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 Beyond borderline [Tour II - Terminé]

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MessageSujet: Beyond borderline [Tour II - Terminé]    Beyond borderline [Tour II - Terminé]  EmptyMar 12 Juil - 15:34






Hautjardin,

An 0, Mois 8.


J’inclinais la tête, avant de me saisir du panier de linge que je devais plier. Je ne parlais pas, à personne pour ainsi dire. Je n’avais jamais été fort bavarde et j’avais appris à me taire depuis toute petite. « La danseuse muette ». C’était ainsi que certains gens de la famille Hightower m’appelait lorsqu’ils pensaient que je ne les entendais pas. J’étais agile, et j’avançais sans jamais faire le moindre bruit. Je surprenais de nombreuses choses, dont certaines que je me passerais bien. Je ne comptais plus le nombre de fois où j’étais tombée au détour d’un couloir ou d’un escalier sur deux corps commençant à s’emmêler. Eux ne m’avaient pas vu, mais moi si, et… Je détestais cela. Ne pouvaient-ils pas attendre d’être à l’abri dans des pièces closes pour s’adonner à ce genre de choses  à l’image du Lord Hightower ? Je l’avais surpris sans le vouloir sortir des quartiers attribués à la Princesse-guerrier du Conflans. D’ailleurs si je n’avais dit mot à ce sujet, cela n’avait pas été point le cas d’autres servants et servantes. Ils étaient peu nombreux à en avoir entendu parler, mais c’était déjà bien suffisant.

Je repensais à tout cela alors que je portais des vêtements propre dans les quartiers de celui qui avait fait de moins cette servante que j’étais devenu, ainsi que d’une carafe de vin. S’il ne voulait plus me voir danser en public, je le faisais chaque journée après avoir accompli toutes les tâches que l’on me demandait d’effectuer. Cela était plus fort que moi, je ne pouvais m’empêcher de danser. Un soldat m’avait surprise une fois et cela s’était rapidement su. C’est ainsi que devant le surnom de muette, on m’avait affublé d’un « Danseuse ». Peu importe. Je me fichais bien de ce que l’on pouvait penser ou dire de moi. J’avais conscience que mon arrivée avait soulevé des questions : pourquoi ma troupe avait-elle était dispersée ? Pourquoi étais-je restée ? On m’avait posé maintes questions, mais je n’y avais jamais répondu. Je ne parlais jamais d’ailleurs, me contentant d’hocher la tête pour leur faire comprendre que j’avais comprise ou entendue. Au final cela m’arrangeait que l’on ne pense désormais muette. Je n’étais plus harcelée de questionnements, et on me laissait tranquille.

Je frappais trois coups à la porte avant d’entrer dans la pièce. Comme toujours, j’y avançais la tête baissée, au cas où le Lord serait présent. Nous ne nous étions guère vu depuis notre dernière conversation et j’imaginais que cela était sa volonté, ainsi n’étais-je jamais allée contre. Je ne balayais pas la pièce du regard, me mouvant avec silence et le plus discrètement possible. J’ouvrais doucement un tiroir pour déposer une partie du linge que j’avais, prenant soin de ne pas le froisser. Je posais le reste sur la table, puis récupérer la carafe posée dessus pour la remplacer par celle que j’avais amené, avant d’aller défaire les draps dans lequel le maitre des lieux avaient passés la nuit. Je les reposais à terre, dans un coin de la chambre, avant de récupérer les propres. Je m’appliquais à la tâche le plus rapidement du monde, prenant soin cependant de ne fais aucun pli. Si je n’aimais guère ce rôle de servante, je faisais ce que l’on attendait de moi comme je l’avais toujours fait. J’apprenais vite si bien que je n’avais nullement mis de temps à m’adapter à cette nouvelle condition. Je n’avais pas eu besoin qu’on supervise mon travail fort longtemps et en plusieurs semaines j’étais devenue une servante parmi tant d’autres, donnant l’impression que je faisais cela depuis plusieurs années. J’étais attelée à ma tâche lorsque j’entendis la porte s’ouvrir. Je m’arrêtais une seconde, avant de me retourner et de m’inclinais sans un mot vers le nouvel arrivant. Je repris ensuite ma tâche sans un mot, me pressant un peu plus pour finir et de m’éclipsais au plus tôt et ne pas l’importuner plus longtemps de ma présence.



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MessageSujet: Re: Beyond borderline [Tour II - Terminé]    Beyond borderline [Tour II - Terminé]  EmptyVen 22 Juil - 17:14

Je venais d'envoyer mes ordres. Le Roi était bien entendu tenu au courant. Une pile de courriers devait déjà attendre son bon vouloir à Grassy Vale, s'il n'y était pas déjà arrivé. Je savais bien que je me leurrais en me disant que mon action serait reconnue, mais qu'importe. Le fait était que Dorne n'allait probablement plus tarder à tomber. Les pièces étaient tellement bien passées, que c'en était beau. Franchement, j'aurais manoeuvré pendant des mois que ça n'aurait pas aussi bien marché. Dorne est venu aider l'Orage. Donc il y a moins de soldats dans Dorne. Donc leurs bateaux sont forcément en transit, ou tout juste revenus à Lancehélion. Lancehélion qui n'a, selon la rumeur, plus d'arsenal, et perdu tous ses navires lourds en construction. Logique. Sinon les fer-nés seraient allés dans un coin plus tranquille. Que les Sept bénissent ces rustres. Il serait bon de leur donner une récompense. Une médaille. Une belle épée. Ou une chèvre. Les barbares, qu'ils soient en mailles ou en turbans, méritent tous leur petite carotte quand ils ont fait le travail. Le plus beau dans tout ça, c'était que la flotte du Bief allait avoir la partie nettement plus facile maintenant, surtout si ces rumeurs de retours de la flotte fer-née seraient avérées... Ah, je m'en frotterais les mains ! Toute une côte sud pauvrement défendue ! Des cols gardés par quelques milliers de pouilleux, quand j'avais 80 000 hommes à y faire mourir. J'allais bien m'amuser.


Mais d'abord, Mern le Neuvième allait devoir devenir Mern le dernier. Et il serait vraiment agréable de recevoir la nouvelle de la mort de ce roquet de Connétable. Ce bellâtre qui avait les faveurs de tout le monde pour juste avoir pendu quelques baiseurs de chèvres de l'autre côté de la frontière. Minable. Des gens comme Lord Tarly avaient eu moitié moins de célébrations pour des victoires moitié plus intéressantes. Ce pays ne savait pas récompenser ses vainqueurs.


Lors que je rentre, fourbu, dans mes appartements, je sens que je n'y suis pas seul. Ma jeune sœur s'y trouve. Une bâtarde, née des œuvres de mon père. De ces mornes filles qu'il aimait engrosser en se prenant pour le roi du monde, ivrogne, manipulateur, marchand plus que commandant, homme tant honni. Si seulement Solvej avait pu le rencontrer, elle réviserait de beaucoup son propre jugement sur ma personne. Qu'importe. J'arrive dans la pièce principale et m'asseois dans mon fauteuil de velours, me versant une coupe de vin, et en en versant une seconde. Lorsque la jeune femme passe devant moi, travailleuse et totalement indifférente, je l'appelle.



| Ma sœur ! Quel plaisir de te voir. Je regrette que nos emplois du temps respectifs ne nous permettent pas plus d'entrevues. Viens donc t'asseoir. Tu as assez oeuvré. Ce travail est ingrat, mais je le pense nécessaire pour t'apprendre dans quel univers notre famille évolue. Qu'en as-tu donc appris, Solvej? Qu'en as-tu retiré, en dehors de tes gages ? |

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MessageSujet: Re: Beyond borderline [Tour II - Terminé]    Beyond borderline [Tour II - Terminé]  EmptyJeu 28 Juil - 11:46






Hautjardin,

An 0, Mois 8.


Je n’avais pas dit un mot au seigneur qui venait d’entrer dans ces appartements. Je l’avais salué dans un mouvement de corps avant de me dépêcher un peu plus de finir ma tâche. Je tendais puis lisais ses draps, avec des gestes sûrs et experts. Je prenais garde à me presser, sans pour autant bâcler ce travail que je me devais d’effectuer. Je m’avançais ensuite vers les draps laissés au sol pour les poser dans une panière désormais vide, que je remplissais de nouveau de ce fait. Je prenais grand soin de ne faire aucun bruit, et d’être la moins gênante possible, comme je l’aurais fait d’ailleurs envers n’importe quel seigneur. Je n’aimais pas cette nouvelle vie qui était la mienne. Pour autant, n’ayant nullement d’autre choix que de la subir, au moins le faisais-je sans empiéter sur celles des autres. Je réalisais mes tâches comme je le devais, sans me poser la moindre question, sans me faire remarquer. Je n’étais qu’une servante parmi tant d’autres et mon attitude avait fini par décourager tous les curieux qui désiraient en apprendre plus sur moi et sur ma présence ici.

Je soulevais le bac rempli de linge que j’allais ensuite laver puis passais toujours silencieusement, sans relever l’échine, devant le maitre des lieux. Ce n’est qu’à ce moment-là que le seigneur m’interpella m’appelant par ce terme que je n’étais pas et ne serais jamais : « sa sœur ». Il se dit d’ailleurs heureux de me voir en ce jour avant de me proposer de prendre place à ses côtés. Je me pince les lèvres, avant de m’incliner puis poser mon fardeau à terre. Je ne pouvais décemment pas refuser, pas alors qu’il venait de m’en donner l’ordre direct, même si j’étais fort mal à l’aise de cette demande. Je pris place à sa table, gardant tout de même le regard fixé vers le bas et non sur sa personne. Il me questionna alors ce que j’avais appris, ou du moins ce que je pensais avoir appris en dehors de mes obligations de servantes qu’il avait qualifié d’ingrats d’ailleurs, mais nécessaire pour découvrir cette maisonnée dont il faisait partie. Pour sur, j’avais appris bien des choses au sein de ce château, des choses que je ne pouvais qu’ignorer en voyageant chaque jour de ma vie sur les routes. Je gardais un temps le silence, avant de le rompre pour lui répondre, d’une voix rauque qui ne me servait plus réellement désormais. Le silence est d’or, mais peu s’en rendent compte Messire Hightower. Et ce n’était rien de le dire. Les soldats et les servants étaient bien trop curieux et bavards surtout. Les rumeurs naissaient de leur bouche, et étaient peu à peu modifiées à mesure qu’elles étaient répétées si bien qu’il n’était plus possible de démêler le vrai du faux, la vérité du mensonge. Et ces commérages du bas peuple finissaient par rapidement envahir ceux de la cour qui s’en emparaient avec joie. Je savais que ce monde était faux, mais je ne me doutais pas à quel point. Les apparences sont trompeuses, et il est des plus sots de s’y fier. Ajoutais-je à la suite de la première conclusion que j’avais tiré avant de regagner un silence qui me caractérisait plus et avec lequel j’étais bien plus à l’aise.

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MessageSujet: Re: Beyond borderline [Tour II - Terminé]    Beyond borderline [Tour II - Terminé]  EmptyVen 5 Aoû - 22:22

Je savais me montrer le moins rancunier possible. J'étais homme d'opportunités, suffisamment intelligent pour comprendre que la rancune était contre-productive, qu'elle risquait de faire louper des occasions ou pire, de faire dégénérer des situations qui auraient pu rester sous contrôle. Ma demie-soeur ne m'aimait pas, soit. Je comprenais aussi que sa reconnaissance ne devait pas avoir beaucoup évolué depuis la dernière fois, et c'était sans aucun doute l'un des plus grands euphémismes de ce siècle. En bon homme de la situation, je restais donc fidèle à mon mode d'action. Je croisais ma demie sœur, je décidais donc de prendre la température. Je me sentais fort en peine d'imaginer comment tournerait encore cette conversation. Je me doutais déjà qu'il y aurait probablement quelques échanges de noms d'oiseaux, des objets brisés, ce genre de choses. Je note toutefois que dès le départ, Solvej semble capable de faire preuve d'une certaine retenue. Elle ne semble pas en colère, mais résignée. Peut être un peu trop ; elle n'a pas encore eu suffisamment de temps pour apprendre à feindre, mais je ne doutais pas une seule seconde que ça finirait par venir avec le temps. Je fronce les sourcils quand la jeune femme me lance une drôle d'ouverture ; je sens qu'elle veut me dire quelque chose. Quoiqu'il en soit, je note avec satisfaction qu'elle a oublié son insolence coutumière.


| Dans l'intimité, je suis ton frère. Tricia, qui est reine, n'attend pas de moi à ce que je la vouvoie et que je lui donne du « Votre Grâce » quand nous ne sommes que deux. Je ne serais pas pédant au point de t'infliger ça. Nous sommes du même sang, sacrebleu. |


Je n'étais pas incisif dans ma remontrance, mais je lui faisais comprendre que j'y tenais. Et plutôt deux fois qu'une. Je fronce plus encore les sourcils.


| Toi, tu as entendu quelque secret ou bruit de couloir. Les gens prennent peu garde aux serviteurs. C'est pourquoi tu en es une, pour le moment. Alors, qu'y a-t-il ? |


Je ne savais pas encore comment je devrais l'acheter si jamais elle ne désirait pas être plus précise, mais j'étais déterminé à le faire, en tous cas.


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MessageSujet: Re: Beyond borderline [Tour II - Terminé]    Beyond borderline [Tour II - Terminé]  EmptyVen 5 Aoû - 23:48






Hautjardin,

An 0, Mois 8.


Je regardais fixement la table à laquelle je venais de prendre place. Je ne relevais pas la tête, ne croisais pas le regard du Lord et restais à la place qui était la mienne. Je ne voulais pas me trouver dans cette position. Je n’avais pas à être attablée avec lui, ni à lui adresser la parole comme il le désirait. Il m’était supérieur sur bien des points. De plus n’était-il pas l’un de mes bourreaux, l’un de ceux qui avaient changé ma vie à jamais ? C’est par sa volonté que je n’étais plus la danseuse que je me plaisais d’être et que je me retrouvais à travailler dans ce château qui commençait à m’être familier, à exécuter des tâches pour lesquelles je prenais soin de m’appliquer malgré tout. Je ne voulais pas de tout cela, mais il n’en avait cure. Pourquoi s’en soucierait-il après tout ? Je n’avais nullement à exiger, ou a attendre un comportement qui n’allait point avec ce statut de futur maitre de maison qu’il avait. Alors je réponds à ses questions à demi-mot, une voix légèrement rauque plus habituée à s’exprimer ces dernières semaines. Les premières remontrances du seigneur des lieux ne tardent guère à remplir cette pièce. Je ne comprends pas, me hasardant à lever un instant le regard hésitant et troublé avant de le rebaisser aussitôt. Je ne comprenais pas la teneur de ses propos. Nous n’appartenions pas à la même lignée quoi qu’il puisse en penser ou en dire. La Reine du Bief partageait du sang et de la chair avec lui. Moi non. Et pourtant, il exige de moi que je fasse table rase de tous ses principes que je devais appliquer en la présence d’un noble. Je n’en étais pas capable, ne le serais jamais. Ce serait comme le considérer comme un égal, et ce n’était pas le cas. J’hésitais un instant avant de répondre dans un souffle Je ne puis agir ainsi. Mon corps se crispa d’anticipation de la punition qu’il ne tarderait surement point de m’assener. Je m’étais refusée à accéder à sa demande et il avait me punir comme tout noble le ferait. Mais je ne pouvais faire autrement. C’était contre tout ce que l’on m’avait enseigné, contre cette nature qui était la mienne.

Il me questionne alors sur ce que je lui indiquais avoir appris. Peut-être aurais-je du garder le silence une fois de plus ? Je me mords la lèvre avant de prendre une inspiration plus sûre. Cela le concernait après tout d’une certaine manière. Il était mon seigneur et même si j’étais sa prisonnière, je lui devais tout de même transparence et fidélité. De nombreuses choses se sont dites en ses lieux. On ne prête guère attention au bas peuple, principalement lorsqu’il est silencieux et se déplace sans bruit. On oublie jusqu’à sa présence, révélant des faits et des conversations qui ne devraient être ébruité… lui affirmais-je en effet avant d’ajouter d’une voix basse, que lui seule pouvait entendre si l’on venait à entrer dans la pièce, m’approchant d’ailleurs légèrement de lui, en me penchant sur la table. Bien avant que cela ne soit annoncé par ses Majestés, les rumeurs concernant une union entre la Princesse Erren Hoare et le Prince Kevan Gardener circulaient parmi les domestiques. De la même manière, il a été dit que la Princesse du Conflans s’était entretenue avec votre personne dans le plus grand secret et qu’ainsi il se pourrait que vous partagiez une amitié certaine avec elle. Enfin, il est soupçonné que sa Majesté Hoare ait contrevenue à ces vertus attendues par les femmes de son rang, et, de par cela, ses draps ne seraient tachés le lendemain de son union avec le frère du roi. Soyez assuré cependant que vous n’êtes nullement soupçonné pour ce fait là. La réputation des natifs des îles de fer est connue et reconnue comme ne respectant les principes érigés par le grand septon, ce qui ne manque pas d’inquiéter vos gens. Je finis sur cela, avant de reprendre ma place sur la chaise. Je concluais en lui indiquant Je n’ai rien de plus à vous rapporter car désormais d’autres préoccupations occupent l’esprit de vos domestiques.


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MessageSujet: Re: Beyond borderline [Tour II - Terminé]    Beyond borderline [Tour II - Terminé]  EmptyDim 7 Aoû - 18:45

J'étais véritablement curieux de ce que la jeune femme avait à me raconter. J'avais réussi à créer un certain maillage d'espions et d'informateurs, utilisant les réseaux de police bâtis depuis les attentats à Hautjardin. Ces réseaux étaient particulièrement efficaces. A leur crédit, ils avaient capturé des espions de Dorne et d'autres de Peyredragon, permettant dès lors de justifier de politiques plus dures à l'endroit de ces deux pays. Quoiqu'il en soit, peu de choses m'échappaient au sein du Bief, même si je ne pouvais pas être partout, l'essentiel était à ma portée. De toute manière, il était rigoureusement impossible d'avoir des yeux derrière la tête et de se montrer omniscient ; personne ne pouvait l'être en Westeros. C'était quelque chose qui était tout simplement hors de la portée du commun des mortels. La débauche de moyens que cela impliquerait était tout bonnement inconcevable dans le sens où je ne pouvais pas me permettre de dépenser les deniers publics de manière trop visible. Attirer l'attention sur le niveau de crédits alloué à mon ministère ne serait en aucun cas une bonne idée, ce ne serait pas même souhaitable si on me donnait une enveloppe illimitée, car bien vite on se demanderait ce que je faisais de tout cet argent. Il fallait rester discret, sinon je risquais de voir tout ce pouvoir que j'accumulais disparaître pour de bon. Bon. Elle refuse encore de se comporter avec un minimum de proximité à mon endroit.


| Soit. C'est ta volonté propre du coup, de vouloir que nous nous considérions avec toute cette distance. |


La jeune femme se mord la lèvre avec une certaine gêne, avant de se lancer avec un certain courage. Elle semble plutôt réticente à l'idée de se confier. C'est pourtant elle qui a commencé. Je souris quand elle m'explique avec quelle rouerie, quelle appétance pour la discrétion, elle a obtenu les informations que je pouvais désirer. Elle m'explique donc que les domestiques des souverains n'ont pas leur langue dans leur poche, ce que j'avais déjà remarqué. J'avais eu le nez de ne pas me laisser aller à ma colère en privé avec ma sœur, si le mot « privée » n'avait pas tout le sens qu'on était en droit d'attendre de sa part. Je fronce les sourcils quand ma sœur évoque une « amitié » que je partagerais avec Eren Hoare, ainsi que les rumeurs sur sa vertu, rumeurs qui me font ouvertement sourire.


| Je suis ravi de ces aptitudes dont tu sais faire preuve, ma sœur. C'est finement joué. Ainsi donc, tout ce qui se dit en compagnie de Leurs Majestés risque fort de s'ébruiter rapidement. C'est bon à savoir. Quant à la vertu de la princesse du sel et du roc, elle a déjà été mariée et l'idylle a duré plusieurs mois. Je ne comprends pas trop ce qui chiffonne les mégères de Hautjardin ni ce qui pourrait défriser le Septon ; la princesse a été baptisée dans la lumière des Sept et quand bien même son entrecuisse n'est plus de première fraîcheur, nous ne pouvons empêcher les jeunes veuves de se remarier. Mais tu m'intrigues. Qu'est ce qui préoccupe désormais mes serviteurs, ma sœur? |


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MessageSujet: Re: Beyond borderline [Tour II - Terminé]    Beyond borderline [Tour II - Terminé]  EmptyMer 17 Aoû - 18:44






Hautjardin,

An 0, Mois 8.


Je me pinçais une nouvelle fois les lèvres à la réponse du Seigneur. Je me doutais bien qu’il ne serait pas agréable suite à mon refus. Je ne pouvais nullement me montrer aussi proche qu’il le désirait. Je n’étais pas femme à me lier aux autres, ni à contrevenir aux règles qui régissaient ce monde. Cela je ne l’avais fait qu’avec Anders et nous en avions payés tous deux le prix fort, même si, finalement, le fossé qui nous séparait n’était pas aussi grand que nous le pensions. Cette pensée ne me rassurait pas vraiment puisqu’il n’avait nul besoin que nous soyons semblables pour nous correspondre l’un l’autre. Et aussi différentes pensions-nous être nos naissances, nous nous étions accordés l’espace d’un moment qui me semble désormais si court et si lointain. Les choses auraient été différentes si nous l’avions su. J’aurais été moi-même différente et ne l’aurais sans doute jamais approché autant que je ne l’avais fait. Peu importe. Nous ne pouvions revenir en arrière et je ne le désirais guère de toute manière. Ma vie était ainsi faite et je me devais de m’y plier. Je répondais doucement cependant au seigneur J’ai grandi au sein du bas peuple et vous des hautes sphères nobles. Cette distance n’est pas ma volonté. Je n’en possède aucune ayant la moindre importance en ce monde. Vous êtes de ceux que retiendra l’histoire, de ceux qui guident les pas de vos gens. Vous êtes l’héritier d’une grande maison du Bief, un pays que vous connaissez sans doute sur le bout des doigts. Je suis danseuse. Et désormais servante sur votre bon vouloir. Je ne suis rien, ni personne. Et ce royaume auquel vous me pensez originaire n’est à mes yeux qu’un endroit de perte. J’y ai vu mourir ma mère, et ma vie. Et avant cela, il a ôté à celle qui m’a élevé son innocence et l’a brutalisé d’après les dires de votre Reine et les vôtres. Ce n’était pas des reproches. Je ne tentais pas non plus de le convaincre. Je n’avais pas la prétention de penser y arriver. Je voulais simplement lui expliquer que cela n’était pas ma volonté comme il l’avait indiqué, mais la volonté de la nature. Nous étions des inconnus et aucun lien ne nous liait réellement. Peut-être, en effet, nous partagions un lien du sang, mais cela ne pouvait définir ce que nous pouvions être l’un pour l’autre.

Il me questionna alors sur ce que j’avais appris et j’hésitais à lui livrer mes pensées. Je n’avais pas pour habitude de parler ces derniers temps. Et par le passé, jamais de ces faits que je lui livrais finalement. C’était là un exercice nouveau et je n’étais pas sûre de l’apprécier. Qui étais-je pour rapporter les dires des autres et en tirer quelques conclusions ? Je n’étais qu’une femme du bas peuple, non élevée pour réfléchir, mais belle et bien pour servir ou divertir. Le seigneur me poussait à aller contre ses limites qui avaient toujours été les miennes et je m’en retrouvais déstabilisée. Lui semblait en tirer une certaine fierté, me félicitant tout en m’appelant une fois de plus par ce lien qu’il pensait que nous entretenions. Je laissais passer quelques minutes de silence après son interrogation, cherchant mes mots et la manière de les formuler. Le Prince Kevan Gardener représente l’espoir de voir la famille verte se perpétuer. Il est un héros dans le cœur et l’âme de nombreux gens. Ces derniers considèrent qu’Erren Hoare n’est, ainsi, pas digne de l’épouser. Je marquais un temps d’arrêt avant de continuer. La guerre… Elle est aux portes de votre royaume. Elle va fauché plus d’une âme, décimer et endeuiller de nombreuses familles. Ils redoutent les représailles du royaume ensoleillé. Certains auraient préféré que vos Majestés gardent auprès d’eux la sœur de la Princesse Dornienne, tout aussi batarde soit-elle. Ils ne remettent point en cause vos décisions… mais ils ont peur. Peur pour eux. Peur pour leur proche. Peur pour leur pays qu’ils affectionnent. Peur pour vous également, et quelques nobles qu’ils peuvent servir.


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MessageSujet: Re: Beyond borderline [Tour II - Terminé]    Beyond borderline [Tour II - Terminé]  EmptyJeu 18 Aoû - 19:53

Je ne cessais d'appeler la jeune femme ma sœur pour imprimer en elle cette cruelle mais glorieuse vérité ; elle avait du sang bleu qui parcourait ses veines et toutes ses dénégations n'y changeraient jamais rien, vous pouvez me croire. Elle avait tout d'une Hightower, même si elle ressemblait bien plus à ma sœur qu'à moi, blonde et élancée comme elle l'était. Plus maigre, toutefois, elle n'était guère fort garnie pour une dame, mais qu'importe. La jeune femme n'est pas encore apprivoisée et sans doute ne le sera-t-elle jamais, mais je ne peux m'empêcher de faire ce que j'ai à faire ; utiliser la toile que je tisse pour rentabiliser chacun de ces fils, pour accroître chaque parcelle de ma richesse, ma puissance et mon influence. Ainsi allait le monde pour ceux qui voulaient le conquérir, le dominer. Solvej se plaît à préciser une fois de plus -une énième fois- sans pour autant prendre en compte tout ce que j'avais déjà dit à ce sujet. Cela va finir par devenir lassant, mais il n'en reste pas moins qu'elle a raison sur le fond. Je ne pouvais toutefois que convenir au pessimisme de la jeune femme, tant ce qu'elle énonçait était juste, au fond.


| Soit, ma sœur, mais ne confonds pas intérêt et patriotisme. J'aime le Bief, assurémment. Mais ce n'est pas pour lui que je me bats. Je me bats pour quelque chose de bien plus essentiel que la Terre ; je me bats pour le sang et pour la richesse qu'il recèle. Je ne fais pas l'erreur de mes congénères de considérer la source de notre pouvoir comme tarie dans tes propres veines ; tu es toi aussi une descendante des anciens Rois de la Rivière. Et toi aussi, tu as un rôle à jouer dans la partition des Hightower. |


J'avais parlé non sans douceur ; jamais je ne voudrais brusquer la jeune femme maintenant qu'elle commençait à peine à se montrer conciliante. Je ne pouvais que me montrer mesurer alors qu'elle commençait tout juste à assurer son service tout autant que sa position. Impossible d'en demander plus pour le moment ; je n'étais pas de ceux qui brusquaient. J'engageais donc la conversation sur ce qu'il fallait faire maintenant, pour faire évoluer la cour du Roi. Commérages, palabres, secrets et duperie, étaient les maîtres mots pour s'affirmer dans pareil nid de vipères. Je considère un temps ce qu'elle me rapporte, avant de lâcher, désinvolte.


| Tous des imbéciles, qui se leurrent devant la seule vraie question, à l'opposé de celle qu'ils se posent. |


Je concevais ensuite les paroles de ma sœur sur les dorniens et sur la peur des gens. Cela m'inclinait à la prudence sur la manière dont je devais souhaiter que le Roi ne mène la campagne. Je me montre sûr de moi, arrogant peut-être. Mais je ne joue pas au même jeu que la majorité des « Grands » de ce continent.


| Il ne faut donc pas tout risquer dès le départ ; le moral du peuple, même au sein du palais, semble encore bancal. Tout comme l'ensemble des décisions prises à l'endroit de Dorne. La ruse aurait été de mise, mais c'est la passion et un sens de l'honneur pathétiquement vidé de substance qui a guidé les tractations, ça et les manipulations de ces putains du Sud. Cela dit, le gouvernement dornien semble si prompt à changer d'avis et à malmener sa propre opinion publique que je ne vois pas quelle action mériterait de leur être infligée, pire que celles qu'ils s'infligent eux-mêmes par manque total de courage politique. Les Martell auraient dû lâcher sur nous leur armée toute entière rassemblée quand nous étions naïvement en train d'attendre que le temps passe sans mobiliser. En deux semaines, ils auraient pris Hautjardin que nos armées auraient été mal mobilisées, aisément vaincues. Les dorniens ont perdu l'effet de surprise et se dispersent sur tous les front, d'après ce que je sais. Ce ne sont pas eux qui sont à craindre ; leur moment est passé, ils ne peuvent plus sortir des Montagnes Rouges qu'ils ont eux-même fermées, les fous, alors que leur seule force consiste à la manœuvre. Ils veulent livrer une guerre d'usure sur mer, dans les cols et dans leurs cités, contre le royaume le plus populeux de Westeros. A quoi s'attendent-ils donc ? Je te le dis, ma sœur. Il n'y a rien à craindre de Dorne, pour le moment en tous cas. Peut-être cela évoluera-t-il, mais je crains bien plus l'Orage, qui se montrera toutefois plus raisonnable avec le temps. |

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MessageSujet: Re: Beyond borderline [Tour II - Terminé]    Beyond borderline [Tour II - Terminé]  EmptyMer 7 Sep - 20:57






Hautjardin,

An 0, Mois 8.


J’écoutais le Lord avec attention. Je devais l’avouer, plus nous discutions et plus je me sentais à l’aise à son contact. Je n’appréciais toujours pas cependant qu’il continue à m’appeler « ma sœur », considérant que je l’étais, alors que ce n’était pas le cas. S’il devait me laisser dans un faussée blessée et mourante pour sa Gloire et son Intérêt, il le ferait. Comme toute Grande Personne de ce monde le ferait avec une pauvre enfant du peuple. Pour l’heure, sans doute pouvais-je représenter un intérêt quelconque pour lui, ou le susciter, mais ce ne serait que de courte durée. Je n’étais pas sotte ni naïve au point de penser qu’il aurait toujours autant de considération à mon égard qu’en l’instant. Non. Si cela avait été le cas, j’aurais pu continuer à danser et mener la vie que j’avais toujours eue par le passé. Il en avait décidé autrement et s’il était hôte pour l’heure, il n’en restait pas moins geôlier. C’était un crédo que je me refusais d’oublier. Mais Messire, le sang qui coule dans mes veines est bien plus pauvres que vous l’imaginez. Il n’a aucune importance puisque je suis fille du peuple. Les choses auraient été sans doute différente si j’avais été élevée sur ses terres, dans l’ombre des vôtres, mais ce n’est point le cas. Jusqu’à il y a quelques mois, j’ignorais tout de celui qui a contribué à me donner la vie. Je n’ai jamais été Solvej Flower, bâtarde Higthower. Point que cela aurait pu me déranger non. Je secouais la tête. Je n’avais que faire des enfants bien nés ou mal nés. Je suis simplement Solvej la danseuse, comme je l’ai toujours été. Cela vous déplait, je m’en rends bien compte. Mon intention n’est point de vous contrarier ; mais simplement d’en appeler à votre compréhension. Si demain vous deviez apprendre que vous êtes… Je ne sais pas… Le fils d’un simple cuisinier, vous continuerez à vous considérer comme étant fils de seigneur. Parce que c’est là la seule manière que vous connaissez de vous identifier, de vous comporter. Je haussais les épaules, et retenant un soupir, je concluais d’un ton légèrement las Ce n’est point votre famille le cœur de tout cela, et que je rejette. Oui, je l’admets, j’ai quelques griefs contre le Bief. Pour autant si mon père avait dû être seigneur Nordien, ma manière de penser n’aurait point été différente. Surtout que vous n’êtes pas un personnage peu important dans ce pays. Vous êtes conseillés du Roi, Frère de la Reine. C’était effrayant, très effrayant. D’autant plus que je n’aimais pas ce royaume. Je ne m’y sentais nullement à ma place et mon amour pour Dorne y en était pour beaucoup. Je ne voulais pas appartenir au pays qui viendrait à l’envahir, et à lui nuire.

Je lui fais alors savoir ce qui peut se dire dans les petites gens. Je réponds à son interrogation, sans me défiler, même si je pèse les mots que j’emploie. Je ne suis pas encore à l’aise avec cet exercice et j’ai perdu l’habitude de m’exprimer autant. Je ne l’avais plus fait depuis qu’il m’avait annoncé que je resterais ici, au sein de ce domaine. Je ne discutais avec personne, gardant le silence en toute circonstance et faisant oublier jusqu’à mon existence. Je cache une grimace lorsqu’il insulte le pays du Soleil, qu’il semble détester, tout comme ses têtes couronnées. Je ne pourrais partager cette vision d’eux, pas alors qu’une partie de mon être sera inévitablement attaché à l’un des enfants de la couronne. Elle n’avait aucune importance, en effet, mais elle était tout de même présente. C’était l’un des seuls liens que je possédais finalement et Anders m’avait prouvé la dernière fois que nous nous étions vu que ce lien existait encore. Il est sans doute le dernier auquel je pouvais réellement me rattacher désormais même s’il n’avait jamais répondu à mon parchemin. Ce n’était pas grave, je n’attendais guère de réponse de toute façon. Je ne fais que vous répéter les craintes de vos gens, nullement que je les partageais. lui répondis-je une première fois, avant d’ajouter Ces entrées en guerre à venir les inquiète principalement parce qu’il n’y a point d’héritier à la couronne. C’est d’ailleurs pour cela que le frère du Roi est tant aimé. Il représente désormais l’avenir des Gardener. Il leur tarde qu’il prenne épouse la Princesse, même s’ils ne l’apprécient point. Nul doute que s’il a un enfant avant son frère le Roi, le peuple considèrera cet enfant comme le futur Prince du Bief, même si cela doit déstabiliser la couronne… Ou du moins est-ce là l’interprétation que j’ai faites de toutes ses conversations échangées. Je puis me tromper.


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MessageSujet: Re: Beyond borderline [Tour II - Terminé]    Beyond borderline [Tour II - Terminé]  EmptyMer 7 Sep - 22:28

Parler avec les gens du commun, les gens de peu, n'était jamais anodin, jamais sans danger, et jamais sans savoir supplémentaire. J'estimais que la noblesse se fourvoyait en se contentant bêtement de se penser supérieure à tous les autres habitants de Westeros. Oh bien sûr, nous étions au-dessus du lot. Mais pourquoi ? Grâce à un quelconque droit divin ? Cela n'avait jamais été mon avis, et si j'apprenais au fil du temps à me faire aux dieux de ma sœur, je ne croyais pas aux préceptes que l'on entendait dans les septuaires, vantant simplement un ordre social né du divin, immuable, qui ne changerait jamais. Je savais pourquoi nous étions en train de régner sur le monde ; parce que nos ancêtres étaient les plus valeureux, les plus charismatiques, les plus intelligents. Les jeux de pouvoir avaient structuré la société et les meilleurs, les plus malins et les plus chanceux, s'étaient taillés la part du lion. Pour pouvoir faire perdurer notre pouvoir, notre emprise sur le monde, il fallait le connaître à fond. Je ne me plaisais pas dans les rencontres avec le peuple, avec la valetaille, la piétaille, et ces bourgeois, qui ressemblent parfois à ces pionniers d'aristocrates de jadis. Mais c'était pour moi essentiel. Je devais toutefois reconnaître que c'était infiniment plus plaisant de converser ainsi avec ma sœur plutôt que de discuter avec d'autres personnes. La voilà qui argumente encore sur la valeur de son sang. Je hausse un sourcil quand elle parle de sa bâtardise.


| J'entends tout cela, et je le conçois. Mais tu n'es plus danseuse, aujourd'hui. En tous cas plus pour le moment. Et moi je suis effectivement le frère de la reine et je suis ministre. Deux états de fait qui ne sont pas forcément faits pour durer, nous sommes tous deux, peu importent les événements, prisonniers de notre naissance, du destin que la société façonne pour nous dès notre naissance. Pourtant, il y a des choses qui sont susceptibles de changer, comme je te l'ai dit. Reconnaître ta bâtardise te donnerait l'impression de faire partie de la famille ? Je te préférerais protégée par la valeur de l'anonymat, mais si tu penses que tu te sentirais plus à l'aise avec une position sociale raffermie, allons-y. Les Hightower sont beaucoup de choses, mais au moins ont-ils le sens de la famille... Peut-être devrais-tu venir avec moi à Villevieille. C'est le centre du monde, sa plus grande ville, son cœur du savoir, des arts, de tout ce qui pourrait te plaire. |


Grâce à ma sœur, pas à mon père. Ma mère avait joué son rôle, également. Et sans doute tenais-je plus de mon géniteur que je voulais bien l'avouer. Sans doute, oui. Je comprends que la jeune femme a des réserves. Je comprends aussi les inquiétudes qu'elle formule.


| Notre sœur n'est en effet pas féconde. A moins que ça ne soit son mari. Difficile à dire ; tous deux ont refusé, pour ce que j'en sais, d'être auscultés sur ce sujet par les mestres. Tous deux ont beaucoup à perdre... Quoiqu'il en soit, je te remercie, petite sœur. As-tu d'autres informations, ou peut-être veux-tu enfin accepter une coupe en ma compagnie ? Ou en as-tu fini, comme à ton habitude? |



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