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 C'est un roc c'est un pic c'est un cap que dis-je c'est un cap c'est une péninsule ! [Tour V - Terminé]

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MessageSujet: C'est un roc c'est un pic c'est un cap que dis-je c'est un cap c'est une péninsule ! [Tour V - Terminé]   C'est un roc c'est un pic c'est un cap que dis-je c'est un cap c'est une péninsule ! [Tour V - Terminé] EmptyVen 24 Nov - 10:22

C'est un roc c'est un pic c'est un cap que dis-je c'est un cap c'est une péninsule !« Allons par-là, » Dit-elle. « Il me semble que c'est plus court, il est toujours agréable de voir les pétitionnaires depuis notre venue ma reine, je m’y glisse chaque jour ».

J’arquai un sourcil, la suivant d’un pas sans hâte, depuis près de deux heures la jeune femme chargée de lui tenir compagnie prenait à cœur son rôle en faisant visiter le château et les annexes accessibles à une reine en visite diplomatique. Ainsi j’avais eu tout loisir d’observer la relève des gardes, ou la vue sur les collines et rivages proches des remparts qui donnaient leur adage au nouveau roi du Conflans libre. J’avais eu tout plaisir de respirer l’odeur des écuries et la plaisante caresse des flocons de neige luttant contre quelques rayons de soleil. La matinée touchait à sa fin quand la jeune femme, toute heureuse de son idée, m’avait offert d’assister ce tout nouvel évènement pour la cité. A croire qu’avant ce passage par l’insurrection et la libération, les Tully n’avaient jamais jugé pertinent d’entendre les demandes, à moins qu’il n’en eu pas loisir, ce que j’envisageais bien plus logique en ayant eu comme roi Harren qui n’avait rien d’un suzerain connu pour sa clémence.

« Comment avez-vous deviné, j'avais fait boucler et mettre sous bonne garde le hall des pétitions, le temps que vous vous installiez dans la galerie à l’abris des regards, ainsi vous pourrez y assister en toute quiétude. »

« Tu as agi discrètement au moins? Inutile de terroriser d'innocents pétitionnaires, si ça n'est pas indispensable. »

« J'ai dit aux officiers de ne pas les malmener gratuitement. Mais la protection de nos plus illustres invités nous tient à cœur votre grâce, notre roi est jeune dans l’art de régner, mais il a à cœur de bien faire et l’adage de tous en Westéros de prendre soin de nos invités. » Je ne trouvais rien à objecter à cette profession de foi. Un peu plus loin, imités par une vingtaine de collègues postés un peu à l'écart, un duo de gardes tout en muscles s'inclina sur notre passage, avant d'ouvrir la lourde porte revêtue de truites en bronze qui donnait sur les arcades du hall des pétitions. Une rampe de pierre, soutenue par des balustres en forme de vasque, courait derrière les colonnes de pierre de la région devenue lisse par les ans et les passages. Sensée séparer les arcades de la salle où attendaient les pétitionnaires, cette barrière était en réalité symbolique.

Placée à quinze bons pieds de haut, des lucarnes laissaient filtrer la lumière du jour dans la salle. Cette illumination n’atteignant pas, les arcades qui étaient éclairées par la lueur diffuse des lampes à huile et bougeoirs, pendues dans les petites niches du plafond. Je me glissai sous ma cape la remontant pour passer dans l’entre pièce vers la galerie où la jeune femme avait fait installer un canapé en velours une table haute où fumait doucement une tasse aux côtés d’une théière sobre. Je laissais silencieusement passer une petite, une menue grimace, était-je donc la seule en ce monde à n’aimer le thé que s’il nous apporte le plaisir de ne pas porter un enfant indésirable. J’avais ma préférence pour le lait au miel ou au sirop, j’aurai surement pu le signifier mais cela était tellement connu comme boisson infantile que j’évitais d’en faire la demande.  La jeune femme s’effaça, alors qu’une lourde cloche retentissait pour annoncer l’entrée des référents et des petites gens. Fidèles à une antique coutume, dans le Val, des requérants - appelés les pétitionnaires – se présentaient régulièrement au Palais des Arryn pour exprimer des doléances de natures très diverses. Souvent, des citoyens venus se plaindre de l'envahissante présence des vendeurs à la sauvette dans les rues côtoyaient des ambassadeurs en quête d'aide militaire pour régler un conflit frontalier ou avec les montagnards. Les affaires mineures, du ressort des fonctionnaires féodaux, étaient orientées vers les bureaux idoines. À condition d'être assez importantes, ou impossibles à traiter autrement, les requêtes politiques se réglaient devant le Conseil. Et le hall des pétitions servait en quelque sorte de centre de tri... avant d’envoyer les cas les plus importants ou délicats devant les lords ou la couronne. Lors du retournement de situation des Tully, Buron avait élimé beaucoup d'officiels ainsi dépourvu d’hommes sages qui par trop avaient perdu la vie, tout ceci rendait l’ambiance particulière avec le prochain mariage. Tandis que le chef du protocole, comptait au nombre des victimes avec la plus grande partie de ses collaborateurs.

Après avoir vaincu l’ordre d’Harren et pris sa place à la tête de de Vivesaigues. Ici tout restait à faire, le remue-ménage qui régnait me rappelait les premiers temps de ma régence, le deuil encore clair en moi, alors que j’avais pris sur moi chacune des familles nobles dans le tourment. Des années durant j’avais œuvré à mettre un terme aux incessantes querelles des maisons membres du Royaume de Val et de la montagne. Radical, le roi Tully et l’ordre Impérial, il avait exigé la reddition inconditionnelle des cités voisines, afin d'en faire une force apte à affronter l'Ordre du fer et du sel Hoare – Bien que de mon point de vue, il laissait entrer une seconde menace venue d’au-delà du détroit, de l'Ancien Monde qui risquait de les balayer tous par le feu, le sang et pourrait causer un hiver de cendres et de morts sur Westéros. Je m’étais d'abord inquiétée. Serais-je aux yeux de l'Histoire la Mère Douairière, responsable de la disparition des libertés du Val ? Alors que ma mission, justement, était d'assurer la pérennité de ce fier Royaume et au souverain régnant depuis les Andales ?

Une question sans importance, avait-je conclu. Sauver les populations et mes fils passait avant le respect et la défense des traditions. Si rien n'était fait, l'Ordre Impérial réduirait le monde s’opposant à lui en esclavage, aussi simplement que ces hommes qui ployaient genoux devant un roi offert par une autre puissance. Mais était-ce si mal en y songeant, Hoare était un danger plus proche dans l’acte que l’empire ?

Prise d’un profond soupire que je n’entendis pas raisonner dans l’alcôve discrète, sous les nombreuses voix qui parlementaient en contrebas.  Sous peu le jeune roi du nord prendrait épouse la fille de la maison, et comme son père, se lancerait à la conquête des maisons opposante à leurs idéaux. À l'inverse d’Harren le noir, ils avaient réussi, les motivations étaient totalement différentes. Selon eux car il avait pris le pouvoir pour le bien de tous - et quasiment contre son gré à en croire quelques dires par dévouement pour la cause d’un monde en paix, là où tous ne savaient faire que la guerre, j’avais encore et toujours des doutes, encore plus fort avec leurs défaite et l’état de leurs empereurs qu’on disait gravement blessé. Un homme s’avança s’offusquant qu’on ait préféré les cochonnailles d’un fermier douteux a leurs allégeances. Le mariage unirait à jamais la maison Tully et le Royaume du Nord, comme j’en avais fait de même avec l’union de la lionne et du Faucon. Ce n'était pas rien... A l’instar de l’union prochaine, la couronne de l’ouest et du Val avait cependant vu cela secondaire aux yeux du jeune roi et de la jeune lionne, y voyant surtout la consécration de l’amour et la réalisation du plus cher désir à ne plus faire qu'un.

Les compétences de Garth me manquaient cruellement, les jours passaient et l’attente de rencontrer Torrhen commençait à élimer ma patience.

En contre-bas l’homme un peu ronflant dans ses atouts, très mal à l'aise, quelques officiers avaient pris place derrière la rampe, où ils tentaient de satisfaire les requêtes des pétitionnaires. Dès qu'ils furent entrés, les hommes balayèrent la foule du regard pour se faire une idée de ce qui les attendait aujourd'hui. De l’autre côté de la rampe symbolique, on pouvait voir de nombreux gens portant leurs vêtements des petites gens de la cité. Une belle brochette d'ouvriers, de boutiquiers et de gros commerçants. Dans un coin, je reconnus le petit groupe d'enfants que Smaug et moi avions regardé jouer au chat. La petite sortie fut une expérience positive : le jeu ne manqua pas d'illuminer mon intérêt, voir des gosses s'amuser ainsi m’avait permis d'oublier un moment les problèmes, j’avais durant un moment plus ressenti la solitude et la froideur constante que je retrouvais ici depuis mon arrivée. Le temps s’écoulait sous les histoires et demandes, quand un bruit de pas raisonna entre deux silences. Je ne détournai pas le regard, avais-je à faire à un garde, un serviteur venu me servir en boisson ou collation ?

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MessageSujet: Re: C'est un roc c'est un pic c'est un cap que dis-je c'est un cap c'est une péninsule ! [Tour V - Terminé]   C'est un roc c'est un pic c'est un cap que dis-je c'est un cap c'est une péninsule ! [Tour V - Terminé] EmptyVen 24 Nov - 22:20

La discussion avec l'Empereur était terminée. Celle-ci avait été plus ou moins éprouvante pour le souverain de l'ouest. Loren se retrouvait à devoir se battre pour une paix aussi bien interne qu'externe, tandis que tous semblaient vouloir faire de la guerre une priorité. Le souverain de l'Ouest se sortait de la tête ces idées, reportant son attention sur le paysage se dévoilant devant lui. Voilà bien le genre d'endroits différents de l'Ouest.

Au lieu des montagnes, des plaines. Au lieu des roches, de l'herbe. Au lieu des mines, des routes. Au lieu de l'or, des morts. Le regard du souverain balaya les terres Tully, s'arrêtant un instant sur les traces de l'armée impériale campant au pied de la citadelle. Vivesaigue était solidement défendue. Pour cause : trop des personnes importantes y étaient réunies. Beaucoup trop. Pour le Roi de l'Ouest c'était une opportunité en or pour le noir. Cela expliquait pourquoi il cherchait à rassembler ses forces, à quérir l'aide de ses alliés – ou anciens alliés – pour frapper une ultime fois l'Empire.

Le Lannister baissa les yeux, jusqu'à les portes sur quelques demoiselles en promenade. La vie pouvait sembler plus simple pour ceux ne prenant pas les décisions. Mais qu'importe, le regard du Lion ne se portait pas sur les sourires des jeunes femmes. Quelques instants Loren les suivit du regard, jusqu'à ce qu'elles soient trop loin. En quelques pas il rejoignit la porte de la chambre qu'il vint ouvrir, à l'extérieur deux hommes en armure l'attendaient.

Frappés du sceau des Lannister les armures des chevaliers étaient aussi belles que neuve, attirant des regards tantôt envieux, tantôt moqueur de la part de ceux ayant déjà vu l'enfer d'une bataille. Le lion comprenait plus l'envie que la moquerie, il avait déjà vécu le champ de bataille et ne souhaitait pour rien au monde y retourner. D'un geste de la tête le Lannister fit signe aux deux hommes d'ouvrir la route, tandis qu'il refermait la porte et les suivaient.

Contrairement à la veille le seigneur du Roc était vêtu plus simplement, il avait troqué l'armure d'or et de rouge pour un simple pourpoint aux même couleurs. Le sceau des Lannister était visible sur son torse autant que son dos. Sur sa tête la couronne de l'Ouest montrait son rang. Si les hommes à ses côtés attiraient les regards des soldats, le Roi en attirait bien plus. Mépris, haine, dégoût et crainte étaient visible dans les regards des hommes et des femmes du conflans.

Ou tout du moins pour une grande majorité des riverains. Certains avaient l'air d'admirer le luxe affiché par le Roi, plus que le symbole ornant son torse. Pour sa part Loren ne s'y intéressait pas. Il y avait sans doute à Vivesaigue plus d'une personne souhaitant la mort du souverain, mais aucun d'entre eux n'était, l'espérait-il, assez fou pour l'attaquer. Si l'escorte dissuadait la plèbe, les nobles étaient retenu par l'ombre d'une guerre qu'ils déclencheraient pas un acte de folie.

Surtout alors que Vivesaigue abritait l'alliée des Lannister. Et c'est justement ceci qui motivait le Roi de l'Ouest sur le moment. Il savait la reine Sharra Aryn de passage, outre l'importance d'une discussion avec l'alliée de l'Ouest le Roi se réjouissait aussi de voir une belle femme ne le haïssant pas. Quelques questions, suppositions puis idées le menèrent petit à petit à travers Vivesaigue, à la recherche de la reine régente du Val.

Finalement les pas du Lannister le conduisirent jusqu'à la dame. Tandis que celle-ci se trouvait être de dos Loren s'approcha, rapidement couvert par le bruit d'armure des deux chevaliers. D'un geste de la main il ordonna à ses hommes de se stopper et finit de s'approcher seul, presque à pas de velours, vers la Reine. Celle-ci se retourna finalement, faisant face au Seigneur du Roc. Droit Loren arborait le sourire des bons jours.

« Votre Majesté. »

Le seigneur de Castral-Roc fit un petit pas en arrière, bientôt suivi d'une révérence face à la Reine. Il se redressa, reprenant la stature imposante du lion qu'il avait l'habitude d'avoir. Droit le Seigneur du Roc reprit la parole.

« Un plaisir de vous voir ici. Je vous savez à Vivesaigue, je n'ai pu m'empêcher de venir vous saluer, ainsi qu'en profiter un peu. »


Le sourire malicieux sur le visage de Loren fut bref. Bientôt remplacé par un petit air nostalgique, revoir une Aryn le ramenait face à sa fille, aujourd'hui Reine du Val. Il se reprit rapidement et continua.

« Une petite discussion vous dérangerait-elle ? »

Loren avait beaucoup de choses à demander à la Reine. Son regard balaya la salle, il y avait ici de nombreuses oreilles, mais soit. Certains sujets ne demandaient pas une confidentialité à toute épreuve. Le premier sujet s'imposait de lui-même pour le Roi : il recherchait des nouvelles de sa plus jeune fille.

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MessageSujet: Re: C'est un roc c'est un pic c'est un cap que dis-je c'est un cap c'est une péninsule ! [Tour V - Terminé]   C'est un roc c'est un pic c'est un cap que dis-je c'est un cap c'est une péninsule ! [Tour V - Terminé] EmptySam 25 Nov - 19:10

C'est un roc c'est un pic c'est un cap que dis-je c'est un cap c'est une péninsule !De ma hauteur je pouvais simplement repérer quelques représentants de ce tout jeune royaume, quelques blasons de cités voisines, plus ou moins mineures, petites gens et commerciaux plus ou moins gourmands. Sauf mauvaise surprise, ils étaient là pour prêter allégeance à leurs nouveaux dirigeants. De mémoire, j’arrivais à nommer certains, d’autres plus obscurs, me laissaient dubitative un moment. J’avais durant quelques instant la curieuse sensation d’assister à une vente au gros plus qu’une rencontre courtoise.

Connaissant les dirigeants de certaines cités pour leurs pragmatismes, il aurait été surprenant qu'ils refusent de se joindre au combat pour la dite liberté, contre leur ennemie commun et ancien roi. Je me demandais un instant combien des miens agiraient pareillement si un tel renversement arrivait au Val avec l’aide de l’empereur et l’impératrice fraîchement autoproclamés… un petit pincement de lèvres témoigna de mon irritation. Certes je ne savais pas sur quel pied danser avec l’ancien roi du nord et son épouse, mais les années m’avaient démontré que je ne pouvais pas forcément plus me fier à ce qui se disait de proche ou loyal. La preuve encore ce matin, combien mangeaient encore à la table du fer né l’an passé ? Et aujourd’hui clamaient qu’il était un tyran fou ?

Oh bien sûr il avait la folie à la hauteur de ses idées et l’ambition comme chaque fou et folle portant une couronne. Le pouvoir nous anime, du moment où on en gagne un peu, on en voudra toujours plus ou refusera de le laisser totalement filer. On joue tous au jeu des ambitions, au jeu des trônes en misant nos crânes et ceux des pauvres impuissants dépendant de nous. Nous aimeraient-ils plus pour cela ? Sûrement pas à moins que nos idées les rendent plus forts, plus puissants, plus riches. Mon regard se glissa sur quelques galeries en croissant de lune autour de ces menus gratins de gens brayant, je pouvais y trouver à mon image quelques autre diplomates du royaume très importants et militairement puissants. Certains comme l’ouest ou mes intendants du Val pas enclin à ployer le genou, mais venus là pour assurer qu’ils ne monteraient pas non plus leurs glaives s’ils ne venaient pas fouler leurs terres.

Leur visite était prévue tout comme la mienne. Dans quelques heures, jours, le roi du nord, l’empereur, le roi des collines, leur donnerait audience pour entendre leur décision ou pour les écouter et les convaincre des bienfaits de l’empire à leurs côtés. Forcément il serait question de richesse, de puissance, de paix pour toutes ces bonifaces qui attirent. On saurait rapidement survoler le prix du sang, des frais de guerre et les risques de voir certaines maisons disparaitre. Surement maigre prix à payer pour la gloire, la prospérité du temps et la liberté… un nouveau sourire s’amusa à naitre sur ma bouche en réalisant oh combien mes songes et pensées ne suivaient pas les réquisitoires de la plèbe.

D'ici là, d'autres ambassadeurs seraient arrivés à Vivesaigue...

« Votre Majesté. » Mes yeux se glissèrent sur la tunique rouge et or et le regard au visage agréable du roi de l’ouest, quelques secondes surprises que ce ne fut pas comme je m’y attendais un serviteur.

« Votre Grace » Dis-je d’un même ton. Je me redressai le saluant aussi courtoisement qu’il venait de le faire lui-même. « Un plaisir de vous voir ici. Je vous savais à Vivesaigue, je n'ai pu m'empêcher de venir vous saluer, ainsi qu'en profiter un peu. »

« Quel heureux plaisir que je partage de vous voir ce jour. » Repris-je dans un demi murmure, en me relevant pour faire un pas vers lui et remarquer ainsi à quelques lieux les deux gardes, mais en rien la jeune femme, prévue au rôle de guide et chaperon.

« Une petite discussion vous dérangerait-elle ? »

Un sourire s’afficha plus sincère que jamais vers lui alors que je me rapprochais et soulignais d’un trait de regard les quelques personnes qui avaient remarqué la rencontre et ne pouvaient, par le bruit de la plèbe, nous entendre.

« Seulement si vous me refusez l’escorte pour me reconduire vers des lieux plus calmes et chaleureux, il semblerait que mon guide ait trouvé ma compagnie lassante et ait jugé agréable de me laisser ici en compagnie d’un thé déplorablement froid et des regards curieux qui m’étudient comme on regarde une nouvelle poulinière. » Je détaillai les alentours une nouvelle fois et remontai ma cape sur ma chevelure, certes celle-ci arborait le bleu de ma maison, deux magnifiques broches d’or blanc finement travaillées pour former deux faucons en vol tenant chacun un croissant de lune dans ses serres, ces deux bijoux fermaient les lourdes chaines de chaque côté des pants sur mes épaules. Maigre chaleur réconfortante dans cette galerie où la venue du roi de l’ouest appelait la curiosité là où j’avais fait jusqu’à la preuve de tant de discrétion que certains s’étonnaient de ma présence.

« Nous avons tant à nous dire et si peu de possibilités en ces lieux qu’il serait fort triste de poursuivre ici, à moins d’aimer le thé froid et les regards curieux à cause de votre belle prestance. » Je me penchai suffisamment proche de son oreille pour murmurer quelques mots un regard amusé.

« Soyez mon sauveur, Loren, voilà près d’une heure que je me trouve là avec pour seul avenir l’hypothermie et la migraine. »
Ma main  fraîche frôla doucement la sienne chaude, continuant son chemin vers son bras pour le saisir et je me plaçai à côté de lui.
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MessageSujet: Re: C'est un roc c'est un pic c'est un cap que dis-je c'est un cap c'est une péninsule ! [Tour V - Terminé]   C'est un roc c'est un pic c'est un cap que dis-je c'est un cap c'est une péninsule ! [Tour V - Terminé] EmptyDim 26 Nov - 14:26

La reine du Val répondit à la présentation de Loren de la même manière. Bonne impression et simples politesses sont bien souvent liés, si bien qu'til était difficile de faire la distinction entre une simple envie d'être poli et celle de s'attirer les faveurs d'autrui. Mais en soit, le Roi de l'Ouest savait que son interlocutrice était le genre de personne à agir avec une idée derrière la tête, tout le temps. Tout comme sa femme et tant d'autres dirigeants à travers Westeros.

Au fond, il était impossible de les blâmer pour ça. Après tout, Loren pratiquait bien souvent ce genre de choses, même si ses envies n'étaient que rarement aussi... Politique. Des informations, un sourire ou une soirée au lit. Ou parfois même simplement se faire payer un verre. Le seigneur du Roc connaissait les règles du jeu des trônes, mais ne prenait aucun plaisir à y jouer. Il n'était pas de ceux qui voulaient le pouvoir à tout prix.

Dans tous les cas, malgré la méfiance que le Lannister pouvait éprouvé envers ces personnes, il appréciait simplement de rencontrer un visage amical dans ce lieu ou tant de personnes venaient à le haïr. Il était possible qu'il en soit de même pour le Reine du Val, après tout les relations avec l'Empire n'étaient pas les meilleurs au monde, Peyredragon et le Nord avaient eu leur moment difficile avec le Val et celui-ci était presque isolé aujourd'hui par un Empire presque omni-présent.

L'Empereur avait la fâcheuse habitude de retenir des griefs contre bon nombre de personnes. Et aujourd'hui alors que les relations semblent toujours plus tendu il apparaissait comme vital au Roi de l'Ouest de montrer la solidité des liens entre le Royaume des Terres de l'Ouest et celui du Val et de la Montagne. Les deux avaient choisi de former un troisième camp, une espèce d'échapatoire pour ceux refusant la guerre qui ravageait la majorité de Westeros. Mais les choses n'étaient pas toujours si simple.

La reine accepta la discussion proposée par le souverain de l'Ouest, à condition que celui-ci n'accepte de la raccompagner. Loren eut un bref sourire malicieux avant de s'incliner légèrement, indiquant la porte d'où il venait à la souveraine, ainsi qu'une échappatoire à cette salle pleine d'oreilles bien trop attentive aux yeux du souverain de l'Ouest. Le regard froid du Roi à ces petits curieux en découragea certains, tandis qu'une bonne partie semblait avoir grand intérêt à observer cette rencontre entre deux souverains alliés.

« Avec grand plaisir votre grâce, vous d'abord. »

Sharra l'invita à s'éloigner pour pouvoir discuter, jouant presque du regard pour inviter le Roi à le suivre. Sans plus de formalités, Loren accepta, laissant la Reine l'entraîner à ses côtés tandis qu'elle attrapait son bras. Le lion acquiesça et jeta un derrière regard derrière lui tandis qu'ils quittaient la salle. D'un geste de tête le seigneur du Roc transmit l'ordre à ses hommes de le suivre, ramenant à nouveau le cliquetis des armures dans les sons proche des deux souverains.

Loren passa de nouveau la porte, la plus belle femme de Westeros au bras, marchant calmement à travers Vivesaigue. Son intérêt changeait fréquemment, les nobles, les soldats et les roturiers. Voir les deux souverains côte à côte envoyait un message que le Roi se voulait être d'amitié durable entre les deux royaumes. Le faucon et le Lion, marchant côte à côte au milieu d'une foule peu encline à voir des amis en eux.

« Et bien votre majesté, avez-vous quelques nouvelles pour moi au sujet de ma fille ? »

Loren se tut un instant, un sourire nostalgique envahissant son visage tandis qu'il fixait le ciel du conflans.

« Dites-moi tous, comment Nyméria est-elle, avec désormais une responsabilité aussi lourde sur les épaules ? »

Sa plus jeune fille avait toujours été la plus énergique des Lannister et la plus vivante, aucun doute qu'elle s'habituerait à vivre loin de Castral-Roc, pour autant le père fou de ses enfants qu'était Loren ne pouvait s'empêcher de se rassurer en demandant les ressentis de ceux la voyant aujourd'hui plus souvent que lui.

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C'est un roc c'est un pic c'est un cap que dis-je c'est un cap c'est une péninsule !« Votre fille est digne de vous, pétillante, majestueuse, aussi belle que le jour levant, elle nous apporte la joie et la bonne humeur a moi et mon fils, ceux-ci sont d’ailleurs si amoureux qu’il semble impossible de les faire regarder autrement que dans le regard de l’autre ».  Mon ton était amical, doux, peut-être trop proche, je décidai donc de rectifier un peu l’ange.

« La jeune lionne devrait nous faire grands-parents dans les mois à venir, mais son cœur saigne du manque des siens et il me semble qu’une visite de votre part ne serait point de trop pour son bonheur. » Ma voix plus froide laissait passer à présenter une certaine notre de rappel ou d’injonction. En effet la jeune femme bien que forte et douce, vue comme ma propre fille par des années de vie sous mon aile, présentait quelques faiblesses qui me laissaient quelque peu dubitative quant à son héritage de main de fer de sa mère et plus la chaleur d’être aimé du père. Il me semblait plus qu’important qu’il se rapproche d’elle pour son moral, car si elle déprimait déjà de ne pouvoir convoler en juste amour et noces, rien ne s’arrangerait quand la couronne la priverait quelque peu du privilège d’être mère pour son devoir de reine. La couronne demandait des sacrifices horribles au cœur d’une femme. J’avais ainsi vu grandir mes fils sans vraiment pouvoir leur offrir aussi simplement qu’une mère la chaleur de mes bras. Certes j’avais œuvré pour les avoir au plus proche, j’avais d’ailleurs passé mes enfants avant mes désirs de femme, mais jamais devant mes devoirs de reine et par la même j’avais dû aussi sacrifier ma romance avec mon époux qui avait peu à peu nourrit de la jalousie des doutes et quelques pénibles disputes.

J’espérais que Ronnel et elle ne réécrivent pas l’histoire, mais aux vues de la fièvre amoureuse de la jeune reine, je ne pouvais y voir qu’un mauvais pressentiment.

Les regards se glissaient sur notre passage, ma main solidement accrochée au bras du roi de l’ouest, et mon sourire amical de façade pour ne pas laisser quelques rumeurs prendre place je m’avançais vers les appartements privés qu’on m’avait confié où je savais qu’il nous serait plus simple de parler sous la surveillance de mon frère cadet qui veillerait à ce que les petits curieux restent loin des murs.

« Vous avez fait bonne route ? L’hiver est venu plus rapidement que prévu et je ne pense pas m’éterniser après le mariage. J’espère rencontrer l’empereur d’ici ce jour. On m’a dit que vous l’avez vu, comment se porte-t-il ? »

La double porte aux bannières du val s’ouvrit et j’eus curieusement la sensation de revenir en terre amicale, laissant dans mon dos l’hostilité des regards ou la froideur des saluts qui depuis m’étaient venus, me laissant dubitative quant au projet d’un rapprochement des royaumes ou de paix future en se faisant. Comment pouvait-on unir et prôner la paix quand dans chaque œil se glissaient soupçons, rancune et froideur. L’avenir certes se construit en connaissance des erreurs passées, pour ne pas les reproduire. Mais certainement pas en nourrissant le présent de la rancœur.

Détachant ma main en voyant mon frère s’avancer en armure du Val, je lui demandai de veiller à notre tranquillité et d’offrir bonne table aux deux soldats de L’Ouest. Je lançai un regard à la servante et lui demandai de nous faire servir le repas dans le salon voisin, qu’on viendrait par la suite. Et revins vers le Roi.

« Puis-je vous capturer quelques heures pour partager un repas et prendre quelques nouvelles ? » Je tendis la main pour l’inviter à entrée dans mes logements.


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MessageSujet: Re: C'est un roc c'est un pic c'est un cap que dis-je c'est un cap c'est une péninsule ! [Tour V - Terminé]   C'est un roc c'est un pic c'est un cap que dis-je c'est un cap c'est une péninsule ! [Tour V - Terminé] EmptyLun 27 Nov - 21:52

Un sourire joyeux naquit sur le visage du Roi. La description de la Reine collait tout à fait à ce que voulait et pensait le souverain des Terres de l'Ouest. Apparemment sa fille semblait heureuse dans le Val, déjà de quoi le rassurer. Son couple avec le nouveau Roi était empli d'amour, voilà de quoi surmonter des épreuves qu'elle allait avoir à affronter. En fermant les yeux un instant Loren put voir à nouveau le visage de sa cadette, sourire aux lèvres.

Il lui tardait de pouvoir à nouveau la voir. Il y avait tant à faire, la raison et la sagesse lui commandait de reporter un tel voyage, quand son cœur, qu'il avait déjà tant écouté, lui crier d'aller au Val lui rendre visite aussitôt parti de Vivesaigue. Sharra continua. Apprenant au futur grand-père qu'il allait avoir encore un peu plus de petits enfants. La surprise naquit sur le visage du Roi de l'Ouest, bientôt mue en une profonde joie.

Nymeria n'avait plus son nom, mais elle était toujours sa fille : son enfant serait le petit fils du Roi de l'Ouest. Qu'importe le patronyme qu'il portait, ce petit bout aurait le sang des Lannister au fond de lui, ainsi que l'amour d'un Roi si loin. Sharra continua, affirmant que la jeune Reine du Val aurait fort besoin de pouvoir voir les siens à nouveau. Le regard du Roi se baissa sans pour autant perdre la joie qui l'animait.

« Rien ne me ferait plus plaisir. J'ai tant à faire à côté qu'il m'est difficile de trouver facilement le temps de passer voir ma plus jeune fille. Mais … Mais croyez-moi, je passerai dès que je le pourrai. »

Il hésita à ce qu'il devait dire. Plus que jamais l'envie d'aller au Val le tiraillait, mais il avait à faire à l'Ouest. Il allait avoir d'autres devoirs de grand-père à faire à Castral-Roc, plus un voyage jusqu'aux Eryés. L'agenda du Lion se remplissait bien trop vite à son goût, mais pour le moment, il ne semblait pas vraiment apte à penser à cela, l'air enjoué du souverain du Roc révélait une certaine hâte de pouvoir réunir sa famille, petits enfants compris.

« Et bien... Les diners de famille au complet vont finir par être de grandes assemblées. »

Son regard se posa sur la souveraine du Val, tandis qu'une question venait à lui chatouiller les lèvres.

« Nous savons ce que cela fait d'être parent. Mais voilà une première de voir ses enfants donner la vie à leur tour. Difficile à voir venir n'est-ce pas ? A appréhender, à savoir réagir. »

Ou tout du moins était-ce le cas pour Loren. Il avait bien souvent fait passer ses devoirs de père avant ceux de Roi, au grand désarroi de certains. La Reine poursuivit. Les discussions de base, les quelques bonnes manières et autres normalités lors d'une rencontre diplomatique. Le voyage, les envies à cause du temps. En bref les quelques discussions que tous peuvent entendre dans un tel lieu. Loren acquiesça doucement, tout en offrant une réponse à son interlocutrice, bien que celle-ci soit teintée d'un sentiment amère.

« Bon... Si l'on peut dire qu'un voyage en terre de guerre est bon, lorsque le chemin est parsemé de personnes venant de votre royaume... »

Le Roi se crispa un instant. Cet avertissement impérial était plus un acte de barbarie et de folie en lequel il ne reconnaissait qu'un insulte. Nombre de Ouestriens y voyait là également une insulte à leur pays plus qu'un avertissement.

« Mais oui, j'ai vu l'Empereur. Il va aussi bien que l'on puisse aller, après ce qu'il a subit. Il s'en remettra, ce n'est pas le genre d'homme à mourir si facilement. Mais vous le savez déjà cela, bien sur. »


Tout le monde le sait, aurait-il pu continuer.

« J'espère que vous pourrez le croiser d'ici peu, même si je doute que ce soit le moment le plus amusant qui soit. Il n'a plus le visage d'un jeune homme. Et le caractère d'un Nordien ne change pas : toujours austère et froid de la naissance à la mort. »


Loren haussa un instant les épaules.

« Il n'est plus Stark, mais a toujours l'esprit du Roi du Nord que nous connaissions. »

Un bon point autant qu'un mauvais pour le seigneur du Roc. Finalement les deux personnes de pouvoir se retrouvèrent devant les quartiers de la Reine. Celle-ci invita ses gardes à offrir compagnie aux hommes de l'Ouest, Loren confirma et ceux-ci vinrent rencontrer leurs homologues du Val. En rentrant dans la pièce Sharra invita une servante à amener de quoi faire passer une discussion, avant d'inviter le Roi à la rejoindre, pour une discussion. Loren acquiesça et rentra à la demande de la Reine. Si tôt la porte fermée, la véritable discussion débutait. Le Roi fit volte-face, un air plus sérieux aux lèvres, puis reprit la parole.

« Bien, je suppose que, tout comme moi, vous avez beaucoup à dire, à entendre ou à demander. Pardonnez ma curiosité votre grâce, mais puis-je savoir la première raison vous poussant à venir si loin de chez vous. »

Loren haussa les épaules et fit quelques pas, s'attendant à avoir la même question dans les secondes suivantes, il reprit.

« Personnellement c'est la sécurité d'une Lannister en mission diplomatique qui m'importe, tout comme l'envie de protéger une paix que vous et moi nous efforçons à protéger depuis quelques temps maintenant. »

Puis il se tut, sa curiosité le poussait à écouter avec attention son alliée, tandis qu'il gardait quelques points importants à étudier ainsi qu'une nouvelle dont discuter était d'une importance capitale pour lui.

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MessageSujet: Re: C'est un roc c'est un pic c'est un cap que dis-je c'est un cap c'est une péninsule ! [Tour V - Terminé]   C'est un roc c'est un pic c'est un cap que dis-je c'est un cap c'est une péninsule ! [Tour V - Terminé] EmptyMar 28 Nov - 14:26

C'est un roc c'est un pic c'est un cap que dis-je c'est un cap c'est une péninsule !Il y a quelques années de cela, alors que je prenais à peine en main mon rôle de princesse, je fis la connaissance d’une noble venue de l’Ouest lors d’une rencontre, la première à tout dire hors du Val, avec des maisons d’autres royaumes. La noble épouse dont j’ai oublié le nom avait fait venir avec elle dans la maison choisie pour les discutions toute somme d’apparats, meubles, draps, rideaux et autres minoteries ornées aux couleurs de la maison ou au genre qu’elle favorisait. Je n’étais pas ainsi, certes j’aimais mon confort comme toute femme, de la plus pauvre à la plus riche aimant arborer leurs plus saillants biens. Se présenter aux personnes dites importantes sur leurs plus beaux jours. Dans mes appartements, les tentures aux couleurs des Arryn montraient en mon appartement des draperies d’un bleu pastel dominant sur les autres couleurs. Chance fut pour moi de n’apporter que peu de préférence aux couleurs ou j’aurai surement fini malade qu’on décore mes lieux de bleu et de blanc en pensant qu’il m’en était agréable.  J’avais fait route sans garnison de sécurité importante, la rapidité et la discrétion avais primé sur la lourdeur du nombre. Ce choix avec l’hiver à nos portes avait ainsi réduit la densité des malles à emporter.

« Mais oui, j'ai vu l'Empereur. Il va aussi bien que l'on puisse aller, après ce qu'il a subi. Il s'en remettra, ce n'est pas le genre d'homme à mourir si facilement. Mais vous le savez déjà cela, bien sûr. »

Détachant ma cape je la déposai sur un siège rapidement récupéré par une de mes dames de compagnie affairée à vite mettre en place les lieux pour la venue d’un visiteur de ce rang. Je pouvais voir au regard de l’une d’elles qu’elle n’était pas insensible à la beauté du lion, une autre rugissait intérieurement d’avoir à agir dans l’urgence. Mais en quelques minutes à peine tout était en place un plateau avec des fruits de saisons, à côté desquels deux coupes et une cruche reposaient. Elles s’effacèrent et on se retrouva totalement seuls pour la première fois depuis si longtemps que je me refusais à en faire le calcul.

J’écoutais les nouvelles, me demandant un instant si elles fussent bonnes ou mauvaises, à croire que l’ancien roi du nord avait toujours une part d’importance qu’il n’avait lieu d’avoir en l’état. Surtout pas avec les ressentiments que je pouvais voir grandir dans chacun des moments que je passais avec les hommes qui avaient longtemps combattu à ses côtés. Il n’était pas homme à mourir facilement, mais il n’était pas le seul ainsi.

« J'espère que vous pourrez le croiser d'ici peu, même si je doute que ce soit le moment le plus amusant qui soit. Il n'a plus le visage d'un jeune homme. Et le caractère d'un Nordien ne change pas : toujours austère et froid de la naissance à la mort. »

Je laissai glisser un sourire rapide en réponse à ses espérances, pour ma part je commençais à prendre comme une insulte calculée le fait qu’il me laissait moisir ainsi, ou souhait-il que j’assiste à sa grandeur naissante pour mieux me convaincre ? Je n’en étais plus certaine, les deux options me semblaient de mise avec lui. Oh bien sur je devais me montrer clémente il était roi, enfin empereur, mais convalescent et il n’aurait pas été de bon ton que je le croise en tenue de malade, ou se vidant de toutes sortes de liquides charmants que le corps contenait dans de pareils moments.

« Il n'est plus Stark, mais a toujours l'esprit du Roi du Nord que nous connaissions. » Je m’avançais vers le présentoir et versai deux coupes pour en livrer une au beau-père de mon fils.

« J’ai quelques réserves sur ce point, l’amour et l’ambition peuvent changer le plus honorable, la froideur sous la cuisse brûlante d’un dragon qu’il est surement plus ardente à changer un homme que l’hiver et la guerre à le garder taciturne et pragmatique. Mais je ne suis que femme et qui serait-ce à affirmer ceci sans quelques réserves, nous verrons bien si les sept décident de remettre nos routes en présence. »  

Je glissai la coupe à mes lèvres et fus surprise de trouver pour une fois un vin doux et fruité un blanc tel que les préférés à l’éternel rouge rude et amère en bouche.

« Bien, je suppose que, tout comme moi, vous avez beaucoup à dire, à entendre ou à demander. Pardonnez ma curiosité votre grâce, mais puis-je savoir la première raison vous poussant à venir si loin de chez vous. » M’approchant de lui sans pour autant m’assoir, j’inclinai doucement la tête sur le côté. « Personnellement c'est la sécurité d'une Lannister en mission diplomatique qui m'importe, tout comme l'envie de protéger une paix que vous et moi nous efforçons à protéger depuis quelques temps maintenant. » Un sourire charmeur sur les lèvres j’attendis qu’il termine pour l’inviter à s’assoir sur le canapé au plus près du feu.

« Je n’ai point d’ambassadeur lié à lui ou suffisamment influent pour prendre le rôle de diplomate, bien que je doute que ceci prévaux à son oreille, je suis comme vous, votre grâce, j’ai à cœur de préserver la paix du Val et pour se faire, je suis comme toujours prête à prendre le risque de venir sans bras aussi bien munie que le vôtre à mes côtés. »

Je passai à côté de lui pour faire le tour du divan et prendre place, m’assurant d’un regard qu’il appréciait le vin blanc plus aimé des femmes que les hommes.

« J’ai été agréablement surprise d’apprendre votre visite aussi loin de chez vous, à l’aube de l’hiver avec votre bru et votre gendre, j’espère que le voyage n’est point trop pénible dans son état ? » Je marquai un temps, lançant un regard dans les flammes dont le bois humide laissait échapper des pétillements.

« Je me sentirais surement moins seule et détestée durant les noces prochaines… » Soupirais-je doucement comme un aveu de solitude. Avant de me reprendre et remonter mon regard vers lui.



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La Dame du Val peinait à croire que le Seigneur du nouvel Empire était toujours le même homme que celui qu'ils avaient jadis connu. Loren eut un petit sourire, il y a peu il aurait sans doute dit la même chose, doutant fort que ces temps avec une dragonne à ses côtés ne l'est pas changé. Mais après avoir rencontré l'homme, le seigneur du Roc était plutôt partagé, il n'avait aucune confiance en l'impératrice. Mais il voyait en l'Empereur le même homme qu'avant : Torrhen, de la Maison Stark. Roi du Nord et Sire de Winterfell.

Il avait abandonné son titre et son nom pour créer cet Empire. D'aucun pourrait en profiter pour changer. Mais pas lui, pas de ce qu'avait vu le Roi de l'Ouest. Loren attrapa une coupe de vin qu'il porte délicatement à ses lèvres, profitant un court instant du goût appréciable de la mixture. Il abaissa sa coupe et renvoya son regard sur la plus belle femme de Westeros, hocha un instant la tête avant de répondre.

« J'aurai dis pareil quelques temps avant. Mais après l'avoir rencontré, il est toujours le même vieux loup obstiné et intransigeant. En tout cas s'il a changé après avoir côtoyé la Targaryen, il n'a rien perdu de ces traits bien souvent agaçant. »


Froid, inexpressif, borné, austère, c'était là le Nordien qu'avait connu Loren, le peu de confiance qui existait jadis en moins. Autrefois c'était un bon point d'avoir un interlocuteur comme Torrhen Stark, il était fier, certes, mais sa parole avait de la valeur. Aujourd'hui avoir quelqu'un comme cela faisait craindre le pire au maître de Castral-Roc, il n'hésiterait pas à déchaîner la guerre. En aucun cas le Lion ne voulait voir cela, mais il savait que tout était possible, plus que jamais la dent d'or allait devoir être protégée.

La Reine du Val s'approcha de Loren, un sourire agréable aux lèvres. Le Lion l'observa durant tout le trajet, répondant par un sourire équivoque à la Dame du Val. Il était toujours agréable de passer du temps avec ce genre de femme, non contente d'être belle elle avait un talent certain à manier les mots. Le Roi de l'Ouest se laissa inviter aux côtés de la Reine Régente, sur un canapé non loin du feu. Nonchalamment le seigneur du Roc s'y installa et plongea son regard dans le feu devant, tout en écoutant son interlocutrice.

Le Lannister porta à nouveau à sa bouche le vin, en prenant une nouvelle gorgée. Grand amateur de boissons qu'il était il devait bien admettre sa préférence pour le rouge, quand bien même il ne puisse refuser un blanc comme celui-ci ; par politesse, bien entendu. La Reine le rejoignit donc, puis donna la raison de sa présence ici. Apaiser les tensions, tout comme Loren. Elle faisait là un magnifique effort que le Lion ne pouvait que saluer même si...

« Je vous félicite pour l'initiative... Hélas... »

Loren plissa les yeux. L'alliance des deux royaumes était solide, la guerre de l'un risquait d’entraîner l'autre dans la guerre, le mariage liant les deux royaumes ne pouvait qu'obliger le Roi à se préparer à toute éventualité.

« Les temps vont nous obliger à multiplier ce genre de missions, tant la guerre semble vouloir s'inviter à nos vies, une fois de plus. »

La foi, l'Empire et plus encore, tant de choses menaçaient la paix difficile qui fut bâti sur le sang et les larmes de tant d'hommes et de femmes, des années avant. La reine semblait heureuse de voir à ses côtes quelqu'un d'autre dont la présence n'était pas appréciée par le commun des impériaux. Loren ne put qu'acquiescer, tant il savait cela vrai. Loren remonta son regard jusqu'à elle puis répondit calmement.

« Ma foi, il n'est jamais facile d'abandonner sa fille enceinte derrière, sans son mari à ses côtés. Mais hélas je n'en avais pas trop le choix. »

Loren prit une nouvelle gorgée de vin, puis rit un instant avant de reprendre, légèrement amusé.

« Au moins pourrons-nous nous faire détester ensemble à ces noces. »

Le Roi hésita un instant, puis se redressa complètement, le sujet le plus grave et le plus inquiétant pour lui devait être abordé.


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C'est un roc c'est un pic c'est un cap que dis-je c'est un cap c'est une péninsule !« Ma foi, il n'est jamais facile d'abandonner sa fille enceinte derrière sans son mari à ses côtés. Mais hélas je n'en avais pas trop le choix. »

Il prit une gorgée du vin et je m’installai un peu plus lascivement sur le canapé.

« Comme vous le savez elle est chérie par son époux et nous prenons grands soins d’elle. Bien que rien ne remplace la présence d’une mère ou d’un père et qu’il sera toujours un plaisir de vous recevoir. Vos quelques corbeaux m’ayant offert un vif désir de vous faire connaître plusieurs plaisirs Valois que nous n’avons jamais eu l’occasion d’entrevoir jusqu’alors. » Je marquai un temps faisant danser le liquide dans ma coupe.

« Faut croire que nos devoirs parentaux et royaux nous étaient un peu limités par le passé. » Je lui lançai un regard aussi rempli de sous-entendus que mes mots et les siens par le passé. Je renchéris dès lors sur les prochains événements et les noces…

« Au moins pourrons-nous nous faire détester ensembles à ces noces. »


Me tournant vers lui, me rapprochant par mon geste, je glissai ma main sur le dessus de la sienne.  

« Avec plaisir, bien que j’ai pour objectif d’approcher le nouveau roi du nord, il semble bien compliqué à croiser avec les préparatifs et bien que j’ai eu vent de vos soucis, nous en rencontrons aussi dans les montagnes. On nous a soufflé que certains ne seraient pas innocents au nord et j’aimerai donc mesurer la température du nouveau roi quand à ce sujet. Dès cela accompli, je me ferai un devoir de vous garder outrageusement mes danses et ma compagnie, ainsi nous seront ouvertement détestés et l’objet de quelques ragots est plus facilement maîtrisable que ce qui semble faire l’affaire des couloirs du domaine de la truite. » 

Portant la coupe à mes lèvres, j’entamai un des sujets les plus complexes, ce qui le fit doucement se redresser, trahissant tout comme moi quelques doutes raisonnables quant à la question.


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La reine Régente rassurait le seigneur du Roc sur sa fille, affirmant qu'elle ne manquait de rien. Néanmoins la visite du Roi de l'Ouest serait appréciée. Loren acquiesça. Il viendrait, il ne savait quand, mais il viendrait. Il était difficile de savoir déjà sa fille loin de lui, mais penser que malgré tout elle pouvait vouloir le voir il ne songeait qu'à lui offrir ce cadeau. Le sourire du Lion changea en voyant le regard rempli de sous-entendu de son interlocutrice, lui répondant par un sourire du même acabit et un petit geste de coupe pour saluer les mots de la souveraine du Val.

Sharra se rapprocha de lui et vint poser sa main sur celle du Roi de l'Ouest qui resta stoique, l'écoutant lui parler du bal. Elle voulait parler avec le Roi du Nord, étant donné la nouvelle nomination il en était normal. Mais le Seigneur du Roc doutait fort pour sa part que la situation soit si aisé, il lui parlerait, tôt ou tard, mais ne pouvait que craindre que la rencontre ne se passe pas aussi bien qu'avec l'Empereur, il ne connaissait pas le jeune loup.

Mais les Nordiens ne sont pas les personnes les plus simples à aborder et à comprendre. Austères et têtus ils représentaient depuis toujours un défi à la diplomatie. La Reine voulait connaître un peu le Roi du Nord et en apprendre plus sur la situation du royaume. Loren acquiesça doucement. Pour sa part il resterait pour le bal mais doutait fort de s'éterniser, il en avait plus qu'assez d'être regardé comme un étranger par tous ces impériaux avides de coupables.

Certes il était aisé de comprendre pourquoi il recevait ce genre de regards. Le Roi de l'Ouest avait laissé des croisés passer. Mais il n'assumait pas leur affiliation, ils n'étaient pas représentants de l'Ouest mais de la foi. Loren refusait d'y voir là un acte de guerre, il ne voulait pas de cette guerre avec laquelle l'Empire le menaçait si aisément. Les rencontres étaient emplies de froideur et l'Empereur était peut-être le seul envers qui il pouvait avoir un peu confiance, peut-être naïvement.

« J'espère que vous parviendrez à prendre cette température aisément votre grâce. Je me vois difficilement lui demander une danse pour ma part. Je me contenterais de quelques mots, s'il accepte. Les nordiens sont têtus, rancuniers. Je n'ai pas envie de faire du mariage une zone de conflit. Chacun a le droit de vivre ce jour avec tout le bien possible. J'ignore s'il connaît vraiment sa fiancé, mais le moins que je puisse faire est d'espérer qu'ils s'entendent bien. »

Le Lion reprit une gorgée de vin en soupirant. Un petit sourire aux lèvres. Ils avaient assistés aux mariages de ses enfants dernièrement, il avait apprécié ces événements et souhaitait pour le jeune loup qu'il apprécie le sien autant, même si chacun a sa façon d’appréhender un mariage.


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C'est un roc c'est un pic c'est un cap que dis-je c'est un cap c'est une péninsule !
j’allais poursuivre quand on frappa à la porte. Sur l’instant je pensais voir la vallée de table faire son apparition, mais au lieu de cela ce fut Smaug et un homme de confiance de Loren qui entrèrent, ils s’excusèrent tour à tour embarrassés et se lancèrent dans quelques explications survolées pour demander au roi de l’ouest de bien vouloir venir régler une affaire d'importance. Je le libérai d’un geste lui promettant de nous revoir dès que les choses seraient favorables et de prendre en main les renseignements qu’il me manquait pour décider de la suite pour nos deux amitiés.
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