant, auprès du Roi.
Le Snow acquiesça maladroitement, puis se lança dans une course seul pour rejoindre l'avant de la colonne. Tandis qu'il se faufilait son regard s'arrêtait sur les hommes qu'il croisait. Crainte, patience, fureur... Nombre de choses étaient présentés ici. Mais pas un homme ne souriait vraiment. Alors il n'était pas le seul à craindre le jour fatidique ? Peut-être n'était-ce pas si étrange pour un nordien que de craindre une bataille, aussi importante soit-elle.
Le Snow atteignit finalement l'avant, pour voir les généraux discuter. Il ne connaissait pas grand chose en art militaire, mais le peu qu'il en savait était simple : plus il y a d'hommes plus les chances de gagner son hautes. Ce n'était sans-doute pas la seule chose à prendre en compte mais... De ce qu'il entendait ce simple point n'était pas en leur faveur. Ces mots n'étaient pas fait pour rassurer l'écuyer, pourtant il ne pipa mot, restant stoïque derrière l'homme qu'il suivait.
Lorsque fut décidé le plan, après quelques signes ressemblant trop à des adieux pour le Snow, Bowen partit pour prendre la tête d'une partie de l'armée. Leyk se lança derrière lui, une boule au ventre et sans un mot. Au détour d'un relief il put apercevoir la horde d'ennemis au loin. Il déglutit, puis resta fixe quelques instants. Certes, nombres de ces fils étaient des voleurs, des pilleurs et des meurtriers. Mais tout de même... Il ne pouvait pas laisser la rage être la seule chose le guidant. L'appréhension dominait. Pas à pas il rejoignit le seigneur de Motte-la-foret, lorsque celui-ci donna son discours.
« J'attendrai votre retour Lord Glover, comme promis. »
Il ne dit plus, plantant son regard dans son mentor, alors qu'il s'élançait avec derrière lui des milliers de Nordiens. Le Snow prit fermement sa hache en main, retenant toute émotion qui pourrait le submerger en l'instant T. Il suivit les hommes de l'arrière ligne, sans pouvoir quitter des yeux ce qui allait devenir une zone de combat sous peu. Puissent les anciens dieux veiller sur leurs fils. Puisse cette bataille signer la fin d'une guerre destructrice. Puisse Harren payer. Le Nord se souvient.
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Sujet: Re: La Bataille des Nations [Tour V - Terminé] Lun 16 Avr - 21:11
Non loin de Noblecoeur, An 1, mois 3, semaine 3 Baâl Forel & Orys Baratheon
Juché du haut de son cheval lancé au galop, sous la pluie qui tombait désormais, Baâl faisait un rapide tour de ses troupes qu’il venait de réorganiser avec Orys. Tous connaissaient les enjeux que cette bataille impliquée, tous sans exception, qu’ils soient nobles, enfants du peuple, commandants, soldats ou même encore cuisiniers. Tous. Aujourd’hui, le Général de Peyredragon, et la Main de la Reine Régente, sa Majesté Impériale Rhaenys Targaryen, prendrait une part active au combat. Orys Baratheon l’avait rappelé plus tôt dans ce discours enflammé qu’il avait crié aux hommes. C’était l’avenir de tous qui se jouait, pas seulement celui de leur Impératrice. Ils avaient entre les mains l’avenir de Westeros, de leurs enfants, et des enfants de leurs enfants à venir. Tous se battaient pour une noble cause qui les dépassait. Tous étaient aujourd’hui des frères, des pères, des cousins. Ils formaient un tout, uni, contre un adversaire félon, cupide, tyrannique. Ce n’était pas seulement la bannière du Dragon qu’ils portaient aujourd’hui mais aussi cela de l’Empire, un Empire juste, équitable et sans faux semblant. Et s’ils étaient tous présents aujourd’hui, c’est parce qu’ils croyaient en cette cause. Rhaenys les avait inspirés, les avait rassemblés. Elle avait confiance en eux, avait placé ses espoirs dans chacun d’entre eux. Pour la Chevaucheuse de Dragon, pour l’Héritière de l’Ancienne Valyria, pour cette Femme qui n’avait jamais hésité à prendre part au combat, pour cette Impératrice qui se battait sans cesse pour leur offrir un avenir meilleur, et qui faisait route pour eux pour les retrouver, ils ne devaient pas flancher jamais. Ils devaient se montrer aussi dignes d’Elle qu’Elle se montrait digne d’eux.
A travers les mots d’Orys, Baâl - et il n’était surement pas le seul -, avait pu sentir combien le frère de l’Impératrice, le Prince de Peyredragon croyait en tout cela. Il l’avait prouvé par le passé et plus récemment à Burron. Et aujourd’hui, alors qu’il pourrait rester en retrait, il avait fait le choix de se battre, une fois de plus. Pour sa Sœur, pour celle qu’il aimait, pour cette Reine qu’il avait couronné lui-même, pour l’Empire, pour l’Avenir qu’elle portait. L’ancien maître d’Arme n’était pas peu fier des adultes qu’étaient devenus les fils d’Aerion, même s’il regrettera jusqu’à la fin de ses jours qu’on lui ait ravi Visenya et Aegon. Il les avait vus naître, grandir, et s’épanouir. Ils étaient les enfants qu’il n’avait jamais eues, des enfants dont il avait toujours été fier et sur qui il avait toujours veillé d’une manière ou d’une autre.
A travers la pluie, il fit signe à son écuyer d’aller prévenir la cavalerie. Les fantassins étaient prêts, tout comme les archers et les arbalétriers. La cavalerie devait se replier sur leurs deux flancs et laissaient les hommes du noir venir mourir sous une pluie de flèches et de carreaux. Les piquiers s’étaient scindés en trois se plaçant de part et d’autres de la colonne afin de contrer l’avancée de la cavalerie ennemie sur les flancs, alors qu’un dernier tiers restait à sa position initiale, au milieu des troupes de fantassins. Baâl restera sur son cheval à parcourir les troupes, afin de maintenir l’ordre dans les rangs. Les fantassins ne devaient pas se jeter contre le Noir. Ils devaient rester en position et attendre ses instructions. Tant qu’il ne donnera pas l’ordre de charger, ils ne devaient pas bouger d’un pouce. Quant à Orys, dès que la cavalerie arriverait, il les rejoindrait. Celle de gauche ou de droite selon le danger le plus important. Ils devaient tous tenir, le plus longtemps possible. Ils ne flancheraient pas. Non. Ils ne flancheraient pas. Et si la mort devait venir les trouver aujourd’hui, ils la combattront avec tout le courage dont ils avaient toujours fait preuve. L’ennemi tomberait. Pas eux.
So welcome to the fire
I'm focused ; I've been watching for the omens ; I've been listening to everything you've said ; Its been running through my head ; Locked and loaded ; I've got the feeling that you've noticed ; Yeah I've only just begun ; I won't stop until it's done ; 'Til you're broken ; So welcome to the fire ; I'm the one with the lighter ; Feel the burning through your veins ; As we're walking through the flames ; Getting higher ; So welcome to the fire ; Welcome to the fire ; Feel the burning through your veins ; As we're walking through the flames ; Getting higher ; (c)codage - Kanala - texte (c)welcome to the fire - willyecho
Rhaenys Braenaryon
Dracarys & Morghon.
Messages : 4230 Membre du mois : 18 Maison : Représentée par un dragon à trois têtes et un loup, aux couleurs rouge, noir et blanc... La maison impériale Braenaryon, dont la devise est "feu, sang et hiver" Caractère : Soif de sang ● Violente ● Ambitieuse ● Combattante ● Sans compromis ● Intègre ● Libertine ● Déterminée ● Non conventionnelle ● Charismatique ● Vengeresse ● Passionnée ● Impétueuse ● Revancharde ● Fidèle ● Aimante Célébrité : Emilia Clarke
Sujet: Re: La Bataille des Nations [Tour V - Terminé] Mer 18 Avr - 16:44
Jusque là, Erevan n'avait rien dit. Il avait suivi les ordres à la lettre (pour le peu qu'il y'en avait) sans rien dire, sans rien contester, sans donner d'avis. Certes il n'était pas bien placé pour le faire mais, cela ne l'empêchait jamais d'intervenir pour donner son avis ou exposer quelques observations. Or, cette fois-ci, son silence absolu était tel qu'on était presque en droit de se demander s'il était de la bataille, ou s'il n'allait pas simplement fuir. Plus que jamais, Erevan doutait de ses choix. Depuis plus d'un an, il avait empilé victoires sur victoires acquises grâce à la rébellion de la Néra, puis par les débuts réussis de la campagne contre Harren. Mais les choses se durcissaient, et, aujourd'hui, il avait peur que la défaite ne soit irréversible. Pourtant, s'il y a bien un symbole du déclin de l'influence d'Harren, c'est bien la Néra, première région dont le Noir a perdu le contrôle grâce à cette fameuse rébellion qu'Erevan avait, à l'époque, fomenté avec Lord Castelfoyer. Le jeune Staunton avait cette envie folle de terminer le travail qu'il avait entamé, avec toute la détermination qu'il lui restait encore.
Les directives d'Orys Baratheon étaient claires : Baâl restera avec les troupes sur la collines, et Orys mènera l'un des deux groupes de cavalerie, qui fera jonction avec les renforts de Bowen Glover, et qui chargeront tous vers les cavaliers riverains, sur le front gauche. Erevan fera parti du groupe de chevaliers qui ira sur le flanc droit, et trouvera sa place dans la deuxième ligne, vers l'extrémité droite des colonnes. À l'opposé de la bataille, les combats font rage depuis l'arrivée des soldats nordiens. Hélas, Erevan était trop loin pour savoir en détail ce qu'il se passait : qui mourrait, qui avait l'avantage ? Toutes ces questions restaient sans réponse. Au centre, les flèches volaient toujours, remplaçant l'averse et la brume qui avaient maintenant laissé leur place au soleil. Les hommes d'armes ennemis empilaient flèches sur flèches, immobilisés par la boue et l'eau des pluies précédentes, alors que les archers riverains essayaient au mieux de répliquer par volées de flèches aussi. Sur ce côté de la bataille, Erevan voyait les adversaires tomber par dizaine, par centaine même ! Alors que certains des soldats alliés tombaient aussi en grand nombre. Sur le flanc droit, toujours rien. Du moins toujours rien comparé aux autres fronts du champ de bataille. L'ennemi déplaçait ses troupes comme aux échecs : préparant un coup, sans pour autant en dévoiler plus, bien que durant la formation, certains cavaliers subissaient les volées tirées par les hommes de Baâl. Ce sont les soldats montés qui se rassemblaient sur l'aile droite des forces du Conflans, tenant bon malgré les volées qui s'abattaient sur eux. Les chevaliers de Peyredragon tenaient leurs lignes aussi, n'attendant que le bon moment pour charger. Erevan n'avait pas beaucoup de vision devant lui, vu que son compatriote du devant était assez imposant. Toutefois, il essayait de se pencher, à droite ou à gauche, pour voir au mieux ce qu'il se passait, sur les divers coins du champ de bataille qu'il avait la possibilité d'observer. Il s'agitait un peu sur sa selle, bougeant de la tête et fredonnant des airs totalement improvisés, trépignant d'impatience mêlée à de l'anxiété et de la détermination. Il regardait souvent les autres chevaliers sur ses côtés ou même derrière lui, qui étaient soit anxieux, soit impatient, soit calme. La plupart restaient calme. Mais étaient-ils vraiment calme ou cachaient-ils leur frayeur ? D'autres l'étaient moins. Erevan faisait souvent des signes d'encouragement : il serrait le poing qu'il avait levé à hauteur de son épaule pour le montrer à tous, ou il hochait de la tête quand il rencontrait le regard d'un de ses compatriotes. Pour ceux qui étaient plus proches, Erevan leur adressait parfois des clin d'œil. Ces légers signes le rassuraient lui, autant que ça pouvait encourager les autres à affronter leurs éventuelles craintes ou l'impatience qui pouvait régner sur les rangs.
Alors que les ennemis avaient fini de former les rangs, le silence régnait dans les lignes des cavaliers de Peyredragon. On pouvait alors entendre les cris de guerre et les chocs des chevaux et des armures qui avaient lieu de l'autre côté du champ de bataille. Erevan s'était calmé, désormais, il se tenait droit, tête légèrement levé vers le ciel, tenant les rênes de son cheval de sa main gauche sur sa selle, et sa lance qu'il avait légèrement penché vers la droite et qu'il agrippait plus fermement que jamais. On pourrait presque croire qu'il priait, puisqu'il marmonnait des mots incompréhensibles dans sa barbe. Il savait que l'heure fatidique approchait à grand pas et il était prêt à en découdre, alors que les deux lignes de chevaliers se tenaient face à face.
« Allons-y gaiement, les gars. Que de sourires et de chants pour bien mourir ou pour gagner, pas vrai ? Alors on tient bon, et on rentre victorieux à la maison pour siroter le vin frais qu'ils ont préparé en attendant ! » avait-il dit, avec un large sourire en tirant légèrement la langue, qu'il n'hésita pas à exhiber à ses camarades sur les côtés.
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Sujet: Re: La Bataille des Nations [Tour V - Terminé] Sam 21 Avr - 15:41
Non loin de Noblecoeur, An 1, mois 3, semaine 3 Orys Baratheon & Baâl Forel & (...)
Flanc droit (côté gauche de la carte)
Il ne manquait que les flammes pour compléter ce tableau sanglant. Il était à sa place, ici, sur ce champ de bataille. Après avoir galvanisé ses troupes, Orys s’était mêlé à eux, montant à cheval pour rejoindre la cavalerie. C’était plus logique que Baâl soit avec les piétons et lui avec les montés. Ils devaient exploiter leur talent pour tenir. Tenir et repousser l’ennemi. Les pertes seraient lourdes, et Rhaenys détestera cela. Lui aussi s’en voudra pour ses morts. Mais plus tard. Il avait une bataille à mener, une bataille à gagner.
Le renfort des Nordiens arriva à point nommé. Uni sous la bannière de l’Empire, ils combattaient désormais ensembles, comme les frères, les pères qu’ils étaient les uns pour les autres. Ils rendaient fier cet idéal qu’ils poursuivaient. Ils rendraient fier leur Impératrice. Si le Prince insulaire avait appris à faire avec l’Empereur, il se battait non pas pour lui mais pour sa Sœur. Il était prêt à donner sa vie pour elle s’il le fallait, mais il ne la risquerait pas outre mesure. Elle lui avait dit et il la savait sincère : elle ne pourrait pas continuer sans lui. Et il était hors de question qu’il soit à l’origine de la perte de celle qui l’aimait. Il ferait ce qu’il a toujours fait : veiller sur elle. A n’importe quel prix. Il ne se sacrifierait pas. Burron lui avait appris une belle leçon. Il n’était pas invincible comme il le pensait avant. Son égo en avait pris un coup, tout comme son bras. Et il ne comptait pas oublier si vite cela.
Pour autant, s’il comptait rester en vie, il ne pouvait pas rester en retrait. Sa nouvelle épée en acier Valyrien, tranchait des corps, des bras, des têtes. Il ne s’attardait pas à vérifier que ses ennemis étaient morts, continuant d’avancer et de chevauché son fidèle destrier. Sȳndor était parfaite, même s’il lui faudrait encore s’entrainer à la manier de son autre bras. Elle était équilibrée, mortelle, et son ornement bien que discret était magnifique. C’était là une belle épée, à laquelle il ferait honneur, autant qu’à Celle qui avait fait fonder son ancienne épée pour lui fabriquer.
Guidant ses hommes, Orys avançait. Il avançait parfois plus lentement, mais il avançait. Les nordiens étaient valeureux et ne se laissaient pas distancés. Ils combattaient de concert, guidés par Bowen Glover qui se trouvait désormais au côté du Prince. Il lui fit un bref salut de tête rapide mais présent, continuant à donner encore et encore des coups d’épée. Chevaux, hommes. Il blessait et tuait tout ce qui passait sous la lame de Sȳndor. Evaluant rapidement la situation, il cria à travers la mêlée à l’intention du nordien qui menait la cavalerie Flanc droit ! On charge ! Pas besoin de plus en dire pour comprendre. Il donna un coup d’étrier lançant à plus grands galops. L’épée levée, il cria Pour l’Empire ! afin de continuer à donner du courage à ses troupes, cri reprit par ses hommes en cœur, alors que certains peyrdragonniens n’hésitaient pas à rajouter « pour l’Impératrice ».
…
Centre
Tenez la ligne ! Archers, Arbalétriers ne vous arrêtez pas de tirer ! Baâl tirait sur les reines de son cheval pour lui faire faire demi-tour et repartir dans l’autre sens pour crier de nouveau son ordre. L’ennemi approchait. Le combat approchait. Mais pas maintenant. Pas tout de suite. Ils devaient tenir pour l’instant. Ils devaient attendre, attendre le bon moment, attendre son signal. Bientôt. Oui très bientôt. Jetant un coup d’œil aussi loin qu’il le pouvait sur le champ de bataille, l’Essossien mit pied à terre. Il frappa la croupe de son cheval pour le faire partir, avant de sortir l’une de ses deux fidèles amies. Si cela était nécessaire, il n’hésiterait pas à sortir la seconde. Mais pas pour le moment. Pour le moment il la brandissait en l’air, comme on brandit un porte-drapeau. Tant qu’elle resterait vers le ciel, ses hommes ne bougeront pas. Mais dès qu’elle se pointera vers le noir, ce serait autre chose. Encore un peu. Encore un peu de temps. Il regarda en direction de la cavalerie menée par Orys, et fut rassuré de le voir désormais aux côté des Nordiens. Orys ne devait pas tomber. L’Empire ne pouvait pas se le permette. Rhaenys ne pourrait pas le supporter. Torrhen et lui devait rester en vie, quoi qu’il puisse en couter. Il en allait de leur avenir à tous. Le Prince l’avait compris, mais Baâl doutait qu’il en soit de même pour l’Empereur. Il connaissait bien assez la Dragonne pour connaitre son cœur et ce qui l’aminé. Ils étaient sa famille, et elle ne pourrait pas continuer si on venait à les arracher à elle. Il ignorait si elle aimait l’ancien Roi du Nord, mais il était certain qu’elle avait une grande estime et une grande affection pour lui. Il était le Père de l‘enfant qu’elle attendait. Et si elle ne venait jamais à l’aimer autant qu’elle aimait Orys – comment cela serait possible alors même qu’Aegon n’avait jamais su surpasser son frère aux yeux de sa sœur ? – Baâl savait qu’Il aurait une très grande importance dans sa vie. Cela était fragrant. La guerre les avait rapproché, mais la confiance, le respect, l’honnêteté et leur but commun consolidaient leur relation. Armée de Peyredragon, tenez-vous prêt ! Pour le Dragon ! FEU ET SANG ! Son épée trancha l’air en diagonale légèrement sur sa gauche, indiquant la direction à suivre. La pluie de flèches et de carreaux s’arrêta aussitôt. Et en criant, le général des armées du Dragon se mit à courir et dévaler la colline suivie et entouré par ses troupes qui suivirent son exemple. Toute la ligne se mit en branle, mené par les nobles insulaire ainsi que ceux de la baie de la Néra.
…
Flanc gauche (côté droit de la carte) (…) frappait les flancs de sa monture pour la faire avancer plus vite. Honoré d’avoir été placé à la tête d’une partie de la cavalerie, (…) ne comptait pas décevoir cette confiance qu’on avait placé en lui. Il savait ce qu’il avait à faire, même si, bien évidemment, il allait devoir s’adapter à la situation. Mais il était prêt pour cela. Sinon on ne lui aurait pas donné une telle place. Il dépassa légèrement la ligne peyredragonnienne avant de faire faire demi tour à ses cavaliers pour qu’ils se retrouvent tous face à l’ennemi. Il arrêta totalement la charge et son repli pour se rester au niveau de la ligne de Peyredragon. Son cheval était impatient de repartir à l’assaut. Ses sabots frappaient le sol, mais il l’empêchait de repartir au galop. Pas tout de suite. Il devait attendre. Il devait attendre même si des cavaliers se dirigeaient rapidement vers eux. Il devait attendre le signal de son Général, un signal qui, lorsqu’il arriva, le relança aussitôt d’abord au trot puis au galop. (…) n’avait pas peur de mourir. Non il n’avait pas peur de mourir parce qu’il croyait en la cause qu’il défendait. Il avait suivi la Reine puis l’Impératrice de sa propre volonté. On ne lui avait pas imposé ces combats. Il avait décidé seul de les rejoindre. Et s’il devait mourir pour cela, il était prêt… Mais pas avant d’avoir tué un maximum d’ennemi. Joignant sa voix à celle des piétons, il fit parti de ceux qui louèrent non seulement l’Empire, mais aussi et surtout celle qui était à sa tête, la Dragonne de Peyredragon.
So welcome to the fire
I'm focused ; I've been watching for the omens ; I've been listening to everything you've said ; Its been running through my head ; Locked and loaded ; I've got the feeling that you've noticed ; Yeah I've only just begun ; I won't stop until it's done ; 'Til you're broken ; So welcome to the fire ; I'm the one with the lighter ; Feel the burning through your veins ; As we're walking through the flames ; Getting higher ; So welcome to the fire ; Welcome to the fire ; Feel the burning through your veins ; As we're walking through the flames ; Getting higher ; (c)codage - Kanala - texte (c)welcome to the fire - willyecho
Rhaenys Braenaryon
Dracarys & Morghon.
Messages : 4230 Membre du mois : 18 Maison : Représentée par un dragon à trois têtes et un loup, aux couleurs rouge, noir et blanc... La maison impériale Braenaryon, dont la devise est "feu, sang et hiver" Caractère : Soif de sang ● Violente ● Ambitieuse ● Combattante ● Sans compromis ● Intègre ● Libertine ● Déterminée ● Non conventionnelle ● Charismatique ● Vengeresse ● Passionnée ● Impétueuse ● Revancharde ● Fidèle ● Aimante Célébrité : Emilia Clarke
Sujet: Re: La Bataille des Nations [Tour V - Terminé] Sam 21 Avr - 21:58
Sous le crachin froid, les troupes du Nord avançaient, rejoignant aussi vite que possible les soldats arborant le dragon tricéphale, quelques oriflammes de diverses maisons de la Nera ou de Peyredragon flottant par-dessus la colline sur laquelle les suivants de l’Impératrice s’étaient retranchés. Eut-il été plus attentif que Bowen aurait pu reconnaître les bannières des Staunton ou des Castelfoyer, des Solverre peut-être ? Mais à cet instant précis, son esprit tout entier demeurait focalisé sur ce qui allait suivre. Presque naturellement, le jeune homme s’était positionné au centre de son corps de cavalerie, retrouvant la place qui lui seyait le mieux au cœur de la bataille, celle qui avait été la sienne au Gué de Marnach et à la Mort-aux-loups. Fut un temps où lui aussi, comme Leyk, avait été cantonné à l’arrière, avec les piétons ou pour servir d’estafette, et il estimait que c’était là une place de choix, car importante pour le bon déroulé du combat. Cependant, il l’avouait sans peine : la charge montée avait toujours été son élément. Il éprouvait un plaisir rare à cheval, et avait infiniment plus de talent pour guider sa jument à travers un rideau de lames ennemis, à plonger et surprendre l’adversaire où à tenter des échanges à grand galop plutôt qu’à se perdre à pied. Cela lui faisait estimer davantage ceux qui avaient les dons pour … Ou ceux qui, de par leur naissance, n’avaient pas le choix et subissaient les pires chocs, arc-boutés à leur ou leur hallebarde. Le Glover n’éprouvait aucun mépris envers eux, au contraire : sans la piétaille, aucune armée ne pourrait tenir uniquement à cheval. Le penser eut été aussi ridicule qu’utopique. Voilà pourquoi il salua rapidement les quelques sergents qui s’éloignaient de son propre corps pour partir vers la colline, lui continuant son chemin au-devant de ses hommes, puisqu’un envoyé de Peyredragon leur avait expliqué, à bout de souffle, où se trouvait Baratheon. Et immédiatement, Bowen avait su quel choix faire. Bien sûr, sans doute que son nouveau rang aurait dû l’amener à considérer les événements autrement, et à suivre le gros de ses hommes pour se poster avec Forel sur la colline, afin d’avoir une meilleure vue sur la bataille et de pouvoir transmettre des ordres plus facilement. C’eut été le choix le plus raisonnable. Mais d’un autre côté, était-ce seulement possible d’envisager laisser seul le demi-frère de l’Impératrice, qui n’avait probablement pas les ressources pour éviter l’anéantissement face à une charge de ce qu’il restait de cavalerie au Noir ? Surtout que si le bâtard légitimé tombait, le coup au moral des peyredragoniens serait terrible. Non, il ne pouvait laisser faire cela. S’il avait été du Nord, il n’aurait pas hésité une seconde. Alors … Maintenant qu’ils devaient combattre côte à côte, la résolution l’envahissait. Avec une détermination profonde, Bowen leva sa lance et hurla d’une voix qu’il ne reconnaissait pas, presque gutturale, rauque :
« Pour le Nord ! L’Hiver vient sur le Noir et ses sbires ! »
Derrière lui, certains braillèrent les devises de leur propre maison alors que la charge s’élançait, impitoyable. Et dans un fracas abominable, les cavaliers du Nord surgirent derrière ceux de Peyredragon, venant frapper les fer-nés et riverains encore à la solde des Hoare. Le choc fut terrible. Précipités contre les légers, les montés nordiens en embrochèrent plusieurs presque immédiatement. Du bout de sa lance, emporté par son élan, Bowen visa à la jugulaire le premier ennemi face à lui, traversant sa gorge de part en part avant de faire tomber le désormais cadavre à terre, manquant y laisser son arme, qu’il retira à grand peine. Il ne vit pas le lourd riverain qui avançait vers lui, et ne dut son salut qu’à la rapidité d’un des cavaliers Karstark, reconnaissable à son tabard au soleil blanchi, enfin rougeâtre plutôt, puisqu’il était déjà tâché de sang. Le remerciant, le jeune homme repartit à l’assaut, tentant de se rapprocher de Baratheon. Finalement, il y parvint, ce dernier chargeant furieusement la cavalerie ennemie. Bientôt, le Poing du Nord arriva à sa hauteur et le héla comme il le pouvait au milieu du bruit assourdissant des chevaux, des cris des mourants et des insultes des vivants : « Il n’est point gentilhomme de ne pas nous avoir attendu avant de commencer les festivités, Ser ! »
L’homme qui s’opposait au demi-frère de l’ancienne Targaryen vida les étriers, frappé à mort. Un instant, les yeux bleus de Bowen croisèrent ceux, mauves et étincelants, du Prince de Peyredragon, de cet homme qu’il avait tant de mal à comprendre. Il avait couronné sa sœur, puis épousé une étrangère, une dornienne, avant de repartir combattre au nom de Rhaenys, avait été démis de ses fonctions de main, rejeté derrière un roturier d’Essos … Il avait manqué périr à Buron, n’avait été sauvé que grâce à Torrhen et plus tard, à une … prêtresse rouge ? Bref, à un enchaînement qui en laissaient plus d’un perplexe. Et le voilà qui repartait à l’assaut, le nom aimé aux lèvres, comme possédé. Orys Baratheon était une vision dans la bataille, avec son armure frappée du dragon déjà poisseuse, alors qu’il houspillait ses hommes. Cette vision inspira Bowen. A son tour, il se jeta. Peu à peu, les deux cavaleries s’imbriquaient, et les corps à corps montés se faisaient inévitable. Il devint pratiquement impossible d’utiliser la lance, aussi le jeune homme finit par l’abandonner dans le cheval d’un adversaire avant de l’estourbir prestement de son épée. La tête roula, bouche ouverte, langue pendante, le fixant de ses yeux verts et morts, comme si cette victime le jugeait. Loin de l’effrayer pour autant, ce regard des Iles de Fer l’emplit d’une rage sourde, sordide. Dans l’ivresse du carnage qui débutait, il se sentait envahi de la même sensation que celle qu’il avait connu, à la Mort-aux-loups. Les images des morts de Castel-Oyster se superposaient à celles de ses ennemis. La haine, viscérale et immonde, le prenait soudain comme une maîtresse trop brûlante. Et pourtant, il s’efforçait encore de se maîtriser, de ne pas céder à ses instincts, même si tout l’y poussait. Le hurlement d’agonie d’un de ses hommes, atteint d’une flèche en pleine gorge et qui bascula en arrière, le ramena à la réalité. Il n’était plus un simple soldat. Il n’était pas question de se livrer à la pire des boucheries, pas encore du moins. Il fallait déjà en finir avec la cavalerie du flanc gauche Hoare, la faire plier. Ils prenaient l’avantage. Encore quelques coups de boutoir … Mais Baratheon le surprit, en montrant son intention de charger
« Equarrissez-moi ces marins d’eau douce et ces pisseuses qui compissent déjà leurs chausses ! Nordiens, montrez aux hommes de Ser Baratheon le courage et le froid glacial du Nord, prouvez que nous arriverons avant eux face à l’ennemi, et avec plus de morts à notre actifs qu’eux. Vous là-haut ! Avec moi ! »
Fixer l’ennemi. Puis le prendre par surprise. Déstabiliser la ligne. Pour autant, lorsqu’une forte clameur s’éleva de la colline et que Bowen vit se déverser les piétons de Peyredragon, il s’avoua intérieurement que ce mouvement n’était pas celui auquel il s’était attendu. Cela coupait court à tout questionnement de sa part. Sans soutien, les quelques milliers d’hommes aux couleurs du dragon se feraient hacher. Arrachant un cor à l’un des cavaliers Mormont qui se trouvait à ses côtés, le Glover l’empoigna et souffla les trois longues notes connues de tout le Nord : celles de la charge générale.
« Va prévenir mon écuyer. Déportez les arbalétriers de l’arrière vers la rivière, et qu’une ligne de hallebardiers fasse bloc au bas de la colline pour prévenir une prise à revers ! »
Se retournant brutalement, Bowen inspira et ses poumons expirèrent en un cri guttural les mots de sa maison :
« Nous levons le poing ! »
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Sujet: Re: La Bataille des Nations [Tour V - Terminé] Sam 21 Avr - 22:14
On l’entend d’ici, sur la route. Le bruit de la bataille. L’appel de la mort, la tentation de l’abîme. Des hommes meurent, derrière la colline. Ici, l’armée progresse. En trois colonnes. Division de Winterfell de Tallhart au centre, Division de réserve du Grand-Est sous Rhamp à gauche, et armée impériale sur la droite. En tête de colonne, les unités de cavalerie. L’escadron de chevaux-légers de Whent ouvre la voie à toute l’armée, et plusieurs cavaliers sont dispersés à l’avant, sous la bruine, s’enfonçant dans la brume pour nous avertir. Les nouvelles arrivent de la tête de colonne en continu, alors que je chevauche équipé de pied en cape avec la Garde Demalion, arborant la bannière Braenaryon. Le temps n’est pas fameux, très froid, et très humide. Le sol sera meuble, heureusement, pas assez pour empêcher les manœuvres de cavalerie. Les éclaireurs savent que l’armée d’Harren vient de se stopper. Qu’elle se déploie en masse, avec ses gigantesques colonnes qui débordent des routes dans les champs, les fossés. Nuée de sauterelles avides de sang, c’est ainsi que nos éclaireurs nous décrivent l’armée. D’autres nous apportent des précisions. L’ennemi sait que nous sommes sur ses arrières, mais ne sais pas d’où nous arrivons exactement, ni quel ordre de marche sera le nôtre. Harren n’a pas établi d’ordre de marche précis de son armée ; ses bataillons, en dehors de sa cavalerie, se sont assemblés par bannière et par allégeance, formant l’immense agglomérat de ce qui fut la première puissance militaire de Westeros, avant Beurlieu, avant Moat Cailin, avant Paege. Avant Buron.
Un groupe de chevaux-légers revient, fanions blancs, noirs et rouges au vent. L’ennemi se déploie, et attaque en masse l’armée de Peyredragon. Pas de nouvelles de mon fils ou des nordiens ; les éclaireurs n’ont pu contourner les arrières d’Harren. La bataille aura donc lieu ici… Je sollicite auprès des cavaliers lourds de me montrer le terrain, et nous piquons des deux. Je n’ai plus Brennus, et ma nouvelle monture de guerre n’est plus si massive, et plus docile aussi. Mais le destrier répond à l’impulsion donnée par mon corps et nous bondissons vers l’avant, dépassant les milliers d’hommes de mon armée. Rhamp, Whent, Tallhart et bien sûr Omble m’accompagnent avec quelques capitaines et nobles de leurs forces respectives. Deux Demalion me suivent au trot, déjà équipés de pied en cap en plates complètes. Notre conciliabule est rapide ; on n’y voit guère depuis le bosquet choisi par nos éclaireurs. Le couvert est dense pour nous, et nous apercevons dans la plaine et sur les collines, les bannières Hoare se déployer. Beaucoup d’étendards du Conflans dans la plaine, d’autres des Iles de Fer sur les hauteurs. L’ennemi se disperse, et le hameau sur la route de La Glandée semble occupé. Nous partageons rapidement nos estimations à la louche, et nous tournons la bride malgré les clameurs lointaines et bruits sourds de charges de cavalerie ; cette bataille-là se déroulera encore pour un temps sans nous ; je n’attaquerais pas depuis la route.
Nous nous réunissons avec les officiers en charge des trois parties de l’armée, et mettons pied à terre pendant que l’armée se stoppe et commence à reprendre quelques forces après plusieurs heures de marche matinale sous la pluie, qui commence à s’atténuer. Je tire Morsure du fourreau et dessine plusieurs lignes sur la terre. J’écoute les arguments des uns et des autres, l’état des forces, et le moral. Excellent, en particulier chez les nordiens de Winterfell. Certains d’entre eux m’ont suivi depuis vingt ans, et le feront encore. Leur enthousiasme et leur rage est contagieuse… Les deux divisions nordiennes que je commande n’ont en effet pas combattu à Buron, mais ont l’expérience de Paege, et de la campagne contre les sauvageons. La majorité des officiers souhaite quoiqu’il en soit que l’on s’en tienne au plan ; attaque générale. Le marteau, pour battre l’ennemi contre l’enclume de l’armée du Roi du Nord et de celle du Prince de Peyredragon.
| Lord Rhamp, à vous le flanc gauche. Votre division de réserve tiendra notre extrêmité. Que votre cavalerie interdise la plaine aux renforts fer-nés, et asticotez-les avec vos tirailleurs. Préparez-vous à pousser droit devant, mais seulement quand le front ennemi sera rompu ; vous empêcherez un maximum d’ennemis de s’enfuir. Déploiement de division classique. Votre infanterie lourde à droite, avec la division de Winterfell. | achevais-je en traçant une ligne droite sur l’espace entre la colline et le village. | Lord Tallhart quant à vous, mon centre. Je compte sur mes Loups de Winterfell pour faire la rupture majeure du front ennemi. A priori, vous n’aurez que piétaille du Conflans, pauvrement équipée et motivée, pour se défendre face à vous. Volées en avant de la progression, puis vous leur rentrez dedans ; cavalerie à droite, levées au centre et infanterie lourde sur votre gauche. Faites-les souffrir, et jouez à plein de la férocité de vos meutes de guerriers du Nord. | L’homme hoche la tête. Je me tourne vers Conrad, sourire féroce aux lèvres.| Supervise le déploiement de la Première Cohorte Impériale. Face à la première colonne, étales nos lanciers lourds en avant, et avec eux les vélites. La troupe doit avancer à courte portée de la colline et sous la protection de nos lanciers en armures, les vélites doivent créer un maximum de confusion. Nos hallebardiers formeront un bloc sur la droite pour perforer le flanc ennemi et le rejeter en désordre vers le village. Je contournerais le dispositif ennemi par la droite, car nous n’y avons vu personne. Cela me laissera la possibilité de m’infiltrer sur le flanc ennemi, pour frapper ensuite sur les arrières de la force principale ennemi, ou me rabattre sur le flanc des unités déjà engagées contre notre infanterie. Tout le monde a compris le plan ? En avant, messieurs. Formez vos corps de bataille. |
Signes de tête, visages durs ou souriants, selon les caractères. Je tape Conrad sur l’épaulière.
| Vas donc percer le front ennemi, qu’on puisse retrouver nos femmes. Harren est pour moi. |
Hochement de tête, et nous nous séparons. Je retrouve la Garde Demalion. Les Gardes originaires du Nord sont tous à pied. Tous se frottent les mains avec de la terre, s’humidifient le front, ou prient silencieusement leurs ancêtres et les Dieux Anciens. Leur force nous imprègne. Leurs camarades du sud, eux, entonnent un chant voué aux Sept. La force des Dieux et de l’unité nous renforce, nous baigne tout entier. Je sens mon genou droit douloureux, comme à chaque fois que le temps est à l’humidité. Depuis Paege. Mes côtes le sont aussi. Depuis Buron, et avant ça, depuis La-Mort-Aux-Loups. Je vieillis. Mais je suis toujours là. Je retire mon gant de mailles d’une main, et me la passe sur le visage, effleurant mes cicatrices du bout des doigts, derrière moi, la cohue de milliers d’hommes se formant en ordre de bataille. Je pense à Jon, qui se bat peut-être déjà de l’autre côté de la vallée. A Orys, qui ne connaitra peut-être jamais son fils. Je pense à Forel, à Bowen, à tous ceux que je connais, des dizaines, des centaines de visages familiers. Retrouvant mes plus anciens compagnons d’armes, versés dans la Garde à l’avènement de l’Empire, je me laisse tomber à genoux, bras le long du corps, laissant la pluie ruisseler sur mon visage, rouler le long de mes stigmates. Paumes ouvertes vers le ciel. Je murmure pour moi-même, paupières closes.
| Voyez cela, je vois mon père. Voyez cela je vois ma mère, et mes sœurs et mes frères. Voyez cela, je vois tous mes ancêtres qui sont assis et me regardent. Et voilà. Voilà qu'ils m'appellent. Et me demandent de prendre place à leurs côtés. Dans le palais des Dieux. Là où les braves, vivent pour l'éternité. Dieux, sauvegardez mes fils. Protégez ma femme et ma fille. Ma vie est vôtre et j’embrasse le destin que vous m’avez forgé. Rickard, Ryman, Weyton, Sigyn… Tous mes vieux compagnons, Reed, Karstark, Flint... Je vous rejoindrais bientôt. |
Pour une fois, nulle trace de Sigyn. Je n’entends pas sa voix. Ses paroles. Je ne vois que Rhaenys. Contours incertains, qui disparaissent avant que je n’ai pu les saisir. Je flatte l’encolure de ma monture, après m’être relevé douloureusement, mais me forçant à encaisser pour ne montrer aucune peine. Je donne une pomme, glanée dans un village sur notre route la veille. Enfin. Tout poids dans ma poitrine s’était envolé. Des semaines de manœuvres, de stratagèmes, de dissimulation. Ma marche de flanc avait fonctionné ; Harren avait négligé de protéger ses approches pour se concentrer sur son front, comme je l’avais, pour une fois, escompté. Je ne craignais plus d’armée de secours. L’armée Tully avait rencontré la seule susceptible de lui parvenir, cette fois, et même s’il avait perdu et que je ne savais rien du sort de mon ami, l’ennemi avait aussi été égratigné. Je monte en selle, et fais signe à la Garde qui me suit au trot de rester à distance ; Les trois divisions sont assemblées. Je vais jusqu’à la butte qui nous masque encore, avec la bruine, aux regards ennemis. Je la monte et présente mon dos à l’ennemi, dominant l’armée. Tous ne m’entendront pas, mais cela suffira. Et comme d’habitude, je commence par un passage en revue express. Piquant des deux, je remontais la ligne des conscrits du Nord, des soldats de métier, des cavaliers. Poing levé. Les hommes crient, hurlent, agitent lances et cognent leurs armes contre leur cuirasse ou leur bouclier. Nulle raison de couvrir notre arrivée, de continuer la comédie. L’ennemi sait que nous arrivons. La clameur finit par s’atténuer, alors que je désigne du gant un hallebardier de Winterfell.
| Reichart, tu es encore en vie ? Compagnons, ne quittez pas ce soldat d’une semelle ; cet homme est béni des Dieux. Combien de flèches as-tu prises, à La-Mort-Aux-Loups ? Mais pas la mienne hein, rustre ! |
Les hommes ricanent. Il n’est jamais inutile de tourner la mort en dérision, ou ses propres blessures. Je continue de remonter la ligne.
| Et toi, Piter ? Combien d’oreilles vas-tu ramener à ta femme, cette fois-ci ? Rappelles-leur avec tes camarades, qui sont les Loups de Winterfell ! |
Rugissements. Cris de Loups. Je ne connais pas d’unité de toute l’armée impériale aussi bien que la division de ma cité, de ma patrie de naissance. Vingt-cinq années de guerres, bientôt. Ma monture me mène aux chevaliers du Nord.
| Allister, mon ancien écuyer, j’ai appris pour la mort de tes deux frères. Leur disparition nous rappelle tout ce que le Noir nous a pris ces quinze dernières années. Fais honneur à tes morts en combattant. |
Passage en revue des fantassins de l’Empire, plus lourdement équipés que toutes les autres composantes de l’armée impériale, mais je savais qu’ils n’avaient pas encore le mordant de mes Loups du Nord. Terre glaise qu’il fallait endurcir au plus vite.
| Vous tous, hommes de l’Empire, êtes la fierté de nos nations ! Rassemblés par un idéal, celui qu’ensemble, nous sommes plus forts ! Le Noir, qui essaie de s’en prendre à nos frères de Peyredragon ou du Nord, essaie une fois encore de nous diviser jusqu’au champ de bataille. Cela ne fonctionnera pas. Cela ne fonctionnera jamais. Nous avons combattu et saigné ensemble. Nous avons enduré les mêmes peines, les mêmes souffrances, les mêmes privations. Il y a parmi vous des volontaires du Nord, de Peyredragon, de l’Orage, de la Néra, du Conflans Libre, ou encore occupé. Vous avez tous répondu à l’appel du devoir. Nous sommes une seule et même armée, menée non pas au nom des dieux que nous respectons tous, mais mûe par l’idée que nous pouvons unir ce continent ! Nous sommes Frères d’Armes depuis un an. Pour d’autres, nous le sommes depuis bien plus longtemps. Certains se sont battus dans d’autres armées que les miennes, avant ce jour. Tout cela n’a aucune importance. Ce qui compte aujourd’hui, c’est que vous avez tous choisi d’être là, sous cette bannière unique ! Ce lien de sang, de souffrance et de victoire, rien ni personne ne pourra jamais nous le retirer ! Je suis fier de pouvoir appeler chacun d’entre vous mon frère ou mon fils ! Et de saigner, de mourir s’il le faut, aux côtés d’hommes aussi courageux ! En avant, pour l’Empire ! |
Cris de guerre, hurlements, prières ou vivats. Les cors sonnent, les trompes de cuivre aussi, et les tambours tonnent la marche en avant. Des milliers de pieds frappent le sol au son du pas cadencé, tandis que prenant la tête de la cavalerie impériale, je chevauche vers la droite, bannière du Loup et du Dragon à mes côtés.
Fire, Blood & Winter | House Braenaryon Let it be War
I never wanted this. I never wanted to unleash my legions. Westeros have only one chance to prosper and if you not seize it, then I will. So let it be war ! From the skies above the Wall to the dornish sands. Let the seas boil. Let the stars burn. Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more. And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.
Torrhen Braenaryon
Fire, Blood and Winter.
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Sujet: Re: La Bataille des Nations [Tour V - Terminé] Sam 21 Avr - 23:31
La guerre est une première expérience marquante pour un jeune garçon. Voilà ce que Leyk pourra dire à l'avenir. Pourtant il ne combat. Le jeune écuyer reste en arrière, à balader son regard sur une lutte acharnée. De sa position le chaos est la seule chose visible.Peut-être est-ce simplement car il voit sa première bataille. Ou bien car il n'a aucun réel talent stratégique. Mais tout ce qu'il voit, ce n'est qu'une immense champ, rempli d'hommes, de sang et d'acier.
Si loin du conflit et pourtant le jeune Nordien déglutit. Il s'imagine au milieu de cette cohue. Contrairement à ce qu'il voulait, ou imaginait, il n'était pas debout, fier dans cet imaginaire, mais paniqué, dominé par la peur et l'adrénaline. Il ne voit pas la victoire, mais la survie. D'un geste de tête le jeune Nordien chasse de ses pensées ceci, craindre n'est rien. La peur est ce qui prouve que nous sommes toujours en vie.
A nouveau le jeune homme déglutit. A ses côtés il y a d'autres écuyers, plus âgés pour beaucoup. Vétérans peut-être même. L'un deux a son épée de poser sur l'épaule, son visage est fermé. D'un petit regard en coin Leyk ne peut pas vraiment identifier les émotions de l'homme, il ne laisse rien paraître. Non, ce n'est pas sa première bataille. Pour Leyk si, une grande première, pourtant il la passe loin du danger. Loin de la ligne de front. Et encore une fois, le jeune écuyer maudit son jeune âge et son niveau moyen arme en main.
« Première fois ? » « Oui. » « Tu n'as jamais tué non plus hein ? C'est... » « J'ai déjà tué. »
Sans dire plus Leyk avança, il fit quelques pas en avant sous le regard surpris de l'autre écuyer. Le Snow n'avait pas envie d'écouter plus que de raison l'homme, il était perdu dans ses pensées et ses prières maladroites. Il n'avait jamais été très bon à cela. Mais c'était, hélas, tout ce qu'il pouvait faire d'ici. Alors oui, il y pensa. Et si il chargeait ? Et si il se joignait à la bataille. Puis il réfléchit. Cela ne changerait rien, tout au plus de véritables soldats risqueraient d'avoir à gérer son cas en plus de l'ennemi. Et puis il avait son rôle, ses ordres, s'il partait que se passerait-il ?
Non pas qu'il s'imaginait important mais au moins... Au moins pouvait-il se dire qu'il avait une chance de servir à quelque chose. Les bannières se fondaient sur la plaine, plissant les yeux Leyk put plus ou moins comprendre que l'armée du Nord et de Peyrdragon chargeait. Était-ce là la marque de victoire ? Un bref sourire sur son visage, puis bientôt il fixa un homme qui arrivait, un cavalier. Celui-ci portait le blason du Nord et posa son regard sur Leyk.
« Petit, tu es l'écuyer de Lord Glover ? »
Leyk acquiesça frénétiquement, à moitié excité, à moitié inquiet. Le cavalier lui souffla quelques mots du maréchal. Alors quelque chose changeait ? Déporter les arbalétriers de l'arrière vers la rivière, qu'une ligne de hallebardier fasse bloc au bas de colline, contre une éventuelle prise à revers. Au plus profond de lui le jeune Snow grava ces mots, puis il rangea sa hache dans son dos. Il n'était pas grand guerrier, mais il courait vite. Alors il courut. Plus vite que jamais, ne prenant pas soin de penser à autres choses qu'aux mots qu'il devait transmettre.
Arrivé devant des nobles, des commandants, il était essoufflé. Le regard surpris des nobles ne dura pas. Il transmit les ordres. Ils le reconnaissaient, plus ou moins, comme l'écuyer du Sénéchal du Nord. Alors il transmettait. Puis les nobles faisaient leur devoir, sans que Leyk ne puisse intervenir plus que de raison. Il n'était qun' gamin bâtard du Nord, c'était à eux de décider de l'écouter ou de l'ignorer. Le souffle toujours court Leyk se retourne vers la bataille en entendant des hommes en appeler d'autres. D'autres soldats arrivent. Les bannières sont impériales. Un sourire soulagé se dessine sur le visage du jeune Snow. Les renforts. Ils ne pouvaient que gagner ainsi n'est-ce pas ?
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Sujet: Re: La Bataille des Nations [Tour V - Terminé] Mar 24 Avr - 13:39
Le cheval bondit sur la pente et en entame l’ascension à coups de sabots. Le tonnerre du millier de cavaliers roule sur la pente comme le ressac sur les falaises me transporte. Mon palpitant bondit dans ma poitrine, cogne mes côtes, et l’amer serpent de la guerre et de la pulsion de mort me serre le cœur. Je revois le visage de mes frères. Tous, les uns après les autres. Ils tournent dans mon esprit et s’alternent les uns les autres. J’entends la voix de Rhaenys susurrer dans ma tête en valyrien. Et je vois mon fils, mon aîné, glacé comme la mort elle-même, qui me dit qu’il n’a plus de père. Je revois Brandon qui implore mon pardon, Sigyn qui pleure sa déception, sa solitude et son désamour. Je revois tout ça et bien d’autres choses encore et ma peau se couvre d’un voile de sueur glacée et mon cœur se serre jusqu’à m’en faire mal, alors que je vois flotter, loin sur ma gauche, la bannière personnel d’Harren le Noir, sur une colline en face. Nous ne nous étions plus retrouvés aussi près depuis Buron, mais il ne s’était pas personnellement impliqué dans les combats, à ce moment-là. Aujourd’hui, sans doute que ça ne serait pas non plus de son fait. La colonne passe la ligne de crête dans un terrible fracas de plaques d’armures et de sabots ferrés. La bannière Braenaryon bat au vent, tandis que le soleil, qui se découvre, baigne la plaine d’une lumière froide, d’un océan d’hiver un rien moins ténébreux. La troupe accueille cela comme un présage.
Je stoppe ma monture et mes Gardes Demalion les plus proches se stoppent aussi, m’encadrent, tandis que des centaines de chevaux continuent leur progression. Je regarde sur ma gauche. Le clac sonore des leviers d’arbalète entraîne des centaines de sifflements à chaque fois qu’un projectile est expédié. L’ennemi tombe par dizaines sous la grêle de tirs tandis que l’infanterie qui poursuit son déploiement, sera bientôt prête à frapper. Je me retourne vers ma droite, vers les combats dans la plaine. Les bannières du Nord et de Peyredragon avancent et des milliers de fantassins Hoare se débandent, mais sur la droite la confusion règne et on dirait que c’est la cavalerie Hoare qui avance. Je prie intérieurement pour mon fils et pour ses hommes, mais me sens électrisé. Nous devons agir. Maintenant. Je pourrais percer la mêlée au centre, mais c’est trop tôt. Je dois d’abord vaincre l’arri-regarde ennemie. Et alors que les cors du Nord sonnent l’attaque générale et que l’armée impériale bat la cadence de charge au tambour, je tire Morsure du fourreau, lève mon bras couvert de mailles et de plates et hisse bien haut mon épée valyrienne. Les rangs se forment à ma suite. Tous ont encore en tête mon discours et mes encouragements, mais je ne me fendrais pas d’un seul ordre. Mon casque Sallet à cimier à cimier de loup bondissant et de dragon permet aux cavaliers de me reconnaître sous la plate.
| Hommes d’Empire ! Voulez-vous vivre éternellement ? |
Je n’attends pas de réponse, mais la clameur est terrible et je pique des deux, épée en avant, en hurlant en direction du flanc ennemi découvert, que je m’apprête à tenter d’enfoncer avec plus de mille cavaliers lourds. Couper les jambes de l’ennemi pour lui interdire de s’enfuir. Puis, une fois notre macabre besogne achevée, l’armée pourra se retourner sur le dos des troupes qui assaillent notre armée principale.
Le temps que je m’occupe d’Harren. Enfin.
Fire, Blood & Winter | House Braenaryon Let it be War
I never wanted this. I never wanted to unleash my legions. Westeros have only one chance to prosper and if you not seize it, then I will. So let it be war ! From the skies above the Wall to the dornish sands. Let the seas boil. Let the stars burn. Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more. And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.
Torrhen Braenaryon
Fire, Blood and Winter.
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Sujet: Re: La Bataille des Nations [Tour V - Terminé] Mer 25 Avr - 20:28
Le regard du jeune garçon se perdait dans ces troupes approchant. Les bannières impériales. Les renforts, ainsi la bataille était gagnée non ? Aussi mauvais que pouvait être le jeune Nordien en stratégie militaire, il voyait ici une armée en encercler une autre. Pendant de longs instants le regard du jeune écuyer parcourut les troupes arrivant en renfort. Comme une étincelle de lumière dans cet immense chaos régnant en bas de la colline.
Lorsque les yeux du jeune écuyer se posèrent sur le flanc droit de la bataille. Il ne comprenait que difficilement ce qui se passait. Les cris, les chocs des épées et les autres bruits étaient toujours plus présent. Leyk fit un pas en avant. Son regard se posa sur cette mêlée et son cœur s’emballa. Il comprenait, doucement, mais il comprenait. La bataille n’était pas finie. Ici le Noir poussait, poussait et s’apprêter à percer. Inquiet de longs instants Leyk porta son attention sur le reste de la bataille. Il ne voyait pas d’autre choses comme celles-ci. Mais… Mais il y avait l’Empereur !
Si lui avait eu une certaine difficulté à voir ce qui se passait, qu’en était-il pour le Roi et le Sénéchal ? Avaient-ils la moindre idée de ce qui se passait ? Du flanc fléchissant ? Des renforts de l’Empereur ? De l’encerclement ? Un général était-il simplement au courant de comment la bataille tournait ? Le sang du jeune homme ne fit qu’un tour. Il n’avait guère l’habitude de commander, mais depuis le cœur de cette boucherie, comment pouvaient-ils distinguer le flux de la bataille ? Une seule réponse lui vint à l’esprit.
Ils ne pouvaient pas. Pendant quelques secondes Leyk paniqua, cherchant autour de lui le regard d’un général, fut-il de Peyredragon, du Nord ou de n’importe quel royaume de l’Empire. Sans succès. Les généraux tenaient la ligne, poussés par leur courage et leur expérience. Les quelques hommes à ses côtés n’étaient pas vraiment à même de prendre de telles décisions. Le regard de Leyk se posa sur la mêlée. Que pouvait-il faire ? A ses côtés il y avait quelques hommes, fussent-ils écuyers ou soldats, le jeune Nordien n’en savait rien.
« J’y vais. »
Le regard des hommes se posa sur lui. Ils ne comprenaient pas trop ce que le jeune garçon voulait dire. Leyk déglutit, puis fit un pas en avant, fixant la mêlée.
« Je vais prévenir Lord Glover. »
Derrière les quelques hommes s’échangèrent des regards inquiets. Le jeune homme était fou ? Probablement. Ce n’était pas là ses ordres. Mais il fallait bien que quelqu’un y aille, tous n’avaient pas vu, ne voulaient pas prendre l’initiative ou ne savaient pas vraiment que faire. Alors oui, Leyk était un novice, oui il ignorait tout du commandement ou de la stratégie militaire. Mais non, il n’était pas ceux qui préféraient rester immobiles lorsque de tels évènements arrivaient.
« Tu… Quoi ? » « On doit prévenir le Roi et Lord Glover ! » « Oui mais... » « Je m’occupe d’aller prévenir Lord Glover. »
Et il fit volte-face, son visage formé par la détermination et la fougue du jeune âge. Face à lui l’autre écuyer était un peu plus âgé et étonné de voir un gamin décidé à foncer dans une telle mêlée. Surtout aussi pauvrement équipé.
« Tu vas prévenir le Roi ? » « Euh... D'accord. » « Je vais aller prévenir Lord Forel alors ! »
Il hésita. Tout comme Leyk avait hésité quelques instants avants. Puis il acquiesça, difficilement et tira son épée de son fourreau. L'écuyer de Peyredragon se motiva rapidement aussi, à aller voir le général des forces du Dragon. Tandis que Leyk se lançait vers la zone commandée par Lord Glover, l’autre écuyer se lança à l’opposé, vers le Roi du Nord et le dernier à la recherche du général de Peyredragon.. Le fils bâtard de la maison Omble portait sa hache dans le dos et il courait, aussi vite que ses courtes jambes ne lui permettaient. Après quelques temps, il croisa le premier corps, criblé de traits. Et la mêlée approchait. Fermant les yeux et respirant pour oublier la peur, il continua d’avancer, probablement poussé par un zeste d’adrénaline.
Lorsqu’il passa les premiers hommes une flèche - ou un carreau – vola, puis vint se planter dans la gorge d’un soldat à l’uniforme Nordien. Le pauvre bougre s’effondra, sa bouche continuait de se mouvoir et son corps réagissait, son regard vide et apeuré se posa sur le garçon qui avançait. Après avoir croisé les yeux du mort Leyk détourna le regard et secoua la tête, pour chasser de sa tête les images. Les yeux mi- fermés il avança, heurtant par moment certains soldats.
Il avançait, difficilement, sans trop savoir où était son mentor. Par moment il interpelait un homme, lui demandant. Souvent la réponse était un grognement, un je ne sais pas, bien rares étaient les signes utiles. Mais pas à pas, il se rapprochait. Son cœur battait toujours, les flèches pleuvaient par moment et les cris s’amplifiaient, les bruits d’armes s’entrechoquant étaient toujours plus présents. A travers les rangs d’hommes de l’Empire le Snow pouvait voir les combats. Mais déjà, il sentait, voyait et entendait la mort ici. Les corps jonchaient le sol. Combien ? Cent ? Mille ? Dix-milles ?
A ce niveau-là, il était difficile pour lui de voir la différence. Mais il ne s’y attardait pas, il n’était pas là pour cela. Alors il avançait. Finalement il tomba à côté d’un homme à cheval, avec une belle armure tâchée de sang et une lame couverte de ce même liquide vital. Il espérait que son camarade avait atteint le Roi. Lui ne voyait pas vraiment le Sénéchal. Alors il appela le chevalier, tirant sur le bras de celui-ci. Tendu l’homme le repoussa et leva son arme. Le jeune garçon tomba, sur le cadavre d’un homme aux couleurs de Peyredragon, puis leva sa main pour sa protéger.
La lame ne vint pas et Leyk prit la parole, difficilement.
« Vous savez où est Lord Glover ? »
Il ne connaissait pas l’homme face à lui, ni son titre, ni son nom. L’homme ne répondit pas, fixant un instant Leyk avant de répondre.
« Tu es son écuyer hein ? Qu’est-ce que tu veux gamin ? » « J’apporte des nouvelles ! L’Empereur est arrivé de l’autre côté ! Et les hommes à droite ont l’air d’avoir du mal contre les soldats de Harren. »
Que dire de plus ? Des éléments stratégiques réels ? Il n’en avait pas, il ne connaissait pas suffisamment la chose pour pouvoir s’expliquer pleinement. Le chevalier sembla hésitant un instant, soit il se demandait su l'écuyer mentait, soit il voulait simplement décider de la marche à suivre. Finalement, après quelques instants, l'homme acquiesça, puis intima à l'écuyer de rester là. Il anima son cheval et se dirigea vers la ligne, portant le message de l'écuyer vers le Sénéchal.
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Sujet: Re: La Bataille des Nations [Tour V - Terminé] Sam 28 Avr - 17:29
Le champ de bataille vous faisait ressentir de nombreuses sensations différentes. Il y avait ce mélange entre une adrénaline importante et particulière qu'on ne trouvait qu'une fois au combat, il y avait également l'appréhension de la défaite ou de la victoire, mais surtout le sentiment qu'il était possible de tout perdre sur l'instant. Il avait donc cette pensée toute particulière pour cet enfant qui allait naître dans quelques mois et qu'il ne connaîtrait peut-être jamais. Jon pensait à son frère coincer dans le Nord, à Winterfell, qui devait gérer le royaume et les difficultés qui étaient les siennes. Il pensait à sa sœur avec qui la situation était bien complexe et dont il semblait s'être séparée d'elle avec plus d'éléments négatifs que de souvenirs positifs. Il pensait surtout à son père, les dernières paroles revenaient en tête et tournaient sans cesse. La situation serait à régler s'il venait à en sortir vivant l'un comme l'autre. Pour le moment la bataille était loin d'être gagnée, comme elle était loin d'être perdue également. Le sol se jonchait petit à petit des cadavres, la terre prenait la couleur du sang. Il fallait tenir jusqu'à tant que l'Empereur et ses hommes arrivent, il n'était pas assez sombreux, Harren avait pris toutes ses forces et il était essentiel que les deux ennemis principaux se retrouvent pour pouvoir mettre un terme à cette partie du conflis.
Les ordres étaient donnés aux hommes et la charge était prête à être donné quand un de ses hommes se présenta devant lui, lui annonçant l'arrivée d'un jeune écuyer qui semblait détenir une importante information. Jon grogna quelque peu et demanda qu'on l'amène prestement devant lui. Le jeune garçon était tout tremblant, en plus d'être essoufflé par sa course rapide. Il fit un signe maladroit de respect à l'attention du Roi du Nord, attendant qu'on lui donne le droit de parler. « Votre Majesté, l'Empereur ! L'Empereur arrive de l'autre côté !» Jon se redressa vivement. « Vous êtes sûr de ce que vous avancez ?! » Le jeune garçon se mit à gigoter un peu plus encore. « Leyk Snow est parti prévenir Lord Glover et ... » Jon remercia brièvement le garçon. Si son père était présent tout était différent maintenant.
Jon donna alors l'ordre à ses arbalétriers de s'étirer des deux côtés dans l'optique toujours de tenir un plus grand espace pour éviter toute progression des hommes du Conflans et risquer d'être pris à revers. Sur la colline à sa droite (en direction de Château Rosières), gardant là en réserve une partie de sa cavalerie et les archers. Jon, à cheval, regarda le champ de bataille. « Nous sommes le Nord, l'heure de notre gloire est venue. Je combattrais jusqu'à la mort à vos côtés. » La charge fut alors sonner, les hallebardiers et les lanciers furent lancer tout comme les fantassins moyens et les fantassins lourds de la Garde du Roi Loup, leur roi à leur côté pour pouvoir mettre à mal les forces d'Harren.
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Sujet: Re: La Bataille des Nations [Tour V - Terminé] Sam 28 Avr - 20:45
La bataille battait son plein. Le soleil brillait, réchauffant Erevan dans son armure, alors que la charge faisait monter son adrénaline. Dès le premier choc avec les soldats ennemis, il avait perdu sa lance qu'il n'avait pas pu récupérer sur le premier adversaire qu'il avait percé en plein torse. Il dut terminer l'escarmouche à l'aide de son épée longue, qu'il avait alors du mal à dégainer dans l'action. Il en paya le prix : poursuivi par deux cavaliers, Erevan fut blessé par l'un d'eux au bras gauche. Surpris, il perdit le contrôle, pendant quelques secondes, de son destrier, manquant de le faire cabrer. Une fois la monture apaisée et la douleur surmontée, Erevan vira sa monture sur le côté, et massacra de plusieurs coups d'épée les deux cavaliers qui l'avaient blessé. Il arrêta sa monture devant les deux cadavres, alors que le sang de sa blessure sur son bras gauche dégoulinait sur le sol, et que son épée faisait de même… avec le sang de ses ennemis. Il baissa tristement la tête sur sa blessure.
« Faut vraiment être con aussi… » avait-il lâché, alors qu'il reposa les yeux sur les deux cadavres. Erevan était frustré et en colère. Visage froid et grimaçant de dédain derrière son heaume, il avait beaucoup de mal à encaisser cette blessure.
Mais la réalité du combat vint vite l'extirper de ses pensées. Les cavaliers riverains et nordiens se livraient toujours une bataille sanglante. Mais il ne se laissa pas abattre pour autant par sa blessure : il continua de se battre jusqu'à ce que les cavaliers riverains ne soient tous morts. Il n'avait plus que sa tête et sa détermination pour montrer son envie de vaincre. La blessure était superficielle, mais la douleur rendait difficile le maintien des rênes de son destrier. Le jeune homme en tua plusieurs autres, soit apeurés, soit inexpérimentés. Quand il se battait, il ne pensait plus à rien : simplement à son épée. Il n'éprouvait plus aucun sentiment, il massacrait tout ce qu'il pouvait, tout ceux qui se mettaient en travers de sa route. Une fois les cavaliers mis en déroute et un répit de maigre consolation, Erevan ralentit quelques secondes pour retirer son épaulière gauche, mettant alors plus en exergue sa blessure sanguinolente, mais allégeant son bras. Lorsque l'armée se regroupa, plusieurs autres chevaliers s'étaient étonnés de sa blessure, fixant plus ou moins longuement le jeune homme.
« Ce n'est rien. » avait-il dit, accompagnant ces mots de plusieurs gestes signifiant de ne pas s'inquiéter. « On a connu pire, non ? Cela ne nous a jamais arrêté, alors on garde la tête haute, et on se bat jusqu'au bout ! » reprit-il, plus fort et plus tonnant. L'adrénaline avait monté dans le corps d'Erevan : malgré sa blessure, il reprenait peu à peu le dessus.
Cette fois-ci, il s'était retrouvé en troisième ligne de cavalerie, en plein milieu des colonnes reformées. Il était prêt à reprendre les combats. Il ne savait même plus ce qu'il se passait, il ne voyait plus que les nombreux chevaliers nordiens ou peyredragoniens qui l'entouraient. Le champ de bataille lui échappait totalement. Il préférait ne pas penser à ce qu'il pouvait bien s'y passer, pour le moment, et se concentra sur ce qui se passait devant lui.
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Sujet: Re: La Bataille des Nations [Tour V - Terminé] Sam 28 Avr - 22:00
La mort frappait, impitoyable et imprévisible, étendant sa main ombreuse sur la terre détrempée du Conflans. Les Anciens Dieux avaient-ils décidé d’observer le carnage répandu en leur nom, en écartant les lourds nuages noirs d’au-dessus de la tête de leurs serviteurs ? Bowen l’ignorait, mais savait que les divinités qu’il priait depuis son enfance tissaient le fil de nombreux destins ici-bas, au pied de cette colline qui se gorgeait du sang versé au nom de la vengeance mutuelle. Tout autour de lui, les cris résonnaient, de même que les insultes et les hennissements des chevaux apeurés ou mutilés, tandis que les mourants finissaient piétinés par leurs propres frères d’armes, quand ils n’étaient pas achevés par une lance miséricordieuse. Il avait perdu le compte de ceux qui avaient chuté et bientôt, de ceux qui périssaient de sa main. La folie insidieuse qui l’avait prise à la Mort-aux-loups l’embrasait, et seule la pensée de son épouse et de leur enfant l’empêchait de sombrer dans une véritable rage meurtrière sauvage et brutale tout à fait. Elle était au terme de sa grossesse. Peut-être, alors même qu’il luttait pour sa vie face à un cavalier fer-né hardi, menait-elle son propre combat, celui propre à son sexe ? Etait-ce possible qu’au moment où tant d’hommes partaient, une autre vie s’apprêtait à poindre ? Bien sûr. C’était le cycle même de l’existence, et il était de son devoir, en menant cette bataille, de protéger tous ces êtres qui naissaient dans le Nord, y compris le plus précieux à ses yeux, à savoir son propre enfant. Il y en avait d’autres, évidemment, en premier lieu l’héritier que portait Eleanor Stark. Et tous les autres … Tous ceux qui seraient à la merci du Noir s’ils faiblissaient. Si les dieux ne leur étaient pas favorables. D’un coup violent, Bowen écrasa sa lance contre le poitrail du cheval face à lui, brisant sa hampe alors que la pauvre bête tombait, blessée à mort, emportant son cavalier avec elle et lui brisant les jambes sous son poids. Un coup de sabot de sa propre monture, lui écrasant le crâne, acheva sa sinistre besogne. Face à cette immondice, le Glover ne pensa qu’au fait que sa lance favorite avait vécu, elle aussi. Résigné, il sortit son épée de son fourreau, sa fidèle compagne forgée dans l’acier-château de Winterfell, que celui qui s’appelait encore Torrhen Stark lui avait offerte à la fin de son apprentissage à ses côtés, au moment de retourner auprès des siens. Jamais sa lame ne lui avait fait défaut.
« Tuez-les tous, et tuez-les bien, pour qu’aucun ne vienne me le reprocher. »
Partout, les cavaliers Hoare refluaient désormais, brisés par la charge lourde conjointe du Nord et de Peyredragon. A ses côtés, armé d’une splendide épée qui lui rappelait Glace, Orys Baratheon semait la mort, étripant ses ennemis avec ferveur. Epaule contre épaule, les deux généraux chargèrent les fuyards et Féale se gorgea bien vite de sang. Bowen la maniait avec précision, à défaut de flamboyance. Déterminé à sauver sa vie, un ennemi écrasa sa lance contre son plastron. Le choc fut douloureux et lui coupa momentanément le souffle, mais il parvint à rester en selle, aidé d’un de ses hommes qui vint harasser le coupable. Une flèche l’acheva. Et le Poing du Nord continua sa morbide chevauchée. Au fur et à mesure, son armure se couvrait de fluides divers et rougeoya, rendant un hommage malsain aux couleurs de sa maison, comme si le carmin des armes Glover peignait désormais l’acier et dégoulinait sur l’insigne gantée qui ornait sa poitrine. « Hardis compagnons, ils sont défaits ! A la charge ! »
Désormais sans la protection de la cavalerie, les levées riveraines étaient découvertes. La cavalerie se reforma, chacun regardant furtivement à droite et à gauche de sa place initiale avant de resserrer les rangs. Tant manquaient déjà à l’appel, et il semblait que la lutte s’entamait à peine. Bowen sentit l’inquiétude le gagner quand il s’aperçut que son frère ne reparaissait pas. Si Edwyle tombait, Alysane ne le lui pardonnerait jamais … et lui non plus. Certes, il était, jusqu’à ce qu’il soit père, son héritier. Mais au-delà de ça, malgré tout ce qui les séparait … il était tout simplement son dernier frère. Le dernier à porter le nom de Glover, après lui. Il n’y avait plus le temps. L’angoisse se transforma en haine, alors que Bowen portait son regard vers ceux qui, finalement, n’étaient pour rien dans cela. Mais il se souvint des rumeurs sur l’armement des sauvageons. Hoare avait aidé ceux qui avaient décimé sa famille. Tués ses deux benjamins. Sa mère. Il avait ordonné de ravager ses terres, une fois de plus. Ils allaient tous payer.
« L’Hiver vient ! »
Une nouvelle fois, la cavalerie du Nord s’ébranla, tandis que les montés de Peyredragon suivaient déjà leur meneur. Face à ces pauvres gueux arrachés à leurs foyers, sans doute contre leur gré, il n’y eut aucune pitié. Les archers tombèrent les premiers, fauchés sous les sabots et les épées, piétinés et équarris. Bowen cessa de compter ceux qui mourraient par sa main. A cet instant, la vie et la mort ne formaient plus qu’un continuum et bien malin aurait été celui capable de dire pourquoi tel ou tel vivait encore, pourquoi ce preux gisait à bat de sa monture. Les destins se scellaient, et il appartenait à chacun de décider s’il s’agissait de chance ou de protection divine. Féale buta contre un casque, et le gamin en-dessous, arc-bouté à sa lance, tenta de viser le cheval du Glover, qui se cabra avec virulence, manquant désarçonner son cavalier une fois de plus. Il tint bon, ses jambes tellement serrées qu’elles se mirent à le brûler. Quant le destrier retomba sur ses pattes, il écrasa le malheureux, perforant sa poitrine. Pris de pitié face à ce visage si jeune, tordu de douleur, aux yeux déjà vitreux et qui lui rappelaient avec une horrible brutalité ceux d’Edwyle, Bowen l’acheva prestement, d’un coup d’épée miséricordieux. Il ne devait pas avoir dix-huit ans, cet homme au regard d’enfant. La suite ne fut qu’une logorrhée de membres déchiquetés et de têtes roulants à ses pieds, continuant de le juger de leurs pupilles mortes. Mécaniquement, le Poing Sanglant tranchait, enfonçait, massacrait. Et enfin, les lignes d’Harren commencèrent à se débander, refluant, prised en étau entre les montés d’un côté et les soldats descendus de la colline. Alors qu’ils se reformaient, Bowen s’entendit héler par une voix essoufflée et se retourna.
« Sénéchal … L’Empereur est arrivé de l’autre côté ! »
Un frémissement parcourut les rangs.
« Votre écuyer l’a vu … Il voulait vous prévenir … »
L’ombre d’un sourire affectueux passa sur les lèvres de Bowen, alors qu’il pensait au Snow. Ainsi donc, peut-être que le gamin aurait un impact décisif sur le moral de leurs troupes …
« Le flanc droit souffre aussi … »
Là, c’était plus inquiétant. Et Bowen n’avait pas le temps de demander énormément de précisions. Alors il inspira, avant d’aboyer rapidement :
« Que nos derniers hommes à pied s’apprêtent à soutenir la ligne de réserve envoyée. Et que les tireurs se redéploient pour harceler l’ennemi. Allez ! Et dites-leur bien ceci : le Nord compte sur eux. Qu’ils tiennent. L’Empereur arrive ! l’Hiver vient. »
Il était temps de repartir à l’assaut. D’emporter la décision le plus vite possible, pour éviter une prise de flanc dévastatrice. Ils n’avaient pas d’autre choix que de tenter une charge meurtrière, et de faire définitivement plier le centre du Noir, et ce qu’il restait de son flanc gauche. Et cela passait par la fuite et l’annihilation des gueux.
« Le Noir est encerclé! La victoire nous tend les bras ! L'Empereur est arrivé! Chargez nordiens, chargez! »
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Sujet: Re: La Bataille des Nations [Tour V - Terminé] Sam 28 Avr - 22:58
Non loin de Noblecoeur, An 1, mois 3, semaine 3 Orys Baratheon & Baâl Forel & (...)
Flanc droit (côté gauche de la carte)
O rys levait sa nouvelle épée, encore et encore, n’hésitant pas à trancher, couper, mutiler tout ce qui se trouvait à sa portée. Sa charge, accompagnée par celle du Nord avait été percutante. Ils étaient en train de décimer les troupes ennemies, avançant encore et toujours sans s’arrêter. Il n’avait qu’un seul objectif, un objectif plutôt clair : continuer à grignoter les troupes d’Hoare et traverser le champ de bataille jusqu’à arriver jusqu’au flanc à l’opposé de celui duquel il est parti. Et le Sénéchal du Nord était dans la même lignée que lui. Il tranchait autant que lui tranchait. Quelques regards échangés parfois, rapides et succincts, juste pour vérifier que l’autre était toujours sur son cheval. Galvanisé par le combat, par cet assaut réussi, Orys ne ressentait aucun élancement dans le bras qui tenait Sȳndor, un bras qu’il avait commencé il y a peu finalement à se servir pour la tenir et la manier. Baâl lui avait fait subir des heures et des heures d’entrainements, chaque jour. Il n’avait connu aucun répit et l’ancien maître d’arme n’avait fait preuve qu’aucune compassion, d’aucune pitié. Il avait piétiné son orgueil comme un cheval piétine un serpent à ses pieds. Et tout cela avait payé.. Il n’avait pas mal. Il ne se sentait pas fatigue. Plus tard sans doute. Surement d’ailleurs. Mais pas maintenant. Et c’était là l’essentiel. Concentré sur ses assauts, et avec la clameur de la bataille, des ennemis et de ses hommes, il n’entendit pas ce qu’on venait de dire au Sénéchal du Nord. Sans doute un ordre du nouveau Roi du Nord. Il continua à assener des coups sans répit jusqu’à ce qu’il finisse par se rendre compte du changement dans les rangs. Car si jusque là les siens criaient Feu & Sang, et loué son Impératrice de Sœur, désormais il était question de l’Empereur. Orys savait ce que cela signifiait et un grand sourire naquit sur ses lèvres éclaboussées par le sang de ses ennemis. Torrhen Braenaryon avait fini par arriver. Il en était fini du Noir.
Centre
A l’image de ses hommes, Baâl s’était élancé lui aussi dans la bataille. Au-dessus de leur tête s’abattait une pluie de volet de flèches et de carreaux, qui atteignaient leur ennemie. Grace à leur position sur la colline, les peyredragonniens pouvaient soutenir leur charge en abatant ou blessant les ennemis avant qu’ils n’arrivent au corps à corps avec eux. Criant, beuglant, les hommes de peyredragon entrèrent dans la bataille avec une ferveur dont Baâl n’était pas peu fier. Il était heureux qu’elle ne soit pas là, mais si Rhaenys avait été présente, elle aurait elle aussi été fière de ses soldats. Certains allaient mourir, mais ils ne le feraient pas en s’enfuyant mais en affrontant la mort droit dans les yeux. Et c’est ce qu’il attendait des hommes sous ses ordres. Et à leur image, il hurlait en abattant son épée encore et encore sur ses ennemis désormais à sa portée. Certains étaient blessés par des flèches, d’autres non. Ne ressentant aucune pitié pour eux, il les tuait tout simplement comme il savait bien le faire. A la tête de son groupe, il montrait l’exemple à tous. Il ne flancherait pas. Il ne faillirait pas. Fervent de Rhaenys il croyait en elle et au fait qu’elle était réellement élue des Dieux. Il ne mourrait pas. Pas aujourd’hui. Il en avait la certitude. Elle n’était pas là, et c’était la plus grande preuve qu’il avait de cela. S’il aurait dû perdre, elle l’aurait su, elle l’aurait senti et elle serait venue avant la bataille. Mais elle n’était pas là.
Bien qu’au corps à corps, Baâl n’oublia pas pour autant qu’il était le général de cette armée. Alors il laissa un peu avancer ses compagnons pour regarder rapidement ce qui se passait sur les deux flancs. Et, à force d’expérience, il remarqua qu’il y avait un problème sur le flanc gauche. La cavalerie. Il n’avait pas besoin de voir exactement pour comprendre ce qui était en train de se passer. Il grogna un instant dans sa barbe avant de poser la main sur son écuyer et de lui dire de courir aussi vite que possible transmettre ses nouveaux ordres aux archers. Il avait fait son choix, comptant sur l’avancé d’Orys et des troupes du Nord. Les hommes les plus en arrière de la ligne gauche d’archers devaient se retourner et se tenir prêt à tirer sur d’éventuels cavaliers du nord passant derrière la colline. Quant aux autres, ils devaient tirer en diagonale, le plus à gauche possible de telle manière à ce que ceux se trouvant à l’extrémité du flanc puissent toucher les cavaliers du noir qui ont percée la cavalerie de Peyredragon. Il chargea également un jeune soldat non loin de lui d'aller prévenir le nord d'une potentiel percé du noir. Et alors qu’il recommençait à trancher des corps, Baâl, tout en criant de nouveau gloire à l’empire et à Peyredragon, se mit à prier, à priser pour que sa cavalerie se rallie, et ne parte pas en déroute. Ils devaient tenir. Ils devaient tous tenir. Surtout que, d’après la clameur des soldats, l’empereur était là. Il se mit d’ailleurs à beugler qu’il était arrivé, qu’ils devaient continuer à tenir et que la victoire n’était désormais plus qu’une question de minutes, d’heures. Le Noir était pris en étau, et encerclé. Et, aujourd’hui, sur ce champ de bataille, il va tomber. C’était là une promesse qu’il faisait à ses hommes. Et à l’image de Rhaenys, il tenait toujours les engagements qu’il prenait.
Résumé des ordres : Orys continuer d'avancer et de grignoter les hommes du nord. Baâl envoie deux soldats dont son écuyer. 1) Ce dernier doit avertir les archers de ses nouveaux ordres : ils doivent tirer le plus à gauche possible ( à droite sur la carte), pour faire pleuvoir des flèches et des carreaux sur la cavalerie du nord. Les hommes les plus en retrait sur le flanc gauche doivent se retourner et se préparer à tirer sur la cavalerie du noir si elle passe derrière. 2) Le second jeune soldat est chargé d'aller prévenir Jon et ses subordonnés que le noir a fait une percée sur le flanc de Peyredragon
Spoiler:
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So welcome to the fire
I'm focused ; I've been watching for the omens ; I've been listening to everything you've said ; Its been running through my head ; Locked and loaded ; I've got the feeling that you've noticed ; Yeah I've only just begun ; I won't stop until it's done ; 'Til you're broken ; So welcome to the fire ; I'm the one with the lighter ; Feel the burning through your veins ; As we're walking through the flames ; Getting higher ; So welcome to the fire ; Welcome to the fire ; Feel the burning through your veins ; As we're walking through the flames ; Getting higher ; (c)codage - Kanala - texte (c)welcome to the fire - willyecho
Rhaenys Braenaryon
Dracarys & Morghon.
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Sujet: Re: La Bataille des Nations [Tour V - Terminé] Lun 30 Avr - 17:12
J’attaque. A fond. Les chevaux bardés d’acier chevauchent collés les uns aux autres, les cavaliers étant étriers contre étriers. Nous formons un véritable mur de métal qui avance au galop, lances couchées. Je suis le seul de la première ligne, avec le porte-étendard, à ne pas porter de lance de cavalerie. J’ai Morsure à la main. Les trois cent Gardes Demalion resserrent leurs rangs. Encadrés et suivis par des centaines de chevau-légers qui hurlent. Les chevaux hennissent. Les rangs ennemis nous offrent un mur de boucliers, mais imparfait. On voit les rangs ennemis se morceler. L’ennemi nous craint. Des carreaux d’arbalète qui vrombissent dans les airs fauchent des soldats par poignées entières alors que sur ma gauche, l’infanterie impériale tire et recharge sans cesse sous le couvert d’une forêt de lances. Le bataillon de hallebardiers gravit la pente, marquant le sol du son du pas cadencé. Chaque homme progresse au rythme des tambours. L’infanterie percute l’ennemi. On entend la mort d’ici, les hurlements et le cliquetis des armes, malgré le tonnerre de la cavalerie qui progresse.
| A fond ! Maintenez la formation ! A la charge ! Chargez ! |
Morsure me démange. Notre mur rencontre celui des fer-nés. C’est comme un coup de tonnerre. Les chevaux bondissent, hennissent, enfoncent le mur de boucliers et jettent au sol les soldats ennemis. Ma lame fend un casque et ouvre le crâne en dessous, barbouillant de sang le caparaçon du destrier. Le cheval enfonce et disloque un groupe de soldats, en écrasant un sous ses sabots ferrés. L’homme hurle, mais je me fends d’un cri de guerre rauque en désignant ma prochaine cible. Fulgurance de mon bras par la pointe, et une giclée de sang recouvre ma cuirasse. J’en tue et j’en perfore d’autres ; rien parmi ces pillards ne peut arrêter ma lame valyrienne. Je fais le ménage à coups de moulinets sanglants, les haches cognant contre mon armure ou les protections du cheval. Mais déjà, l’ennemi fuit. Il prend ses jambes à son cou. Combien de temps a duré le combat ? Mon cœur bat la chamade. Un fer-né s’enfuit en abandonnant son bouclier. Coups d’éperons, le destrier bondit et l’homme se fait ouvrir le crâne par le milieu, fauché en pleine course par l’acier que j’ai en main. Je tire sur les rênes, pivotant le casque à haut cimier pour observer alentours. Les Demalion ont fauché les premiers rangs ennemis. Débordant par les côté, les chevau-légers poursuivent ventre à terre les survivants ennemis tandis qu’en gueulant à pleins poumons, les hallebardiers avancent en bloc, dispersant les derniers soldats ennemis à coups de hallebardes et de vouges. Je hoche la tête en voyant Dorian Whent, qui commande à un escadron de mes chevau-légers. L’homme me salue avec son épée, et pique des deux. Je fais lève Morsure bien haut, pur que tout le monde m’identifie.
| Vous en avez assez ? |
Clameur de dénégation. Les hommes tendent leurs armes et répondent en hurlant. Je pousse mon destrier au trot vers les fuyards ennemis. Au loin, la bannière d’Harren. Je me tourne vers un chevau-léger.
| Message pour le capitaine des hallebardiers. Passez sur le flanc de l’infanterie ennemie, et directive à transmettre au Maréchal et aux deux généraux de division nordiens : en avant ! |
Epée tendue en avant, je désigne les fuyards. Et pars au galop, vision en partie obstruée par le Sallet qui me protège le crâne. Mais je sais où je vais. J’ai vu sa bannière. Les rangs se reforment autour de moi et de la bannière, qui sert à rassembler les cavaliers. De nombreux soldats, fer-nés et archers longs du Conflans, sont rattrapés en pleine course. Les lourdes épées des Demalion les fauchent en pleine course. J’en sabre un à nouveau, après qu’il ait buté contre mon destrier. Un autre est perforé depuis la clavicule jusqu’aux organes internes, et s’effondre, dégueulant du sang. Je dégage ma lame d’une torsion du poignet, tandis qu’un terrible rugissement me fait lever les yeux vers le Nord.Une masse que je reconnaitrais entre mille, qui me terrifie instinctivement, tombe du ciel.
Meraxès.
Le dragon tombe au milieu des combats. J’entends ses hurlements de bête. Je crois reconnaître la douleur, comme à Paege. La rage pure qui l’anime. J’entends un concert de hurlements des soldats qui doivent mourir en nombre, autour de la sublime mais terrible créature. Je sens que quelque chose cloche. Je fronce les sourcils alors que mes hommes rattrapent les derniers survivants.
| Avec moi, pour l’Empire ! |
L’odeur de la chair brûlée arrive avec du retard, mais d’ici on les voit, les silhouettes enflammées des soldats ennemis. Je presse mon cheval. Vite. Plus vite. Cette vision d’enfer me fait serrer les dents. L’enfer, c’est précisément là où je me rends.
Fire, Blood & Winter | House Braenaryon Let it be War
I never wanted this. I never wanted to unleash my legions. Westeros have only one chance to prosper and if you not seize it, then I will. So let it be war ! From the skies above the Wall to the dornish sands. Let the seas boil. Let the stars burn. Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more. And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.
Torrhen Braenaryon
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Sujet: Re: La Bataille des Nations [Tour V - Terminé] Sam 5 Mai - 15:50
Les troupes s'étaient redéployées sur la longueur. Les cavaliers avaient pris la place que laissaient les troupes d'Harren en déroute. Mais la charge était inarrêtable, implacable : elle ne laissait plus place à la mesure et à la réflexion, et avançait toujours à une vitesse dangereuse. Alors que le Noir avançait ses troupes fers-nés équipés d'armes d'hast, le cavalerie charge toujours droit devant. Les lignes sont serrées, mais le bras blessé d'Erevan l'empêche parfois de maintenir sa monture droite et… c'est alors qu'il s'apprêtait à entrer en contact avec les lignes de vougiers qu'il perd, à nouveau, le contrôle de sa monture, dévissant légèrement vers la gauche, et prenant de plein fouet l'hallebarde qui l'attendait sur la jambe droite. La lame perça son armure, s'enfonçant lourdement dans sa jambe. Il hurla de douleur, avant d'asséner une série de coup violent et haineux à celui qui lui avait planté sa hallebarde. Au moins il avait pu épargné sa monture, l'empêchant alors de tomber à terre, à la merci de ses ennemis.
Erevan remarqua que le cours de la bataille avait légèrement tourné. Les chevaliers avaient nettement ralenti leur allure depuis qu'ils s'étaient tous jetés sur les infanteries ennemis. Lui-même en avait payé les frais : après son bras, c'est maintenant sa jambe et sa taille qui avait pris un coup bien plus profond, sanguinolent, et surtout bien plus douloureux. Cette fois-ci, ce coup sera surement fatal : Erevan ne pourra pas continuer à se battre. Il ne pouvait déjà plus contrôler ou étalonner correctement sa monture. Il ne tenait presque plus dessus. Les autres chevaliers derrière lui continuèrent de charger droit devant, alors qu'Erevan était resté dangereusement immobile devant le cadavre de celui qui l'avait percé.
Il ne put resté immobile bien longtemps alors qu'un énorme monstre ailé piquait du ciel sur des soldats riverains : il recula sa monture, effrayée et affolée, qu'il eut du mal à contrôler. Cette bête était le dragon de la Reine… enfin, de l'Impératrice plutôt. Erevan se douta qu'à son intervention, la situation devait être aussi délicate, voire plus compliquée, pour d'autres nobles de plus haut rang… dont Orys, son probable futur souverain. Le dragon massacre les soldats riverains par dizaine, que ce soit par le feu ou par ses violents coups de pattes. Effrayés et déconcentrés, les troupes riveraines sont détruites par d'autres troupes de Nord, et ceux de Baâl venant tous de l'autre côté pour dégager Orys, qu'Erevan n'avait pas vu à terre, caché et protégé par le dragon de sa souveraine.
L'intervention du dragon offrait aux peyredragoniens un petit moment de répit qui ne fut pas de trop. En regardant autour de lui tout en se tenant sa nouvelle blessure qui saignait à torrent, Erevan remarqua que plusieurs autres étaient blessés, ou simplement fatigués. Ils ont du mal à tenir leur lance, ou ils courbaient parfois légèrement le dos sur leur monture. La bataille fut rude, comme prévu, mais elle doit se terminer vite, avant que tout le monde ne s'écroule de fatigue devant les dernières troupes d'Hoare. Mais pour Erevan, c'était déjà terminé : si sa volonté était de se battre, ses blessures ne peuvent plus le lui permettre. Il ordonna à sa monture de faire demi tour et se reculer de champ de bataille pour se retrouver à l'arrière des troupes et du champ de bataille.
Je suis désolé, mais je n'peux plus. marmonna-t-il, en se tenant toujours la blessure, et que sa monture l'emmenait au trot vers l'arrière du champ de bataille, sous les regards de ses pairs.
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Sujet: Re: La Bataille des Nations [Tour V - Terminé] Sam 5 Mai - 17:37
A l’entente de l’arrivée des renforts, bon nombre de nordiens rugirent et les bannières ensanglantées et pour beaucoup déjà effilochées furent brandies à nouveau à bout de bras, des chants guerriers en l’honneur des Anciens dieux, mais aussi de la maison Stark résonnèrent bruyamment parmi la cavalerie nordienne. Même les peyredragoniens, qui n’avaient que le nom de leur ancienne souveraine à la bouche, se mirent à scander le nom de celui qui avait été Loup. A cette entente, Bowen ne put s’empêcher de sentir ses lèvres s’étirer en un sourire empreint de férocité. Pour beaucoup des siens, l’homme qui les avait menés pendant tant d’années continuait d’inspirer une loyauté forcenée, prompte à les galvaniser malgré les blessures, le froid et la peur. Et il semblait que dorénavant, d’autres peuples ressentaient la même chose. Il y avait en cela une communion d’esprit qu’il n’aurait pas forcément soupçonné à l’annonce de l’Empire. Il avait été sceptique oui, engoncé dans ses certitudes et persuadés que des êtres aux coutumes aussi étrangères aux siennes ne pouvaient pas avoir les mêmes repères que lui. Et pourtant … Force était de constater qu’il avait eu tort, et que quelque chose de plus fort unissait réellement, à cet instant précis, tous ces hommes, peu importe leur condition ou leur lieu de naissance. Il y avait des nobles, des fils du peuple, des bâtards, nés au-delà du Neck ou des mers, sur l’Ile aux Ours ou celle de Lamarck, aux yeux gris des Premiers hommes ou violets valyriens, quelques visages de la Néra, des croyants dans les Sept, les Anciens dieux ou les dieux de Peyredragon dont il savait si peu. Rarement Westeros avait vu une alliance plus hétéroclite que celle-là. Il n’était même pas sûr d’en avoir souvenir, dans les livres qu’il avait parcouru dans sa jeunesse. Elle avait fonctionné admirablement jusqu’ici. Maintenant, il fallait vaincre ou mourir. Le dénouement approchait, dans toute sa gloire et son horreur. « Chargez ! »
Un simple mot, et ils s’ébranlèrent, bousculant les fuyards, cherchant à réaliser une jonction sanglante avec les troupes du centre menées par Forel et les sergents nordiens que Bowen avait laissé derrière lui. Un bref instant, il contempla tous ces hommes qu’il avait eu l’honneur de commander, et ressenti une bouffée de fierté. Malgré les morts et la souffrance, ils tenaient, envers et contre tout, enfonçant les rangs du Noir. Encore un petit peu, juste un petit peu … Soudain, une véritable fanfare leur perça les tympans. Et brusquement, les hurlements farouches des troupes d’élites Hoare arrivèrent jusqu’à eux, armées de leurs redoutables vouges. Le Glover avait espéré que leur allonge leur permettrait de les prendre de vitesse. Manifestement, il s’agissait d’un vœu pieux. Il était cependant trop tard pour reculer. Le choc fut effroyable. A ses côtés, plusieurs chevaux hennirent violemment, transpercés de part en part, s’abattant sur leur flanc et emportant leur malheureux cavalier dans une chute le plus souvent fatale. Un jeune homme portant les armes de la maison Mormont – un bâtard dans ses souvenirs se jeta à bas de sa monture avant que cette dernière ne s’affale lourdement avant de se relever en serrant convulsivement son épée, le bouclier ayant chu trop loin. Avec un cri de haine pure, il brailla un nom inconnu, peut-être une sœur ou une mère assassinée par les fer-nés, et se précipita sur le premier adversaire venu, cassant sa lance avant de s’empaler contre celle de son voisin. Horrifié, le Poing du Nord le vit bouger encore quelques instants, cherchant à progresser sur la hampe qui le coupait en deux, avant de cesser de bouger, les viscères plongeant vers le sol. Le Sénéchal sentit une ardeur brûlante l’envahir, et dans un grognement vengeur, il abattit Féale autour de lui, tranchant membres et têtes, brisant les vouges qui désiraient elles-aussi s’attaquer à son cheval. Sa furie sanguinaire, si longuement contenue, trouvait enfin à s’exprimer, et il laissa libre court à son instinct meurtrier, redevenant pour un temps le Poing Sanglant de Motte-la-forêt. Sourd au monde extérieur, il frappait, incapable de reculer, alors que lentement, ceux autour de lui tombaient et que son propre champ de vision se rétrécissait, n’étant bientôt plus empli que de hallebardes ennemies. Il refusait pour autant de céder, protégeant son cheval avec rage. Un vougier plus habile que les autres parvint à enfoncer son bouclier, et un autre pressa immédiatement son avantage, fichant son arme dans le repli de l’armure, au coude. Bowen grogna de douleur, puis, mû par la souffrance pure, aveuglé par la détestation et sans plus de cérémoniel, fracassa son bouclier contre le crâne du soldat Hoare, lui éclatant le casque et fendant son cuir chevelu. Il le martelait, et bientôt, des grumeaux de cervelle et d’os parsemèrent son armure et ce qui lui restait de bouclier. Le deuxième, pour autant, continuait ses assauts, et d’autres avancèrent, ne se souciant plus du cheval pour tenter de désarçonner le diable de nordien qui bougeait encore, martelant ses jambes carapaçonnées, lardant les plaques de son corps, frappant son casque. Il tenait encore en selle. Pour combien de temps ? Il l’ignorait, mais entrevoyait déjà le paradis des guerriers. Sa vue se brouilla. Un de ses pieds vida l’étrier. Sa fin approchait. Les doigts gourds, le cœur anesthésié, il s’arc-boutait à son cheval, à Féale. Une dernière pensée fila vers sa femme, vers son enfant qu’il ne connaîtrait jamais.
Dans un rugissement féroce, plusieurs cavaliers nordiens chargèrent la masse agglutinée autour de leur Sénéchal, le dégageant brutalement de la marée de hallebardes autour de lui. La mêlée se fit féroce, et le jeune homme n’arriva même pas à éructer un merci, car déjà, les vougiers attaquaient, décidés manifestement à ne pas céder un pouce de terrain. Pire, alors qu’une grande clameur s’élevait sur le côté, ils parurent ragaillardis. La bannière personnelle flottait sur le flanc où Jon avait dû se joindre au massacre. Toujours éprouvé par ce qu’il venait de vivre, par la mort qui avait étendu sa main au-dessus de lui avant de se rétracter brutalement, Bowen avait l’impression de ne pas pouvoir reprendre sa respiration. Ses poumons le brûlaient, et si l’adrénaline l’empêchait de ressentir la douleur, elle anéantissait également ses capacités de réflexion. La peur allait s’en charger.
Dans un fracas atroce et strident, une colossale masse de chair et de crocs atterrit non loin, et Bowen sentit ses tympans se percer alors que la bête rugissait. Tournant rapidement la tête, il ne put que sentir la crainte l’envahir alors que le monstre ouvrait sa gueule béante et vomissait du feu, réduisant en cendres les fer-nés qui s’approchaient et tentaient de cisailler ses pattes. Les archers du Noir avaient eux-aussi changé de cible pour la plupart, faisant voler une pluie de flèche sur les ailes du dragon. Le reptile géant poussa un hurlement de souffrance, à l’animalité profonde. Ce cri, le Glover l’avait poussé tantôt, et s’il était d’une tonalité plus humaine, les êtres vivants avaient tous la même manière de brâmer leur douleur. La bête renâclait, grognait, tranchant les chairs, harcelée par les armes ennemies. Et enfin, le jeune homme comprit pourquoi elle était intervenue. Sous elle, une forme humaine carapaçonnée bougeait. Sa chevelure noire était reconnaissable entre mille. Baratheon était à terre. Au-dessus de lui, le dragon mugit à nouveau, lardé de coups et de blessures. Etrangement, Bowen se sentit ramené à la raison par ce brâme funèbre, alors que la peur continuait de l’irriguer tandis qu’il observait les cadavres carbonisés des fer-nés victimes de la féroce rage de l’emblème de la maison Targaryen. Il essaya de parler, mais n’y parvint pas. Sa gorge était sèche et tous les muscles de sa mâchoire, à force d’avoir été serrés, demeuraient sourds à ses appels. Un vigoureux coup de hallebarde le tira de ses pensées, creusant une belle entaille dans son armure, sans percer. Harassé, ahanant, le Sénéchal balança son épée avec plus de détermination vengeresse que de force. La tête tomba aux pieds de sa monture.
« Protégez le Prince et le dragon … »
Sa voix sortit enfin, rauque, inaudible. Il se força. Un vougier se pressait à sa jambe, tenta de le tirer à bas de sa monture. Bowen abattit son épée, qui ricocha sur son casque. Furieux, le nordien donna un vigoureux coup de pied, et son éperon racla le gorgerin de l’homme, brisant sa concentration. C’était tout ce dont il avait besoin. Sa main gauche, gantée de fer, s’écrasa contre un autre homme du Noir, tandis qu’il achevait le premier. Tous étaient dans sa situation, se battant comme ils le pouvaient, n’avançant plus. Il fallait agir. Certains cavaliers avaient déjà préféré fuir, trop blessés pour continuer. Au loin, le Glover aperçut la bannière impériale se rapprocher. L’espoir subsistait. A sa gauche, l’ennemi se débandait. Le centre allait craquer. Et si la cavalerie impériale arrivait à temps, et qu’ils continuaient à les fixer … l’infanterie lourde craquerait aussi. Il ne pouvait faire plus de toute manière.
« Protégez le Prince et le dragon ... Reculez ! Tenez-bon, fils du Nord ou de Peyredragon ! Ralliez-vous au Poing Ensanglanté ! »
Son cri perça enfin. Il n’avait rien de beau, rien d’entraînant. C’était un grognement de rage, de haine, de douleur. C’était le cri d’un homme sonné, fatigué, mais qui n’était pas encore à terre. C’était le hurlement d’un meneur qui n’était pas tout à fait mort, l’ultime tentative pour rallumer la flamme et protéger celle du dragon, pour conserver vivant l’emblème de l’Empire.
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Sujet: Re: La Bataille des Nations [Tour V - Terminé] Sam 5 Mai - 23:34
Le Jeune Loup donnait tout ce qu'il pouvait dans la bataille féroce qui s'engageait sous ses yeux. Son épée ne cessait de fendre, de s'abattre, de percer des corps de toute part et d'éliminer les ennemis, alors qu'autant d'alliés semblaient tomber sous ses yeux. Le nouveau Roi du Nord n'avait sans doute pas l'expérience de la guerre comme son père pouvait l'avoir, ou tout autant la plupart des généraux du Nord qui étaient restés à son service. Depuis qu'il avait quitté Blancport, il avait mené ses troupes sans connaître en effet d'importants combats menaçant la plupart de ses hommes ou même sa propre sécurité. Jusqu'à cette bataille, le plus de perte que ses troupes avaient eu à subir, c'était lorsqu'ils s'étaient rendus à Salvemer et qu'ils avaient dû affronter la peste. Ce qui n'était certes pas une mince affaire non plus, mais qui était une maladie plus ou moins courante suivant les années et suivant les lieux. Jon savait pertinement que même si le moral des hommes restait bon dans l'ensemble, les Nordiens ne s'étaient pas déplacés en compagnie de leur nouveau roi dans le Conflans seulement pour visiter la région et pour pouvoir rentrer dans chacune des forteresses sans un seul combat puisque presque chacune avait finalement rendue les armes et ouvert leurs portes de leur propre chef. L'histoire du Conflans et du Nord n'étaient pas à refaire, le désir de vengeance était bien présent et il y avait de ce fait un manque réel à combler. Le moment était arrivé et le combat était bien plus rude qu'il ne l'aurait pensé. Il y avait de nombreuses forces, supériorité numérique ou non, il était essentiel que le plan fonctionne et qu'on puisse rapidement voir les bannières de l'Empire se dresser sur le champ de bataille.
Jon avait avancé progressivement vers les troupes du Nord, alors que la bataille semblait faire bien plus de rage sur le côté opposé qu'il avait laissé à Orys et au commandement de Bowen pour les troupes du Nord. Le jeune roi avait parfaitement confiance en son second, qui avait plus d'expérience que lui ce qui était déjà un point fort puisqu'il avait été auprès de l'Empereur au cours de ces jeunes années. Mais surtout, derrière ce visage calme et chevalresque qu'il portait en toute occasion, le jeune Lord avait en lui cette colère, cette rage même et ce désir de vengeance qui l'animait pour tous les hommes, pour tous les siens qu'il avait perdu, tout ce que le Conflans avait pu faire également et il se défendrait comme un lion pour cela. Jon avait fait avancé, lui, ces troupes en rang serré. Ce qui n'avait clairement pas été un avantage quand les envolés de flèches de la part des forces de Harren ce qui venait à semer la mort parmi ces lignes. La charge devenait de ce fait une obligation, il encourageait ses troupes au maximum, menant la lutte à leur côté. Tous avaient été revigoré par l'arrivée des forces de l'Empereur, Jon ayant fait en sorte que la nouvelle circule au plus vite entre les rangs, cela permettant alors d'un peu plus renforcé le moral des troupes malgré les pertes de plus en plus nombreuses et le sang qui ne cessait de couler. Il faut dire que l'arrivée d'un dragon venant soutenir leur force devant procurer un sentiment d'excitation autant qu'un sentiment d'appréhension et de peur à l'apparition de cet animal fanstastique.
Cependant, ce n'était pas ce qui l'inquiétait le plus, et c'était l'ennemi qui semblait avoir un regain de force qui le souciait réellement. Il fit signe à un membre de sa garde, de faire sonner le cor pour que les cavaliers et chevaliers qui étaient restés sur la colline sur son flanc droit pour pouvoir attaquer plus au sud les forces de Harren, pendant qu'il continuait la charge avec ses troupes, essayant de briser au maximum les lignes ennemis qui se trouvaient face à lui. La rage qui se dégageaient de chacun des combattants devait également être un moyen de les pousser jusqu'à leurs dernières forces.
jon stark
le devoir est une série d'acceptations.
Jon Stark
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Sujet: Re: La Bataille des Nations [Tour V - Terminé] Dim 6 Mai - 1:12
La guerre n'est pas vraiment un grand plaisir, cette boucherie dans laquelle était plongé le jeune garçon... C'était un cauchemar dans lequel était immergé un jeune garçon. Les cris et le sang. C'était une vision d'horreur. Comment les soldats faisaient-ils pour se concentrer au milieu de cela ? Pouvaient-ils seulement ? Leyk doutait d'être capable de ce genre de performance. Sa respiration devenait rapide, saccadée, alors même que les combats étaient loin.
Il ne pouvait pas vraiment. Il ne pouvait pas s'imaginer être en réelle situation telle qu'étaient les soldats devant lui. Alors oui, il était courageux, brave, il s'en faisait une fierté. Mais pour autant il lui était difficile de s'imaginer à leur place. Le plus dure devait être de voir mourir des gens avec qui on coopère depuis longtemps. Comment pouvait-il vivre cela ? Par la colère. Sans-doute était-ce là la façon que choisissaient beaucoup de soldats.
Pourtant ses ordres étaient de ne pas participer à la bataille. Leyk avait transmis le message, mais rien ne revint. Il ne savait que faire. Le chevalier était parti délivrer le message. Avait-il réussi ? Ou était son mentor ? Et où était-il lui ? Cette mêlée lui cachait toute vision. Les hommes bougeaient et mouraient par centaine, lui était au milieu, presque immobile à se demander que faire. Les hommes criaient, saignaient, imploraient les dieux.
La bataille était un immense signe de courage au milieu duquel il ne savait pas où se placer. Devait-il retourner à la colline ? Ou bien avancer ? Timidement le jeune écuyer fit un pas en avant, serrant aussi fermement que possible sa hache. Les hommes autour suivaient leur commandant, sa nouvelle était-elle connue ? La bataille était-elle gagnée ? Ou n'était-ce là qu'une illusion ? Son regard naïf diminuait à chaque instant. Ni aujourd'hui, ni demain ne serait comme hier. Après avoir baigné dans ce sang il ne pouvait plus être le même.
Au milieu de la cohue il continuait d'hésiter, ne sachant que faire. Et puis il fit un pas vers l'avant, déglutissant un instant. Au fond, il se disait qu'il devait s'assurer que la nouvelle était connue, qu'il devait trouver quelqu'un, ou quelque chose, qui lui indique qu'il pouvait, voir devait, retourner à l'arrière ligne. Ou au contraire prendre son courage à deux mains et affronter ce chaos pour mener à bien sa simple de tâche, communiquer.
Un cri, un bruit sourd et une ombre. Ce fut tout ce qu'il vit avant que le feu n'embrase une ligne de front bien plus proche qu'il ne l'imaginait. Les hommes criaient, fuyaient. De quel camp étaient-ils ? Tous semblaient avoir peur de l'immense créature qui venait de rejoindre la bataille. Les dragons... Leyk n'aurait jamais imaginé en voir pour de vrai. Prit d'une curiosité et d'une folie morbide il avança entre les rangs de soldats hésitant, jusqu'à voir au sol le Dragon, et plus loin les soldats brulant, criant, agonisant.
Un spectacle d'horreur qu'il aurait préféré ne jamais voir. Immobilisé par cette vision il ne réalisa pas de suite. C'était encore le même champ de bataille, à côté de lui un homme venait de mourir. Sur son corps mutilé on pouvait apercevoir la bannière du noir. Plus loin un autre portait la bannière de la maison Glover. Si un instant Leyk s'inquiéta, il réalisa bientôt que ce n'était qu'un soldat...Que... Que un soldat...
Il fit un pas en arrière. C'était une mauvaise idée d'être venu, hache à la main il fit un autre pas en arrière. Il n'était qu'un poids pour ces soldats. Sa place n'était pas là. Une voix raisonna au loin, dans une torpeur incontrôlée Leyk ne réagit pas. Les hommes avancèrent, il manqua d'être entraîné dans le mouvement, à nouveau le voilà prit d'une hésitation qu'il craignait plus que tout.
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Sujet: Re: La Bataille des Nations [Tour V - Terminé] Dim 6 Mai - 15:16
Non loin de Noblecoeur, An 1, mois 3, semaine 3 Orys Baratheon & Baâl Forel & (...)
Flanc droit (côté gauche de la carte)
Les oreilles d’Orys bourdonnaient. L’espace de quelques instants, il n’entendit plus rien. Il ne vit plus rien non plus. Il n’y avait que de la douleur. De la douleur et de la fatigue aussi. Son cheval venait d’être fauché, stoppant net sa charge. Et le Prince, quant à lui, avait été blessé dans sa chute. Un gout amer de déjà vu emplissait la bouche du fils d’Aerion. Sa détermination avait laissé place à la douleur, une douleur qui était en train de se muter en colère. Il ne mourrait pas. Non. Il ne mourrait pas. Ni aujourd’hui, ni ici. Que les Dieux de l’ancienne Valyria et les Sept lui en soient témoin. Il ne baisserait pas les bras. Il n’accueillera pas la mort comme une vieille amie. Il ne la rejoindrait pas. Non. Il avait encore beaucoup de choses à accomplir. Et Il voulait La revoir. Il n’était pas question de mourir sans l’avoir revu, sans l’avoir serré de nouveau dans ses bras, sans avoir fait naître de nouveau un sourire sur ses lèvres, sans avoir regagné non seulement sa confiance, mais aussi son estime et son respect. Il ne pouvait pas se contenter simplement de son amour. Il voulait tout. Et pour cela, Orys était prêt à tout.
Il devait se relever. Et il se relèverait. Sa colère et sa détermination seront plus forts que son ennemi. Il n’était pas seul. Le Noir, le Fourbe, celui qui avait déjà détruit sa famille n’aura pas sa peau. Fou de rage, Orys essayait de se dégager de la situation dans laquelle il se trouvait. Le Prince se figea en entendant un bruit qu’il ne connaissait que trop bien, des bruissements d’ailes, puis un cri. Ses yeux se levèrent vers le ciel, un ciel qui rapidement s’obscurcie. Meraxès. Son cœur s’emballa à cette vue, et son âme adressa des remerciements à ses Dieux. Puis son soulagement laissa place à une angoisse qui disparut bien vite pour réapparaitre quelques minutes plus tard. Les sentiments du Prince faisait un va et vient incessant. Rassuré de ne pas voir Rhaenys chevaucher sa Dragonne, en voyant celle qui avait grandi à ses côtés à ses côtés fondre vers le sol pour le protéger, Orys jura. Meraxès n’était pas invisible et sa force résidait dans le fait qu’elle était maitresse des airs. Au sol… Au sol elle était vulnérable. Elle l’entoura et massacra ses ennemis amassait autour de lui. Rassemblant ses forces, il repoussa la carcasse de son destrier pour se rapprocher de la gardienne de sa Sœur, de Sa gardienne en cet instant. Lorsqu’elle poussa un hurlement de douleur, le Prince jura de plus belle. Non. Il n’en était pas question. Il n’était pas question que la Dragonne meurt ici. Rhaenys… Rhaenys ne le supporterait pas. Elle était autant sa sœur que lui était son frère. Il ne pouvait pas le permettre et cela lui donna l’énergie nécessaire pour se dégager totalement. Un nouveau feulement de douleur puis la chaleur envahirent le champ de bataille. La Dragonne, en quelques minutes, bien que blessée, venait de faire place net autour d’elle. Orys s’approcha d’elle, puis posa son front contre ses écailles, comme il avait si souvent vu Rhaenys faire. Il caressera le flanc de la créature puis s’approcha de son ventre. Il lui dit alors avec détermination dans sa seconde langue natale héritier de l’ancienne Valeria Merci ma Sœur. Merci d’avoir sauvé ma vie. Prêtes moi ta force Meraxès. Laisse-moi chevaucher les cieux avec toi, et détruisons notre ennemi. Pour notre Soeur Rhaenys. Le Prince ne savait pas si la Dragonne allait accepter sa requête et qu’il la chevauche. Si elle refusait, il lui ordonnerait alors de s’envoler. Elle ne devait pas rester là. Pas alors que son sang était en train de nourrir la terre, comme celui de leur ennemi. Elle était un atout trop important pour la perdre ici. Cela n’était tout simplement pas concevable. Et il était prêt à tout pour préserver son existence.
Centre
Baâl tranchait, encore et encore. Il avançait avec ses hommes, hurlait, criait aussi. Son armure était pleine de sang, de celui de ses ennemis mais aussi de celui de ses soldats. Ils avançaient, mais le Noir était bien plus nombreux. Les Fer-nés n’étaient pas aussi bons qu’eux, mais ils avaient pour eux leur masse. Le Général le savait, avec la percée sur son flanc, il devait agir vite. Ce n’était plus qu’une question de temps avant que les hommes de Peyredragon ne meurent tous. Et cela, il ne pouvait pas le permettre. Il hurla pour donner du courage à ses hommes, tout en avançant, son épée à la main. La bannière du Prince du Fourbe attira son attention et ce fut vers lui qu’il alla. S’il pouvait trancher la tête de ce Cafard, du rejeton de celui qui lui avait, quelque part, volé deux enfants, il aurait sa petite vengeance personnelle. Mu par ce sentiment, faisant appel à tout son savoir faire, Baâl se mit à combattre l’Homme, un Homme qui ne faisait pas le poids face à lui. Il le blessa mais avant de l’achever des hommes se mirent en travers de son chemin, protégeant l’héritier que le Général avait bien la ferme intention de tuer. Il grogna de frustration, la déchainant sur tous ceux qui passaient à sa portée. Encore une fois, les Noirs faisaient peur de lâcheté. Mais à quoi s’attendre d’autre de leur part ?
Une ombre passa au-dessus de sa tête et comme un seul corps, tous levèrent la tête vers la Créature qui venait d’arriver, une créature bien déterminée. Les Dieux avaient répondu à ses prières. Telle fut la pensée de Baâl en apercevant Meraxès. Puis son visage s’assombrit. Si la Dragonne était là alors il y a avait un risque que Rhaenys soit là elle aussi. Le danger était trop grand. Si elle était blessée… Pis, si elle était tuée. Il secoua sa tête avant de crier « Les Dieux sont avec nous ! Pour Peyredragon. Pour l’Empire ! Pour Meraxès ! » et de reprendre le combat avec plus d’ardeur. Cette apparition allait réchauffer les coeurs de ses hommes, aucun doute là-dessus. Elle était l’Emblème des maisons qu’ils servaient. Elle était l’espoir de voir le combat basculer un peu plus en leur faveur. L’Empereur était là. La Sœur de l’Impératrice était là, et peut-être même l’Impératrice elle-même. Oui cela allait inspirer les soldats, et leur redonner du baume au coeur, un nouveau souffle.
L’homme entendit le cri de douleur de la Dragonne. Il pouvait la voir, surplombant le champ de bataille. Elle était au sol, mais elle était assez grande pour qu’il puisse l’apercevoir. Elle hurla de douleur, et ses contre-attaques provoquèrent des cris de peur dans le rang de leur ennemi. Baâl n’hésita qu’un court instant avant d’ordonner à ses hommes de continuer à avancer comme il le faisait précédemment. Meraxès était précieuse, mais elle était trop loin d’eux pour qu’il puisse l’aider, ou lui porter secours. Et il avait foi en Elle. Elle ne se laisserait pas tuer aussi facilement. L’odeur de la chair brûlé lui prouva d’ailleurs qu’Elle était loin d’être démunie. C’était terrible pour lui, terrible de faire un tel choix, mais il le devait. Il ne pouvait pas ordonner de faire demi-tour. Il devait continuer.
Flanc gauche (côté droit de la carte)
L’ennemi était trop nombreux. Il était bien plus fort qu’eux aussi. Les hommes tombaient les uns après les autres autour de lui. La peur se faisait lire sur leur visage, de plus en plus importante à mesure que la cavalerie s’éloignait. Un instant, lui aussi voulu fuir. Certains le fuirent, ébranlant leurs lignes, leurs convictions. Il baissa son épée, commença à reculer à son tour. Il était blessé. Il était fatigué aussi. Il y avait tellement de sang, tellement de mort. Il allait mourir. Et Il ne voulait pas mourir. Le ciel s’obscurcie un instant alors qu’un rugissement envahissait le champ de bataille. Il leva son regard et vit la Monture de l’Impératrice fendre les cieux. Elle passa au dessus d’eux, avant de piquer vers le sol et d’entrer elle aussi dans la mêlée. Elle cria de douleur quelques instants plus tard, de douleur et surement de rage aussi. Ses os se glacèrent dans son corps en l’entendant. Et, étrangement, une force se mit à l’envahir. Le Dragon. L’Emblème qu’il défendait était le Dragon, ce même Dragon qui se battait pour eux en cet instant, qui souffrait en combattant à leur côté, comme une Sœur d’Arme. Se rappelant les histoires qu’on lui comptait plus jeune, Il s’appuya son épée, releva ses genoux qui s’étaient dérobés sous lui. Il n’était que le dernier fils d’un noble qui avait déjà plusieurs ainés pour le déprendre. Il n’était qu’un jeune adulte, tout juste âgé de seize ans. S’il devait faire la fierté des siens et ces preuves, ce serait ici. Et Maintenant. Un cri de rage sorti de sa bouche alors qu’il se relevait. Il cracha par terre le sang qui avait envahi sa bouche après un coup qu’on lui avait porté, puis il se mit à crier Frères ! Le Dragon est arrivé. Il se bat avec nous. Il souffre pour nous. Rendons-lui honneur. Pour Peyredragon battons-nous jusqu’à la fin s’il le faut. La mort nous prendra peut-être, mais elle ne nous prendra pas le genou à terre ! Abattons ses chiens ! Tous avec moi !
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So welcome to the fire
I'm focused ; I've been watching for the omens ; I've been listening to everything you've said ; Its been running through my head ; Locked and loaded ; I've got the feeling that you've noticed ; Yeah I've only just begun ; I won't stop until it's done ; 'Til you're broken ; So welcome to the fire ; I'm the one with the lighter ; Feel the burning through your veins ; As we're walking through the flames ; Getting higher ; So welcome to the fire ; Welcome to the fire ; Feel the burning through your veins ; As we're walking through the flames ; Getting higher ; (c)codage - Kanala - texte (c)welcome to the fire - willyecho
Rhaenys Braenaryon
Dracarys & Morghon.
Messages : 4230 Membre du mois : 18 Maison : Représentée par un dragon à trois têtes et un loup, aux couleurs rouge, noir et blanc... La maison impériale Braenaryon, dont la devise est "feu, sang et hiver" Caractère : Soif de sang ● Violente ● Ambitieuse ● Combattante ● Sans compromis ● Intègre ● Libertine ● Déterminée ● Non conventionnelle ● Charismatique ● Vengeresse ● Passionnée ● Impétueuse ● Revancharde ● Fidèle ● Aimante Célébrité : Emilia Clarke
Sujet: Re: La Bataille des Nations [Tour V - Terminé] Lun 7 Mai - 18:01
La charge peine à prendre de la vitesse. Les montures sont épuisées, alors je retarde le moment de passer au galop. D’abord, Whent connait le plan, il connait les ordres. Provoquer un maximum de dégâts aux alentours de ma propre progression. Il mène son propre escadron sur la gauche, avec les deux autres en appui. Les cavaliers couverts de demies-armures serrent les rangs mais peinent à s’organiser rapidement ; ils sont eux aussi épuisés et ivres de victoire et de sang, après le carnage provoqué sur la première colline. Ils chargent malgré tout. Je les laisse faire ; je suis trop loin pour les retenir. A droite, on aperçoit des dizaines, puis des centaines de soldats de Harren abandonner armes et armures pour s’enfuir le plus loin possible des combats. Est-ce de bon augure pour la suite des évènements ? Est-ce que nous serons capables d’avancer droit devant pour peser sur les combats, sachons que nous ratons la poursuite de tout ce petit monde ?
Le temps se fait plus frais. Il ne pleut plus, mais les nuages d’un blanc si épais et tous aussi bas ne peuvent vouloir dire qu’une chose. Je le sens dans mes tripes, autant que dans mes os. L’hiver vient.
Il arrive aussi sur mes ennemis. Nous contournons le village au trot. Et se dévoile devant nous un terrible aperçu des combats ; des champs en jachère à cette période de l’année sont semés de cadavres en tous genres. Des volées de flèches et de carreaux sont échangées de part et d’autres, tandis que la cohue des combats me permet malgré tout de distinguer des dizaines de bannières bien connues. Glover, Manderly, Bolton, tous sont présents, et tous se battent. De là où je suis, sans être sur une position dominante, je note que malgré tout depuis l’arrière les forces Hoare subissent la formidable pression de charges de cavalerie, et d’une violente poussée d’infanterie qui se ménage un passage dans la valetaille. Je vois la bannière d’Harren. La mienne claque au vent au côté. Je lève Morsure, hurle un ordre d’arrêt à la cavalerie. La Garde se fige. Les montures renâclent. Les rangs se reforment. L’essentiel des soldats n’a plus de lance lourde pour le choc, mais les armes principales sont malgré tout dégainées. J’abaisse l’épée. Demande au cor de sonner. Nous piquons des deux. Les montures s’avancent, au trot. Leurs cavaliers sont en rangs serrés, Sallets baissés, étriers contre étriers. Les hommes rugissent un tonitruant cri de guerre et je crie avec eux, Morsure baissée.
C’est le choc.
Rien à voir avec le chiendent qu’on a piétiné tout à l’heure. Ceux-là, c’est l’élite du Conflans et des Iles de Fer. Des guerriers aussi expérimentés que nous autres. Mais ils sont à pied. Leur formation de dos. Nous pénétrons dedans avec la rapidité d’un poison qui les fait passer à toute vitesse de vie à trépas. Je fends la masse, percute la cohue. Le combat est terrible, nous subissons des pertes. Mais il est à sens unique. Harren avait abdiqué tout espoir de victoire éclatante, sans tâches, à partir du moment où il m’a laissé manœuvré sur ses arrières pour tenter d’écraser Peyredragon sans nous. Je tue plusieurs soldats ennemis, rien ne résistant durablement à de l’acier valyrien. Mon canasson bondit vers Harren, alors que je pique des deux. Il foule du pied plusieurs cadavres, dans l’indifférence générale. Mon cœur connaît une violente embardée en voyant mon ennemi ; la haine m’empoisonne totalement et le cœur se serre d’une rage et d’une fureur indicibles. On y est. Le moment pour lequel j’ai tant vécu. Son arme vole vers moi mais je suis le plus rapide. Morsure s’abat et démolit sa lame, enfonce son casque. Il saigne, son visage baigne de sang. Il échappe à ma portée, la mêlée autour de nous est des plus confuses. Je démonte dans un fracas d’acier. Epée au côté. Mais Harren n’en démord pas. Il se débarrasse de mon bouclier et la lame amochée qu’il tient encore en main est bientôt rejointe d’un long coutelas, typique des Iles de Fer. Deux lames, ou ce qu’il en reste, contre une épée d’acier valyrien. Nous nous toisons. Enfin sur un champ de bataille, face à face, sans deux lignes de milliers d’hommes entre nous. Malgré son âge avancé, Harren se fend d’une attaque de la pointe dans la visière de mon casque, alors que mon épée est bloquée par sa garde de travers. Je réagis d’instinct, et étouffe un grognement rauque de douleur et de frustration quand le vieil homme mord dans mes mailles, qui m’entament les chairs. Douleur lancinante. Sang qui me réchauffe le gant. Au moins ai-je toujours mes doigts, à quelle profondeur l’acier a-t-il mordu ? Ma lame se dégage et cingle l’air entre nos deux corps, manquant de l’évider en vidant ses entrailles sur le sol. Je grogne de fureur, plus bête qu’homme à ce stade de la bataille. Harren se faufile, encore bien en forme. Sa lame trouve la faille, au dessus de mon genou. Et j’étouffe un cri de douleur entre mes dents serrées, mon gantelet lui défonçant le visage et rétablit l’espace. Il revient à la charge. Ivre de rage, et de fureur. Je l’esquive d’instinct sur le côté, mon épée le cueillant derrière les jambes. Il s’effondre.
Je le surplombe de toute ma hauteur, de mon armure mouchetée de sang. Du mien, et de ceux des mecs que j’ai tués. Nous échangeons un regard. Lui doit me voir à peine, tant il a de sang sur le visage. Ce même visage que ses hommes m’ont ruiné, la dernière bataille où nous nous sommes retrouvés d’un côté et de l’autre du champ de bataille. Enfin. Ce moment, j’en ai rêvé des années. Des nuits durant. Fébrilement, cauchemardant sur son issue. Il me dévisage, s’étouffe à moitié dans le sang qui lui imprègne le visage et la barbe.
| Il y a du monde qui t’attends de l’autre côté. Pour l’Honneur. |
Ma lame perça la maille de son épaule, filant vers son cœur depuis la clavicule. Il s’étouffe dans un gargouillis, du sang giclant de sa bouche et de la plaie. Je dégage la lame d’une torsion, qui brise quelques côtes. Et hisse la couronne d’Harren, fixée sur son casque fendu. Je lâche le cri du cœur, de la délivrance. Un cri de loup affamé. Ce monde a voulu me démolir, et incendier mon royaume. Je suis là pour ce monde, aujourd’hui. J’arbore le trophée et continue de hurler, à m’en faire éclater les poumons. Et me laisse retomber, vaincu par la douleur à la jambe, porté par la Garde qui me dégage, me soutient. Frères, fils, camarades. La vengeance est la récompense de la victoire. J’en ris à en perdre haleine, à m’étouffer à moitié. Je me sens revivre. J’ai enfin vaincu.
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I never wanted this. I never wanted to unleash my legions. Westeros have only one chance to prosper and if you not seize it, then I will. So let it be war ! From the skies above the Wall to the dornish sands. Let the seas boil. Let the stars burn. Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more. And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.
Torrhen Braenaryon
Fire, Blood and Winter.
Messages : 51802 Membre du mois : 344 Maison : J'ai fondé la maison Braenaryon, mais je suis né Stark Caractère : Loyal - Calculateur - Secret - Stratège - Froid - Fier Célébrité : Christian Bale
Sujet: Re: La Bataille des Nations [Tour V - Terminé] Jeu 10 Mai - 11:56
Il est difficile de se souvenir de tout. Surtout au milieu d'un chaos aussi imposant que celui-ci. Paniqué ? Oui sans-doute. Apeuré ? Probablement. Le jeune écuyer qu'était Leyk n'était pas vraiment à sa place dans une telle ambiance. Alors il doutait, il ne savait s'il devait avancer ou reculer. Non, il n'était pas un combattant. Il apprenait, mais jamais il n'avait encore eu un véritable combat. Les lignes ennemies étaient la mort pour lui, d'autant plus qu'il risquait simplement de causer des troubles dans l'armée.
Mais reculer ? Vraiment ? Que penseraient les hommes ? Ne serait-ce pas là une fuite qu'il ne voulait pas ? Non, il ne pouvait reculer. De toute manière la poussée des hommes de l'armée l'en empêchait. Alors il était immobile, indécis. Trop jeune, trop inexpérimenté, pour réellement savoir que faire dans cette situation. La bataille se déroulait sans qu'il ne comprenne véritablement les enjeux.
La bataille devait touché à sa fin, c'est là plus ou moins ce dont se souvenait le jeune écuyer. Et puis un grand bruit, le ciel qui fut traversé par des centaines et des centaines de traits. Les hommes autour de lui braillaient, cherchaient un couvert. Leyk ne comprit pas de suite, sans-doute à cause de son état, lorsqu'il comprit son expression ne changea pas vraiment. Certains cherchaient à fuir, Leyk n'en avait pas vraiment la force, toujours prit dans un état second.
Pour toute défense il ferma les yeux, plaça ses bras devant lui, comme si cela pouvait le protéger. Au fond ce geste lui a peut-être sauvé la vie. De réponse à cette interrogation il n'aura jamais. Après cette pluie de flèches, une grande douleur, puis du noir. Leyk se réveilla après, aucune idée du temps. Le champ de bataille est presque calme. La bataille est finie. Les hommes cherchent armes et survivants à emporter en souvenir du massacre d'aujourd'hui.
Le jeune écuyer se relève difficilement. En forçant sur son bras gauche la douleur revient. Il crie puis chute à nouveau en portant vers lui son bras. Il y trouve avec horreur une flèche en plein milieu, ce qui ne manque pas de l’apeuré. Il cherche autour de lui du soutien, puis finit par se relever de peur de rester seul au milieu de ce champ de bataille. De sa petite stature il peut contempler l'étendue du carnage. Un simple flèche est un maigre prix à côté de celui que des milliers d'hommes ont payés.
A chaque pas la douleur semble plus atroce, comme si la flèche bougeait dans la blessure. Elle est brisée sur sa partie haute, comme si quelque chose l'avait heurté, mais la pointe est encore de l'autre côté du bras, transperçant complètement le bras du bâtard de la maison Omble. Pendant de longues minutes Leyk ère, cherchant quelqu'un, ou quelque chose, pour... Pourquoi d'ailleurs ? La question ne lui vint pas vraiment à l'esprit.
Au-delà de la blessure il se pose toujours trop de questions sur le combat, sur la bataille. Avait-il bien agit ? Ou avait-il échouer lamentablement ? Il l'ignore. Mais c'est là ce qui l'occupe le plus. Après quelques temps il arrive à retrouver son mentor et titube quelques instants jusqu'à lui, avant de prendre la parole d'un ton faible et hésitant, ignorant même si le Poing du Nord pouvait l'entendre.
« L... Lord Glover ? Avons-nous gagné ? »
Sa main droite tiens son avant-bras gauche au niveau de la blessure dont du sang continue à couler. Diable, première blessure de guerre ne peut être oubliée.
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Sujet: Re: La Bataille des Nations [Tour V - Terminé]