Que pensez-vous de la situation tendue entre les différents royaumes de Westeros? Vous sentez-vous concerné? Je ne vois pas comment je peux être concerné autrement que par ma profession. Cette situation ne fait que témoigner des relents impérialistes de la part des suzerains de Westeros pour leur propre royaume. Bien qu'originaire de l'Orage et des Bronzes, je ne ressens rien pour la terre qui m'a vu grandir et qui m'a tant reproché de n'être qu'un bâtard d'Ilyes Buckler. En revanche, tout cela est plutôt bénéfique sur le plan financier, mes aptitudes relativement peu communes au combat et en infiltration étant appréciées de la part de ces nobliaux m'employant généralement pour de sombres projets.    

Êtes-vous loyal à votre Royaume, à la famille régnante, ou seriez-vous plus... Electron libre? Ma famille...Celle qui m'a rejeté du fait que je suis la preuve vivante de l'infidélité de mon père avec une catin notoire du petit bourg juxtaposé aux Bronzes ? Certainement pas. Et je rejette toute affiliation, tout rapprochement, quel qu'il soit, avec la maison Buckler. Ezio Storm est mort depuis de nombreuses années à mes yeux. Je suis le serpent de la Néra aux yeux des tribuns m'ayant vu à l'oeuvre à l'extrémité de la route de la Rose et à proximité du Bois-du-Roi. Par conséquent, je parcours Westeros depuis de nombreuses années pour moi-même.    

Si jamais la guerre venait à toucher votre région, quelle serait votre réaction? Je ne suis pas un homme de paix. Je ne l'ai jamais été et je ne le serai jamais. Il est évident que je resterai sourd aux tractations de toutes sortes me proposant de me battre uniquement pour défendre mes terres d'origine contre l'envahisseur. Tout dépend donc de la situation et de ce que je peux gagner dans chaque camp. Je ne suis qu'un un soldat sans cause, sans identité, une ombre au service du Guerrier, un homme en perdition.

Vous avez sûrement entendu parler de l'embuscade tendue par Harren le Noir à Aegon Targaryen, que pensez-vous d'un tel acte? Bien entendu. Les nobliaux ont du mal à comprendre que la guerre ne se déroule pas comme des joutes équestres, loyales, réglementaires et aristocratiques. Aegon s'est fait berner et il l'a payé de sa vie. C'est la réalité cruelle de ce monde. Dans le même temps, les décisions d'Harren le Noir me permettent d'en savoir davantage sur lui, sur sa façon de procéder, et cela peut être utile à l'avenir. Que je m'illustre pour lui ou non.

Salut moi c'est Benji J'ai découvert BC en allant sur PRDJ'aime beaucoup les séries, les voyages, la SF Sur Bc, j'aime bien  le contexte, le background, l'organisation bref c'est top ! mais j'aime pas trop par contre  rien pour le moment J'ai bien pris connaissance du règlement intérieur. La devise du forum est

La nuit est froide, les arbres bruissent sous l'influence de cette brise marine venant tout droit du rivage. Les terres de l’Orage sont paisibles et illuminées par les nombreuses étoiles scintillantes parsemant ce ciel relativement clair. Prestement, une silhouette s’écroule au sol après avoir émis un léger grognement. J’ignore qui est cet homme et pourtant je viens de l’abattre à deux pas d’une écurie de manière expéditive.  Faisant de l’obscurité ma meilleure arme, je me suis approché de lui de manière à ce que sa nuque soit à ma merci.  Victime d’une strangulation portée à l’aide du manche de ma hache, je le sens perdre ses forces sous mon emprise. Dans la foulée de cet assassinat commandité, je tire son cadavre au sol pour l’adosser à la palissade de l’écurie tout en plaçant un pichet de vin au creux de sa main gauche.  

Tel est mon quotidien depuis de très nombreuses années. Il est étrange de voir à quel point les hommes rêvent de voir leurs congénères mourir. Je n’incarne qu’une oreille discrète pour les puissants, ravis de me voir exaucer leurs souhaits. Les guerres ont un coût et il faut savoir recourir à d’autres subterfuges. De plus, mon gagne-pain ne risque pas de disparaître. C’est ainsi que je vis depuis mes treize ans. Elevé par une courtisane régulière d’Ilyes Buckler, j’ai très vite compris que ma naissance est le fruit d’une pulsion animale totalement dénuée de sentiment entre une personne abusant de son statut social pour profiter d’une autre. Je baigne donc dans le secret et les vicissitudes de ce monde depuis ma conception. Bien entendu, je n’ai jamais eu l’honneur de réellement connaître la maison Buckler. Perçu comme un étranger, comme un homme indigne de jouir du même statut que ses frères et sœurs, je n’ai connu que le rejet et une honte continuelle.

Les hommes murmuraient bruyamment et les regards étaient très évocateurs. Alors, j’ai préféré disparaître et trouver refuge dans l’obscurité au mépris du danger plutôt que de vivre sous le regard empli de pitié de ma génitrice. D’abord coutumier des petits larcins, je me suis ensuite endurci en grandissant dans le Bois-du-Roi. C’est à cet endroit que j’ai fait la connaissance d’un certain Yoren. Ce vieil homme à l’apparence rachitique doit sa longévité à ses réflexes hors du commun et à l’inspiration de son esprit. Les secrets de la survie sont pourtant simples pour lui. La forêt regorge d’exemples mais l’homme est bien trop aveuglé par l’ambition et l’éclat des pièces d’or pour y prêter attention.  Avec lui, j’ai découvert le Bief, les terres de l’Ouest ainsi que le Val puis le Nord.  Nous étions complémentaires.  De mon côté, j’étais jeune, fougueux et à la recherche d’une identité et d’un moyen d’exprimer ma valeur dans ce monde. Lui, était bien plus âgé mais semblait toujours avoir un temps d’avance sur ses adversaires. Il faisait partie de ces hommes qui conservaient leur lucidité au combat, frappant peu mais de manière réfléchie. Toutefois, il disparut héroïquement en se plaçant sur la trajectoire empruntée par une hache propulsée par un Fer-né alors que nous étions en train de faire nos emplettes du côté de Salvemer. Me faisant justice aussitôt, j’ai été ensuite capturé par ces hommes curieux d’en savoir plus sur nos activités avant de se débarrasser de moi.

Et la décadence commença. L'obscurité, la brise marine, les coups derrière la tête. Je peinais à me repérer convenablement mais je savais au moins que je me trouvais en mer. Retrouvant progressivement mes capacités, certains d'entre eux commencèrent à m'interroger alors que je n'en menais pas large même si je me maintenais dans un mutisme provocateur. Jusqu'à ce que je trouve une ouverture. A plusieurs reprises, j'ai répété mentalement l'enchaînement à réaliser comme on me l'avait enseigné. Deux hommes à neutraliser en l'espace de deux secondes, le temps de réaction normale. Le noeud à mon poignet gauche était trop lâche et en forçant d'une traite dessus, je parvins à extraire ma main. Mon pied vint heurter le genou du premier homme avant de me permettre de saisir la dague maintenue dans son fourreau au niveau de sa taille pour m'en servir in extremis sur le deuxième homme arrivant à toute vitesse sur moi. La lame dans le buste, il s'effondra tandis que je m'occupais d'étouffer le second. Le bougre se défendit en portant plusieurs coups de coude au flanc droit découvert mais j'ai été en mesure de résister. Ni une, ni deux, je libère mon deuxième poignet d'un geste expéditif avant d'entreprendre une échappée discrète.

Mais, je suis tombé nez à nez avec le commandant du navire qui semblait se rhabiller après être sorti de ses quartiers. L'espace relativement exigu me permit de prendre l'avantage après avoir vu furtivement une silhouette féminine à la mine relativement triste. L'adrénaline envahissant la moindre parcelle de mon corps, je débarquais ensuite sur le pont à toute vitesse. Dans la pénombre, le navire approchait dans la pénombre des côtes du Conflans. Alors, je ne me suis pas fait prier pour plonger discrètement et filer le plus vite possible.

C'est à partir de cet instant que j'ai commencé à offrir mes services si spéciaux au plus offrant. Je me suis aussi mis à fréquenter les différents bordels de Westeros sans aucun scrupule et à déclencher des rixes dans quelques auberges de Westeros en raison de mon caractère relativement rigide. Bien sûr, tout était parfaitement calculé. Yoren m'avait appris à évaluer les risques entrepris et à avoir toujours un temps d'avance. Revenant sur mes terres d'origine, une offre relativement alléchante m'a été proposée par une riche commanditaire, inconnue, mais très certainement originaire d'une maison noble. Je devais décimer des camps de brigands parsemant les alentours de la baie de la Néra. Usant de toutes les techniques les plus sordides, je me suis surpris en train de prendre goût à donner la mort. Ces camps ont été plus tard découverts par des soldats d'Accalmie qui attribuèrent ces carnages au Serpent de la Néra.  

C'est ainsi que je me suis identifié à chaque fois que l'on me demandait de me présenter. Peu connu, les bruits sont toutefois parvenus jusqu'à Dorne, Castral Roc, Vivesaigues et les Eyriés. Errant sans réel but, je ne suis devenu qu'une ombre destructrice et viciée en l'absence de Yoren. Les conflits éclatent ici et là et je ne vois que de multiples occasions de renouveler mon équipement et de mettre en place de nouveaux stratagèmes sordides et tragiques.