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 La curiosité est-elle un vilain défaut ? [Tour I - Terminé]

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MessageSujet: La curiosité est-elle un vilain défaut ? [Tour I - Terminé]   La curiosité est-elle un vilain défaut ? [Tour I - Terminé] EmptySam 16 Mai - 15:27

Daena marchait d'un bon pas le long du port de Goëville, sa cape effleurant le sol à chacune de ses enjambées tandis qu'elle jetait des coups d'œil curieux aux alentours, appréciant l'animation caractéristique de ce genre d'endroit et qui détonait fortement avec ce qu'elle avait l'habitude de voir au château.

Il faisait particulièrement chaud et le soleil tapait dur mais la jeune femme ne pouvait s'empêcher de profiter des rayons du soleil sur sa peau. Elle n'était pas du genre à rester enfermée pour éviter toute source de chaleur mais, étrangement, sa peau restait toujours aussi blanche ce qui, avec sa chevelure blond cendré, rendait parfois le camouflage de ses origines un peu ardu. C'était d'ailleurs le cas en cet instant, même si sa capuche rabattue cachait ce qui l'aurait à coup trahie pour qui était un peu observateur.

La jeune Velaryon ne reniait pas ses origines, loin de là, mais elle avait décrété qu'elle était en mission. Le monde se bousculait sur le port et bien des familles importantes arrivaient d'un peu partout avec le grand tournoi qui se préparait. D'un coté la jeune femme était ravie de toute cette agitation mais il y avait là bien trop de matière à s'inquiéter pour sa Reine. Alors, elle faisait tout pour ne pas être une source de soucis supplémentaire tout en laissant trainer ses oreilles un peu partout. Jusqu'à présent, elle était un peu déçue, elle n'avait rien trouvé d'intéressant à rapporter mais c'était probablement parce qu'elle n'arrivait jamais à être totalement seule.

Fausser compagnie à tout le monde n'avait pas été aussi compliqué que prévu, même si elle pouvait se vanter d'avoir eu beaucoup de chance. Chacun des membres de la maisonnée qui était arrivée de Peyredragon semblait avoir une centaine de choses à faire en même temps et tout autant de gens à rencontrer. Daena avait fait preuve de bonne volonté depuis leur arrivée et avait sagement suivi le mouvement, mais aujourd'hui, elle avait réussi à n'avoir aucune obligation à tenir. Prétextant la fatigue ou quelque chose dans le même acabit, elle s'était isolée dans sa chambre avant de se faufiler à l'extérieur sans que personne ne prête réellement attention à elle, même si certains gardes lui avaient jeté des regards un peu trop curieux pour qu'elle ne risque pas de subir des remontrances lors de son retour.

Elle avait entendu dire que la flotte des Martell venait d'arriver en ville. Et, bien évidemment, la jeune fille avait, comme tout le monde, hâte de les voir. Elle avait entendu dire tant de choses sur eux et sur leur façon de vivre qu'elle n'avait pu s'empêcher d'aller fureter du coté du port pour voir ce qu'il en était. Et puis, si elle pouvait glaner des informations qui s'avèreraient utiles pour Rhaenys, ce serait encore mieux. Savoir si les Martell seraient des alliés ou non ne serait pas aussi facile, c'était évident, mais au moins, Daena voulait se faire une première idée sans tout le faste qui ne manquerait pas d'entourer les présentations officielles.

Ecoutant ce qui se disait ça et là, elle réussit à se diriger vers le bateau en provenance de Dorne mais, à sa grande déception, il ne se passait plus rien. La famille princière avait déjà débarqué et depuis un moment visiblement, les alentours étant bien trop calmes pour être intéressants. Il n'y avait que quelques hommes d'équipage ça et là, occupés à l'entretien du bateau et tous bien trop concentrés sur ce qu'ils avaient à faire pour remarquer une jeune demoiselle. Se dressant tout de même sur la pointe des pieds pour essayer d'apercevoir quelque chose, la jeune femme s'avança jusqu'à n'être plus qu'à quelques mètres du bateau.

Le pont semblait vide lui aussi. Impossible pour Daena de ne pas se laisser envahir par la curiosité et c'est sans hésiter une seconde qu'elle s'élança, franchissant la petite passerelle de bois d'un bond et l'espace d'un instant, elle en oublia ce qu'elle était venue faire ici. Le navire était particulièrement beau et surtout, il n'était pas construit comme ceux qu'elle connaissait et que Père lui avait montré. Elle avait déjà remarqué ça en lui faisant face quelques instants plus tôt, après tout, sa silhouette différait de tous les bateaux sur lesquels elle avait eu l'occasion de mettre le pied, ne serait-ce que parce que c'était un navire conçu pour les longues distances et non pour la guerre. Mais, en y regardant de plus près, le bois était différent et il dégageait une odeur qui était peu habituelle pour la jeune Velaryon qui s'avança un peu plus en direction du bastingage, ne prêtant pas attention où elle mettait les pieds tant elle était habituée à déambuler dans ce genre d'endroit.

Pourtant elle aurait dû et c'est lamentablement qu'elle glissa sur le sol humide et elle n'évita une chute totale qu'en s'accrochant tant bien que mal au bastingage, se retrouvant à moitié assise et le cœur battant la chamade alors qu'elle essayait de reprendre une contenance.

C'est alors qu'elle entendit des bruits de bas, juste derrière elle. Sans prendre la peine d'essayer de se relever, l'entreprise aurait été particulièrement périlleuse en cet instant, elle tourna la tête, la penchant légèrement sur le coté pour mieux observer celui qui se rapprochait. C'était un homme, remarque évidente au vu de ses chaussures dont la facture laissait supposer qu'il ne s'agissait pas d'un simple marin. Relevant un peu la tête, elle plissa des yeux, aveuglée par la lumière. Il était en plein contre-jour, impossible de deviner ce à quoi il pouvait bien ressembler et, de toute façon, elle doutait fortement de reconnaitre son identité en un clin d'oeil.

"Oh bonjour messire. Belle journée vous ne trouvez pas ?"

Sa main continuait de s'accrocher au bastingage alors qu'elle maintenait un équilibre pour le moins précaire. Restait à savoir si elle allait tout de même tenter de se lever et de détaler le plus vite possible ou rester là, le plus naturellement du monde. Après tout, elle n'avait rien fait de mal non ?

Dans le doute, elle esquissa un sourire un brin timide, guettant la réaction de celui dont elle n'arrivait encore pas à distinguer le visage avant d'ajouter, d'un ton léger.

"Faites attention, le sol est particulièrement glissant par ici."

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MessageSujet: Re: La curiosité est-elle un vilain défaut ? [Tour I - Terminé]   La curiosité est-elle un vilain défaut ? [Tour I - Terminé] EmptyMer 20 Mai - 3:10

Le voyage fut long, extrêmement long pour la famille princière. Bien qu'ayant quelques fois mis les pieds dans les cités libres avec son père pour le commerce, le prince Roward n'appréciait que trop peu les longs trajets maritimes, voyez-vous, durant ceux-ci, notre ami s'ennuyait fermement, ne trouvant jamais comment réellement occuper son temps si ce n'était de tourner en rond ou dormir. Ce qui lui plaisait à lui, c'était les longues chevauchées aux côtés de ses soldats. Malheureusement, au vu des tensions avec le Bief, cela aurait été idiot de passer par la route, mais aussi, beaucoup plus long. D'autant plus que, laisser ses deux sœurs faire pareille traversée sans sa présence à leur côté était tout bonnement impensable. S'ils se faisaient attaquer sur le trajet, le jeune homme se devait d'être présent pour les protéger, l'inverse serait tout simplement impensable. En plus de quoi, si pareille chose venait à arriver, le dornien s'en voudrait sûrement toute sa vie.

De fait, à peine le navire atteignit la terre ferme, que le jeune prince s'échappa vers la terre ferme, laissant derrière lui ses deux gardes, Hakim et Farouk qui, une fois conscient de cela, ne semblèrent guère heureux, et, autant vous dire que, voir une montagne de muscles passablement énervé a quelque chose … D'effrayant. Ayant malgré tout son épée à la ceinture, Roward était amplement capable de se défendre tout seul, pour ne rien vous cacher, rares étaient ceux de Lancehélion capable de lui tenir tête, l'épée à la main. De fait, malgré leur agacement, les deux soldats savaient qu'il ne pouvait lui arriver grand chose, après tout, qui irait s'attaquer, durant une telle période de festivité, à un prince de Dorne avec tant d'yeux pour le voir ? Sûrement personne. Cependant, au vu de l'impulsivité de notre ami, le danger pourrait peut-être fort bien venir de lui, ce qui n'était pas à négliger.

Les pieds enfin sur la terre ferme, le jeune homme se dirigea rapidement vers le centre de la ville qui était déjà des plus animés. De nombreux marchands étaient déjà présents dans ce marché à moitié improvisé, chacun espérant sans doutes de faire fortune grâce à l'afflux massif de voyageur et de nobles en tout genre. Pour une raison que lui-même ne saurait vraiment expliquer, le prince avait toujours beaucoup aimé les marchés. Rencontrer de nouvelles personnes venues de tout horizon, discuter avec eux de leur terres natales, voir des produits que jamais il n'avait vu, des instruments de musiques exotiques, des armes aux allures étranges ou encore des fruits inconnus, oui, le jeune homme était capable de se perdre de très nombreuses heures devant ses étals, capable même d'y revenir plusieurs jours durant. Ce fut là aussi l'occasion de boire quelques verres avec la population locale, tout en glissant quelques mots doux aux serveuses, toutes plus charmantes les unes que les autres, ne semblant guère impassible aux mots de cet étranger.

Cependant, après un long moment de détente, Roward remarqua l'absence de sa chevalière. Cadeau de son père avant son départ pour les frontières, quelques années plus tôt. Un bijou des plus précieux pour lui. Il se rappela sans mal de l'avoir ôté une bonne paire de jours plus tôt pour une raison dont il ne se souvenait déjà plus, pour enfin la déposer sur le bureau de sa cabine. Devant à tout prix la récupérer, le dornien refit le chemin dans le sens inverse, pestant contre son étourderie. Arrivé sur leur navire, celui-ci semblait déjà désert, les marins devaient sans doutes dores et déjà se saouler dans une quelconque taverne, tandis que ses sœurs devaient déjà être au château avec leur bagages. Retrouvant le chemin de sa cabine, le prince retrouva sa bague qu'il saisit d'un air triomphal avant de la remettre où elle se devait d'être avant de reprendre le chemin en sens inverse.

Arrivé sur le pont, notre ami assista à une scène des plus risibles, autant qu'elle était inquiétante pour quiconque possédait un cœur. Voyez-vous, une jeune femme richement habillée se promenait sur le même pont avant de glisser malencontreusement sur le bois humide, ne réussissant à se rattraper que de justesse au bastingage. S'empressant de s'assurer de son état de santé, le prince s'avança vers l'inconnue, qui, une fois le visage visible, devint très vite la belle inconnue. Une chevelure et des yeux des plus clairs, trahissait sans aucun doutes son ascendance pour l'ancienne Valyria. Il n'y avait que peu de familles pouvant se targuer de pareil patrimoine et, connaissant ne serait-ce que de visu la dernière représentante des Targaryen, la rescapée ne pouvait appartenir qu'à la riche famille à l'hippocampe. La détaillant légèrement tout en souriant légèrement devant la légèreté de ses traits la rendant des plus agréables à l’œil, le prince n'eut le temps de prononcer un quelconque mot que, l'intruse tenta tant bien que mal de détourner l'attention, ne souhaitant sûrement que peu parler de la raison de sa présence ici. Alors, comme n'importe quelle personne ne trouvant aucun sujet de conversation, elle en vint à parler du beau temps, ce qui le fit légèrement rire. Se prenant au jeu Roward regarda quelques instants le ciel dégagé, l'air vaguement penseur avant de reporter son attention sur le mignon petit sourire qui s'affichait sur cette charmante petite tête blonde.

« Bien le bonjour ma dame, en effet, je ne m'attendais pas à ce que le climat du Val soit si doux, bien qu'un peu humide. »

Toujours en train de se raccrocher au bastingage, la belle se permit un petit trait d'humour, qui finit par faire rire, plus ouvertement, le dornien, au sujet du sol glissant. Alors, toujours d'un air chaleureux, il tendit une main secoureuse vers la demoiselle en détresse pour l'aider à se redresser, tout en répondant poliment à cette remarque.

« Je vous remercie du conseil, cependant, après avoir aperçu vos mésaventures, je m'étais fait la même remarque. Peut-être pourrais-je vous aider à vous relever ? »

Une fois leur mains unies, l'étranger tira avec fermeté et douceur sur le frêle bras de la jeune femme pour l'attirer vers lui avant de la relâcher une fois sur un sol un peu plus sûr. Oubliant un bref instant le petit jeu qui s'était installé entre les deux jeunes gens, notre ami s’enquerra de l'état de la belle, tout en essayant de prodiguer quelques conseils.

« Vous êtes-vous blessée dans votre chute ? J'ai peut-être de quoi nettoyer les plaies dans ma cabine, si besoin est. Pour le reste, je ne suis peut-être pas le mieux placé pour vous donner des conseils mais … Je doute que vous promener seule dans pareil lieu soit une bonne idée. Vous avez failli passer par dessus bord et, hippocampe ou non, retrouver le rivage avec tous ses navires ne doit pas être une chose aisée. En plus de quoi, je crains qu'une si charmante demoiselle solitaire ne soit une cible de choix pour tous les marins ici présents. Noble ou non, j'ai bien peur que ces travailleurs ne fassent guère la différence après une aussi longue traversée en mer. Autant ne pas tenter le diable. Devrais-je vous escorter jusqu'au château ? »

Le ton sérieux du prince finit par tomber, laissant place à son sourire habituel et sa bonne humeur. Il ne souhaitait pas que la jeune femme ne prenne ce genre de choses pour une menace ou autre, simplement quelques conseils à écouter pour ne pas passer un douloureux moment qui finirait par la hanter durant de très longues années.

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MessageSujet: Re: La curiosité est-elle un vilain défaut ? [Tour I - Terminé]   La curiosité est-elle un vilain défaut ? [Tour I - Terminé] EmptySam 23 Mai - 11:24

Difficile de ne pas sentir le poids du regard de l'inconnu sur elle. Si elle n'aimait guère qu'on la détaille en général, Daena s'y était habituée, ses traits particuliers et le fait de vivre à la cour faisant souvent d'elle une cible de choix pour qui n'osait pas regarder les Targaryen de plus près mais voulait tout de même se faire une idée du physique des descendants de Valyria. Mais au moins, ses yeux ne s'étaient pas attardés et il ne semblait pas enclin à lui faire payer sa visite impromptue du navire. C'était toujours ça de pris alors qu'il répondait avec légèreté à ses propos.

Elle laissa alors échapper une moue, essayant de ne pas se focaliser sur l'absurdité de la discussion. Tout était mieux que de devoir expliquer comment elle s'était retrouvée dans une telle posture. Mais tout de même, parler de la pluie et du beau temps. Elle ne l'avait jamais faite celle-là. En tout cas, cela avait l'air d'amuser l'inconnu, dont le rire était pour le moins communicatif. Son sourire se fit plus large alors qu'elle répondit, d'un ton aussi léger que possible.

"Humide oui. Mais je crois que c'est propre à toutes les villes côtières et qu'un peu plus loin dans les terres, le climat ne doit pas être aussi clément. Je vous avoue que je ne prête guère attention à ce genre de choses en temps normal… sauf quand l'humidité arrive jusque sous mes pieds. C'est légèrement plus problématique dans ces cas-là et il est difficile d'y faire abstraction."

Elle accepta la main tendue de bonne grâce, réalisant qu'elle n'arriverait de toute façon pas facilement à se relever seule ou, en tout cas, à le faire dignement. C'est alors qu'elle remarqua la chevalière ainsi que la tenue de l'inconnu et ses traits, alors qu'elle pouvait le voir enfin distinctement. Tout ces détails, cumulés aux propos qu'il tenait commencèrent à faire leur petit bonhomme de chemin dans l'esprit de la jeune femme. Les pièces se mirent alors brusquement en place comme par enchantement et elle laissa échapper, sans même y réfléchir.

"Vous êtes Roward Martell."

Son ton ne laissait guère de place à l'interrogation et, en cet instant précis, Daena aurait voulu se cacher dans un trou de souris. Elle qui voulait voir les membres de la famille Martell de plus près était plus que servie pour le coup et il avait fallu bien évidemment que les choses se passent comme ça. Son visage virant à l'écarlate, elle bafouilla, essayant de reprendre une contenance.

"Enfin, Prince Martell. C'est vous. Bonjour."

Là c'était probablement encore pire. Réalisant alors qu'il lui avait posé plusieurs questions et qu'il était beaucoup plus simple d'y répondre que de réfléchir à la façon dont elle venait de se comporter et à quel point elle était ridicule, elle baissa les yeux et jeta un bref regard en direction de ses bottines, laissant échapper une grimace alors que remuer sa cheville était un rien douloureux.
Mais, c'était une bonne chose pour que son amour-propre se rappelle de cet épisode et elle secoua doucement la tête.

"Je ne suis pas blessée. Ce n'est pas le pont d'un navire qui aura raison de moi tout de même. Ce serait bien malheureux au vu de tout le temps que j'ai pu passer sur un bateau. Je ne serais passée par-dessus bord, quand même. Enfin, j'espère. En tout cas, si ça avait été le cas, le spectacle aurait été probablement fort divertissant vous ne croyez pas ?"

Elle parlait trop vite et s'en rendit compte lorsqu'elle du reprendre sa respiration à la fin de son petit monologue. Réalisant qu'il avait reconnu sans peine ses origines, elle retint un soupir et préféra se focaliser sur le reste, sa fierté n'aurait probablement pas survécu à une trop longue introspection.

"Oh, personne ne m'a prêté attention sur le chemin. Ils sont tous bien trop occupés à… autre chose visiblement. Je ne saurais vous dire quoi au juste mais peu importe."

La jeune femme n'avait pas vraiment envie de retourner au château, même si sa mission avait été un échec cuisant. Elle avait apprécié ces quelques instants de liberté et de pouvoir aller et venir à sa guise, même si elle se doutait qu'au retour, elle aurait à rendre des comptes et risquait de ne plus avoir le droit même de se promener seule dans le château si quelqu'un de Peyredragon se rendait compte de sa petite escapade improvisée. Alors, autant faire durer le moment le plus longtemps possible, quand bien même elle savait que s'il décidait qu'il fallait réellement l'escorter jusqu'au château, elle n'aurait pas réellement son mot à dire.

"J'imagine que vous avez nettement mieux à faire que de me servir d'escorte. Et que vous avez peut-être surtout envie de faire autre chose que de vous précipiter au château pour ramener une demoiselle perdue, non ?"

Daena réalisa alors qu'il ne l'avait pas encore interrogée sur les raisons de sa présence sur le pont. Avec un peu de chance, ce sujet serait soigneusement évité et elle pourrait garder le peu de contenance qui lui restait. Elle baissa alors les yeux et remarqua qu'ils se tenaient toujours la main. Cillant, elle se demanda si elle pouvait la reprendre et, si elle le faisait, dans quelle mesure cela aurait des conséquences sur son équilibre déjà précaire. Attendant de voir ce qu'il ferait, la jeune Velaryon se contenta alors de souffler, la mine brusquement pensive.

"Dites, ce sont mes cheveux qui m'ont trahie n'est ce pas ?"

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MessageSujet: Re: La curiosité est-elle un vilain défaut ? [Tour I - Terminé]   La curiosité est-elle un vilain défaut ? [Tour I - Terminé] EmptyDim 24 Mai - 17:07

La jeune femme aurait pu sembler surprise des débuts de cette conversation avec cette homme qu'elle ne connaissait que trop peu. Ne voulant l'effrayer ou la contrarier, le jeune prince se contenta de rentrer dans cet étrange échange au sujet du climat côtier du Val. Cela fit échapper une moue à cette demoiselle en détresse, qui, soit dit en passant n'avait pas grand chose à faire sur un bateau dornien. Oh certes, Roward aurait pu lui en vouloir, la réprimander ou même demander des comptes mais … Comment en vouloir à quelqu'un qui avait une si charmante bouille ? Dans tous les cas, son rire sembla l’apaiser. Sans doutes avait-elle peur de tout ce qui fut cité plus tôt, peur qu'un méchant marin ne la surprenne à vagabonder là où elle ne devait pas ? Je ne saurais vous dire, cependant, suite au léger rire du jeune homme, la demoiselle sourit chaleureusement et largement, chose qui plut grandement à notre cher ami, qui ne pouvait s'empêcher d’apprécier la chaleur que dégageait cette jeune demoiselle. Celle-ci avait une façon de parler des plus agréables à l'oreille, les mots choisis finissent par faire rire à nouveau le combattant, se décidant de plus en plus à rentrer dans son petit jeu.

« Oh oui, que cela est fâcheux quand cela arrive ! Cela rend la marche des plus contraignantes, nous offrant bien trop souvent de se retrouver dans une posture peu avantageuse. Cependant, quelques fois, cela permet de faire quelques rencontres, que tous espérons agréable. »

Souriant comme à son habitude, il releva doucement la belle qui avait avait fini par accepter l'invitation laissée par cette main tendue. Proche de lui, il put remarquer la grimace qui vint froisser ses traits, sans doutes s'était-elle tordue la cheville en tombant. Notre ami en profita aussi pour détailler un peu plus cette jeune femme, à moitié inconnue, ne pouvant qu’apprécier ces yeux si uniques qui n'étaient que guère visible jusqu'à maintenant. Ainsi, espérant détendre l'atmosphère, ainsi que tenter de la rassurer sur le fait qu'elle n'avait rien à craindre, le jeune homme se permit une petite boutade.

« Tiens donc, serait-ce mon visage qui vous relève tant le cœur ? Ou bien vous seriez-vous tordue la cheville à cause de cette vile humidité venue vous tendre un piège, se plaçant stratégiquement sous vos pieds ? »

La demoiselle finit par reconnaître son pseudo-sauveur, s'écriant presque son nom, sans pour autant y mettre les formes. Cela le fit sourire. Mais ce qui agrandit encore plus son sourire, ce fut la suite. Rougissant, sans doutes honteuse de cette joie à moitié cachée d'avoir découvert son identité, elle bafouilla quelques-peu avant de tenter une nouvelle approche, le nommant cette fois-ci prince Roward, avant de regarder ses pieds, tel un enfant attendant la sanction de ses parents pour une bêtise. L'image réchauffa le cœur du dornien, qui, en train de sourire, heureux, lui releva délicatement le menton de ses deux doigts avec une infinie douceur, profitant de l'occasion pour admirer de nouveau ce si joli regard, avant de tenter une énième fois de la rassurer.

« Ne vous en faites pas pour ça, je ne suis guère à l'aise avec tous ces titres et ces protocoles, nul besoin de rajouter le prince à chaque fois. Du moins dans l'intimité. Je gage que ma sœur n'apprécierait guère ce genre de … Familiarités en public. Cependant, me feriez-vous l'honneur de me donner votre nom ? Je vous avouerai n'être guère doué pour retenir les arbres de chaque familles. »

Nombreux étaient ceux à savoir que le prince avait certain soucis de concentration, lui apprendre à lire se révéla déjà être un calvaire, enduré par sa très chère grand-mère, alors lui inculquer le savoir qu'un prince de Dorne devait posséder, vous ne pouvez qu'imaginer la chose. Cependant, cette grand-mère, patiente et compréhensive passa du temps avec l'enfant, réussissant à le calmer avant de lui expliquer de nombreuses choses. Sachant pertinemment qu'il ne pourrait retenir les arbres de chaque familles, on se limita à Dorne, aux familles royales, ainsi qu'aux blasons et devises des grandes maisons à travers tout Westeros.

Bientôt, la demoiselle prit la parole, se ruant sur chaque mots, si bien que notre ami dut faire attention à chacun d'entre eux pour bien comprendre ce qu'elle disait, comme si, la belle était pressée ou énervée ou … Stressée. Elle avoua ne pas s'être réellement blessée et, qu'après avoir passé tant de temps sur un bateau, il serait idiot de se blesser sur un pont. Elle épilogua aussi sur le fait de tomber par dessus bord, sans que Roward ne comprenne chaque mots. Il retint cependant cette question présumée rhétorique au sujet du divertissement offert par cette potentielle chute. Cependant, avant qu'il n'ait le temps de répondre quoi que ce soit, la bavarde soupira un long moment, avant de reprendre, plus calmement, expliquant n'avoir croisé personne qui lui avait porté attention. Cela le rassura.

« Dans ce cas, vous êtes des plus chanceuses ma dame. Quant à chuter par dessus bord, je crains que divertissant ne soit pas approprié pour pareil événement. Inquiétant correspondrait sûrement mieux. Voyez-vous, je suis d'une nature assez inquiète et impulsive, je n'aurais certainement pas réfléchi et j'aurais fini par plonger à votre rescousse. »

Très vite, suite aux précédents mots du prince, la demoiselle tenta d'échapper à la responsabilité que le prince s'était fixée en voulant l'escorter sans encombres jusqu'au château, prétextant qu'il avait sans doutes mieux à faire, sans doutes plus intéressantes que de s'occuper d'une demoiselle perdue. Puis, après avoir regardé leur mains toujours en contacts, curieuse, vint à se demander comment il avait pu deviner son appartenance aux Velaryon, pensant que cela pouvait venir des yeux.

« Voyons ma très chère, je ferais un bien mauvais prince si je ne venais pas en aide aux gentes demoiselles en détresse non ? Et puis, sommes-nous obligés de nous précipiter jusqu'au château ? Ne pouvons-nous pas prendre notre temps et flâner en ville ? Comme vous le savez, les Martell sont arrivés aujourd'hui, de fait, je n'ai pas encore eu le privilège de découvrir cette cité. Que diriez-vous d'être mon guide ? Je pourrais m'assurez que vous rentriez en un seul morceau, sans que votre cheville ne soit trop douloureuse et puis … Cela légitimerais votre sortie. Sans gardes pour veiller sur vous, je gage que … Nul ne sait pour votre promenade, il serait idiot de se faire réprimander pour cela, qu'en dites-vous ? »


Souriant avec légèreté, le jeune homme prit une courte pause, prenant une des mèches de cheveux de la Velaryon de cette couleur si particulière pour la regarder plus attentivement avant de répondre à la fameuse question.

« Je ne suis peut-être pas le plus cultivé des homme, mais je sais que rares sont ceux à pouvoir se targuer d'être des descendants de l'ancienne Valyria. Il y a de cela quelques années, j'ai rencontré notre charmante lady Rhaenys, vous ne pouviez être elle, alors, de tels cheveux ne pouvaient que vous rallier aux Velaryon. »

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MessageSujet: Re: La curiosité est-elle un vilain défaut ? [Tour I - Terminé]   La curiosité est-elle un vilain défaut ? [Tour I - Terminé] EmptyMer 27 Mai - 7:58

A bien y réfléchir, la situation aurait pu être nettement pire. Un simple marin l'aurait probablement attrapée par la capuche avant de la ramener avec plus ou moins de délicatesse - ou moins que plus allez savoir - sur la terre ferme. Elle aurait peut-être même écopé d'un sermon. Mais là, elle ne s'en sortait pas si mal, pour le moment en tout cas, l'inconnu faisant preuve d'une courtoisie et d'une prévenance pour le moins agréables, même si elle n'était pas encore sortie d'affaire.

Oubliant un instant sa situation pour le moins précaire, la jeune femme arqua un sourcil, un peu surprises par les paroles de celui qui lui faisait face. Pas une seule seconde elle n'avait envisagé qu'elle pouvait être une rencontre agréable, surtout après s'être introduite sans invitation sur le bateau de la famille princière. Sans bien savoir pourquoi cette pensée avait le don de la perturber mais elle la chassa rapidement de son esprit. Elle avait déjà bien assez à faire dans l'immédiat et l'entendre rire une nouvelle fois à ses propos avait quelque chose d'apaisant. La jeune Velaryon laissa alors échapper, d'un malicieux qui contrastait quelque peu avec sa position.

"On ne le dit pas assez, mais je suis sure que l'humidité a fait chuter plus d'un grand personnage. Mais l'histoire n'aime pas trop s'attarder sur ces évènements peu glorieux. Imaginez la scène un instant, cela ferait perdre son prestige à n'importe qui. Toujours est-il que j'espère que l'avenir vous donnera raison et que cela ne pourra conduire cette fois qu'à une rencontre agréable."

Tandis qu'elle grimaçait en se relevant, la répartie du jeune homme la perturba une fois de plus. Mais,  avant même qu'elle n'ait le temps de trouver quelque chose qu'elle ne trouverait pas complètement idiot à lui répondre, son esprit réussit enfin à lui faire comprendre qui elle avait en face d'elle. Bien entendu, lui demander de faire preuve du plus essentiel des protocoles était visiblement de trop et la façon dont elle essaya de se rattraper était encore pire que ce qu'elle n'aurait jamais osé imaginer.

Alors qu'elle espérait probablement disparaitre à travers le plancher, Roward se saisit de son menton et chercha de nouveau son regard. Après quelques secondes d'hésitation, elle arriva tout de même à le soutenir, faisant fi de la rougeur qui lui montait aux joues, n'étant guère habituée à ce genre de contacts, surtout avec un parfait étranger. Mais, après tout, dans l'immédiat, elle n'était plus vraiment à ça près.

"Velaryon… Daena… lady… enfin… dans un ordre un peu plus cohérent."

Elle soupira avant de reprendre, d'un ton un peu plus assuré, espérant faire oublier son comportement qu'elle trouvait on ne peut plus ridicule.

"Comment puis-je vous appeler alors ? Messire Martell ? C'est presque aussi cérémonieux à dire vrai. Je vous avoue que si je suis habituée des protocoles, je n'ai quand même pas souvent l'occasion de rencontrer des princes. Et pourquoi votre sœur n'aimerait pas ça ? Enfin si je puis me permettre cette question."

Laissant échapper une moue, elle reposa son pied au sol avant de se rappeler ce qui l'avait fait grimacer ainsi que le reste des propos du dornien. N'arrivant pas à retenir une nouvelle grimace, elle se dépêcha d'ajouter, la mine contrite.

"Oh ce n'était pas du tout votre visage. Il est très bien. Vraiment."

Persuadée que c'était probablement la dernière des choses à dire, elle se rua sur les questions du dornien, sans bien savoir pourquoi. Enfin, si, c'était certainement pour oublier sa dernière stupidité, en le noyant probablement de paroles aussi inutiles les unes que les autres. Le Prince Martell aurait probablement l'image d'un oiseau piaillant sans cesse si un jour, dans un moment d'égarement, il repensait  à cette rencontre. Et pourtant, impossible de s'arrêter.
Fort heureusement, il ne sembla pas particulièrement agacé, ou alors il cachait fort bien son jeu ce qui, de toute façon, rassura suffisamment la jeune femme pour qu'elle arrive enfin à reprendre son calme.

Sans bien savoir pourquoi, imaginer le Prince plonger à sa rescousse la fit pouffer de rire, la détendant instantanément.

"Vous  savez, je pense qu'au final, cette humidité en voulait effectivement à mon prestige. Après tout, faire tomber un hippocampe d'un bateau est quelque chose d'assez exceptionnel  et il est possible que ma cheville ait pris un coup, histoire que je n'oublie pas cet épisode."

Inutile d'ajouter qu'elle risquerait de toute façon pas de l'oublier, ne serait-ce qu'à cause de cette rencontre. Mais ça, il était hors de question de le dire à voix haute, surtout vu la maladresse dont elle faisait preuve depuis quelques minutes déjà. Elle se contenta alors d'esquisser un sourire un brin timide avant de continuer, d'un ton toujours aussi léger.

"Vous auriez plongé ? Réellement? C'est vraiment très chevaleresque. Mais après tout, venant d'un prince, quoi de plus normal non ? Je suis tout de même contente que vous ne l'ayez pas fait, la suite des évènements aurait probablement été délicate à gérer."

Daena s'imagina un instant en train d'expliquer à Rhaenys par quel miracle le Prince de Dorne avait du plonger à son secours depuis son propre navire et, à la pensée d'y échapper, elle ne put retenir un soupir de soulagement. Reprenant quelque peu une contenance, elle essaya de répondre par la négative à la proposition du dornien de la ramener à bon port. Mais à sa répartie, son visage se fendit d'un sourire radieux.

"J'aimerais vraiment beaucoup. Enfin je ne connais pas vraiment la cité même si j'ai déjà eu l'occasion de la visiter un peu. Mais rien que le port mérite déjà un coup d'œil avec tous ces bateaux venus des quatre coins de Westeros. Et ne vous en faites pas pour ma cheville, quelques pas et il n'y paraitra plus."

Pour s'en assurer, elle baissa les yeux et agita le pied. La douleur commençait déjà à s'estomper et elle était sure qu'elle pourra marcher sans difficultés, ne serait-ce que pour pouvoir se promener un peu plus longuement hors du château et parce que son amour-propre refusait de baisser les armes malgré tout ce qu'elle venait de faire pour le mettre à terre.

Au reste des ses propos, elle détourna complètement le regard, son sourire se muant en moue penaude alors qu'elle haussait les épaules.

"Il est effectivement possible que j'ai oublié d'aviser ma maisonnée de ma sortie. Mais ce qu'ils ignorent ne peut pas leur faire de mal vous ne croyez pas ? Et puis, si vous avez la gentillesse de légitimer ma sortie, ce serait vraiment parfait."

Lorsqu'il s'empara d'une de ses mèches de cheveux, elle ne put s'empêcher de sursauter, se demandant vaguement si quelqu'un lui avait déjà touché les cheveux de cette manière. Son visage reprit une teinte cramoisie alors qu'elle se forçait à rester aussi stoïque de possible.

"Il est vrai qu'à part Rhaenys et moi, il y a peu de personnes pouvant se targuer d'avoir cette couleur de cheveux. Vous l'avez rencontrée à quelle occasion ?"

Si la question l'intéressait réellement, elle lui permettait également de ne pas se focaliser sur sa situation à proprement parler. Et ce n'était pas une mauvaise chose, sinon elle aurait probablement pris ses jambes à son cou et se serait perdue dans les rues de Goëville en essayant de rentrer au château, un rien en panique, quand bien même le Prince de Dorne était des plus attentionné avec elle. Mais elle guettait encore et toujours ce moment où elle commettrait un nouvel impair. Pour la jeune Velaryon qui n'était pas habituée à ce genre d'exercice, c'était tout de même un rien déroutant.

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MessageSujet: Re: La curiosité est-elle un vilain défaut ? [Tour I - Terminé]   La curiosité est-elle un vilain défaut ? [Tour I - Terminé] EmptyMar 2 Juin - 15:55

Cette rencontre avec la Velaryon ne pouvait être qu'un signe du Destin. Comment est-ce que le prince devait le percevoir et le comprendre … A cela, il n'aurait pas su quoi répondre. Cependant, croiser une jeune demoiselle si radieuse et si agréable ne pouvait être un simple coup du hasard. Encore moins lorsque la dit demoiselle avait un débit de parole encore plus grand que celui du jeune homme qui était lui-même reconnu pour être un grand parleur. Elle devait être de ceux à ne jamais pouvoir épuiser un sujet de conversation, de ceux à toujours avoir quelque chose à raconter, mais aussi de ceux avec qui l'on ne s'ennuyait jamais. En plus de cela, l'hippocampe dégageait un certain charme qui ne laissait guère le Martel indifférent. Cependant, il trouvait étrange de savoir la blondinette timide. En effet, celle-ci ne cessait de rougir depuis leur rencontre, à chaque contact, aussi minime soit-il, ses joues changeaient drastiquement de couleur, ce qui le faisait tendrement sourire.

Cette fois-ci, ce fut quand le dornien releva le menton de la jeune femme pour pouvoir la regarder dans les yeux. La voir toute timide et désolée a regarder le sol avait quelque chose d'attendrissant, mais aussi de douloureux. L'hippocampe se sentait sûrement coupable de la façon dont elle avait prononcé son nom et son titre, ce qui le faisait doucement rigoler. Quelle importance après tout ? Alors, ses doigts sont son menton et son regard planté dans ses jolis petits yeux, la Velaryon rougit de nouveau, restant même muette quelques instants -un exploit- avant de tenter une de se présenter maladroitement, gênée. Cela ne fit que faire rire le prince de Dorne qui, avec grande tendresse vint apposer un doux baiser sur la main encore agrippée, dans une légère révérence.

« C'est un honneur, lady Daena. »

Lorsque Roward lui parla de titre et d'étiquette qu'il n'appréciait que trop peu, préférant de loin la simplicité d'une discussion franche et amicale sans tous les artifices de la cour, l'intruse sembla quelques peu déconcertée. Elle lui fit d'ailleurs rapidement part de ces questions. Comment devait-elle l’appeler alors ? Selon ses mots, elle n'était guère habituée de tous ses protocoles, pour très vite se montrer curieuse vis à vis de Deria, avant de faire à nouveau une grimace douloureuse en essayant de bouger sa cheville. Rapidement, Daena sembla se rappeler les mots précédents de son interlocuteur et tenta, rapidement et maladroitement d'expliquer que ce n'était pas dû à son visage, bien au contraire. Cela le fit à nouveau rire en posant une main sur le cœur qui ne semblait cesser de vouloir accélérer.

« Je doute qu'il ne soit aussi agréable que le votre, mais, ces paroles me vont droit au cœur, je vous remercie. »

S'inclinant légèrement en remerciement, Roward resta silencieux quelques instants afin de réfléchir à ses mots. Que devait-il dire sur sa sœur après tout ? Comment parler d'elle à une demoiselle venue discrètement sur leur navire ? Oh, autant dire quelques choses simples connues et reconnues à travers le monde. D'aucuns auraient pu dire que, comme de nombreux dorniens, elle avait quelques tendances libertines. A cela, notre ami n'aurait répondu qu'une seule chose : une dague dans la glotte, qui, selon lui, était la meilleure des armes contre les mauvaises langues. Mais rassurez-vous, le jeune prince n'était ni dupe, ni idiot. Il était parfaitement conscient que sa sœur s'était sans doutes donnée à quelques hommes. N'était-elle pas magnifique ? La reine du Val pouvait-elle rivaliser avec elle ? Pour ne l'avoir encore rencontrée à cet instant, le prince doutait fortement que la princesse Deria puisse avoir quelque rivale que ce soit. Alors, une si grande beauté attirait de nombreux prétendants. Bien souvent, l'épée à la main, le jeune frère les faisait s'échapper, mais sûrement que quelques uns avaient passés les mailles du filet. En voulait-il à sa sœur de profiter de la vie ? Certainement pas. Le Martell n'était rien d'autre qu'un frère surprotecteur, ne connaissant que trop bien les hommes, leur pensées et leur désir. A cela, il fallait rajouter une certaine jalousie, Deria était sa sœur, il la partageait sans mal avec Arianne et Anders, mais les autres … Cela restait plus difficile.
Se grattant ainsi le menton, rêveur quelques instants, notre ami finit par se faire une phrase sans le moindre problème, préférant ne pas révéler la moindre information à qui que se soit. Après tout, un homme sage dit un jour que les murs avaient des oreilles. Même si, la première fois que Roward entendit ce dicton, encore très jeune, ne put s'empêcher de pouffer de rire imaginant la chose littéralement, avec l'âge, entrant peu à peu dans le jeu des trônes grâce aux siens, il ne put qu'approuver ce genre de phrases.


« Ma sœur est la princesse de Dorne, j'ai été le premier à lui prêter allégeance, genoux à terre. Elle est bien plus maligne et posée que moi, elle voit bien plus loin aussi. Là où je ne vois qu'une simple phrase, elle peut aussi voir les risques et les conséquences de tout cela. Alors, elle s'applique à respecter le protocole, et le faire respecter. Je suppose qu'une demoiselle parlant librement au prince de ce pays pourrait être perçu comme de la faiblesse aux yeux de Westeros. Chose que je comprend, du moins, pour les occasions publiques, je le supporter. Mais … Je préfère grandement la simplicité. Quant à l'appellation, Roward, simplement Roward suffira. Ou sire, ou seigneur si vous préférez, mais n'utilisez pas de majesté ou autre, par pitié. »

Il se mit à rire légèrement à nouveau. Quelques uns de ses hommes l'avaient compris depuis longtemps, notamment Farouk et Hakim, qui, avec le temps devinrent ses deux gardes rapprochés. Le prince de Dorne était quelqu'un de simple, d'agréable et d'ouvert à tous, tant nobles que roturiers. Après tout, qu'est-ce qui les différenciait si ce n'était la chance due à la naissance ? Que peu de choses. Ainsi, de quel droit pouvait-il se montrer hautain ? N'y avait-il pas des hommes bien meilleur que lui, tant dans la petite noblesse que dans les champs ? Très certainement. De bien plus grands guerriers, de bien plus grands cœurs.

Bientôt, la demoiselle revint sur le sujet de la fameuse humidité s'étant placée sous ses pauvres petits pieds, avant de réellement se questionner sur le fait que le dornien aurait pu plonger pour aller à sa rescousse, lui donnant du chevaleresque, pour finir sur le fait que n'importe quel bon prince l'aurait certainement fait, se rassurant tout de même sur le fait qu'il ne l'avait pas fait.

« Eh bien oui, sans le moindre doute. Une demoiselle en détresse ne peut décemment pas être ignorée, encore moins lorsque celle-ci est aussi charmante. Mais vous savez, je suis plutôt bon nageur, je pense que bon nombre de Martell l'ont toujours étés. Cependant, je suis curieux. Qu'entendez-vous par délicat ma très chère ? »

Plus tard, lorsque l'invitation du prince fut donnée à Daena au sujet de la promenade dans toute la cité, espérant qu'elle pourrait le guider, son visage devint soudainement rayonnant, ce qui réchauffa le cœur de l'étranger. L'idée semblait beaucoup lui plaire, même si elle ne connaissait pas trop la ville, elle acceptait volontiers, prétextant même que sa cheville irait rapidement bien mieux. Pour la suite, la belle semblait presque honteuse tandis qu'elle haussait les épaules. Non, ces parents n'étaient pas vraiment au courant de cette sortie et de fait, elle ne pouvait qu’apprécier ce geste.

« Êtes-vous sûre que cela ira pour votre cheville ? N'est-ce pas mieux de la reposer un peu ? Mon cheval n'a pas encore dû être amené aux écuries du château, je pourrais vous le prêter le temps du voyage. C'est une monture de guerre certes, il est des plus doux. Je l'ai nommé Djinn, il a toujours été très … Empathique je dirais, ressentant les émotions des gens. Enfin, c'est ce que je crois. N'importe qui, avec des bons sentiments peut le monter sans mal. »

Souriant heureux, l'invitation était sincère. Il serait idiot que l'héritière des Velaryon ne se blesse encore plus par fierté non ?

« Dans tous les cas, je serais ravi que vous m'accompagnez, et, je saurais tenir ma promesse. »

Enfin, lorsque notre ami vint toucher la douce chevelure de la jeune fille, celle-ci eut un mouvement de recul, ne s'attendant certainement pas à ce genre de choses, avant de rougir d'une façon extrême, ce qui le fit doucement rigoler, ne faisant que l'émouvoir encore plus. Comment une si charmante jeune femme pouvait-elle se promener seule ? N'avait-elle pas d’innombrables prétendants pour veiller sur elle ?

« Je l'ai rencontrée lors de sa venue à Lancehélion avec son défunt père. Cela doit bien faire dix ans maintenant. Je ne sais plus vraiment pourquoi les Targaryen avaient fait le voyage, sûrement pour le commerce. Enfin … A l'époque je ne m'intéressait que peu à ce genre de choses, je ne voulais que devenir un grand guerrier, afin que ma grand-mère ait enfin confiance en moi. Je ne pouvais encore défendre mes sœurs et … C'était la seule chose qui m'importait vraiment. Enfin … Ça l'est toujours, je suppose que rien n'a plus d'importance en ce monde que Deria et Arianne, ainsi que leur bien être. »

Prennant une courte pause, le prince se mit à sourire béatement, pouvant aisément passer pour un idiot aux yeux de regards externes mais … Les sœurs Martell avaient une importance capitale pour le jeune prince. Sans elles il serait tout simplement perdu, ni plus, ni moins. Sans elles, il aurait été à la tête de Dorne, et … Il n'y aurait sans doutes plus eu de Dorne assez rapidement. Certes, Anders comptait aussi beaucoup pour lui, mais, il n'avait jamais eu besoin de protection, bien au contraire. Sans doutes est-ce cela qui l'avait rapproché des deux jeunes filles.

« De fait, je m'entraînais hors des cours données par mon maître d'armes, je frappais sur un mannequin en bois. La princesse Rhaenys s'était assise dans mon dos et avait commencé à me dessiner sans que je ne le remarque. J'ignore combien de temps elle est restée là, mais … Lorsque je me suis retourné, la belle s'est enfuie et je n'ai jamais réussi à la rattraper. Je crois même qu'elle n'a jamais su qui j'étais. »

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MessageSujet: Re: La curiosité est-elle un vilain défaut ? [Tour I - Terminé]   La curiosité est-elle un vilain défaut ? [Tour I - Terminé] EmptyJeu 4 Juin - 19:07

Peut-être était-ce parce que des derniers jours Daena retenait constamment ses mots qu'elle n'arrivait plus à s'arrêter de parler. Ou alors c'était juste de la nervosité et la situation peu habituelle qui la rendait aussi maladroite, mais elle n'arrivait pas à comprendre pourquoi elle s'empêtrait aussi facilement dans ses propres paroles. Pourtant, peu lui importait, le dornien se montrait des plus sympathiques et au lieu de lever les yeux au ciel face à sa bêtise, il semblait même trouver ça amusant, pour le plus grand soulagement de la jeune fille qui, à bien y réfléchir, n'avait guère de contacts avec la gent masculine, surtout totalement inconnue.

Même si elle sentait que ses joues avaient du passer par toutes les teintes de rouge existantes, elle ne put s'empêcher d'esquisser un sourire timide lorsqu'il se pencha pour lui faire un baisemain. Et elle se rendit compte qu'elle avait retenu sa respiration, guettant sa réaction à sa propre présentation plus que maladroite.
Heureusement, il n'avait pas de remarque à ce propos, si ce n'est qu'une fois de plus son rire retentit, pour le plus grand plaisir de Daena.

"L'honneur est plus que partagé. Je vous aurais bien rendu la pareille pour la révérence mais j'ai un peu peur que cela nuise à mon équilibre."

Quant au reste de ses propos… si elle avait réussi à reprendre pied, ce ne fut que pour mieux chuter une nouvelle fois et les mots qu'elle laissa échapper en évoquant le visage du dornien lui donnèrent envie d'aller piquer une tête avec les poissons pour se faire oublier. Malheureusement la chose n'était pas possible et, au lieu de se taire, elle souffla, en réponse aux propos du Prince.

"C'est une question de point de vue. Je suis persuadée que vos traits doivent être particulièrement agréables à dessiner."

C'était totalement idiot bien évidemment et, si cela devait s'apparenter à un compliment, il n'était pas des plus évidents. Pourtant, Daena était sincère, les traits réguliers du jeune homme ne pouvaient passer inaperçus et elle aurait été ravie d'en dessiner une esquisse qui n'arriverait certainement pas à refléter la bonne humeur et l'indulgence qui se dégageaient de lui.

Visiblement, la question que lui avait posé la jeune Velaryon laissa le Prince un rien pensif. Le protocole était sommes toutes quelque chose d'important, elle commençait à mieux le cerner avec le temps même si elle avait encore du mal à les appréhender aussi bien qu'elle le souhaitait. Profitant des quelques instants de silence pour essayer de reprendre une contenance, Daena prit une profonde inspiration, sentant que ses joues arrêtaient enfin un peu de donner l'impression qu'elles allaient prendre feu à tout instant sous les yeux du dornien.

Elle laissa alors échapper un sourire lorsqu'il se mit à parler de sa sœur, la princesse de Dorne. S'il restait neutre et mesuré dans ses propos, il n'était pas difficile de sentir à quel point il était attaché à elle, même sans le connaitre du tout. Et le peu de mots qu'il prononça sur elle ne fit qu'attiser la curiosité de la jeune fille qui n'avait qu'une hâte, la croiser, en espérant que les circonstances seraient plus propices à ce qu'elle ne fasse pas que briller par sa maladresse.

"C'est tout à son honneur de faire en sorte de respecter le protocole. Et cela ne me viendrait pas à l'idée de m'y opposer, surtout en cette période où tout ce qui peut s'apparenter à de la faiblesse peut avoir de fâcheuses conséquences. Pour beaucoup trop de monde. Sire Martell, cela vous ira alors ? Quant à vous appeler Roward, tout simplement…"

Elle laissa échapper une moue pensive avant de reprendre, d'un ton plus léger.

"Ce ne sera possible que si vous m'appelez simplement Daena."

Au reste de ses propos, elle pouffa alors de rire et haussa les épaules, retrouvant peu à peu sa malice et un semblant de contenance.

"Et bien, je vous laisse imaginer la mine des gens en voyant le Prince Martell sauvant des eaux la petite protégée de la Reine Targaryen qui s'est retrouvée empêtrée dans sa propre curiosité. Peut-être pourraient-ils même penser que j'ai essayé de vous noyer, allez savoir. Les rumeurs iraient certainement bon train et vous serez comparé à une sirène avant même avoir eu le temps de dire ouf."

A l'évocation de sa petite escapade, la jeune Velaryon perdit de nouveau de son assurance, espérant que personne n'en saurait rien même si c'était peu probable. Heureusement, le dornien vint à son secours et sa proposition ne put que lui plaire, lui évitant non seulement d'avoir à rentrer dans l'immédiat mais en plus, de profiter un peu plus d'une présence des plus agréables.

"Nous savons tous les deux que les chevaux n'aiment guère les promenades en bateau, je ne voudrais pas qu'il ait à supporter en plus un détour alors qu'il pourrait être mené aux écuries directement. Mais j'aimerais beaucoup le voir une fois qu'il sera reposé. Enfin, si cela ne vous gêne pas. Si vous n'avez pas mieux à faire bien entendu. Ce qui serait tout à fait compréhensible."

Daena baissa de nouveau les yeux, se demandant s'il n'était pas inconvenant de proposer ce genre de choses et de nouveau désespérée par ce flot de paroles qu'elle n'arrivait plus à endiguer. Mais, après tout, elle n'était plus à ça près maintenant.

"Ce sera un vrai plaisir que de vous montrer les endroits du port que je connais déjà en tout cas. Et de découvrir les autres en votre compagnie."

Le sourire qu'elle lui adressa alors était spontané et, comme à son habitude, dénué du moindre artifice. Elle était sincèrement contente qu'il lui propose de l'accompagner, même si elle n'avait pas vraiment idée de ce que les alentours immédiats pourraient bien leur réserver, s'étant focalisée sur le bateau des dorniens lors de son arrivée.
Mais, dans l'immédiat, elle avait bien d'autres choses à penser et à entendre.

Si elle n'avait pu s'empêcher de sursauter lorsqu'il avait touché ses cheveux, après tout, rares étaient ceux qui l'avaient déjà fait, il lui fut pourtant impossible de ne pas sourire en voyant la mine que prit le prince alors qu'il se mit à évoquer le souvenir de Rhaenys et, surtout, de ses sœurs. Elle laissa alors souffler, la mine pensive, oubliant même un instant la gêne qu'elle avait pu éprouver quelques secondes plus tôt.

"C'est une belle chose de faire tout ce qu'on peut pour défendre ceux qu'on aime. J'aimerais en avoir la capacité aussi, même si je serais je pense une piètre guerrière. J'espère que je saurais un jour trouver d'autres armes pour aider les miens."

Ses sourcils se froncèrent l'espace d'un instant alors qu'elle réalisait que s'il arrivait quoi que ce soit à Rhaenys ou à Orys, elle ne pourrait absolument rien faire et, à cette pensée, son cœur se serra. Impossible de ne pas imaginer tous les risques qu'ils pouvaient courir à chaque instant, surtout avec tout ce qui venait de se passer. Si elle avait été attristé de la mort des deux ainés, elle ne leur était pas attachée comme elle pouvait l'être des cadets. Aegon et Visenya avaient toujours été gentils et prévenants avec elle, mais elle n'avait jamais été proche d'eux. L'espace d'un instant, elle eut envie de se précipiter en direction du château et de les voir mais la voix de Roward la tira de ses pensées et son sourire ressurgit si spontanément qu'elle en fut troublée.

"Elle dessine particulièrement bien. J'essaie d'apprendre à ses cotés mais j'avoue que la tâche est difficile et le maitre bien loin d'être facile à égaler. Vous la reverrez très certainement dans les prochains jours et vous pourrez vous présenter correctement cette fois-ci."

Elle laissa échapper une grimace avant de continuer, la mine malicieuse.

"Mieux que moi en tout cas…"

Puis, toujours sur le même ton.

"J'ose espérer que l'humidité a bien compris que vous serez là si elle tente à nouveau de me faire chuter et que je vais pouvoir marcher sans problème maintenant."

Elle guetta alors sa réaction, attendant de voir s'il l'escorterait juste hors du bateau avant de la confier à l'un de ses gardes pour qu'elle rentre à bon port ou s'il tiendrait réellement son engagement. Après tout, rien ne l'y obligeait.

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MessageSujet: Re: La curiosité est-elle un vilain défaut ? [Tour I - Terminé]   La curiosité est-elle un vilain défaut ? [Tour I - Terminé] EmptySam 13 Juin - 17:43

La jeune Velaryon était sans aucun doutes bien au delà de toute espérance pour le jeune prince. Lui qui n'avait imaginé rencontré que des personnalités pompeuses, hautaines et digne que d'un intérêt quasi inexistant. Alors, se retrouver face à quelqu'un d'une telle fraîcheur et sincérité aurait pu laisser Roward sans voix, si seulement il n'avait pas ce besoin presque vital de parler encore et encore. Fort heureusement, cette charmante demoiselle n'était pas en reste de ce côté, semblant vouloir égaliser son interlocuteur sur ce point. Lorsqu'il demanda de nuancer les titres donné, allant même jusqu'à les oublier tout simplement, la jeune fille semblait plutôt de son avis, si et seulement si, lui faisait de même. D'un sourire il accepta, avant de la voir rieuse quelques instants plus tard. Un véritable bol d'air frais. La jeune Daena s'imagina malicieusement les rumeurs qui auraient pu circuler si le Martell avait bel et bien plongé pour la secourir. Chose qui ne put que le faire rire légèrement. Oui, l'être humain avait cette fâcheuse tendance à s’imaginer toutes sortes d'histoires, à les extrapoler pour montrer que chacun avait une meilleure version des faits avant de les raconter à tout le monde, fier de ce qu'ils avaient pu s'imaginer voir. Ce qui était certain, c'était bel et bien le fait que notre ami aurait plongé sans la moindre hésitation, encore plus s'il avait pu apercevoir cette charmante demoiselle avant sa chute.

«Ou alors les rumeurs ne diront que de moi que je suis un homme vaillant. Après tout, un prince portant secours à une demoiselle en détresse, cela pourrait aisément rappeler quelques romans ou grands noms de l'histoire, n'est-il pas ? Quant à cette histoire de curiosité, nul n'est obligé de savoir que vous étiez sur notre navire. Et puis, la parole d'un prince contre un marin fortement alcoolisé, la balance pencherait aisément en ma faveur je pense. »

Ces mots furent prononcés chaleureusement, une façon détournée pour expliquer à cette petite curieuse qu'il ne lui en voulait guère pour sa présence en ce lieu. Une si jeune femme si gracieuse ne pouvait être guère dangereuse. Sans doutes ne recherchait-elle que des informations sur les Martell ? L'esprit de Roward ne pensait pas à mal, tout ce qui lui traversait l'esprit était le simple fait que la Valeryon aurait pu suspecter d'une manière ou d'une Dorne d'être menaçante pour son royaume. Qui avait-il de mal à prospecter un petit peu ? Lui comprenait complètement cela.

Quelques instants plus tard, la jeune femme refusa l'invitation du prince à monter Djinn, sa fidèle monture, pensant que l'animal avait déjà été fortement éprouvée par la traversée. En contrepartie, elle espérait voir ce fameux cheval plus tard, proposant même timidement une promenade, plus tard. Du moins, est-ce ainsi que le dornien le comprit au vu des yeux se baissant. Cela ne put que l'attendrir, mais, voyant cette gêne, il voulut la taquiner un peu.

«Tiens donc, cela serait-ce une promesse de rendez-vous gallant ? Ne pensez-vous pas être un peu trop rapide Deana ? »

Restant sérieux quelques instants afin d'observer sa réaction, le prince finit par rigoler ouvertement. Non pas que l'idée d'une telle sortie le dérange, bien au contraire, malheureusement, cela ne mènerait à pas grand chose. Le prince se surprit d'ailleurs lui-même à penser à pareille chose. Cela l'étonna de voir que seuls quelques instants suffirent à le charmer. Qu'avait-elle fait d'autre que de rester simplement naturelle, souriante, amusante et quelques peu timide ? Pas grand chose. Voilà une chose qui plaisait fortement au jeune Martell, la simplicité. Cela associé à un doux sourire pouvait être une arme mortelle pour son pauvre petit cœur.


Plus tard, après avoir accepté de servir de guide, Deana se laissa aller à la confidence, se montrant quelques peu perdue, presque honteuse de ne pas savoir manier d'armes -quelles qu'elles soient- dans le but de protéger les siens. Cette mine triste déchira presque Roward qui se permit une main chaleureuse sur l'épaule de la jeune demoiselle.

«Allons, allons, ne faites pas cette tête, mon pauvre petit cœur ne tiendra pas longtemps. Un petit sourire peut-être ? Afin de le réchauffer, ne serait-ce qu'un bref instant. Vous êtes encore jeune ma chère, ne vous torturez pas ainsi. Les hommes ont leurs armes et les femmes les leurs. Vous savez, les mots peuvent faire bien plus de dégâts qu'une lame. Maniez les mots et vous deviendrez une redoutable adversaire pour quiconque. »

Rapidement, l'idée de partir débuter cette promenade arriva et, Roward invita la jeune femme à prendre son bras pour enfin de l'aider à franchir le ponton tout en l'immunisant au vil ennemi qu'était cette humidité qui lui avait tantôt amochée la cheville.

«Sans doutes qu'en vous tennant à moi, j'aurais plus de chance de vous protéger de ce vil ennemi, qu'en dites-vous ? »

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MessageSujet: Re: La curiosité est-elle un vilain défaut ? [Tour I - Terminé]   La curiosité est-elle un vilain défaut ? [Tour I - Terminé] EmptyLun 15 Juin - 21:52

Impossible pour Daena de savoir pourquoi elle se sentait à la fois aussi gauche et aussi contente d'être en présence du dornien. Il faisait tout pour la mettre à l'aise et pour ça, elle lui en était particulièrement reconnaissante, même si une part d'elle lui soufflait qu'elle ne méritait pas autant de sympathie. Et, pour un prince il se montrait particulièrement affable et prévenant, ne semblant définitivement pas enclin à mettre l'accent sur son rang. C'était particulièrement appréciable et, même s'il lui avait souligné que sa sœur était très portée sur l'étiquette en tout cas en public, elle se demanda l'espace d'un instant si ce n'était tout de même pas un trait de famille.

Alors qu'elle commençait à se sentir de nouveau à son aise, la jeune fille put faire preuve de sa malice et d'un sens de la répartie qui lui était plus naturel que le bafouillage qu'elle avait fait subir au Martell. Impossible de ne pas prendre un air malicieux alors qu'elle évoquait les différentes possibilités et elle souffla en réponse à ses propos, toujours sur le même ton joyeux.

"Qui sait, peut-être aurait-on même fini par écrire une chanson sur cette histoire. Comment un héroïque dornien est venu à l'aide de la petite hippocampe. Je suis sûre qu'elle aurait eu beaucoup de succès et qu'on l'aurait chanté jusqu'au Mur. J'aurais eu un talent pour l'écriture, je me serais essayée à le raconter, juste pour voir."

Au reste de ses propos elle lui adressa un large sourire reconnaissant avant de lâcher, d'une voix à peine audible.

"Merci…"

Il était vrai qu'elle n'était pas particulièrement fière d'avoir été prise sur le fait, encore plus par le Prince lui-même. Mais le fait qu'il ne lui en tienne pas rigueur la soulageait bien plus que ce qu'elle aurait pu croire au premier abord. Peut-être parce qu'elle tenait particulièrement à ce qu'il ait une bonne image d'elle malgré sa maladresse et sa capacité à ne pas réussir à s'arrêter de parler. Par réflexe, elle serra brièvement de sa main libre celle qui enserrait encore la sienne avant de baisser les yeux, un rien gênée.

Si elle était particulièrement curieuse de voir Djinn, elle refusa tout de même la proposition du dornien, espérant tout de même satisfaire sa curiosité et le voir une autre fois.

A sa question, Daena devint écarlate à nouveau, piquant du nez et commençant à bafouiller quelques paroles où l'on pouvait deviner les mots "rendez-vous, je n'oserais pas" et autres joyeusetés du même acabit  avant qu'elle ne l'entende rire. Elle releva les yeux et le fixa, partagée entre le soulagement et la vexation.  Elle finit par articuler, de manière à peine plus audible alors que son regard se détournait à nouveau et qu'elle laissait échapper une petite moue.

"Je ne me savais pas aussi amusante. Ou alors c'est l'idée d'un rendez-vous galant qui vous amuse ?"

Elle ne s'imaginait guère s'adonner à ce genre de sorties mais, tout de même, il aurait pu faire mine de trouver l'idée intéressante. Peu importait. Avant qu'elle n'ait le temps de s'appesantir sur le sujet, ils se mirent tous les deux à parler de leurs proches.

Difficile pour la jeune fille de garder son sourire quand elle évoqua alors cette impuissance qu'elle ressentait à protéger les siens. Les quelques paroles du dornien lui réchauffèrent le cœur et elle hocha doucement la tête, la mine pensive.

"Votre cœur ne tiendrait pas si je suis triste ? Il va falloir que je fasse un effort alors. Je m'en voudrais de vous causer de la peine, ce n'est pas du tout dans mes habitudes."

Daena esquissa alors un sourire, timide au départ avant qu'il ne se fasse plus large. L'idée qu'elle puisse réellement l'attrister était particulièrement amusante et surtout, peu crédible. Elle n'était qu'une jeune fille qui ne connaissait pas grand-chose à la vie et elle ne se voyait guère avoir le moindre impact sur quelqu'un comme l'homme qui lui faisait face.

"Vous saurez vous montrer à la hauteur de la vilénie qui risque de nous assaillir alors ? Je vous fais confiance donc."

Elle hésita un instant, se contentant au départ de poser sa main sur son bras alors qu'ils quittaient le pont du navire. Mais alors qu'elle commençait à regarder autour d'elle, elle lui prit vivement le bras et  l'entraina avec elle, un large sourire illuminant son visage. Elle s'arrêta quelques mètres plus loin, devant le bateau qui les avait menés à Goëville.

"Regardez, c'est l'un des navires de Peyredragon sur lequel nous sommes arrivés. Vous avez vu comme il diffère du vôtre ? C'est fascinant à regarder tous ces navires réunis. C'est comme si le monde entier s'était donné rendez-vous sur ce port et il suffit de lever les yeux pour tout voir. Vous ne trouvez pas ça extraordinaire ?"

Elle ne prêtait pas la moindre attention aux marins aux alentours qui lui jetaient des regards curieux, tout occupée qu'elle était à admirer tout ce qui les entourait et à essayer de faire partager ce qu'elle pouvait ressentir au dornien. Attrapant carrément la main de Roward, elle s'arrêta de nouveau devant un navire dont les couleurs lui étaient inconnues.

"Oh, peut-être qu'il vient même de Braavos celui-là ! Ou de Pentos, allez savoir ! Vous êtes déjà allé là-bas ?"

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MessageSujet: Re: La curiosité est-elle un vilain défaut ? [Tour I - Terminé]   La curiosité est-elle un vilain défaut ? [Tour I - Terminé] EmptyMer 8 Juil - 15:18

L'on reconnaissait aisément au jeune prince de Dorne un petit côté joueur et taquin envers bon nombre de personnes. Là où, quelques uns, voyaient quelque chose de ridicule, il fallait y voir en fait une certaine marque d'affection. Ce dernier n'avait jamais su comment le montrer, à part pour sa famille, différemment. Ainsi, lorsque notre ami s'amusait de la sorte avec une personne, quelle qu'elle soit, c'était tout simplement le fait qu'il l’appréciait grandement. C'était donc la raison qui l'avait poussé ce jour là, à tant taquiner la jeune hippocampe, qui, disons-le, avait tout pour plaire. Une telle gentillesse, une telle innocence dans ces mots, ses gestes et un humour bien à elle, l'on ne pouvait qu'être attendri par le personnage. A cela, il fallait rajouter une propension à la gène et aux rougeurs incontrôlables sur ses petites joues, rendant le tout … Inévitable. Comment s'empêcher de taquiner gentiment une telle personne ? En tout cas, le Martell n'en avait absolument aucune idée. De fait, lorsqu'il parla de rendez-vous galant à la demoiselle, Roward ne put s'empêcher de rigoler en la voyant passer du rose au rouge en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Tentant désespérément de retrouver un minimum de convenance, la jeune fille perdue se risqua à demander si c'était l'idée d'un tel rendez-vous qui le rendait si rieur. Cela ne put que le faire rire de plus belle.

« Voyons, pourquoi une telle idée serait-elle amusante ? Joyeuse, certainement, en aucun cas risible. C'est la vitesse à laquelle vous rougissez qui me fit rire, rien de plus. Malheureusement, un prince ne peut guère décider de ces fréquentations, mais … Une promenade me ferait grand plaisir ma chère. »

La timidité de l'apprentie espionne finit par s'estomper peu à peu. Ses sourires semblèrent plus francs et moins gênée, comme si … Comme si elle avait finit par s'habituer à la présence de son interlocuteur, de son côté tactile, de ses plaisanteries et de ses taquineries. Semblant y réfléchir un court moment, Daena finit même par prendre le bras tendu vers elle pour l'aider à marcher, lui avouant avoir confiance en lui pour vaincre le vil ennemi qui l'avait fait choir quelques instants plus tôt. Cela lui réchauffa le cœur. Bien sûr que la tristesse d'une inconnue ne le toucherait pas autant qu'une de ses proches, cela est tout naturel. Cependant, en grand amoureux de la gent féminine, Roward ne pouvait qu'avoir le cœur noué en voyant un doux visage féminin tiraillé par la tristesse. Mais cela, notre ami se cacha bien de l'avouer à sa nouvelle protégée. La fraîcheur de sa compagne de fortune le faisait doucement sourire. La voir s'émerveiller devant chaque navire avait quelque chose d'attendrissant une fois de plus. Parlant de chaque bateau qu'elle voyait, son chemin vint s'arrêter devant un navire aux couleurs de Peyredragon. La Velayon sembla s'extasier devant celui-ci, qui les avaient conduits jusqu'ici. Parlant de la différence de la construction, de la forme, des matériaux. Le prince resta perplexe, à vrai dire, les bateaux n'avaient jamais été sa préoccupation première en ce monde. Les chevaux il connaissait. Tout comme les lances et les lames, mais les navires marins … Il ne s'y était jamais attardé.

« Je ne vous mentirai pas Daena. Les bâteaux n'ont jamais été la première des préoccupation de la principauté. Je ne reconnais un navire que par son pavillon et encore … Je suis loin d'être un spécialiste des blasons, il y a de nombreuses petites familles que je ne connais que de nom. Je suppose que dans votre royaume l'étude de la navigation et … De tout ce qui touche à la mer d'ailleurs, doit-être une priorité. En soit, cela doit être intéressant à étudier, mais un prince à malheureusement bien trop d'autres préoccupations. »

Souriant légèrement, il fut tout de même surpris lorsque la jeune femme lui prit la main dans l'excitation. Comme si … Sa personnalité avait changé du tout au tout après avoir vu tous ses navires. Son regard s'attarda sur un autre navire, dont les couleurs lui semblaient inconnues. Elle sembla soudain rêveuse, pensant aux cités libres, demandant si le prince en avait déjà visité. Dans sa mémoire, il y en avait une en particulier qui l'avait marqué, la cité de Lys, pour des raisons que … Nous tairons. Certains enfants pourraient nous écouter et … Ce genre de choses n'est pas une bonne chose pour tout le monde. Cela le laissa rêveur à son tour, souriant béatement. Le navire en question était d'ailleurs de cette fameuse cité.

« Ce navire vient de la cité de Lys, que j'ai eu la chance de visiter, tout comme Pentos et Lorath. Toutes étaient magnifiques, à leur manières. De ce que je sais, elles ne ressemblent à nul autre endroit de Westeros. Chacunes semblent être … Comme un monde à part. C'était fascinant de découvrir de nouvelles cultures, de nouvelles personnes, de nouvelles façons de vivre. Si possible, j'aimerais beaucoup retourner là-bas. Et vous ? Votre famille n'entretient-elle pas des relations commerciales avec ces cités ? J'aurais pensé les Velaryon très porté sur l'exportation de produits pour faire leurs richesses. »

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MessageSujet: Re: La curiosité est-elle un vilain défaut ? [Tour I - Terminé]   La curiosité est-elle un vilain défaut ? [Tour I - Terminé] EmptyDim 12 Juil - 13:07

Si Daena n'était guère habituée à discuter de la sorte avec la gent masculine, difficile de ne pas voir qu'il semblait se moquer d'elle. Gentiment certes, mais il y avait de la taquinerie dans l'air qui ne pouvait qu'exacerber sa susceptibilité alors qu'elle reprenait peu à peu pied et qu'elle n'avait plus l'impression qu'elle le sortait que stupidités sur stupidités.

Laissant échapper une petite moue un rien vexée, la jeune fille répondit alors, en haussant les épaules.

"Je ne sais pas. C'est vous qui sembliez particulièrement amusé par cette idée. Je ne suis peut-être juste pas la compagnie à laquelle vous auriez songé, tout simplement. Et, vous savez, il n'y a pas que les Princes qui ne peuvent vraiment choisir leurs fréquentations vous savez. Parfois on peut même se demander à qui on peut ou non adresser la parole sans que cela ne crée un incident. Ca ne vous est jamais arrivé ?"

En tout cas, peut-être était-ce parce qu'elle n'était plus retombée et qu'elle avait réussi à retrouver un semblant de dignité ou qu'elle commençait enfin à se faire aux manières du dornien mais c'était un fait, Daena redevenait elle-même à mesure que passaient les secondes, perdant cette gaucherie qui avait été sa principale caractéristique depuis qu'elle avait mis les pieds sur le navire. Elle ne pouvait qu'en être intérieurement soulagée, ne voulant pas laisser une impression de la sorte au Prince Martell, si bien entendu il se souvenait d'elle après leur petite escapade, Daena ne se jugeant guère assez marquante pour que ce soit vraiment le cas.

Elle l'avait tout de même entrainé avec elle sans même lui laisser le temps de respirer, sa spontanéité reprenant le dessus sur tout le reste alors qu'elle était en admiration devant les bateaux. A la réponse du dornien, la jeune Velaryon pouffa de rire sans réussir à se retenir et, après quelques secondes de silence, reprit, d'un ton presque sérieux, mais pas tout à fait.

"A dire vrai, pas vraiment. Enfin si c'est une priorité, ça ne l'est pas pour les jeunes filles qui doivent d'abord apprendre à danser et à converser avant de savoir de quel bois sont faits tels et tels navires. Mais je vous avoue que j'ai toujours préféré de loin découvrir les bateaux avec mon père que de devoir apprendre tout le reste. Même si connaitre les blasons était devenu un véritable jeu à la longue et que Père m'a permis de les retenir facilement en essayant de me mettre au défi de tout connaitre."

A l'évocation des navires étrangers, le dornien sembla plongé dans ses souvenirs l'espace d'un instant. La demoiselle l'observa avec une curiosité non dissimulée, se demandant ce qu'il avait bien pu découvrir au loin qui semblait l'avoir particulièrement marqué.

""Oh vous avez de la chance d'avoir pu voir tous ces pays. Ma famille est effectivement en relation avec bien des ports et bien des contrées. J'ai pu voyager un peu avec Père mais il a semblé que ce n'était guère convenable pour une jeune demoiselle de passer autant de temps en mer et de découvrir ces terres inconnues."

La jeune Velaryon laissa échapper une grimace qui laissait sans nul doute deviner ce qu'elle pouvait penser de ce qu'elle jugeait convenable ou non. Elle aurait rêvé de voyager au loin avec son Père mais Mère ne lui en avait pas laissé le droit et lord Velaryon n'avait guère insisté, refusant probablement d'ajouter une autre source de conflit avec son épouse.

"Et puis, maintenant, je ne me verrais guère voyager au loin et quitter Peyredragon trop longtemps de toute façon."

Guettant les réponses du dornien alors qu'elle continuait de le bombarder de questions, Daena ne réalisa même qu'ils continuaient d'avancer jusqu'au bout du ponton, faisant le tour de tous les navires qui venaient d'accoster.

Laissant échapper un soupir, elle lui jeta alors un regard en coin. Il allait être plus que temps de rentrer et ils le savaient tous les deux. Elle avait une vague idée des remontrances qui l'attendraient une fois au château et c'était probablement pour ça qu'elle trainait du pied alors qu'ils continuaient doucement mais surement de prendre la direction tant appréhendée.

Si le Prince s'en aperçut, il ne fit pas le moindre commentaire, même si son sourire en coin valait bien plus que les paroles qu'il aurait pu prononcer. Et, malgré son inquiétude croissante à mesure qu'ils se rapprochaient, Daena réalisait à quel point elle avait apprécié cette rencontre et ces quelques instants. Le dornien était bien différent des homme qu'elle avait pu croisés, tant dans sa façon de se comporter avec elle que dans sa façon de parler. Et c'était pour moins surprenant. Mais agréable.

Alors que les remparts du château se dessinaient enfin, la jeune Velaryon laissa échapper un soupir et se tourna vers Roward, prenant une profonde inspiration avant de lui décocher son plus grand sourire.

"Je crois qu'il vaut mieux que je finisse le trajet toute seule. Il va déjà m'être difficile d'expliquer ma sortie, si en plus je dois justifier de ma présence à vos cotés, je risque de ne pas m'en sortir."

Hésitant un instant, elle ajouta alors, effleurant brièvement l'épaule du dornien.

"J'espère vous revoir bientôt. C'était un véritable plaisir messire."

Se précipitant dans la cour d'un pas joyeux, elle se figea alors qu'elle reconnaissait la silhouette, quelques mètres plus loin. Et, à mesure qu'elle avançait, elle pouvait discerner ses traits. Orys, encadré de ses gardes habituels, avait l'air encore plus en colère que d'habitude et ça, elle ne savait même pas que c'était possible.

L'escapade était bel et bien terminée.

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