Sujet: When we were free [Tour III - Terminé] Lun 9 Jan - 23:45
When we were free
«Willona Reed & Jon Stark»
On pourrait me croire bête, aveugle ou juste royalement à côté de la plaque. Dire que pour une vertvoyante, je suis la plus immature de mon genre. Sauf que non, faire fi de tout, faire comme si cela n’avait aucune importance, être capable de croire à un rêve au-dessus de la bouche des abysses que je pouvais ressentir à chacune de mes respirations était tout un art. Fuir le campement régulièrement pour ne pas répondre à l’appel et ne pas sombrer à mon tour dans l’envie et le désir de la noirceur. Mon combat à moi était plus personnel, garder mon humanité, il en était même devenu aussi important que de retrouver quelques instants de paix était devenu indispensable et c’est bizarrement auprès du prince que mes pas me menaient.
Je passais mon temps à donner des sourires, à me rendre la plus banale possible, à observer les gens pour me fondre dans la masse, tout en retenant cette part de moi qui me hurlait de fuir, de leur rendre la vie bien plus ardue, vu que pour certains j’étais ou une affabulatrice ou un monstre, là où je n’avais rien demandé. Non je tenais ma langue, ma tête haute, tout en faisant taire ce désir régulier de leur rappeler la réalité des choses. Pas plus tard que la veille durant ma visite aux blessés pour leur apporter mon aide, j’avais eu tout loisir d’entendre le personnel soignant parler des ragots amoureux entre moi et le prince.
Là où ce dernier n’avait jamais manifesté qu’un intérêt pour mes pouvoirs. Ces quelques mots sortis de leurs bouches sous le couvert d’une toile m’avaient donné envie de bondir. Ma seule et unique vraie relation en la matière était une attirance pour un mirage, il faut bien en être conscient, aimer un homme partagé par son devoir et sa fierté n’avait rien de salvateur en soit et aujourd’hui voir ces petits humains aveugles se complaire dans des jeux amoureux ne me rendait pas la tâche simple. Surtout que je ne savais pas moi-même ce que je pouvais ressentir pour le dit prince, autant il m’attirait, autant il m’agaçait. Oh j’aurai pu les ignorer, passer par-dessus, sauf que voilà quand on a mon âge on cherche tout le temps des solutions pour avoir la paix, on n’aime pas qu’on vous rappelle ce qui bien souvent vous torture le crâne ou certaines nuits.
À croire que le sort aimait se rire de moi. J’avais du donc une nouvelle fois lutté avec cette part en moi, pas ce besoin de faire du bien, mais ce besoin de destruction de plus en plus puissant à mesure que je les écoutais colporter de viles paroles sur moi. Les seules sources de lumière dans ce lieu étaient rares et Jon était sûrement la plus puissante à ce niveau, un projeteur qui arrivait un temps à défaire ces pulsions que je devais contenir.
Il était à la fois sombre et clair. Il était vrai et pas simplement pourvu de leurs aveuglements qui me répugnaient. C’est donc bien décidée à parler au prince pour lui demander clairement pourquoi tous sous-entendaient plus qu’une simple protection que je m’avançais vers sa tente et demandais à le rencontrer sous les regards même plus étonnés de gardes qui me toisaient de loin.
« Il prend un bain, Lady, vous ne pouvez pas… » Je poussais l’homme.
Je ne l’écouter déjà plus et poussais les pans de la tente me retrouvant dans une véritable étuve de fumé parfumé.
« Oups ! » Dis, je en me tournant promptement pour me retrouver le nez collé à l'armure de l'homme qui rentré pour me rattraper. « Aye !»
@Jerry
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Sujet: Re: When we were free [Tour III - Terminé] Dim 22 Jan - 12:45
La nuit avait été courte. Depuis qu'il avait rejoins son père, il n'avait pas pour autant baissé sa garde. Toujours sur le qui-vive, à se préparer en un instant pour pouvoir partir et mettre le plus de distance entre l'ennemi et ses hommes. Pour beaucoup, il savait qu'il ne semblait être qu'un prince insouciant, voire arrogant. Loin de l'image de son père, sans aucun doute trop fougueux dans son caractère, il savait qu'il devait encore faire ses preuves. Après tout, il avait eu une chance énorme en parcourant les terres du Conflans, sans avoir réellement un ennemi à combattre face à lui. Et même si ses décisions politiques avaient joués dans la balance, ses hommes ne pouvaient estimer que c'était un acte de bravoure, sauf peut-être pour ceux qui étaient les plus loyaux au jeune prince. Jon semblait parfois se montrer plus haut que les autres, se croire meilleur que les autres. Cependant, ce n'était qu'une façade, la façade de quelqu'un qui croyait en ses convictions mais qui manquait en échange cruellement de confiance en lui. Cette idée était constante en lui, comme une terrible amie qui ne cherchait jamais à quitter ses pensées. Il essayait de l'apprivoiser, de ne jamais rendre les armes. Un prince ne pouvait se permettre de douter, encore moins un prince héritier. Toutes ses idées maussades peuplaient ses nuits, et le privaient bien souvent d'un sommeil réparateur qu'il pouvait enfin espérer tant que les troupes ne se remettraient pas en mouvement. Pendant un temps au moins, on lui permettrait de profiter de cette victoire qui était nullement la sienne, mais celle du peuple du Nord. Il participait à la joie du campement et des guerriers aussi souvent qu'il le pouvait, tout en travaillant à côté avec acharnement. Plans, politique, stratégie … Il voulait avoir toutes les cartes en main, avoir l'esprit clair sur ce qui s'était passé et sur ce qui allait se passer à présent.
La nuque raide, chaque partie de son corps semblait tendu à l'extrême. Quand le sommeil l'avait quitté, il n'avait trouvé autre chose à faire que de regarder à nouveau les cartes, prenant mentalement des notes. Il avait travaillé longuement à la simple lueur des chandelles et peu à peu il avait vu les lueurs du soleil s'étendre sur le campement. Quand enfin, il avait estimé qu'il en avait assez fait pour le moment, que ses yeux lui avaient rappelé qu'il avait trop longuement fixé de vieux papiers. Il fit mander son page pour qu'on lui prépare un bain, de quoi calmer ses muscles autant que ses sens. Il s'y plongea avec délectation, ferma les yeux et Jon finit même pas s'assoupir sous la vapeur d'eau et les parfums entêtants qui avaient été ajoutés, enivrant son esprit et le faisait basculé doucement dans un état de semi-conscience bien plus qu'agréable. Il ne voulait être dérangé par personne, d'aucune manière que ce soit. Après tout, Jon s'était toujours montré comme étant un loup solitaire, dès qu'il en avait l'occasion quand il était à Winterfell, il partait à cheval, seul pour pouvoir s'évader, respirer. Ici, vu la taille du campement militaire, il lui était impossible d'être seul, et il se trouvait en territoire ennemi, il ne pouvait partir seul pour s'aérer l'esprit, on ne pouvait se permettre de perdre le prince nordien. Il finit par entendre du bruit dehors. Une voix féminine se faisait entendre, et cela sortit immédiatement Jon de son état comateux. Il pouvait reconnaître cette voix entre milles. Ce n'était pas seulement parce qu'elle était une des seules femmes qui se trouvaient parmi eux mais parce qu'il ne pouvait pas nier qu'elle avait un effet sur lui. Un effet qu'aucune femme auparavant n'avait su avoir sur lui. Après tant de temps qu'ils avaient passés l'un avec l'autre, Jon s'était toujours assuré de l'état de la jeune femme, la gardant aussi proche de lui que possible. Dans un premier temps, il s'était persuadé que cela était pour la bonne cause, elle possédait un don précieux, que le Nord ne pouvait se permettre de perdre, puis il s'était rendu compte avec le temps, qu'il ne voulait surtout pas qu'un autre que lui puisse sans approcher. Il ne cherchait pas à mettre d'autres mots là dessus, pas pour le moment en tout cas.
Cependant, Jon ne s'attendait pas à la voir rentrer dans sa tente sans en y être invité. Il haussa un sourcil, sourit légèrement un court instant, avant de reprendre une voix neutre, à l'attention de sa garde et non de la jeune femme. « Pouvez-vous la retenir à l'extérieur le temps que je ne m'habille. La décence l'exige mais si ma dame le souhaite réellement ... » Il avait fini sa phrase avec un certain amusement dans la voix attendant que d'être seul pour pouvoir sortir du bain, se sécher et s'habiller plus simplement qu'à l'accoutumé. Il fit signe à son page de l'inviter à entrer, puis de les laisser seul. Jon était assis sur le bord de sa table de travail, et la fixait avec un brin de malice. « Sans doute devrais-je m'appliquer à faire régner les convenances qui sont propres à une rencontre entre une jeune lady et un noble nordien … Cependant, vu vous entrez magnifique sous ma tente alors que je me trouvais dans mon bain, je pense que nous pourrons nous passer de cela … Vous en conviendrez naturellement. » Il lui indiqua un des fauteuils qui se trouvaient là pour qu'elle y prenne place si elle le désirait. « Puis-je vous demander la raison de votre apparition précipitée sous ma tente ? »
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Sujet: Re: When we were free [Tour III - Terminé] Lun 23 Jan - 8:18
When we were free
«Willona Reed & Jon Stark»
Mon visage s’empourpra alors qu’il faisait demander qu’on me raccompagne le temps pour lui de sortir de l’eau. Eau vile et fumante qui n’avait rien d’opaque et avait laissé tout plaisir à mes yeux de graver ses muscles autant que ses attributs virils dans mon esprits, pire que tout voilà que j’avais vu le loup du loup sans avoir eu l’audace de me réchauffer de sa fourrure. Remuant la tête négativement, le regard fixé sur la gadoue à mes pieds, je pouvais entendre les gardes rire de mon sort, pire j’avais une folle envie de rire moi et aussi de ma propre bêtise, mais le pouvais-je ? Non là franchement, j’avais atteint le fond du sac. J’étais venue pour quoi déjà ? Parler de lui, de nous ? Des rumeurs ? Ne venais-je pas d’en créer une bien véridique cette fois ?
Un homme approcha et me siffla que je pouvais rentrer et je le détaillai lui et son air clément, me disant que dès l’heure il se raillerait de moi comme les autres. Serrant les pans de ma cape, je retroussai chemin pour me retrouver à nouveau dans la tente aux côtés du baquet d’eau exhalant son parfum dans la tente.
Sa voix raisonna et je remontai mes yeux vers lui et la chaise à ses côtés, silencieuse au possible, le revoyant une nouvelle fois ruisselant et nu. Je pus une nouvelle fois sentir mes joues me brûler et mes mains se serrer.
« Pourquoi je suis venu ? » Bonne question tient, pourquoi étais-je entré dans la tente de si bonne heure tête baissée ? « Pour vous parler ! »
Bon c’était une évidence débile, mais au moins ça répondait à sa question. Je pris quelques secondes pour retirer ma cape, la chaleur de l’eau ou la vue matinale me faisait oublier totalement la fraîcheur matinale, pire j’avais la cruelle sensation de cuir. Les images se bousculaient et dès que je remontais mon regard sur ses boucles brunes humides c’était pour y retrouver son regard amusé.
« Par les dieux, arrêtez de m’envisager de la sorte. » Soupira-t-elle. « Vous m’avez surprise, bon je sais que je n’aurai pas du, mais c’est de votre faute, vous n’avez eu de cesse de me dire que si j’avais le moindre souci, je pouvais venir à vous à tout moment. Visiblement celui-ci était pas un des moments possibles… » Je me triturai les mains sans le regarder, au lieu de cela je plantais mes iris sur mes doigts comme une enfant punie.
« Je suis venue vous dire que je ne viendrai plus. » En réalité non je n’étais pas venue pour cela et la simple idée de ne plus le revoir me serra la gorge, mais en même temps il m’agaçait au point que les mots avaient pris la fuite.
« Oui, voilà, je suis venue pour vous annoncer que je ne pourrai plus venir, que je dois rentrer chez moi, et vous prier de bien vouloir me prêter une escorte pour se faire. » Non mais de pire en pire. Avais-je seulement envie de partir ? Pourquoi je réagissais ainsi ? Sûrement par orgueil ? Après tout ne venait-il pas de se rire de moi ? Bon il en avait le droit, il était tout, je n’étais qu’une sorcière, une rien qui n’avait même plus le droit aux égards de son rang depuis qu’on me prêtait des dons, ou qu’on m’imaginait dans le lit du prince. Pire certaines nuits mon imagination s’envolait à ce genre de plaisirs, me volant mon sommeil. Non en réalité, je ne voulais pas partir, mais je ne voulais pas non plus continuer ainsi. En réalité je ne voulais pas affronter le roi et ne voulais plus rêver de lui, en gros je voulais l’impossible et je le réalisais à peine. Remontant mon regard vers lui, je le détaillai.
« On a bien dit qu’on oublie les conventions pas vrais ? » Murmurais-je soudainement réalisant que je n’avais pas même fait de révérence bien trop occupée à le revoir dénudé, oh non et voilà que mon imagination me rejouait des tours, pire, j’avais la gorge totalement en flammes… mon père allait me pendre et le siens me brûlait et moi et bien j’allais mourir de honte bien avant s’il ne parlait pas rapidement.
@Jerry
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Sujet: Re: When we were free [Tour III - Terminé] Lun 30 Jan - 19:00
L'arrivée de Willona l'avait clairement perturbé. Il n'en avait rien laissé paraître bien évidemment, il préférait même jouer de la situation avec la jeune femme mais il n'était pas resté pour autant indifférent à elle. C'est sans doute pour ça qu'il avait demandé très rapidement à se retrouver seul pour pouvoir se vêtir. Vu son entrée, elle avait visiblement quelque chose de très important à lui dire, et il n'aurait pas été convenable de la laisser attendre trop longtemps pour avoir cette discussion. Cependant, la décence voulait qu'il s'habille, même si elle s'était retrouvée avec plus de dix milles hommes pendant deux mois à chaque instant du jour et de la nuit, et qu'elle avait sans doute pu voir certaines choses, elle n'en restait pas moins une noble, une lady à qui on devait le respect et Jon n'avait pas envie de voir Lord Reed débouler comme un fou sous sa tente, comme sa fille d'ailleurs, même s'il était certain que ce ne serait pas pour boire un verre tranquillement comme deux vieux amis. Même si la situation particulière avait été causé par le fait que la jeune demoiselle ne semblait pas avoir connaissance des convenances et qu'elle n'avait pas attendu d'être présentée pour pouvoir s'imposer dans l'espace privé du prince. Un argument qui ne serait sans doute pas entendu par Lord Reed, car avec ses gardes, aussi fidèles étaient-ils au prince, Jon savait parfaitement qu'ils ne manqueraient pas de raconter cette histoire à qui voudrait bien l'entendre et les hommes s'ennuyaient. Il fallait bien se dire qu'avant le lendemain, tout le campement serait au courant. Et son père aussi … Il grimaça quelque peu mais il ne tarda pas à faire signe pour faire entrer à nouveau Willona.
Jon dut se mordre la lèvre pour ne pas se mettre à rire en voyant la charmante lady Reed se mettre à rougir. Il ne pensait pas qu'il pourrait provoquer une réaction aussi vive chez elle, il en était plus que flatté. Il passa une dernière fois la serviette dans ses cheveux humides puis il la jeta dans un coin de la pièce. Il lui sourit doucement, et ouvrit les bras en s'approchant d'elle. « Et bien je suis tout à vous pour écouter ce que vous avez de si important à me dire et qui visiblement ne pouvait pas attendre que je finisse de me délasser dans l'eau chaude. Je ne voudrais pas vous offenser plus en vous faisant attendre. » Il alla se servir un verre de bière locale et il en servit un pour elle également, il lui fit signe si elle voulait le prendre ou si elle préférait le refuser. « Je vous dévisage si je le désire … Je ne peux m'empêcher de savourer la douce couleur rosée qui semble s'être installé sur vos joues. Cela donne une teinte particulière à votre regard, c'est tout à fait … Passionnant. » Il sourit doucement avant de lever les mains. « J'avoue vous avoir dit que vous pouviez venir me trouver. Cependant je suis certain avoir entendu un de mes gardes vous signalez que je me trouvais dans mon bain. Et, sans vouloir vous choquez, cela signifie donc que j'étais entièrement nu. Ce qui je conviens n'est pas une tenue correcte face à une jeune lady. »
Jon ne put s'empêcher d'éclater de rire en l'entendant. Il n'avait pas envie de jouer un jeu, il avait toujours été aussi franc que possible avec Willona et surtout ne pas la tromper sur la personne qu'il était, prince ou non , cela comptait pour lui que certains personnes puissent accéder à celui qu'il était vraiment. « Avouez-le vous venez tout juste de prendre la décision. Juste à l'instant, là. » Il haussa les épaules. « Je ne vous en veux pas de vouloir partir, il faut dire que vous avez fait le chemin jusqu'ici, ça n'a pas été simple ni le voyage ni les voyageurs. » Il secoua la tête. « Je vais, malheureusement, devoir vous dire que vous ne pouvez pas partir. Premièrement, parce que vous êtes sous ma protection, votre départ pourrait être problématique pour la suite des événements, votre don pourrait nous être utile, et je refuse de prendre le risque de vous renvoyer dans le Nord alors que tout n'est pas encore sécurisé. Nous restons en territoire ennemi. Deuxièmement, si je décidais de vous laisser repartir, il faudrait que je donne congé à votre père car il voudrait absolument vous accompagner et j'ai besoin de lui à mes côtés. » Il s'approcha d'elle, la fixant droit dans les yeux. « Enfin, je ne veux pas vous voir partir. Je vous condamne donc à me supporter. »
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Sujet: Re: When we were free [Tour III - Terminé] Ven 3 Fév - 11:05
When we were free
«Willona Reed & Jon Stark»
« Je vous dévisage si je le désire … Je ne peux m'empêcher de savourer la douce couleur rosée qui semble s'être installé sur vos joues. Cela donne une teinte particulière à votre regard, c'est tout à fait … Passionnant. » Mon regard se glissa sur la toile qui bougeait telle à des battements de cœur calmes et réguliers. Silencieuse je cherchais la réponse la plus convenable, je cherchais à fuir son regard certainement ou à simplement oublier ce que j’avais vu de lui un peu plus tôt.
« J'avoue vous avoir dit que vous pouviez venir me trouver. Cependant je suis certain avoir entendu un de mes gardes vous signalez que je me trouvais dans mon bain. Et, sans vouloir vous choquez, cela signifie donc que j'étais entièrement nu. Ce qui je conviens n'est pas une tenue correcte face à une jeune lady. »
Je relevai les yeux alors qu’il éclatait de rire et le fusillai d’un regard silencieux, mais totalement réprobateur.
« Avouez-le-vous venez tout juste de prendre la décision. Juste à l'instant, là. » Il haussa les épaules. « Je ne vous en veux pas de vouloir partir, il faut dire que vous avez fait le chemin jusqu'ici, ça n'a pas été simple ni le voyage ni les voyageurs. » Il secoua la tête.
« Je vais, malheureusement, devoir vous dire que vous ne pouvez pas partir. Premièrement, parce que vous êtes sous ma protection, votre départ pourrait être problématique pour la suite des événements, votre don pourrait nous être utile, et je refuse de prendre le risque de vous renvoyer dans le Nord alors que tout n'est pas encore sécurisé. Nous restons en territoire ennemi. Deuxièmement, si je décidais de vous laisser repartir, il faudrait que je donne congé à votre père car il voudrait absolument vous accompagner et j'ai besoin de lui à mes côtés. » Il s'approcha d'elle, la fixant droit dans les yeux. « Enfin, je ne veux pas vous voir partir. Je vous condamne donc à me supporter. ».
Je reposai le verre sur le bureau à côté de lui et me relevai pour faire quelques pas et finalement faire la plus correcte des révérences.
« Puisque je suis prisonnière et en rien une de vos sujets, une captive amusante et utile, alors je vous demande congé afin de rejoindre ma confortable prison où je pourrai attendre sagement de vous distraire altesse royale, mais sachez toutefois que vous êtes aussi suffisant et arrogant que mon grand roi et que vous avez de la chance que je vous sois attachée d’une profonde affection ou j’aurai pris la route avec ma suivante pour ne plus avoir à supporter les troubles que vous m’affligez, les rumeurs qui enflent et les jugement de folie qu’on me prête quand je n’ai jamais eu d’autre mots avec mes juges que le silence. » Je restai ainsi, courbée, attendant le droit de me relever ou de simplement partir.
Vexée ? Clairement, mais après tout je l’avais bien mérité, et bien que sa réponse me convenait, je n’étais pas décidée à l’accepter, j’aurai clairement préféré qu’il me demande de rester simplement ou… non je chassai cette bêtise de mon crâne comme les milles autres fois et me rappelai son rire, me repassant ses mots orgueilleux et me remémorant à quel point il pouvait m’agacer en resserrant lentement mes mains sur le tissu de ma robe.
@Jerry
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Sujet: Re: When we were free [Tour III - Terminé] Ven 10 Fév - 10:10
« Puisque je suis prisonnière et en rien une de vos sujets, une captive amusante et utile, alors je vous demande congé afin de rejoindre ma confortable prison où je pourrai attendre sagement de vous distraire altesse royale, mais sachez toutefois que vous êtes aussi suffisant et arrogant que mon grand roi et que vous avez de la chance que je vous sois attachée d’une profonde affection ou j’aurai pris la route avec ma suivante pour ne plus avoir à supporter les troubles que vous m’affligez, les rumeurs qui enflent et les jugement de folie qu’on me prête quand je n’ai jamais eu d’autre mots avec mes juges que le silence. » Il la regarda longuement en silence, alors qu'elle était courbée devant lui. Sans doute aurait-il dû se presser pour la redresser mais il n'était pas encore là à s'abaisser devant une femme. Ce n'était pas de l'orgueil, ce n'était pas une action pour la blesser ou parce qu'il exigeait qu'elle le respecte par son rang de prince. Il n'était pas encore tombé aussi bas. Il avait tout simplement envie qu'on le respecte, il avait essayé d'amener les choses avec une certaine légèreté et elle était en train de lui faire un caprice. Et il désapprouvait fortement ce comportement.
A quoi elle jouait ? Il n'en savait rien. Jon la regardait avec intensité mais il ne souriait plus, son regard avait perdu de sa malice et il savait parfaitement que son côté plus sombre reprenait le dessus petit à petit. Ce côté qui le rendait si solitaire à l'accoutumée, préférant être seul que de devoir se justifier devant qui que ce soit. Il appréciait énormément Willona plus que la décence n'aurait du lui accorder. Oui, Jon n'était pas connu pour être un homme à femme, il avait certes eu des maîtresses mais peu souvent et ne se vantaient aucunement des conquêtes qu'il avait bien pu avoir. Il n'était pas un homme qui courrait la gueuse pour assouvir ses plaisirs, il n'en voyait pas l'utilité, ayant sans doute des préoccupations bien plus importantes que de savoir qui serait la prochaine femme à passer dans son lit. Il n'était clairement pas doué pour les sentiments, c'était une chose qui avait toujours été écartés dans sa famille. Il avait eu l'amour de sa mère, elle était aujourd'hui décédée. Il avait eu l'amour de sa sœur, elle était aujourd'hui partie pour vivre sa propre vie. Il n'avait jamais été aussi transparent qu'aux yeux de Jeyne, mais avec les autres, c'était totalement différent. Les attaches étaient des faiblesses avec lesquelles ils étaient si facile de jouer.
Jon s'approcha d'elle et lui fit signe de se redresser. Il plongea son regard dans le sien. « Alors jouons carte sur table alors. Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Oui je veux que tu restes ! Pourquoi ? Parce que je ne veux pas te voir repartir et risquer ta sécurité, je ne te parle pas de ton don je te parle de ta personne. Les murmures se répandent tel le vent qui court sur les plaines. Tu n'auras pas eu à t'éloigner longtemps du campement pour que quelqu'un essaie de mettre la main sur toi. Ce que je ne veux pas. » Il prit son visage en coupe et doucement posa ses lèvres sur les siennes, avant de poser son front contre le sien. « Je veux que tu restes parce que je tiens à toi et te préfère à mes côtés. »
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Sujet: Re: When we were free [Tour III - Terminé] Ven 10 Fév - 16:18
[quote="Willona Reed"]
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«Willona Reed & Jon Stark»
Le silence est lourd, inconfortable, il nous offre tout loisir de songer à nos mots, de penser à nos désirs et en cet instant j’étais tout simplement perdu, ma rencontre avec le roi, les rumeurs, mon désir pour lui, son malin plaisir à me faire sortir de mon flegme d’apparence, le pouvoir simplement qu’il avait sur mon cœur. Non en cet instant je n’étais simplement pas en état de savoir vraiment où je voulais me trouver, certes le roi m’avais assuré qu’il ne me tuerait pas, mais il y a des destins bien pires non ? Vivre dans la disgrâce, dans la honte, ne plus pouvoir simplement arborer la dignité des siens…
Le silence voilà une horrible affaire, j’avais la sensation que mon cœur hurlait dans la tente, que mon souffle raisonnait, et si son il y avait je n’en entendais aucun. Soudain, le monde avait simplement sombré dans l’entre deux, le camp si bruyant en journée ne faisait plus le moindre bruit.
Le regard fixé sur les planches inégales, les mains serrant à en souffrir ma robe, je restai ainsi dans mon allégeance et dans une attente infernale. Son pas entre coupant mes tentative de respirer moins fortement. Sa main vint se glisser sur moi et m’invita à me redresser et en quelques secondes je me retrouvai là figée face à ses traits, il n’avait plus son air amusé, non il arborait un regard plus sombre, plus royal.
« Alors jouons carte sur table alors. Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Oui je veux que tu restes ! Pourquoi ? Parce que je ne veux pas te voir repartir et risquer ta sécurité, je ne te parle pas de ton don je te parle de ta personne. Les murmures se répandent tel le vent qui court sur les plaines. Tu n'auras pas eu à t'éloigner longtemps du campement pour que quelqu'un essaie de mettre la main sur toi. Ce que je ne veux pas. »
Je ne pouvais plus nier qu’il me rappelait par bien des airs son père. Pire en quelques secondes, je réalisais qu’un mot de lui et j’allais vaciller et lui avouer que je me fichais d’être sa prisonnière du moment que rien ne me prive de lui. Mais au lieu de cela je restai muette, me mordant la langue pour ne surtout plus commettre la moindre bêtise. Mes yeux exploraient ses traits indéchiffrables et ses mains attrapèrent sans la moindre douceur mon visage, puis il écrasa ses lèvres sur les miennes. Je restai une seconde le souffle coupé, totalement figée par ce qui se passait. Combien de fois avais-je imaginé cet instant ? Dans mes songes et rêveries j’étais bien moins gauche, bien plus ingénue. Doucement pourtant mes mains se glissèrent entre nous en appui et ma bouche s’invitait au plaisir de la sienne, lui rendant avec plus de fougue que je n’aurai dû le faire le baiser. Le sol semblait se jouer de moi et quand il recula doucement son visage pour glisser son front contre le miens, je réalisai que j’avais jusqu’alors oublié même de respirer.
« Je veux que tu restes parce que je tiens à toi et te préfère à mes côtés. »
Ma main se souleva doucement, explorant les coutures de son vêtement, remontant sur son cou et caressant ses boucles humides pour se figer sur sa nuque. Un geste tendre, doux, dit, parlé simplement à la place de tout mot possible. Dans le fond que pouvais-je répondre ? J’aimerai que ce soit possible ? Que je sois toujours à tes cotés ? Mais en l’état il était clairement impossible que cela soit, non ? Que ferait une fille dont on doutait de sa folie dans tout le camp avec l’héritier du nord ? Que lui apporterais-je ? Un petit sourire se glissa sur le coin ma bouche encore brûlante du baiser et j’appuyai un peu plus mon front contre le siens. Réalisant en quelques mots qu’il vivait exactement le même tourment que moi, pire que ma vie l’avait affligé à vivre le même sort du devoir.
« Vous savez que c’est impossible… » Murmurais-je doucement en respirant son parfum. « Mais j’aime à croire à l’impossible, après tout ma vie toute entière et faite d’actes impossibles. » J’approchai ma bouche de la sienne et la caressai lentement. « Tu es impossible, infernal, mais tu as gagné depuis longtemps cette bataille, a moi donc de survivre à la guerre que mon cœur mènera le jour où… » Où il épousera une reine, une princesse ou une noble de mon rang, pas plus haute, pas moindre à moi, mais qui par la géographie ou la richesse de son lignage sera promise à lui offrir une pérennité. Ma bouche se glissa un peu plus sur la sienne, profitant quelques secondes encore du plaisir simple de ce contact contenu. Et finalement regagna la distance qu’il avait mise, il était prince, et si entre nous les conventions avaient toujours vacillé, il n’en restait pas moins prince et moi une simple gourde qui venait d’offrir à cet homme mon premier baiser, mon cœur à demi-mot, sûrement la perte de ma liberté illusoire.
@Jerry
Invité
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Sujet: Re: When we were free [Tour III - Terminé] Mar 28 Fév - 18:20
Jon se sentait perdu. Jon était plongé dans le désarroi le plus infime. Pourquoi avait-il fait ça ? Il n'avait pas envie de jouer, il n'avait jamais aimé jouer, il était quelqu'un de direct, de franc, sans détour. C'était une qualité pour certains, mais pour un homme de son rang, pour un prince et surtout un futur roi c'était de la folie pure de s'assumer ainsi contre vents et marées. Combien de fois sa fugue, sa brusquerie, sa franchise lui avait-été reproché ? On lui pardonnait encore, tout du moins on acceptait encore qu'il puisse faire des erreurs. Il avait la jeunesse pour lui, il n'avait pas été placé sur un trône aussi tôt qu'avait pu l'être le Roi Ronnel Arryn et on avait su au moins lui reconnaître sa capacité à combattre sur le terrain. Les choses allaient sans aucun doute se précipiter dans les semaines, les mois à venir. Plusieurs discussions avec son père en avaient été la preuve. Alors oui, c'était une folie d'avoir ainsi pris les devants avec une noble demoiselle, échangeant un baiser aussi fougueux qu'il avait pu en être brutal d'avoir trop longtemps attendu un tel geste. Cependant, il ne regrettait pas loin de là, il avait été honnête avec elle, les mots n'auraient pas pu suffire. Surtout, il sentait qu'il ne se serait pas fait autant écouter d'elle s'il avait cherché à poser des mots sur ses sentiments. Il n'en restait pas moins maladroit dans ses gestes mais il ne pouvait cacher que son émotion était vive. Et si à l'extérieur, il se plaisait à croire qu'il contrôlait un minimum la situation, il sentait que son cœur était au bord du précipice, prêt à lâcher. Il était obligatoirement privé d'une quelconque romance avec la belle Willona. En tout cas, en publique cela ne pourrait jamais être accepté, il avait un rôle à tenir et pour le bien du royaume, il allait suivre les recommandations et les conseils que son père lui donnerait. Pour le Nord, ce qu'il ressentait lui n'avait que bien peu d'importance.
Pourtant, il souffrait de devoir quitter cette étreinte, de devoir rompre le contact avec ces lèvres délicates qu'il désirait pouvoir à nouveau embrasser, autant que son désir pouvait se manifester à son égard. Il se sentait bien à cet instant, apaisé pour un court moment. Jon avait pris le soin de s'écarter quelque peu car le souffle avait fini par lui manquer, mais de la sentir aussi proche de lui était insupportable. Il avait glissé ses mains dans le creux de sa nuque, jouant un instant avec ses boucles brunes avant de doucement caresser sa beau de nacre. Une main avait glissé avec tendresse le long de son dos avant de se poser sur ses hanches. Si elle comptait s'enfuir, Jon avait pris soin de raffermir un peu sa prise, si la tendresse n'avait pas disparu, il avait le besoin de la garder auprès de lui. Ses lèvres cherchèrent les siennes à nouveau, il se fit plus doux même si la passion était toute aussi grande quand sa bouche rencontra celle de Willo. « Vous savez que c’est impossible… » Il redressa légèrement son visage, fixant la jeune femme avec une lueur de déception dans le regard. Pourtant il savait qu'elle disait vrai, et la réalité était bien difficile à accepter. « Mais j’aime à croire à l’impossible, après tout ma vie toute entière et faite d’actes impossibles. » Jon retrouva doucement le sourire à ses nouvelles paroles,. « Tu es impossible, infernal, mais tu as gagné depuis longtemps cette bataille, a moi donc de survivre à la guerre que mon cœur mènera le jour où… » Il fronça doucement les sourcils et il posa un doigt sur ses lèvres. Jon grimaça quand elle reprit finalement ces distances, mais il ne fit rien pour la retenir cette fois. « Nous ne pourrons éviter un mariage. Et sans doute pour moi un mariage avec une puissance étrangère. Le Nord a besoin de s'assurer des alliés. Seule Jeyne a été mariée, mais elle n'était pas l'héritière du trône, Walton le sera un jour aussi mais la question ne se pose pas encore véritablement pour lui. La guerre provoquera inévitablement des changements dans le jeu politique, et je serais alors un enjeu pour la suite des événements. Nous ne pouvons nous mentir là-dessus et je ne pourrais malheureusement rien te promettre. Tout cela serait tout simplement irrespectueux de ma part envers toi. » Il recula un peu plus, passant ses mains dans ses cheveux. « Tout cela est inconfortable … Je n'aurais pas du, mais j'avais besoin que tu saches … Ce que je ressentais ... Ces derniers mois ... Tu me fascines, tu m'attires inexorablement ... Tout en toi me plait ... »
jon stark
le devoir est une série d'acceptations.
Jon Stark
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Sujet: Re: When we were free [Tour III - Terminé] Lun 13 Mar - 4:48
When we were free
«Willona Reed & Jon Stark»
« Nous ne pourrons éviter un mariage. Et sans doute pour moi un mariage avec une puissance étrangère. Le Nord a besoin de s'assurer des alliés. Seule Jeyne a été mariée, mais elle n'était pas l'héritière du trône, Walton le sera un jour aussi mais la question ne se pose pas encore véritablement pour lui. La guerre provoquera inévitablement des changements dans le jeu politique, et je serais alors un enjeu pour la suite des événements. Nous ne pouvons-nous mentir là-dessus et je ne pourrais malheureusement rien te promettre. Tout cela serait tout simplement irrespectueux de ma part envers toi. »
Comment se relever quand on tombe si bas que la lumière semble ne nous atteindre ? Comment sourire aux gens, à la vie, quand plus rien n’a de sens ? On se demande souvent ou nos pas nous conduiront, quel chemin prendra notre vie. Serons-nous quelque chose de grand qui marquera le monde de notre passage ou un anonyme dans la masse des disparus dont on ne parlera jamais ? Je peux vous affirmer que je ne suis pas une de ces personnes aux ambitions démesurées, je n’ai jamais rêvé de gloire, d’étoile qui porterait mon nom, ou de reconnaissance. Mon rêve à moi était simple, le bonheur ? L’amour ? des nuits sans vision, la normalité, une famille ?
Oui rien de bien grand, je n’ai jamais voulu devenir ce que je suis aujourd’hui, cette fille coupée en deux qui de part en part souffre de maux qu’elle ne pourra pas soigner aussi simplement qu’un simple cataplasme le pourrait. J’ai appris à ma façon et pas la moindre, que les bleus à l’âme sont bien plus irrémédiables que les coupures du corps, qu’il est même soulageant de souffrir physiquement pour endormir la douleur morale. Et dire que je n’ai encore rien vécu, que la vie est devant moi… par moment je me demande si mon chemin parcouru n’est pas plus long que mes jeunes années en témoignent.
« Tout cela est inconfortable … Je n'aurais pas dû, mais j'avais besoin que tu saches … Ce que je ressentais ... Ces derniers mois ... Tu me fascines, tu m'attires inexorablement ... Tout en toi me plait ... »
Mon regard perdit dans le vague, mes pensées vagabondaient à la recherche de réponses utopistes que je ne trouverais pas dans le sol ou la toile, pas plus dans l’ombre sombre de ses iris qui se dessinait sous la clarté de mon regard. Je pouvais évidemment trouver quelques belles idées pour me sortir de mon état passager et sombre, mais rien de bien assez concret pour, d’un trait, faire de moi une personne joviale prête à n’importe quoi du moment que l’instant ne meurt pas, et ne viennent me hanter par la suite.
Je me mordis les lèvres, *non tu ne vas pas lui dire que tu es amoureuse de lui, c'est les hommes qui font ce premier pas et pas les idiotes fraîchement tomber du nid, il a certes dit les mots à demi-mesure, mais n’est-ce pas folie que plonger aussi simplement ? * Si, les jours, les semaines avaient coulé simplement de visite en visite pour que sans que je l’accepte, je sois complément et bêtement tombée amoureuse de cette bourrique de prince. Pathétique a bien y pensée, pas vrai ? La jeune vierge amoureuse du prince pas si charmant, a la belle allure de charmeur, je n’avais jamais eu la chance de véritablement trouver sur mon chemin un homme comme lui, et s’il avait certes un souci de taille avec son propre père ou avec son devoir princier, ou malgré tout, je trouvais là juste un appel au secours de sa part dans une vie qui ne lui convenait visiblement pas, plus que la mienne, mais dont on ne peut se détacher l’un comme l’autre. Il avait un certain besoin de reconnaissance tout comme le mien, et de revanche sur la vie. Oh je ne prétends pas être la plus maline ou la plus intelligente de la région, enfin région non, on était dans perdu dans un royaume ennemi… mais je suis assez mature, pour comprendre que tout ceci est pur folie. Parfois je regarde ma vie et j’ai cette sensation dérangeante d’avoir déjà vécu trop de choses, collectionné les mauvais points et oublié les bons.
Quand il m’avait embrassé sur le moment j’y ai vu une plaisanterie, un bon moyen de rire de moi et j’ai simplement capituler en me disant qu’une fois arrivés à terme, je pourrais simplement me sortir, fuir et tentais d’oublier comme toujours, tachant enfermer, l’idée de mes sentiments, me convainquant qu’il se raillait ouvertement de moi. Evidemment que je tenais à lui. Il aurait fallu être folle pour ne pas l’aimer ou rêver d’un homme comme lui. Mais je suis réaliste, lui qui a tout, que pourrait-il désirer de la sorcière au déshonneur que je suis ? Rien, une nuit tout au plus et encore… et pour cela pas besoin lui passer la corde au cou ou la bague à l’index. Non il pouvait avoir toutes les idiotes de mon genre, ou mieux placer, au pire son père les lui offrirait sans qu’il est à les chercher.
Alors simplement capituler, en lui rendant son baiser, pensant qu’au pire l’instant passé, je serais là lendemain pour défaire mes souvenirs et que j’aurais au moins eu une seconde de paix du cœur, comme on n’en voit que dans les belles histoires ou les beaux livres, vous savez ces contes impossibles du beau prince riche qui aime la plus moche et qui se bat pour elle et l’épouse. Ou encore ces histoires bateaux ou de la romance passionnée d’un homme qui s’ennui et qui découvre qu’il peut être heureux avec une fille simple.
Sauf que pour cela faut être simple et je ne lui suis pas. La nuit je parcours des mondes dont je ne sais rien, mes visions, me prend par surprise... non je ne suis pas une de ces princesses qui ont eu le droit à une bonne marraine, je ne suis pas dans la norme et de celle qu’un homme voudrait à ses côtés.
Mes larmes coulaient doucement alors que je réalisais à quel point ma vie était un bazar sans fin où je venais en plus d’ajouter l’amour. Je relevai doucement le visage vers lui et repoussai rapidement mes larmes.
« Tu épousera ton devoir et moi, le miens, et je garderais pour moi ton cœur, comme tu garderas le miens. L’avantage est que jamais tu ne souffriras de me voir épousé un autre, qui voudrais d’une chose, comme moi. »
Relevant les yeux vers lui, je pouvais sentir mon cœur battre à m’en faire éclater la poitrine. J’avais soudainement l’impression d’avoir gravi une montagne en courant. Il avait l’air si fort, si certain de son choix, de sa route… *ce n’est franchement pas juste, tu lui fais donc si peu d’effet ? Non mais tu n’as pas compris qu’il se résigne à ton choix, c’est toi pauvre cruche, ou tu ne serais pas là et lui non plus. * Ma conscience se jouer de moi une nouvelle fois se lançait dans une danse triomphale en ondulant des hanches, se fichant royalement de moi et du fait que j’avais sûrement l’air totalement désespérée. Sans réfléchir, j’attraper son visage et glissai mes lèvres sur les siennes. Doucement, un peu trop sûrement, voire même maladroite, ma bouche caressait lentement la sienne à la recherche d’une réponse de sa part alors que je pouvais à nouveau entendre la petite voix intérieure, éclaté de rire de mon geste. Le baiser ne dura pas plus de quelques secondes, avant que je ne recule d’un mouvement vif.
« Je.. je suis désolé, c’est déplacé. Je crois que c’est un peu trop compliqué de s’imaginer que tu pourrais avoir voulu de moi de c’est façon, de me dire que je te plais, mais avant que ton père me brûle ou me pende de mon geste, ou te demandent de signer engagement de mariage, je voudrais juste une fois avoir eu la chance d’être celle que tu aurais peut-être voulu. Je ne me fais pas d’illusions, je ne suis qu’une œuvre humanitaire, au mieux un sentiment passager, mais je te remercie pour tout ça, pour avoir eu l’impression d’avoir pour une fois eu une bonne étoile. Et ne t’inquiètes, pas je ne suis pas du genre à faire des histoires, j’ai bien compris que tout cela te travaille, que tu regrettes, tes mots ton geste. Alors rassure toi, je ne te ferais pas d’ennuis… »
@Jerry
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Sujet: Re: When we were free [Tour III - Terminé] Mer 15 Mar - 20:02
Jon avait l'impression d'avoir tout gâché. Il était impulsif, c'était dans sa nature, quand il ne savait plus quoi dire, quand les mots n'étaient plus assez fort pour exprimer ce qu'il ressentait au plus profond de lui, alors la seule chose qui lui venait c'était de réagir, avec autant de force que cette agitation qui semblait être la sienne dans son cœur et dans sa tête. Ce n'était que pure folie aujourd'hui, d'ailleurs toute cette histoire n'était que pure folie depuis le début. Il repensait grandement à Lord Reed qui sous le coup de plusieurs breuvages corsés qu'il avait avalé une soirée durant en compagnie du prince, il avait alors révélé l'existence de sa fille, fait qu'il ne nommait jamais réellement, même si beaucoup savaient qu'elle existait, quelque part au fin fond des marais dont son père était le seigneur de ses terres où rien ne poussait jamais, sauf la mousse et une certaine odeur rance qui collait au nez des passants qui finissaient bien souvent par se perdre dans ses contrées avant d'y trouver la mort ne pouvant échapper aux labyrinthes de ses eaux noires. Plus encore que de parler de sa fille, il avait alors parlé du don qu'elle possédait, et cela avait tout de suite intriguer le jeune prince. Il lui avait fallu des preuves avant de le croire, puis il avait exigé de la rencontrer et autant ses visions qu'elle l'avait envoûté à n'en pas douter.
Jon avait vu le potentiel de la jeune femme et il avait été voir son père à bien des reprises pour lui parler du phénomène, de la chance qu'elle pouvait représenter pour le Nord. Il avait tout fait pour faire passer l'intérêt du pays, avant le sien, mais sa démarche n'était pas seulement pour venir en aide au royaume. Il avait besoin d'en apprendre plus sur elle, sur cette femme qu'elle était derrière le mystère que représentait son don et il avait été tout simplement charmé au cours des derniers mois qu'ils avaient passé ensemble. Si Jon montrait le moins possible cet attachement profond qu'il commençait à ressentir pour elle, les rumeurs allaient bon train dans les rangs de l'armée. Et il devait bien reconnaître qu'il y avait une part de vérité là dedans. Cependant, maintenant, il les avait mis tous les deux devant le fait accomplis et s'il était bien plus qu'heureux qu'elle ait répondu positivement à ses avances, il n'aurait pas du la laisser gagner autant de terrain sur son cœur car ni elle, ni lui ne pouvait s'engager dans une telle relation, pas qu'il ne le voulait pas mais parce qu'il ne le pouvait pas. Son père avait de grandes ambitions pour lui, pour le Nord, et il ne pourrait accepter que son fils remette le tout en cause pour sentiment amoureux aussi fort soit il. Et si Jon refusait bien une chose, c'était de décevoir son père, il savait qu'il allait avoir un rôle important à jouer par la suite et il s'engageait dans un jeu dangereux. De plus, il manquait parfaitement d'honneur auprès de la famille de Lord Reed, en venant ainsi embrasser la douce lady sous sa tente. Elle l'appelait à une luxure qu'il ne pouvait se permettre.
Jon voyait bien que son regard était vague, perdu, qu'elle ne savait plus quoi répondre, quoi penser. Il ne pouvait pas être dans sa tête, il ne savait pas ce qu'elle devait se dire à ce moment-là. Il l'embrassait et ensuite il parlait de son mariage avec une autre, on ne pouvait sans doute pas faire pire dans les relations humaines. Attendre qu'elle réagisse, c'est tout ce qu'il pouvait faire. Jon l'observa baisser son si beau visage, et il comprit à son silence qu'elle pleurait. Il s'approcha d'elle, prêt à lui effacer ses mauvaises traces sur son visage, à la réconforter d'une étreinte chaleureuse et douce, mais elle releva ses yeux, les posant sur lui, retirant le signe de sa tristesse. Elle était faible et forte à la fois, douce et sauvage en même temps. Il aimait chacun des traits de son caractère et cela le rendait fou à bien des égards. Il se mordit la lèvre, restant en suspend juste à côté d'elle. Il glissa une main sur son visage, caressant avec tendresse sa joue, puis le creux de sa nuque. « Ne dis pas pareil sottise. Les gens ne comprennent pas, ils ont du mal à voir la vraie valeur d'une personne. Nous sommes nobles, nous nous cachons derrière des mots, des expressions corporelles, des tenues vestimentaires. La vérité n'a pas ses droits dans notre monde. Elle est si mal acceptée et elle est si rare. » Il se perdit dans son baiser, essayant de s'accrocher à elle alors qu'elle s'échappa déjà de son étreinte. A quoi jouait-elle ? Si elle cherchait à le rendre fou, elle avait déjà gagné il était fou d'elle. Il fut étonné par ses paroles, comme abasourdis. Il encaissa sans rien dire, puis il l'attira à lui plus violemment qu'il l'aurait voulu, plaquant ses lèvres contre les siennes dans un baiser passionné , il la fit reculer, buttant contre la table qui se trouvait là. Il la souleva rapidement, la faisant s'asseoir sur le bois brut alors que ses lèvres continuaient de découvrir les siennes, avant qu'elle ne parte à la connaissance de sa nuque, s'enivrant de son parfum. « Je te veux, pourquoi doutes-tu encore ... »
jon stark
le devoir est une série d'acceptations.
Jon Stark
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Sujet: Re: When we were free [Tour III - Terminé] Jeu 16 Mar - 2:54
When we were free
«Willona Reed & Jon Stark»
« Je te veux, pourquoi doutes-tu encore ... »
Ces mots raisonner en moi, faisais fondre toutes ces neiges, cette glace qui comme tous les gens du nord place sur leurs être pour ne plus souffrir. Sa bouche emprisonnait le mienne, enlacer mon cou et captiver la moindre raison de fuir, de le repoussais.
En c’est instant il aurait pu me dire qu’il épouserait dix autres, que je m’en ficher, j’avais son cœur et il avait le miens, c’est assez bateau, à bien y penser, un brin classique en soit, mais aimer n’est-il pas remplis d’acte pathétique, romantique, savoureux de miel, au point de rendre les gens bêtes à mourir ?
N’y a-t-il, pas des guerres provoquer par amour ou par pur jalousie ? des peuples renverser pour l’emprise d’un sentiment trop fort ? l’amour est le sentiment le plus noble et le plus dangereux en ce monde. Pour lui on s’oublie, pour lui ont donnerais tout, et encore pour lui ont prendrais tout.
Au début de la partie tout est simple, les possibilités multiples et à mesure des coups portés, les pions de l’échiquier tombent, s’effacent, finissant par vous laisser seul face à un plateau qui n’en finit pas de tenter de vous asseoir à ses dessins et quand enfin vous réalisez la duperie, que pour être heureux, il vous faut survivre et rapidement apprendre à aimer les brefs instants de quiétude entre deux coups, alors vous les capturé.
Malheureusement rare son ceux capable de cela et la plupart ouvrent les yeux alors qu’il est souvent trop tard, vous pouvez tenter de revenir en arrière mais les autres ont avancé et vous ne comptez plus comme par le passé dans le paysage. Je l’avais bien souvent vu dans ces visions transversales, dans ces instants de vie qui n’était pas miens et avec le temps était pourtant partie intégrante de mon existence. C’est troublant quand on réalise que tout risque de s’effondrer, on ne regarde plus les choses d’une façon sombre, tout prend un angle différant. On réalise que tout semble alors possible, facile, un geste, un mouvement, un baiser, qu’importe si cela vous détruira, qu’importe si le monde tombe ou qu’on vous l’arrache demain, un brin de folie vous pousse simplement à vouloir vivre ce moment, à vouloir simplement qu’il soit une part de vous n’a jamais.
Mes doigts caressé sa chevelure, alors que je me cambré quelques peux pour qu’il poursuive ces baiser, pour sentir ses lèvres, sur ma peau. En c’est instant tout me chante la joie de vivre, comme si la venue de jours meilleurs pointait le bout de son nez, mais une nouvelle fois ma conscience tentais de me rappeler le danger, me hurler qu’au lendemain plus rien ne se paressait ainsi, à nouveau…
Comment avais-je pu tomber dans ce puit, comment avais-je pu laisser sortir mes sentiments ? et décidé de faire de moi cette fille d’un moment ? Pourtant tout y était ? Les avertissements de ma conscience, les rumeurs, le trouble en sa présence, le jeu… Et me voilà pourtant à ces moments fatidiques, mais non, rien n’y avait fait je courais à ma perte, je courais à la sienne, comment pourrait-on aimer aussi puissamment, lui comme moi un autre. Comment pourrait-on supportais de vivre au côté d’un autres, si on continuer sur cette route là ce matin ?
Mais si en temps normal ma tête aurait joué de raison, assise devant une page blanche avec un tel vision, surement, larmoyante, face à mes tristes songes se délavent, dans ma contemplation là rien ne semble aller ainsi, et rien je ne voulais surtout pas qu’il recule pour ce détache de moi, le torrent infernal de mes sentiments n’emportait la raison, tout simplement.
Ma bouche se glissais avide sur son cou, le lobe de son oreille, mon nez puisais et graver son parfum en moi, mes mains détacher sa chemise, voulant en connaitre plus, voulant toucher ce corps, part trop souvent désirais. Mes gestes n’effaçant rien et au contraire, me hurlant de lourd rappel, contradictoire, comme si une nouvelle fois quelque chose voulait me soulager là où rien ni personne n’y comprendrait quoi que ce soit.
Mais cela ne fonctionnait pas, là… malgré les tentatives de sauvetage, mon cerveau, à vouloir me rappelant à quel point mon dérapage inéluctable allait changer ma vie, détruire des mois de lutte contre mon cœur pour le garder à mes côtés ? pour me protégé ? des mois de lutte pour quoi dans le fond, pour ne pas avoir un peu de lui au lieu d’un futur où il ne serait pas. Où ils ne seraient plus ?
Et pourtant à présent que tout était fait, que nos sentiments avais pris le pas sur tout rationalité, il n’y avait aucune place pour l’amertume de la douleur, je le voulais mien et cela me secrètement ou pour un simple instant. Me fichant de savoir que ma vie m’échappait, ne sachant qu’une simple chose, a la quel j’étais aussi accrochait que lui.
« C’est pur folie... » Murmurais-je. Mon pouce caressant doucement son menton, me fichant à présent de mon geste, de tout ce qui en découlerait, perdu pour perdu, je ne voulais pas me dire que je n’avais pas saisi chaque instant de ma chute. Mes doigts se glissèrent dans ses cheveux et mes lèvres revinrent caresser les siennes doucement, curieuses. Je ne voulais rien effacer, garder cela, imprimer en moi la chaleur, le goût sucré de sa bouche, mes doigts eux aussi se firent curieux et se glissèrent sur sa nuque, ma paume doucement trouva la base de sa chevelure, tel un animal curieux de découvrir sa peau là où je l’avais vu si souvent faire ce geste. Ma seconde main elle retomba doucement sur son épaule et son polo frôlant le tissu alors que je glissais mes lèvres en une caresse sur les siennes, enserrant doucement entre ma bouche sa lèvre inférieure, une nouvelle fois le temps semblait avoir perdu son emprise. Rien ne comptait plus que mes gestes, mon besoin de marquer l’instant dans ma chaire, dans ma mémoire. Je reculai doucement sans retirer mes mains, sans relâcher mes doigts de sa chevelure, j’inspirai son souffle et plantai mes yeux dans les siens.
« Mais, un instant, je voudrais oublier que le monde est ainsi. » Murmurais-je à son oreille en continuant mes baiser. « Et que… » Une nouvelle fois ma gorge se serra et sans que je puisse le contrôler, mes doigts se crispèrent sur son haut et dans ses cheveux.
Combien de fois avais-je simplement imaginé le tenir ainsi ? Avais-je simplement voulu connaître la sensation de ses lèvres, le frisson de son contact sous mes doigts ? Ma bouche se glissa sur sa mâchoire pour finir dans son cou, cette fois avide de découvrir sa peau, de le garder. Mes lèvres semblaient si fraîches sur son épiderme et pourtant chaque menue seconde je m’embrasai de son contact, inspirant une nouvelle fois son parfum. Je dû me faire violence pour ne pas continuer et me redresser silencieuse, je me mordis les lèvres, le détaillant, glissant ma main de sa nuque à son front pour détacher une de mes mèches sombres et repousser ses cheveux humides. * Ne pas prendre mes jambes à mon cou, s’il recule. * Me dis-je.
« C’est impossible… Tu es plus fort que moi, on devrait… » Murmurais-je comme si ces mots ne voulaient pas lui parvenir « Être raisonnable, car si tu restes là contre moi, ainsi, je vais continuer et en vouloir encore plus… »
Mes iris se noyèrent dans ses yeux encore plus sombres que la nuit, encore plus profonds vus d’aussi près.
« Je ne m’arrêterai pas… pas cette fois… car ce que je désire le plus est là et nulle part ailleurs. » Tout s’était encore passé si vite, un instant plus tôt lui signer une révérence pour fuir, mon cœur déterminé à en finir avec la douleur avec mes nuits à l’imaginer, avec la rumeur lamentable qui m’irisait, car j’aurai aimé qu’elle fut vrai. Et une seconde après j’étais assise sur sa table de travail, contre lui glissé entre mes jambes à l’embrasser, à le toucher une nouvelle fois, à respirer son parfum qui était encore plus présent avec l’humidité. Et bêtement je lui demandai à nouveau de partir sans vraiment lui en laisser le champ libre.
Je ne bougeai pas, ne retirai pas mes mains de son corps, ne le repoussai pas, mes mots sonnaient faux face à chacune de mes caresses, repoussant les pans de sa chemise que j’avais ouverte au fil de nos baiser, ma bouche se glissa sur son cou vers son torse, je pouvais sentir ses muscles vibrer sous chacun de mes baisers, je pouvais ressentir son souffle haleté. Sa mâchoire doucement se délassait alors que mon corps vibrait au doux toucher de ses doigts, de ses mains remontant lentement vers mes coudes. Son souffle glissait sur mon visage alors que mon front brûlait contre le siens une nouvelle fois en quête de ses lèvres, mon cœur tapait si fortement dans ma poitrine que j’eus une nouvelle fois la sensation peu commune que le monde ne tenait son centre qu’en lui et lui seul.
J’en oubliai une nouvelle fois de respirer et en quelques secondes je me retrouvai à partager un autre baiser émanant de lui ? De moi ? Qu’importe, j’en avais rêvé depuis des mois, des nuits, des semaines, jamais je n’aurai imaginé que ses lèvres me donnent autant de sensations, qu’elles m’emporteraient encore plus loin dans mon désir de l’avoir un instant quelques secondes, infimes, à moi. Jamais dans mes rêves les plus secrets, je n’aurai imaginé une telle intensité dans un simple contact, et quand bien même celui-ci ne fut sûrement donné que pour un simple moment. Mes pensées se brouillèrent et en quelques secondes mon corps avait gagné la faible distance qui me séparait encore de lui. Lui rendant chaque mouvement de lèvre et lui volant encore quelques secondes. J’étais avide, oui avide de lui, de le sentir là et enfin connaître la brûlure totale de mes sentiments, le toucher de ses mains sur moi, si bien que rien d’autres n’existait. La seconde s’écoula, je n’en ressentais aucun tourment. Seuls, lui et moi en cet instant n’avait d’importance. Fini les doutes, les craintes, les raisonnements sur les maux que mes gestes causeraient, oubliées les nuits à repousser mon cœur, mon désir, je me fichais royalement que le monde tombe sous mes pieds, que je me brise.
@Jerry
Invité
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Sujet: Re: When we were free [Tour III - Terminé] Mer 12 Avr - 10:32
La chaleur montait petit à petit dans son corps, il avait totalement perdu bien et il était clair que son esprit s'embrumait au fur et à mesure que cette envie, ce besoin d'elle se faisait ressentir dans chaque parcelle de son corps. Cela n'avait aucune logique, ils n'auraient pas du se trouver ici ensemble, et ils auraient encore moins du se trouver ici ensemble dans une telle position. Il aimait pouvoir dire qu'il contrôlait ce qu'il se passait, qu'il savait jusqu'où il pouvait aller avec elle et être certain qu'il n'avait pas dépassé la limite. Cependant, cette limite avait été dépassé depuis bien longtemps et il ne se sentait pas capable d'arrêter. Pourtant au fond de lui, une voix lui disait que toute la situation en plus d'être dérisoire pouvait devenir rapidement dangereuse. Pour elle d'abord, il et elle allaient compromettre son intégrité, s'il allait jusqu'au bout de la situation, s'il se laissait aller à la prendre là ainsi sur un coin de la table qui lui servait généralement de plan de travail pour les longs moments qu'il passait à observer les cartes de la région. Il sentait chaque particule de sa peau venir au contact de la sienne, il sentait parfaitement le cheminement de ses lèvres sur sa nuque, son torse. Il n'arrivait que difficilement à se détacher de ses mains qui ouvraient doucement ses vêtements. Il était certainement perdu à cet instant et pour chaque caresse qu'elle lui offrait, il le lui rendait avec le plus grand des plaisirs et la plus grande des envies. Son décolleté l'appelait de plus en plus, il s'amusait à déposer ses lèvres à la lisière du tissu de sa robe qui comprimait cette poitrine qu'il avait envie de découvrir.
Willona tentait tant bien que mal de trouver les mots pour expliquer la situation. Cela amusait grandement le prince et à chaque fois qu'elle tentait de s'exprimer, il retournait à la connaissance de cette peau de nacre qui s'offrait tout simplement à lui. Il pouvait se rendre compte qu'au fur et à mesure elle était en train de se rendre, de baisser les armes et de lui faire comprendre qu'elle était toute à lui et aussi simplement que cela qu'il pouvait disposer d'elle. Cette journée était la leur, il pourrait perdre la tête dans le creux de ses bras, assouvir ce désir qui l'avait si souvent accompagné depuis les derniers mois, tout au long du chemin qui l'avait amené du Nord jusqu'au Conflans. Elle avait été là à ses côtés, franche et assurée, effrontée parfois aussi. Elle lui plaisait c'était indéniable, elle était autant feu et glace, souvent perdue par le poids de son terrible secret, de son lourd fardeau, de ce don qui n'en était pas forcément un. Elle devait toujours composer avec la réalité et la puissance de ses visions. Il ne se souvenait pas de l'avoir vu prise dans cette transe particulière, mais il avait eu les preuves sous ses yeux, les écrits relatant chacune de ses visions. Aussi terribles que cela avait pu être à lire, il s'était bien évidement rendu compte qu'il y avait des choses que personne n'aurait jamais pu savoir si elle n'avait pas eu un don particulier. Elle l'avait intriguée et sans savoir réellement pourquoi, il avait eu le désir de prendre soin d'elle, de veiller sur elle. Il y avait eu un certain sentiment de possession qui avait joué dans l'équation. Le désir était venu progressivement, avec l'admiration sans doute.
Jon plongea doucement son regard dans le sien. Il la fixa intensément durant de longs instants alors qu'il venait caresser ses lèvres tout doucement du bout de son pouce. Il s'approcha à nouveau d'elle venant mordiller doucement sa lèvre, glissant une main dans ses cheveux d'un noir de jaïs, puis il posa son front contre le sien et soupira longuement, essayant de faire redescendre la pression. « Tu sais que si l'on va plus loin ... » Il releva doucement son visage, embrassant tendrement son front. « Si nous allons plus loin … Tu seras perdue. Je veux que tu sois bien consciente de ce qu'il va se passer … Ton père … S'il le découvre … J'ai du respect pour lui et j'ai du respect pour toi. Je sais que ce n'est sans doute pas ce dont tu rêves … Et moi je ne pourrais rien faire contre cela, il cherchera à te marier. A moins que tu ne décides de t'enfuir comme tout à l'heure. » Il se mit à rire doucement, lui volant un baiser. « Cependant, si on continuait je … Je te prendrais ton honneur … Et je ne veux pas que cela soit source de souffrance pour toi dans l'avenir, sur aucun point. Je tiens trop à toi pour cela. » Il en avait terriblement envie pourtant, mais c'était sans doute ça la force des sentiments, il voulait montrer à Willona combien il la respectait et il refusait de lui causer un quelconque tord qu'elle n'aurait pas pleinement estimé auparavant, même si tout son corps lui indiquait les forts sentiments qu'elle semblait avoir à son égard.
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Jon Stark
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Sujet: Re: When we were free [Tour III - Terminé] Mar 25 Avr - 22:53
When we were free
«Willona Reed & Jon Stark»
Son parfum, sa proximité me brûlait, m’enchaînait à lui, ces longs mois de sentiments étouffés, mes iris qui n’arrivaient simplement pas à se détacher des siennes et ma bouche qui manquait d’air dès qu’il refluait. J’écoutais ses mots et restais un instant silencieuse, un simple instant pour reprendre mon souffle et non mes esprits.
« Ne l’ai-je pas déjà compromise ? je suis la sorcière, la vertvoyante qui seras mise au bûcher du premier lord croyant aux sept. Qu’ai-je plus à perdre que mon cœur qui est déjà tiens ? Ma dignité se perdrait à s’offrir à un homme qui ne voudrait que moi pour ma dote, pour me détester car il craindra que mon don inflige ses héritiers et prendrait comme une punition de m’avoir à son bras plus qu’un honneur. » Je glissai doucement ma main sur sa joue. « Il n’y a bien que toi pour avoir vu au-delà, pour tenir à moi d’une manière unique… il n’y a qu’à voir le regard de roi… » J’inspirée doucement.
« Je lui suis loyale comme je te suis dévouée, tu le sais plus que nul autre, mais quand il me regarde, il n’y a que froideur, que souci de savoir comment me croire et comment ne pas me croire, il m’a juré protection, mais ne me trouve à présent pas plus digne qu’une prostituée que vous aimez à voir tous, voilà trois mois que je vous suis silencieuse et ne suis pas aveugle à vos nuits d’ivresse, aux cris des femmes dans les allées. Alors Jon, franchement que vas-tu me prendre ? Rien tu vas juste m’offrir un instant l’idée d’avoir eu le droit d’être digne de tes baisers, de tes bras, de toi, avant de retourner à une vie où tous murmurent sur mon passage, des rumeurs ou de l’ignorance. »
Je reculai doucement mon visage, explorant son visage.
« C’est moi qui aimerai savoir si tu te sens prêt à toucher une femme comme moi et que tes sentiments sont assez fort pour me désirer et garder pour toi ce qui nous unis comme je chérirai à jamais chacun des mots, des baisers que tu m’a donné. »
Je laissai ma main retomber, le gardant contre moi, lui laissant le choix définitif de la suite. Me demandant si chaque acte du genre se faisait avec autant de questions, d’échanges ou si pour certains cela se faisait simplement à cause des sentiments. Fallait-il vraiment se garder pour un homme qu’on aimerait pas car l’homme qu’on aime plus que tout sera voué à une autre, pas plus riche, noble que moi, mais qui pourra offrir une alliance qui demain sera peut-être inutile et traître. J’avais assez vue du monde pour savoir que l’instant comptait plus que le futur ou le passé car nul ne pouvait prétendre une allégeance infinie.
@Jerry
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Sujet: Re: When we were free [Tour III - Terminé] Dim 28 Mai - 15:28
Jon le savait à présent, il allait devenir roi, bien plus vite qu'il ne l'avait jamais pensé, bien plus vite qu'il n'aurait pu l'espérer. Beaucoup de choses se passaient dans sa tête, d'autres touchaient son cœur plus qu'il n'aurait voulu. Il avait beau être né en position de prince héritier, il avait beau avoir été entraîné au rôle qui serait bientôt le sien maintenant, il avait l'impression de ne pas pouvoir tenir debout, droit et fier, que le sol se dérobait sous ses pieds et que la terre était prête à l'engloutir. Ne pas décevoir son père, même si maintenant son destin semblait être entre ses mains, son regard comptait toujours autant et puis il aurait des comptes à rendre à l'empire et son père était l'Empire. Pour autant, cela semblait presque moins compliqué à accepter que ce qui était en train de se passer à cet instant. Il tenait à cette femme, il avait envie de la voir lover dans ses bras, de pouvoir continuer à embrasser sa peau mais pour elle, comme pour lui, c'était une limite qui était dangereuse à dépasser. S'il s'engageait sur ce chemin-là avec elle, il faudra alors être bien plus discret à l'avenir. Personne ne devait pouvoir parler ouvertement de la relation qu'ils les lieraient tous les deux.
Jon ferma doucement les yeux quand elle posa sa main sur sa joue. Ce contact était si réconfortant et pourtant cela n'arrangeait pas les sentiments contradictoires en lui. « Les vertvoyants ont toujours fait parti de notre culture, de nos croyances et je ne pensais qu'un jour je puisse en rencontrer une. C'est un don et un fardeau, c'est une chose qui inquiète mais qui sait si le destin ne peut pas être changé entre notre faveur si nous cherchons à déchiffrer les messages que les Dieux. C'est une chance pour nous … Les personnes ont toujours eu peur de ce qu'ils ne pouvaient comprendre. » Il soupira doucement. « Bientôt je serais roi … Même si j'aime mon père et que son conseil m'est précieux, il n'aura plus son mot à dire sur les personnes que je désire être au plus proche de moi, pour me conseiller, pour m'ouvrir les yeux sur la vérité du monde. Je ne prétends pas être parfait, ni même meilleur que lui, j'ai tout simplement une vision quelque peu différente de la sienne. » Il se redressa, la fixa avec sincérité. « Je ne prétends pas défendre les mœurs de mes hommes, ni les miennes, nous sommes en guerre. Mais en aucun cas tu es comme ses femmes qui partagent la couche des hommes en campagne. »
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